Avant que le monde ne se ferme. Ce titre, avant même que je ne sache ce qui se cachait derrière, je l'ai trouvé poétique et magnifique.
Avant que le monde ne se ferme. Cela en dit des choses, n'est-ce pas ?
A peine débarquée au milieu du camp de roulottes de la famille Tortvath j'ai compris tout ce qu'il renfermait : steppes à perte de vue, son du violon, galop et vent dans les cheveux… autant de symboles de liberté. Une liberté pourtant mise à mal lorsque le nazisme grondant vise le peuple tzigane, ce peuple qui avait tant à coeur d'habiter le monde.
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J'ai aimé ce voyage en ces terres. Les scènes sous le chapiteau du cirque familial, autour de la musique et des légendes propres à cette culture sont particulièrement évocatrices. Pourtant leur bonheur est fragile et se sont de nouvelles horreurs qui se trouvent écrites sous mes yeux. Les tziganes sont cloîtrés dans les ghettos, les camps. Ils y sont méprisés, violentés, abusés par quiconque croise leur chemin. Mais Anton, guidé par le souvenir de son mentor, ne perd jamais la lumière de vue et résiste, trouve de la force là où il n'y a que désespoir et atrocités.
Ce destin et tout ce qu'il dit de l'Histoire de ce peuple m'a émue. J'aurais d'ailleurs voulu que l'épopée traverse moins vite les lieux et les années pour avoir le temps, moi aussi, de me recueillir sur les âmes si douloureusement laissées en chemin.
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