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EAN : 9782246856955
304 pages
Grasset (10/10/2018)
3.89/5   19 notes
Résumé :
Il y a des tragédies sans mot et il n'en existe aucun pour désigner un parent qui perd son enfant. Celle-ci se passe à Rome. Le soir où Giada, 25 ans, se suicide, le monde de Daria s'effondre. D'abord figée dans la douleur, cette mère apprend peu à peu à l'apprivoiser, en dialoguant avec sa fille disparue dont elle nous retrace l'histoire. Comment Daria, impatiente, décida d'adopter avec son mari. L'arrivée de Giada bébé, les joies, les mots, la douceur des premièr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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L'amour qui me reste de Michela Marzano est un roman que j'ai pu lire grâce aux éditions Grasset, via net galley.
Un vendredi soir, tout s'effondre pour Daria et ses proches : sa fille Giada, 25 ans, se suicide. Daria tombe et n'arrive pas à se relever. Elle ne comprend pas pourquoi sa fille, sa fille chérie, a pu faire une telle chose !!! Pourquoi ?? Mais Pourquoi ???
Elle se souvient.. Daria n'arrivait pas à avoir d'enfant alors avec son mari ils envisagent l'adoption.. Au bout de trois longues années arrive enfin un bébé pour eux. Une petite fille qu'ils vont renommer Giada, comme le jade, couleur de ses yeux. Quand l'enfant a cinq ans et demi, Daria lui avoue la vérité car elle est enceinte d'un petit garçon et ne cache pas la vérité à sa fille. Elle l'aime, elle aimera le bébé tout autant, mais elle n'était pas dans son ventre car elle a été adoptée.
En apparence, rien ne change mais on se rend compte au fur et à mesure que l'on avance dans notre lecture que rien n'était simple dans l'esprit de Giada, qui s'est posé dès lors de nombreuses questions sur ce qu'elle était, d'où elle venait...
Peu à peu, Daria va apprendre à survivre, à essayer de surmonter la mort de sa fille, même si elle n'oubliera jamais...
L'amour qui me reste est un magnifique roman, le premier que j'ai lu cette année. Mais il m'a fallu quelques jours pour le digérer et faire ma chronique.
Ce roman traite de la perte d'un enfant, du deuil, de l'adoption, du sentiment de rejet que peut ressentir un enfant adopté.. de nombreux thèmes sont abordés dans cet ouvrage et je l'ai trouvé très bien ficelé. C'est fort, certains passages sont plus difficiles à lire que d'autres. En tant que maman, je crains qu'il n'arrive quelque chose à mon fils, la peine de Daria suite au suicide de sa fille m'a énormément touché. Je préfère ne jamais imaginer comme je réagirais à sa place.
J'ai trouvé toutes les informations juridiques concernant l'accouchement sous X, les changements au travers les époques, vraiment passionnantes. Bravo à l'auteure pour le travail de recherche, on sent que ce roman est bien documenté.
L'amour qui me reste est un livre qui m'a bouleversé, touché, et que je vous invite à découvrir.
Ma note : 5 étoiles.
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Je crois que j'ai ressenti le besoin de rédiger mon avis juste après avoir terminé la lecture de ce roman. Et j'ai envie de dire « heureusement, c'est un roman » et pourtant, il est le reflet d'une réalité dont on ne parle pas (plus ?) : le devenir des enfants adoptés. le seul livre que je connaissais sur le sujet est Couleur de peau : miel. Et là, vous allez me répondre que ce n'est pas tout à fait le sujet, puisqu'il s'agit avant tout du deuil porté par Daria après le suicide de sa fille. Oui, mais l'un ne va pas sans l'autre.
Les chapitres alternent entre le présent de Daria, et le passé. le passé, c'est toutes les démarches pour adopter un enfant, les choix qui ont été faits, l'arrivée d'un second enfant, biologique celui-ci, Giada et Giacomo qui grandissent, deviennent adolescents puis adultes.
Oui, heureusement que c'est un roman, parce que la lecture de tant de douleurs est parfois insupportable. Il nous interroge non sur le deuil, mais sur l'adoption, sur ce qui motive une femme à devenir la mère d'un enfant qu'elle n'a pas porté. Ce positionnement est là, dès que Daria prend Giada dans ses bras, l'emmène chez le pédiatre, elle la présente comme sa fille adoptive, avant que le médecin ne la corrige – sauf que personne, en Italie, ne se préoccupe de la manière dont on apprend à un enfant qu'il a été adopté, sur les conséquences que cela peut avoir, alors qu'en France (du moins, c'est l'impression que j'ai) il semble plus courant de le dire le plus tôt possible à l'enfant. J'ai également été surprise de la puissance des associations de parents adoptifs qui ne veulent absolument pas que le secret des origines de leurs enfants soit révélé. Et pourtant : « Il est temps d'arrêter avec des hypocrisies, et de préciser que, après être né de, on a été adopté par ; il est temps d'en finir avec l'obsession du conformisme, tu es comme tout le monde, nous sommes comme tout le monde, et de reconnaître la blessure que portent en eux les enfants adoptés. Une blessure qui, au moins peut cicatriser, mais ne disparaît pas.
Nommer la perte pour lui donner un sens.
Et alors seulement, repartir à zéro. »

Il se pose tant de questions après le suicide d'un enfant – même si celui-ci est adulte, même s'il a laissé une lettre d'adieu. Comment surmonter cela ? Que faire des affaires qui restent ? Comment se positionner face à son compagnon survivant ? La narratrice n'est que douleurs, au point d'oublier les autres, qui, comme elle, sont des survivants. Trop de douleurs pour voir celle des autres, y compris les mains – rares – qui se tendent. Chacun se replie sur soi, pour survivre, et si un bon thérapeute peut aider (j'en suis persuadée) que dire de ceux qui ne respectent pas vraiment la déontologie ?
L'amour qui me reste, c'est un livre qui montre aussi que l'amour ne résout pas tout, mais qu'il faut accepter aussi l'amour que l'on nous donne. C'est un livre auquel j'ai voulu me confronter, parce qu'il parle du suicide et du deuil. A vous de voir si à votre tour, vous avez envie de vous y confronter.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Un très beau coup de coeur pour ce roman paru en octobre, émouvant, humble et sincère, lu d'une traite, sur les thèmes de la perte d'un enfant, du deuil, de l'adoption, et de la relation mère-fille.

Ce roman est un monologue d'une mère pour sa fille Giada, suicidée à 25 ans en Italie, le drame est posé dès le premier chapitre. « Je vous demande pardon. Désolée papa je n'y arrive plus. (…) Dis à maman qu'elle est parfaite. »

Parfaite ? Qu'est-ce que cela veut dire? Oui Daria a toujours été là, débordante d'amour et d'attentions, mais comment peut-elle être parfaite si elle n'a pas su pressentir et prévenir ce geste ? Elle retrace alors leur histoire, leur rencontre à l'orphelinat à 6 mois, l'adoption, car Daria ne pouvait pas avoir d'enfant. Plus tard, lorsque la petite Giada avait cinq ans, Daria est tombée enceinte, miraculeusement. La question est tombée: « moi aussi j'étais dans ton ventre? » La révélation a eu lieu ce jour-là, Daria lui a expliqué doucement, elles n'en ont plus reparlé, elle pensait que c'était réglé. Jusqu'au jour où la douleur et la souffrance du déracinement ont pris le dessus.

« Mais quand tu es venue me chercher, c'était parce que tu voulais une petite fille ou parce que tu m'aimais ? »
Si les mots de colère et de tristesse abondent, ils sont contrebalancés avec ceux de l'amour, inconditionnel, fusionnel, de la mère envers sa fille. Daria cherche à dénouer la culpabilité, et surtout à comprendre celle qui était toute sa vie mais qui n'en voulait plus. de fil en aiguille et grâce au travail de deuil, on suit toute l'histoire d'une mère et d'une famille, la complexité de l'adoption, et les failles avec sa propre histoire familiale. La psychologie est fine et travaillée, la documentation juridique concernant l'accouchement sous X et son évolution à travers les époques est passionnante. L'écriture est toute en subtilité, humilité, un roman réaliste et poignant. Ce livre a fait écho au livre d'Olivia de Lamberterie, un suicide prématuré survenu un 14 octobre. À lire.

Merci aux Editions Grasset pour l'envoi de ce roman !
Lien : https://agathethebook.com/20..
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A Rome, après le suicide de sa fille adoptive, Giada, 25 ans, Daria perd pied et se renferme sur sa peine immense, insensible à celle de son mari et de son fils. Elle entame alors un dialogue avec sa fille disparue et les souvenirs heureux et douloureux remontent à la surface : ses relations conflictuelles avec sa propre mère distante, froide, dure, peu aimante, son désir d'enfant inassouvi, l'adoption de Giada, la naissance de son fils Giacomo.
Elle comprend petit à petit grâce à l'aide d'une psychothérapeute et de documents laissés par Giada, qu'elle n'a pas su aider sa fille en quête de ses origines, que Giada n'a pas osé lui parler de son mal-être. A la douleur s'ajoute un sentiment de culpabilité mais au fur et à mesure par la parole, l'amour de ses proches, elle accepte de se pardonner.
Ce dialogue entre une mère et sa fille morte est émouvant, éprouvant, déchirant mais contrairement à ce que le thème du suicide d'un enfant laisse entrevoir, le roman n'est pas que désespoir, il est aussi et surtout résilience et en cela il est porteur de lumière. Daria découvre pourquoi sa mère était si peu aimante, elle découvre et comprend enfin le tumulte qui agitait sa fille. C'est apaisée, même si la douleur est toujours là, qu'elle se remet doucement en marche sur le chemin de la vie, qu'elle retrouve le lien qui l'unit à son mari et à son fils.
Ce roman donne également à réfléchir sur l'abandon d'un enfant, l'adoption et ce selon trois points de vue : celui de la mère biologique, contrainte d'abandonner son enfant, celui de la mère adoptante qui déborde d'amour et celui de l'enfant adopté qui ne peut pas construire sa vie d'adulte sur une histoire personnelle tronquée.
Un beau roman.
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Un très beau roman de la philosophe italienne Michela Marzano sur le thème de l'adoption, des relations familiales, de l'abandon, de la perte d'un enfant et du deuil.

Le roman d'une mère à sa fille. Michela Marzano nous trace l'histoire de Daria et de Giada, sa fille adoptive : leur histoire, l'adoption, leurs relations et le drame. Giade se suicide un 14 octobre (qui me renvoie sur ma lecture précédente, celui du livre d'Olivia de Lamberterie "Avec toutes mes sympathies).

Un livre très émouvant, écrit en toute simplicité. Une documentation et un travail de recherches impressionnant sur l'adoption, sur l'accouchement sous X et le fait d'avoir accès à son identité, en Italie. Mais aussi, énormément de question sur l'après du suicide de son enfant. Comment surmonter le drame ? Comment continuer à vivre ?

"L'amour qui me reste" démontre que l'amour qu'on peut avoir et donner ne résout malheureusement pas tout.
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critiques presse (1)
LeFigaro
23 novembre 2018
Avec ce premier roman sur l'adoption, la philosophe Michela Marzano poursuit son exploration de nos vulnérabilités. Et de notre capacité à les surmonter.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il est temps d'arrêter avec des hypocrisies, et de préciser que, après être né de, on a été adopté par ; il est temps d'en finir avec l'obsession du conformisme, tu es comme tout le monde, nous sommes comme tout le monde, et de reconnaître la blessure que portent en eux les enfants adoptés. Une blessure qui, au moins peut cicatriser, mais ne disparaît pas.
Nommer la perte pour lui donner un sens.
Et alors seulement, repartir à zéro.
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Dans la vie, selon Cristiana, tout tourne autour de la perte. Et dans le cadre d’une adoption les pertes sont nombreuses. Il y a l’enfant qui, en perdant sa mère naturelle, perd une partie de son histoire et parfois toute confiance en lui. Il y a les parents biologiques qui perdent toute opportunité de devenir maman et papa. Et puis il y a des femmes et des hommes qui adoptent parce qu’ils ont perdu la possibilité de transmettre leurs propres gênes.
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Si la frontière entre la force et la faiblesse était une ligne tracée dans l’espace-temps, si la distance de cette ligne indiquait l’intensité de la douleur, plus près de la faiblesse, plus loin de la force, si cette ligne traversait mon cœur, comme la nuit qui parvient à effacer les couleurs et les formes, il n’y aurait plus de différence entre le ciel et la terre. Mon cœur s’est fendu et plus aucune barrière ne me sépare de l’abîme. L’intensité de la douleur l’emporte sur la force. Et il n’est pas de pitié suffisante pour contenir ma peine.
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Je ne cesse de penser à toutes les nuances de jaunes que je t’apprendrai, Giada, et mes derniers doutes se dissipent. De l’ambre au jaune pastel, du blé au citron, de l’or au safran, de l’abricot au jaune moutarde. Il y a aussi le jaune ocre qui provient des terres argileuses et qui peut être plus ou moins chaud, tirant parfois sur le brun, selon la quantité d’oxyde de fer présente dans le sol. Le jaune de cadmium qui, mélangé au bleu, donne les verts les plus lumineux – il n’est pas jaune d’or, Carla, selon moi il est plutôt jaune mandarine, ou mieux, entre l’ambre et la mandarine, mais peu importe, c’est moi l’obsédée des nuances des couleurs, pas toi.
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Face au décès d’un être cher, il ne s’agit pas seulement d’affronter la réalité en reconnaissant ce qu’on a perdu, mais aussi d’accepter que s’envole la promesse de tout ce qu’on aurait pu ou voulu vivre avec celui ou celle qui n’est plus.
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Videos de Michela Marzano (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michela Marzano
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