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Emmanuel Carrère (Préfacier, etc.)Veronika Dorman (Traducteur)Anne Coldefy-Faucard (Traducteur)
EAN : 9782207256183
104 pages
Denoël (30/09/2004)
3.61/5   35 notes
Résumé :
" C'était il y a quatre ans. Pangloss, la librairie-maison d'édition de Manu, venait de publier la première traduction russe d'Astérix. Un jour s'y est pointé un type d'environ 45 ans, trapu, timide, qui a pendant presque une heure fait mine de feuilleter des livres avant de se jeter à l'eau, c'est-à-dire d'ouvrir son carton à dessin en demandant à Manu s'il voulait bien regarder son travail. Il avait entrepris de raconter sa vie en bande dessinée...

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
L'auteur des « Fils d'octobre » livre cette fois, toujours dans son style au crayon une biographie en BD naïve et en noir et blanc. C'est un résumé de cinquante années de vie d'abord en Sibérie, puis à Moscou.

Portrait sans concession de cette Russie pré et post Pérestroïka, avec toujours et encore l'alcool ayant décroché le premier rôle.

Les choses sont suggérées par touches, un peu comme le dessin, avec beaucoup de flou, d'imprécision mais énormément de force.
On ne peut pas dire que le dessin soit beau, mais il exprime une intensité qui relègue le dialogue au second plan, comme simple ponctuation des épisodes racontés.

Heureusement qu'un éditeur Français a décidé un jour de prendre cet auteur sous son aile pour nous le faire découvrir !
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Ce livret rouge renferme la jeunesse soviétique
de ce jeune dessinateur sibérien.
Sainte Vodka est la divinité
qui célèbre fêtes, deuils...et quotidien..
Elle assure l'ivresse, l'oubli, le courage...
Une jeunesse tenue sous le joug et les ordres
des chefs, des pères, de la patrie..
Il y a toujours une guerre à faire,
un ordre militaire à assurer, une construction à édifier..
L'activité occupe l'esprit, et évite, qu'il vagabonde.
Les slogans affichent et scandent la Pensée Unique.
Les usines d'armement "se cachent"
derrière des panneaux "fabrique de jouets"!
Cette parano risible est surtout désespérante.
L'espoir, imbibé de vodka se fige sur un ailleurs,..très loin.
"Le temps fait du surplace, le vide est à hurler"
La loi du plus fort porte le plus souvent un uniforme.
La cruauté, l'injustice arrosées de vodka..

La grisaille du trait de Nicolaï Maslov
joue le ton sur ton.
Ce gris exhale la noiceur du propos...
A lire...avec ou sans vodka.


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Le dessin peut surprendre au début, un dessin simple, entièrement en noir et blanc et au crayon de papier. Mais ce livre est intéressant à différents égards : le parcours de l'ouvrage et de l'auteur, la maison d'édition/librairie moscovite, l'histoire…

Nikolaï Maslov nous livre ici une immersion dans la vie d'un jeune russe vivant avec sa famille en Sibérie. C'est une oeuvre autobiographique très intime qui commence en 1971 et s'achève dans les années 2000 à Moscou. L'auteur nous montre une vie extrêmement rude, pauvre et marquée par la violence et l'omniprésence de l'alcool et de ses ravages. le mirage soviétique y est présenté avec ironie et humour comme lorsqu'il doit peindre des panneaux de propagande et remarque que les saucissons qu'il dessine ne sont que sur les panneaux et jamais dans leurs assiettes.

C'est un témoignage sans grandiloquence particulière mais qui nous montre la vie d'une génération désenchantée en Union soviétique.
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En voilà une surprise. "Une jeunesse soviétique" est une bande dessinée au graphisme quelque peu naïf qui raconte une histoire qui ne l'est pas. C'est peut-être pour cela, parce que le contraste lui donne du caractère, qu'elle est assez réussie.
Nikolaï Maslov a eu l'idée de raconter sa vie parce qu'il aime dessiner et qu'il veut témoigner de ce qu'il a vécu dans un pays aujourd'hui profondément transformé.
Son histoire commence en 1971 dans un village de Sibérie où il vit avec ses parents et ses frères. Après son service militaire en Mongolie, il va tenter de trouver une place (sa place) car il ne veut pas suivre le chemin de la plupart des jeunes (et moins jeunes) qui ont comme seules échappatoires à une vie de résignés, les beuveries à la vodka.
Il va apprendre un métier mais surtout il va réussir à suivre une formation dans une école d'art à Moscou. Mais la mort de son frère va le faire dériver vers l'alcoolisme et l'hôpital psychiatrique.
On voit donc la Russie vu de l'intérieur. Il y a juste un petit inconvénient, c'est la construction de scénario avec le temps de la narration qui est très variable. Il y a beaucoup de détails sur une période très courte et des sauts dans le temps assez longs sans grands repères pour le lecteur. Bon, c'est un détail car les dessins suffisent à la qualité de cette bande dessinée.

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L'auteur retrace 50 ans de sa vie en Russie, des années soixante-dix à nos jours. En fait, ce livre n'est pas un roman mais une bande dessinée en noir et blanc. Il y a très peu de texte, l'auteur s'exprime essentiellement par le dessin et je trouve le résultat excellent.Le récit commence en Sibérie en 1971 pour s'achever à Moscou en 2000. En 1971, l'auteur rêvait de devenir un grand dessinateur mais l'enchaînement de situations absurdes et l'accumulation de beuveries ne lui ont pas permis de réaliser son rêve. Il a fini, résigné, en gardien d'immeuble à Moscou.La vie dans les villes moyennes et les villages de Russie est décrite avec beaucoup de lucidité : les beuveries trop nombreuses, les ordres abscons, les guerres, la violence des personnes entre elles en particulier dans l'armée, et la douleur des mères qui perdent leurs fils trop tôt. Malgré tout cela, l'attachement qu'il a pour son pays est tout à fait palpable, en particulier à travers les paysages magnifiques qu'il dessine. J'ai adoré cette bande dessinée, autobiographique et quasi documentaire.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, Pacha a rapporté de la ville un livre sur les impressionnistes et le journal des communistes français, l’Humanité Dimanche : à l’époque, nous n’avons que cela.

Cézanne… Cézanne et Monet m’impressionnaient particulièrement. Comment arrivaient-ils à transposer, avec une telle puissance, leurs sentiments sur la toile ?
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Ensuite, j'ai fait des tas de boulots, mais partout c'était la même chose : tout le monde buvait de la vodka, y noyant ses peines et ses joies.
Où on allait? ...
Qu'est-ce qui nous attendait? ...
Personne ne voulait le savoir.
Un verre rempli à ras bord, voilà la meilleure réponse à toutes les questions...
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- À quoi ça sert d'aller défendre des gens au bout du monde, alors qu'il y a des bandits qui roulent des mécaniques sous notre nez?
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"L'important, c'est d'avoir ses entrées partout !" C'était le refrain préféré de Moscou, je l'entendais à chaque pas.
Visiblement, on n'y échappait pas...
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Je quittais la Sibérie le cœur gros… Sur ce banc qui tenait à peine debout, j’ai pris conscience d’une vérité simple à crever : quand on fait partie d’un troupeau, peu importe qu’on y soit le premier ou le dernier…
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Vidéo de Nikolaï Maslov
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