Un petit livre remarquable écrit dans un souffle énergique et tourbillonnant.
Un écrit sur l'absurdité de vivre au moment où clame le chaos de la guerre, sur la place du malheur tragi-comique qui syncope nos vies. Une plume introspective dans laquelle l'énergie d'un désespoir englué donne la voix aux pensées cachées, aux angoisses meurtries, aux petites petites blessures d'ego, de soi... cette lecture m'a fait penser à celles de
Bohumil Hrabal et notamment "
une trop bruyante solitude". Il y a une urgence du dire et de l'exclamation et une résignation d'être dans l'enchaînement des phrases.
Les dessins griffés, froissés, hachés, rythmés de Gilgian Gelzer sont un régal pour l'oeil et l'esprit et répondent parfaitement aux chemins tortueux qu'empruntent les phrases de
Dionys Mascolo.
Encore un petit bijou des éditions du chemin de fer.