Les filles de la Pocharde

Les filles de la Pocharde fait suite à La pocharde, comme le titre l'indique, nous suivons dans cette deuxième partie, la vie tumultueuse de Louise et Claire, deux soeurs jumelles dont l'ivrognerie supposée de leur mère, la faisant surnommer La pocharde rend très étroit le chemin de leur avenir...

La suite de la Pocharde, qui s'intéresse aux ricochés des condamnations judiciaires. le mari de la Pocharde perd la raison, ses filles sont placées en orphelinat et apprennent avec plus ou moins de succès à résister aux facilités du monde.
Plus conventionnel que le précédent, ce deuxième tome m'a moins convaincue. On assiste à la réhabiliation de la Pocharde, certes nécessaire mais moins intéressante que sa chute. Et ce nouvel opus a un caractère moralisateur trop évident, les coïncidences sont un peu excessives et, contrairement au premier tome, ne servent pas l'histoire, mais la rendent au contraire artificielle. Alors, heureusement, tout est bien qui finit bien, mais moi je me suis un peu ennuyée en ayant l'impression que l'on me resservait un plat que certes j'avais apprécié, mais là, non, je n'avais plus faim.

Les filles de la Pocharde méritaient bien que l'auteur de la Pocharde leur consacre un livre. Après avoir reçu beaucoup d'amour de la part de leur mère, après avoir attendu impatiemment le retour de leur père, les voici confiées à l'orphelinat de Vouvray tenu par les Soeurs Saint-Vincent-de-Paul, livrées à l'acharnement et la férocité des pensionnaires en tant que filles d'une criminelle. Leur mère est condamnée à mort pour deux meurtres qu'elle n'a pas probablement pas commis et leur père, devenu fou est incapable de s'en occuper.
La violence, la culpabilité, le remords, le pardon sont au coeur de ce roman.
Bien que les personnages soient attachants, l'histoire est pleine d'invraisemblances qui affaiblissent la qualité de l'ouvrage.