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EAN : 9782757859117
140 pages
Points (09/06/2016)
3.89/5   32 notes
Résumé :

Le 25 juin 1937, à la veille de ses vingt-sept ans, Gerda Taro, reporter photographe, est tuée sur la route de Madrid, alors qu'elle vient de couvrir les violents combats de Brunete. Qu'est-il resté de celle que les soldats républicains appelaient la pequeña rubia, cette jeune femme si séduisante, si légère, dont le poète espagnol Rafael Alberti disait qu'elle avait " le sourire d'une jeunesse immortelle " ? Pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un très beau récit mettant à l'honneur la trop peu connue Gerda Taro, une des premières femmes photographes de guerre et accessoirement, la compagne de Robert Capa.

En lisant ce livre de François Maspero, on comprend bien la complexité de la personnalité de Gerda, femme engagée, militante à sa façon, charmante, charmeuse et déterminée...

Cet ouvrage concis mais bien documenté propose également des reproductions des plus célèbres clichés de/prises par la photographe.

Á découvrir!
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En 1959 François Maspero , pour débuter sa maison d'édition, a publié son premier ouvrage à propos de la guerre d'Espagne.
Comme il le dit lui même dans le post-scriptum de ce livre,en France à cette époque , il y avait peu de livres consacrés à ce conflit .(depuis il y en au eu beaucoup)
Il se sent comme une dette vis a vis de Capa dont cette photo si célèbre a décoré sa librairie pendant quelques mois .
Il part, dans ce roman, à la recherche d'une autre photographe Gerta Taro qui fut la compagne de Robert Capa.
L'histoire de leur amour est mêlée à l'engagement politique pendant la guerre civile en Espagne.
On vient de découvrir qu'une partie des photos attribuées à Capa était de Gerda Taro morte en 1937 lors des combats de cette terrible guerre.
Capa l'aimait et a tout fait pour qu'on connaisse ses photos mais comme lui même est mort en 1953 en Indochine et que la famille de Gerda ( Pohorylle de son véritable nom)a été victime de l'holocauste en tant que juifs, il est difficile aujourd'hui de séparer leurs oeuvres.
Ce livre part à la recherche de la personnalité de Gerda , était-elle communiste ou pas tant que ça ?
J'avoue que ce débat m'a agacée , je pense qu'en 1959 , le même auteur aurait tout fait pour nous prouver son engagement auprès de communistes plutôt tendance Trotskiste, mais aujourd'hui, ce n'est plus vraiment "porteur"!!! Alors elle aurait été anarchiste !
Ce qui est certain , c'est qu'elle est morte en laissant des photos qui semblent très intéressantes  (si j'en juge par celles qui sont montrées dans ce livre  et ....l'homme qu'elle aimait est devenu très célèbre
Le meilleur du livre, c'est la fin la réflexion sur ce qu'est la photo. .
Pour le reste , j'ai été déçue , mais il est vrai qu'aujourd'hui la réflexion sur la guerre d'Espagne ne manque pas d'ouvrages riches et très bien documentés .

Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Derrière le pseudonyme de Robert Capa se cache un célèbre photographe de presse. Mais au départ le nom était utilisé indifféremment par Endre Friedmann et Gerta Porohylle, sa compagne. Très vite pourtant, l'homme personnalise tant le photographe que Gerta devient Gerda Taro pour se différencier et exister. Si à l'époque de la guerre d'Espagne, la photographe entama un début de carrière prestigieux, correspondante pour plusieurs journaux d'Europe, son nom fut effacé des tablettes très vite après sa mort. Ce n'est que 40 plus tard que des historiens (et historiennes !) réhabiliteront cette photographe trop tôt disparue.
François Maspero, dont on ne peut que louer le travail de traducteur (Sepùlveda, Ruiz Zafon, Mendoza, Perez-Réverte pour ne citer qu'eux), évoque ici la brève vie de cette passionaria. Malheureusement, son ouvrage est quelque peu déséquilibré : par une première partie comportant une interview imaginaire de Gerda Taro devenue âgée. Puis son bref parcours et son décès en 1937, pendant la guerre d'Espagne dans une deuxième partie, de loin la plus intéressante. La troisième partie étant à la fois une analyse de sa vie, de son oeuvre, avec une insistance particulière à bien spécifier que la photographe n'était pas communiste. Comme si, rapporté à l'époque et la situation, être communiste était une tare (d'autant plus qu'on pouvait l'être de différentes façons et dans des mouvements différents).
Bref on reste sur sa faim et on souhaite en savoir plus sur cette dame d'action et de conviction. Dommage.
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Capa aurait-il été Capa sans Gerda?

Question à jamais sans réponse, évidemment.

Et en plus, elle était belle comme ses photos émouvantes; remplies de toute la tendresse de sa révolte contre la barbarie.

Rarement mort a été aussi stupide que la sienne, à vingt-sept ans.

Capa ne s'en est sans doute jamais remis...
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François Maspero nous fait ici une biographie de Gerda Taro (Gerda Prohorylle). Elle est née en Allemagne et fuira son pays à la montée du fascisme, elle est juive. Elle a découvert la photographie assez tard. Elle utilisera son art pour témoigner de la violence de la Guerre d'Espagne. Ses clichés sont engagés elle suit ce conflit auprès des républicains. Elle est entourée d'auteurs et d'artistes qui se sont engagés et pour certains battus contre le franquisme : Malraux, Hemingway, Orwell…
Sa rencontre avec Capa a été déterminante pour la suite de leur travail à tous les deux. Cette époque est aussi le début du reportage de guerre, grâce aussi à la miniaturisation des appareils photo plus légers et maniables. Place aux clichés pris sur le vif !
C'est une biographie agréable à lire qui nous fait côtoyer les plus grands de cette époque, et les situe dans le conflit espagnol. Ce texte rend hommage à la femme libre et engagée qu'était Gerda Taro.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Page 125
Il ne s’agit plus dès lors de convaincre le lecteur, passé du statut de de sujet pensant à celui de consommateur, de la justesse d’une cause, de l’inciter à « détester ou à aimer quelqu’un », « à prendre position ». Il s’agit de triompher dans une concurrence féroce, celle de la course au toujours plus spectaculaire. La loi de la jungle. Tous les moyens sont bons. Cela aboutit à la photo d’Eddie Adams faite en 1968 à Saigon : le chef de la police dirige son pistolet sur la tempe d’un suspect et l’abat en pleine rue. La mort en direct, gros plan de la face du supplicié. Une exécution n’aurait pas eu lieu, nous dit Susan Sontag, s’il n’y avait pas eu les journalistes pour y assister. Dérive finale : le photo-reporter n’est plus un témoin du drame. Il n’est pas seulement un voyeur. Pas seulement, même, un complice. Il en est l’auteur.
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Les effets chocs s'annulent, le regard du lecteur , à chaque instant sollicité, est saturé. Et si tout s'annule, c'est donc que tout se vaut. Il ne s'agit plus dès lors de convaincre le lecteur , passé du statut de sujet pensant à celui de consommateur , de la justesse d'une cause , de l'inciter à "détester ou à aimer quelqu'un", à "prendre position". Il s'agit de triompher dans une concurrence féroce, celle de la course au toujours plus spectaculaire. La loi de la jungle.
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Videos de François Maspero (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Maspero
François Maspero (1932-2015), passeur de présent : Une vie, une œuvre (France Culture). Diffusion sur France Culture le 23 avril 2016. Photographie : François Maspero, ici avec Marguerite Duras en 1970. (©UNIVERSAL PHOTO/SIPA). Libraire et éditeur, traducteur et écrivain, François Maspero est une figure emblématique du monde éditorial et politique. Rares sont les éditions dotées d’une identité si forte ; rares sont les éditeurs qui ont aussi créé une œuvre littéraire personnelle aussi intime que tournée vers le monde. Par Elise Gruau. Réalisation : Annabelle Brouard. Prise de son : Bernard Lagnel, Pierre Monteil, Julie Garraud, Yann Fressy. Mixage : Bernard Lagnel. Recherches INA : Nathalie Durand. Attachée de production : Claire Poinsignon. Avec la collaboration d'Annelise Signoret. François Maspero est mort le 12 avril 2015 à l’âge de 83 ans. De la seconde guerre mondiale où moururent son père et son frère, aux guerres coloniales que ses éditions ont invité à penser différemment, en passant par les débats d’une société en plein bouleversement, Maspero a tracé une voie nouvelle dans l’histoire du livre et de l’édition de sciences humaines et sociales. Sa librairie et ses éditions ont été un repère, un lieu de formation et d’échange pour toute une génération qui entrait en politique avec la guerre d’Algérie, les décolonisations et les mobilisations pour ouvrir la société. Et lorsque cette voie fut poursuivie par d’autres - dans les éditions La Découverte, créées en 1982 - Maspero a trouvé, toujours dans le compagnonnage des livres, sa propre « voix » d’auteur : écrivain toujours en mouvement, traducteur et extraordinaire conteur. Une vie d’engagement, pour et par le livre.
Extraits de textes lus :
“Les Abeilles et la guêpe” (Seuil, 2002) “Retour à Cuba”, 1999 (in Transit & Cie, 2004) “Balkans-Transit” (Seuil, 1999) “Poèmes humains”, de Cesar Vallejo (poème traduit par François Maspero) “Mauvais rêves”, de Raul Rivero (poème traduit par François Maspero)
Les extraits sont lus par : Michel Piccoli, Estelle Clément Bealem, Xavier Czapla.
Extraits de documents audiovisuels : “Les mots ont un sens”, de Chris Marker (1969, Iskra Prod) “La plage noire”, de Michel Piccoli, adapté du roman de François Maspero (2001). “François Maspero, les chemins de la liberté”, de Bruno Guichard, Yves Campagna et Jean-François Raynaud (2013, Les Films du zèbre).
Intervenants : François Gèze, ancien directeur des éditions La Découverte qui ont succédé aux éditions Maspero Julien Hage, historien de l’édition Annie Morvan, éditrice au Seuil Edwy Plenel, journaliste, ancien directeur de la rédaction du Monde, fondateur du site Mediapart Michel Piccoli, acteur et réalisateur Klavdij Sluban, photographe, ami de François Maspero, coauteur du livre “Balkans-Transit”
Source : France Culture
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