Dans un pays asiatique imaginaire, régie par une "loi de prospérité nationale", tout les jeunes dont l'âge est comprit entre 18 et 24 ans, sont susceptible recevoir une carte appelé "Ikigami", qui annonce leur décès 24 heures à l'avance. le manga suit le quotidien de Fujimoto, livreur de ces préavis de mort.
Autant le dire tout de suite, cette critique sera valable pour tout les tomes de la saga. C'est une série que j'ai dévoré, tout en ayant eu un peu de mal au début car il s'agit au premier abord de deux histoires différentes et indépendante dans chaque tome. Cependant, une fois les deux premiers tome posés, le manga s'axe alors sur "l'arrière plan", l'organisme et l'histoire de la loi. Au fil des volumes, les révélations sur l'évolution de la loi se succèdent et se superpose aux différentes mésaventures des personne recevant leur préavis de décès. Certains épisodes mettent d'ailleurs la boule à la gorge, tant dans leur intensité que dans leur sentimentalisme. Pour ma part, ce fut "Photo souvenir" (Tome 7) qui parvint à m'arracher une petite larme.
L'épisode final est riche en découvertes, en suspense, et surtout en retournement de situation même si j'aurais bien aimé si la loi a finalement été abolie ou non , ce point étant, à mon sens, le seul point négatif du mangas.
Mangas choc par moment, Ikigami est une bonne découverte, pour de très bon moment de lecture dans un monde qui, on l'espère, ne deviendra pas réel.
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Tout comme les tomes précédents, celui-ci propose à nouveau deux histoires indépendantes, une par victime de l'Ikigami.
Le premier à recevoir ce préavis de décès des mains de Fujimoto est Masato Kitamura, un homme qui vient de faire 18 mois de prison pour avoir accidentellement renversé et tué un certain Hidiki avec sa camionnette. Si cette histoire aborde la question d'élever au rang de héros national un ancien repris de justice, elle livre surtout le portrait réaliste d'un homme plein de remords, qui tente de racheter sa faute dès qu'il sort de prison. Ce qui est très réussi, est que ce thème de la rédemption est combiné avec le thème de la vengeance car Yuki attend le meurtrier de son fiancé de pied ferme, dès que celui-ci tente de renouer avec une vie normale. le lecteur se retrouve donc partagé au milieu de ses deux sentiments opposés, mais finit pourtant par s'attacher aux deux personnages.
La deuxième victime de notre livreur d'ikigami est Osamu Degu, un salaryman qui souffre de son apparence particulièrement hideuse depuis l'école. Traumatisé par des années de moqueries, il semble néanmoins retrouver confiance en lui grâce à la chirurgie esthétique. Malheureusement, une fois que tout commence à lui sourire, il reçoit l'ikigami. Si l'on retrouve à nouveau un personnage aussi attachant que meurtri, l'auteur intègre à nouveau le destin d'une femme à son histoire. Cette fille anorexique, dont Degu est amoureux depuis l'adolescence, permet à l'auteur d'approfondir le thème du mal-être et des apparences avec beaucoup de réalisme.
Il est également question d'apparences dans l'histoire de fond développée par l'auteur. Depuis la création du "poste de surveillance idéologique", Fujimoto devient en effet de plus en plus parano, mais il continue néanmoins de faire semblant de rien, affichant un total respect envers cette loi de prospérité nationale.
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Un tome où on revient sur les histoires de destin et un peu moins sur les impressions de Fujimoto même si on comprend qu'il se trame quelque chose, est-il surveillé ? Pourquoi ?
La première histoire « crime et châtiment » relate l'histoire d'un jeune homme maladroit qui percute avec son véhicule de livraison, un autre jeune homme. Ce dernier venait de demander la main de sa copine. Une jeune fille sans famille, seule. Elle se retrouve sans personne. le responsable de l'accident en prend pour 18 mois de prison. À sa sortie, la fiancée au bonheur écourté décide de lui pourrir la vie tellement elle le haie. Lui il voudrait mourir mais n'arrive pas à passer à l'acte. Il reçoit l'ikigami. Que va-t-elle faire. le haïr est sa seule raison de vivre. Que va-t-il faire lui qui voulait se racheter avant d'en finir.
De son côté, Fujimoto est constamment mal à l'aise comme s'il était surveillé par la brigade de contrôle. le suit-on ?
La deuxième histoire « son vrai visage » raconte l'histoire d'Osamu. Ce n'est pas un beau garçon comme les autres, on se moque sans arrêt de lui. Il aime en secret de ses camarades mais elle me s'intéresse qu'aux beaux garçons. Cette jeune fille ne s'aime pas, boulimique elle a perdu beaucoup de poids entre le collège et le lycée. Des années plus tard, Osamu est toujours victime de remarques et de moqueries. Il manque de confiance en lui et il rame dans son travail. Il décide alors d'avoir recours à la chirurgie esthétique. Quelque temps plus tard, il reçoit l'Ikigami.
Fujimoto a lui toujours l'impression d'être surveillé, qu'on le suit. Va-t-il enfin en être sur ? Osera-t-il poser la question à l'inspectrice chargée du bureau de contrôle ?
Dans ce tome la pression sur Fujimoto et son rôle dans l'histoire s'essoufflent un peu. Même si les destins brisés relatés sont poignants et tristes, on attend de l'action, des rebondissements.
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Dis donc, je l'aurais attendu ce tome-ci !
L'employé Fujimoto poursuit son travail de livraison sans trop se poser de question. Sa première livraison d'ikigami concerne un ancien détenu. Celui-ci vient de sortir de prison après avoir purgé sa peine pour avoir tué un homme dans un accident de la route. le jeune homme décédé venait de se fiancer et comptait se marier avec sa petite amie. La petite amie, loin d'avoir pardonné, compte mener la vie dure au nouveau libéré. Elle l'espionne, téléphone ... Lire la suite
à son patron et compte bien le faire souffrir à la mesure de sa propre douleur. Seulement, son souffre-douleur reçoit l'ikigami et devient donc "héros de la nation" ce qui est inacceptable pour elle ! Comment un homme qui a tué peut-il mourir dignement?
Sauf que celui qui reçoit l'ikigami le vit bien plus mal qu'il ne le laisse paraître. le décès dont il est responsable le ronge et c'est donc un soulagement pour lui d'être enfin délivré de la vie qui l'a tant fait souffrir.
Seconde affaire qui est racontée : un homme au physique ingrat décide de s'embellir. Vivant très mal d'être rejeté, il trouve une seconde jeunesse avec son physique passé sous le bistouri et complètement métamorphosé. Peut-être arrivera-t-il a conquérir la jeune femme dont il est depuis toujours amoureux?! L'ikgami lui est délivré à l'aube de tous ces changements et on sent la frustration chez cet homme que rien n'aura épargné.
Parallèlement à ces deux affaires, Fujimoto se sent épié dans son travail, suivi dans ses livraisons. A-t-il quelque chose à se reprocher dans son travail? Cherche-t-on à le détruire ou à l'épargner?
Encore un volume d'Ikigami qui fait progresser non seulement par des histoires foncièrement différentes mais aussi dans le noeud de l'intrigue : comment le personnage de Fujimoto évoluera-t-il?
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Voici le huitième tome de cette série qui vient de paraitre en mars.
Nous retrouvons Fujimato, dont le funeste métier consiste à annoncer à de jeunes japonais qu'ils n'ont plus que 24 heures à vivre car, comme à la roulette russe, le sort les a choisis, suite à l'innoculation dans leur jeune age d'un virus mortel déclenchant ses effets nocifs entre 18 et 24 ans pour une personne sur mille. C'est la loi, la loi pour la prospérité nationale pour que chaque citoyen réalise sa chance d'être en vie. A rapprocher de "l'akagami" qui à une lettre près était l'ordre d'incorporation à l'armée remis aux civils pendant la deuxième guerre mondiale.
A chaque tome, Motorô Mase aborde un thème différent:la vengeance,la gloire,l'amour..Ici il a choisi deux êtres tourmentés, un désirant mourir car il sort de prison après avoir écrasé un piéton, l'autre par contre voulant vivre à tout prix suite à une chirurgie esthétique pouvant lui permettre enfin de séduire la femme de ses rêves.
L'auteur avoue avoir eu l'idée de cette série en regardant la télé le 11 septembre 2001 et en s'interrogeant sur la valeur de la vie.
Evidemment son personnage central reste de plus en plus perplexe quant à l'utilité de sa mission car il voit tous les cas de figure chez ces élus, héros bien malgré eux:docilité,fierté,révolte, fatalisme,colère,passivité,acceptation..
C'est un manga d'anticipation politiquement subversif, une douche glacée qui bouleverse,inquiète,interroge, dépeint très bien la société japonaise où le clou qui dépasse doit être écrasé.
Le scénario est excellent, surréaliste(à rapprocher de "La femme des sables" d'Age Kobo),le dessin excellent aussi, identique à celui des mangas habituels est parfois très réaliste. C'est du bon à déguster en s'accrochant aux accoudoirs. Qui sera le prochain sur la liste?
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Un tome plus psychologique.
Sans entrer dans les détails, une première partie de manga autour d'un type sortant de prison et une seconde à propos d'un conseiller.
Vengeance personnelle et réflexion au sujet de la beauté sont des axes abordés dans ce livre.
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J'ai tout simplement adoré ce tome 8 et j'ai vraiment hâte de lire la suite qui va se faire maintenant.
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Ce tome est pour moi à la hauteur des précédents. L'idée de départ de ce manga d'anticipation est vraiment top et originale, les réflexions qu'elle entraîne sont intéressantes, c'est agréable à lire, rythmé et prenant. Maintenant, j'attends de voir comme tout cela va finir !
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