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Critique de emma_x


C'est étrange comme parfois on commence un livre sans réelle conviction. Et puis on ouvre ce livre et on plonge sans pouvoir s'arrêter dans une histoire qui vous happe et vous serre le coeur. Voilà ce qui est arrivé quand j'ai lu « Avant que le monde ne se ferme » d'Alain Mascaro.

Dans ce roman, nous traversons un siècle ou presque d'Histoire sur les pas d'Anton, jeune dresseur de chevaux tzigane, qui à coup de destin et de chance aussi va traverser le monde, de ses steppes natales après la Grande Guerre, à l'Amérique, en passant par le ghetto de Lodz et aux camps. Anton va tour à tour perdre ce(ux) qu'il a de plus cher et rester malgré tout digne et droit, libre et obstiné. A l'image d'Anton, le lecteur s'attache aux personnages secondaires. Il y a la famille d'Anton et ses amis du cirque, Jag le violoniste philosophe, Simon le vieux médecin juif, et tant d'autres. Et comme Anton, on ressort riche de ces amitiés-là et de ce que l'on a appris à leur côté.
Il y a un souffle épique dans chaque page de ce roman, un appel entre chaque ligne à apprécier ce que l'on a et à savourer la beauté où qu'elle soit, parce qu'elle est éphémère et que l'homme détruit ce qu'il y a de beau.

« Anton eut le temps de s'imprégner de la beauté. Il la recueillait en lui au fil des chemins, il s'en nourrissait, il l'espérait sans cesse et sans cesse elle venait. Pourtant il savait qu'un jour elle lui serait retirée. [… ] L'histoire des hommes était ainsi faite qu'on ne pouvait faire un pas sans s'embourber dans un charnier. »

C'est un livre simple et beau, une histoire différente et pleine de poésie qui restera longtemps ancrée en moi.

C'est merveilleux comme parfois la vie nous réserve de très belles surprises, et le roman d'Alain Mascaro en fait partie à n'en pas douter.
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