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Critique de Corboland78


Quand on évoque les lettrés, on pense aux rats de bibliothèques, aux moines rédigeant méticuleusement leurs copies sur des parchemins enluminés, à des intellectuels solitaires le nez plongé dans des livres, d'illustres inconnus dont la vie serait consacrée au savoir. Tout ce qui précède correspond grosso modo au lettré mais William Marx a voulu aller plus loin et percer à jour la vie des lettrés, c'est-à-dire ce qu'ils mangent, où ils habitent, quels sont leurs animaux familiers, comment est leur jardin.
Chaque chapitre aborde l'un de ces thèmes, dans celui consacré à la nourriture on apprend que Hegel et Kant étaient à cheval sur les horaires de table et que le second se délectait du cabillaud et du fromage anglais. Dans celui sur les jardins, l'auteur nous rappelle que l'arbre de la connaissance était dans le premier jardin mais qu'il était interdit d'y toucher et que depuis cette époque les hommes n'ont cessé de vouloir retourner dans le jardin dont ils avaient été exclus.
Quand on écrit une Vie du lettré on ne peut qu'être érudit et William Marx l'est assurément car son livre est truffé de références particulièrement pointues tirées de textes anciens et modernes, en français ou pas, où Cicéron et Pétrarque, Confucius et Barthes nous accompagnent tout au long de cette étude qui nous révèle que « le lettré est le passeur d'un monde », un transmetteur de connaissances trans-générationnel et que « la mort n'est pas l'ultime chapitre d'une vie de lettré » puisque demain d'autres lecteurs viendront.
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