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Critique de BurjBabil


Livre panégyrique, ode au célèbre personnage emblématique de ce début de XXIème siècle occidental.
Aucune distance critique, aucune réflexion, une simple déclaration d'amour (et pourquoi pas ?) qui ne fait que compiler tout ce qu'on peut trouver dans la presse mainstream sur le multimilliardaire étasunien.
On peut y trouver par exemple : « Sa seule crainte est de voir l'intelligence artificielle menacer les fondements de notre civilisation dans un avenir proche. Mis au point au mois de mai 2020 par la société muskienne OpenAI, un logiciel ultra-performant pourrait bientôt mettre au rebut nos programmateurs et nos pilotes, mais aussi nos interprètes, nos poètes et nos romanciers. Répondant au doux nom de GPT-3, ce robot sait traduire, coder des programmes informatiques, disserter en mélangeant habilement poésie et humour et mener des conversations en ligne sans que soit décelée son origine artificielle. »
Voilà : aucune analyse : un énoncé suivi de son contraire.
Tout est à l'avenant. Pire, on a le droit à des monuments de bêtises que seul un politicien en période électorale est susceptible de proférer :
« Elon entend ainsi refermer l'ère du pétrole et de la pollution atmosphérique en développant le marché des voitures électriques bon marché, comme l'atteste la montée en puissance de la société Tesla »
Mis à part l'utilisation du prénom (décidément, ce n'est plus de l'amour, c'est de la vénération), un petit tour sur n'importe quel site automobile m'a permis de me rassurer sur ma réaction :
« L'offre Tesla Y débute avec le modèle Grande Autonomie à roues arrière motrices à 56.000€ »
C'est ce que notre amoureux transi doit appeler « bon marché ».
Un petit tour en train ?
« ce train révolutionnaire foncera à près de 1 200 km/h et deviendra, au dire d'Elon, le nouveau mode de transport de masse d'ici trente ans »
S'il le dit... J'espère que les utilisateurs de train de banlieu apprécieront de voyager à cette vitesse. Il ne faudra pas s'arrêter souvent avec un tel élan mais bon...
Je passe sur la conquête de Mars, « 2017, l'année où Musk a regardé vers la planète rouge » (Une belle affiche à faire pour les générations futures), où l'on apprend que c'est par lui que la conquête spatiale étasunienne passe désormais (toujours aucune réflexion sur la privatisation que cela suppose) et en lisant ce livre on peut même être tristes pour les russes et les chinois et les autres que je connais moins bien qui n'ont pas M. Musk et qui prétendent aussi explorer la banlieue du Soleil. Les pauvres !
J'arrête, le reste fait autant pitié.
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