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Kenneth Rocafort (Illustrateur)Kevin Maguire (Illustrateur)
EAN : 9781632157812
160 pages
Image Comics (03/05/2016)
4/5   1 notes
Résumé :
Carin Taylor is the fastest woman in the world. At least, she'd better be if she wants to save her own life and the lives of her Cyberforce teammates. When a former Cyberdata scientist—and test subject—seeks revenge against the members of Cyberforce, only Velocity can save her friends before the clock runs out.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète qui peut s'apprécier même sans rien connaitre au personnage de Velocity. Il contient les 4 épisodes la minisérie, initialement parus en 2010/2011, écrits par Ron Marz, dessinés et encrés par Kenneth Rocafort, avec une mise en couleurs de Sunny Gho. Il contient également l'épisode pilote, initialement paru en 2007, écrit par Joe Casey, dessiné et encré par Kevin Maguire, avec une mise en couleurs de Blond.

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- Decoys (minisérie en 4 épisodes) - Carin Taylor fait partie du groupe de superhéros appelé Cyberforce. Comme les autres membres, son corps a été amélioré par des implants cybernétiques, opération réalisée par une entreprise très opaque appelée Cyberdata qui en plus a mis un microprocesseur dans le crâne pour pouvoir les contrôler à distance (Cyberdata ne peut plus le faire, mais la puce demeure). Alors qu'elle sort d'une séance de cinéma pour un film des années 1930 ou 1940, Carin Taylor est agressé par des êtres robotiques, capturée, emmenée et détenue dans le laboratoire du docteur Erasmus Paine, l'un des scientifiques fondateurs de Cyberdata.

Paine explique à Velocity qu'il lui a injecté un virus déconstructeur et qu'il lui reste une heure à vivre, à elle, mais aussi à ses collègues de Cyberforce à qui il a injecté le même produit. La course contre la montre s'engage.

Peu de temps après la création d'Image Comics en 1992, chaque créateur a fondé son propre studio, une filiale à l'intérieur d'Image. Ainsi Marc Silvestri a fondé Top Cow et a vite confié ses personnages à d'autres créateurs, pour ses 2 séries phare : Witchblade et The Darkness. Il a également fait vivre son label en lançant régulièrement des initiatives appelées Saison Pilote, le principe étant pour plusieurs équipes créatrices de chacune réaliser un épisode d'une nouvelle série, la meilleure bénéficiant d'un développement complet sous forme de minisérie. Parallèlement il a relancé à intervalles espacés Cyberforce : en 1992 la minisérie initiale Tin men of war de Marc Silvestri et Eric Silvestri, en 2005 Cyberforce / Hunter-Killer de Mark Waid & Kenneth Rocafort, en 2006 Cyberforce volume 1 de Ron Marz, Pat Lee, David Wohl et Marc Silvestri.

Cette minisérie consacrée à Velocity fait donc suite à l'épisode Saison Pilote de 2007, inclus en fin de tome. le scénario a été confié à Ron Marz, scénariste ayant longtemps travaillé avec Top Cow, en particulier sur la série Witchblade, voir par exemple Witchblade Volume 7 avec Stjepan Sejic. Il construit un scénario linéaire et basique : Velocity a une heure pour sauver ses 4 camarades (3 aux États-Unis et une à Venise). Elle a vite fait de trouver où se procurer un antidote, et c'est parti pour une course contre la montre, au sens littéral du terme. En scénariste chevronné, il conçoit son récit pour mettre en valeur les prouesses de l'artiste. Carin Taylor dispose d'un minimum de personnalité : elle aime les films de l'âge d'or du cinéma hollywoodien pour leur caractère intemporel (mais sans précision d'acteur ou de réalisateur). C'est une fonceuse, avec une personnalité enjouée. le lecteur la prend rapidement en sympathie pour son entrain et son courage. Marz réussit à glisser un moment d'interaction avec Interface, une jeune scientifique de l'agence Hunter-Killer.

Du point de vue de l'intrigue elle-même, Ron Marz conçoit des scènes d'action spectaculaires, ainsi des surprises pour chaque affrontement quand Velocity arrive et qu'elle tombe sur les méchants robots encore à proximité de leur victime. Ça ne vole quand même pas très haut, puisque ce brave docteur Paine a réussi on ne sait comment à faire en sorte de faire injecter son virus à 4 personnes en des endroits différents et au même moment, et qu'il est incapable de conserver Velocity prisonnière pendant ces 60 minutes.

Il est vrai que l'attrait de ce tome réside avant tout dans la prestation de Kenneth Rocafort, plutôt que dans le scénario, ou une éventuelle nostalgie à l'égard d'un personnage de Cyberforce. Ça commence dès la couverture avec cette jeune demoiselle, le postérieur un peu en arrière, en train d'essayer différentes paires de chaussure de course. L'arrière-plan n'est pas très fourni, mais les modèles présentent une grande variété non dénuée d'humour (les tongs, ou les chaussons en forme de patte d'ours). Kenneth Rocafort n'avait pas encore adopté l'usage de lavis, mais Sunny Gho effectue un superbe travail de mise en couleurs. Il en est de même tout du long de ces 4 épisodes, dans lesquels il adopte une teinte vert clair pour le costume de Velocity, avec des éclairs jaunes qui se détachent bien dessus. Il en va de même pour sa chevelure rousse. Gho sculpte discrètement chaque forme avec des ombres portées sous forme de zone légèrement grisée, et des petites variations de nuances dans chaque teinte, aboutissant à des surfaces avec du relief, sans en devenir des montagnes russes.

Tout du long, Kenneth Rocafort représente Carin Taylor comme une jeune femme d'environ 18 ans. le lecteur apprécie les expressions de son visage : franches, un peu amusées avec une lueur de défi, générant un bon niveau d'empathie chez le lecteur séduit pas ce caractère fonceur. Il l'affuble d'un décolleté plongeant jusqu'au nombril, habituel pour un costume de superhéroïne, pas forcément indispensable. D'un autre côté, Marz rappelle au moins par 2 fois, qu'il ne s'agit pas vraiment de la peau nue de Carin puisque celle-ci a été renforcée par un alliage lui permettant de résister à la friction. de la même manière, l'artiste insiste à quelques reprises (à nouveau rien de choquant pour un comics de superhéros) sur le postérieure de l'héroïne (un peu fort par rapport au reste de sa silhouette) ainsi que sur ses cuisses elles aussi un peu épaisses. Même si ce n'est pas dit, le lecteur comprend qu'il s'agit de faire passer l'idée que cette partie de sa musculature est plus développée du fait de sa capacité à courir très vite.

Le lecteur est happé par la vitalité des dessins de Kenneth Rocafort. Les couleurs vives évoquent des aventures rapides et enlevées. Les dessins montrent une héroïne dans le mouvement, avec une représentation qui ne singe ni celle de Flash (le super coureur de DC) ni celle de Quicksilver (le super coureur de Marvel). D'ailleurs Marz en profite pour se moquer de Flash (Barry Allen et les autres) en faisant dire à Carin Taylor que faire vibrer ses molécules pour passer à travers les murs est aussi impossible qu'idiot. Il apprécie également la manière assez particulière dont Rocafort représente la technologie. Il ne s'attache pas à lui donner une apparence vraisemblable ou réaliste, mais à donner l'impression d'une technologie minutieuse, faite d'assemblage de petits morceaux patiemment imbriqués les uns dans les autres, presque de manière obsessionnelle. Cette approche de la représentation participe à donner une apparence très personnelle à la narration graphique.

En outre Kenneth Rocafort adapte sa mise en page à chaque situation. le lecteur apprécie que les formes des cases et leur disposition l'une par rapport à l'autre participe à la narration visuelle. Il y a bien sûr des dessins pleine page pour mettre en valeur l'héroïne en pleine course, mais aussi une double page construite sur 16 cases par page, plus un dessin central mordant sur une partie de ces 32 cases. Il peut y avoir une structure de page avec des cases qui rayonnent à partir de la tête d'un personnage, ou encore des trapèzes imbriqués les uns dans les autres pour accentuer l'idée de conséquence d'une case à l'autre. le tout donne une lecture diversifiée et animée, sans donner l'impression de désordre et pages composées à la va-comme-je-te-pousse.

Cette première histoire rentre dans la catégorie de la sucrerie pour les yeux (eye-candy en VO). L'histoire est assez légère et il ne faut pas y regarder à 2 fois pour sa cohérence, mais elle fournit une intrigue rapide et inventive. Les dessins exsudent un fort pouvoir de séduction, sans être racoleur, grâce à des couleurs agréables, une mise en page vivante, une héroïne sympathique et des visuels spectaculaires. 4 étoiles pour un divertissement léger et vivant.

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- Pilot season - Carin Taylor gagne sa vie en étant coursier excellant dans la rapidité. Elle livre un rein dans un hôpital pour un patient en attente de don d'organe, et en profite pour se faire soigner son épaule. Candy, une aide-soignante, en profite pour lui voler son dossier médical et l'apporte au Professeur Abel qui arrive ainsi à regagner le contrôle de la puce qui est implantée dans son cerveau. Sam (un infirmier) en profite pour draguer Carin. Cette dernière doit trouver comment échapper au contrôle à distance du Professeur avant qu'il ne lui fasse faire des bêtises.

Étrange début, puisque Joe Casey reprend exactement le même que celui de la série Flash Par Mike Baron & Jackson Guice de 1987. Déjà pour cet épisode pilote, le scénariste avait retenu le principe d'une course comme structure de son intrigue. le lecteur comprend vite que cette dernière est d'une importance toute relative, et qu'il s'agit d'un support pour le scénariste puisse présenter le personnage, vaguement son histoire personnelle, et plus ses capacités. Joe Casey s'acquitte de sa tâche avec professionnalisme et un ton bon enfant. Kevin Maguire, le roi de la moue depuis ses débuts sur Justice League International de Keith Giffen & JM DeMatteis, s'en donne à coeur joie pour des expressions déclenchant un sourire chez le lecteur. Il joue la carte de la parodie légère avec le costume d'infirmière pour Candy. Il réalise des cases où la vitesse de Velocity apparaît bien.

Cet épisode pilote est amusant, bien écrit et bien dessiné, et s'oublie aussi vite qu'on l'a lu. 3 étoiles pour un exercice de style (celui de la présentation d'un personnage) bien exécuté, mais purement de circonstance.
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