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Ce livre est certainement un des plus anciens que je possédais, et il fallait bien que je me lance un moment dans sa lecture dans une de mes (vaines ?) tentatives d'alléger ma PAL.
Ce pavé qui compte un peu plus de 700 pages nous raconte l'histoire de François le Bruel, jeune français qui est allé s'installer au Liban après la 1ere Guerre Mondiale. Il va s'y établir et fonder une famille. Ses enfants y grandiront et une fois adultes feront des choix qui ne seront pas sans conséquences pour la suite de cette histoire. En effet, si là-bas à une époque plusieurs religions se côtoyaient sans trop de difficultés ( à défaut de dire en harmonie ), ce ne sera plus la cas par la suite…
Ce livre souffre de quelques longueurs et je reconnais avoir dû me faire violence à un moment pour continuer cette lecture. C'est quand la guerre commence à s'installer au Proche-Orient et que les enfants et petits-enfants de François s'y retrouvent mêlés que j'ai recommencé à éprouver de l'intérêt à cette lecture fort édifiante en ce qui concerne l'histoire du Liban. (Et des pays avoisinants)


Challenge Pavés 2021
Challenge Multi-Défis 2021
Challenge A travers l'Histoire 2021
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J'ai vécu quelques années dans un pays d'Afrique subsaharienne qui abritait une importante communauté libanaise que j'appréciais. Dans les cinémas, les actualités étaient consacrées en grande partie au Liban ; les images me faisaient rêver de ce pays surnommé alors la “Suisse du Proche-Orient”… Petit à petit, le Liban a sombré dans la guerre, puis une occupation déguisée et, plus récemment, a été déclaré en faillite ; la situation semble inextricable : au pays du cèdre, du miel et de l'encens « il n'y a place que pour les guerriers, les militants, les marchands d'armes... » disait le cinéaste libanais Maroun Bagdadi dans les années 80' ; on pourrait ajouter les magouilles politiques au tableau.
Je voulais savoir quelle était la genèse de ce désastre, pourquoi ce pays qui semblait tout avoir s'est effondré. Quoi de mieux qu'une libanaise qui a vécu les tragédies successives de son pays ? Alors j'ai extrait ‘'La mémoire des cèdres'' de ma PAL « un grand roman qui, de l'aube du siècle à la déchirure finale, nous fait revivre et comprendre le destin du ‘'Pays du Cèdre'' » (4e de couverture ; l'éditeur parle du 20e siècle).

Un français, François le Bruel, part au Liban au milieu des années 1920, y trouve l'amour et y fonde une famille à travers laquelle le lecteur va vivre tous les évènements qui vont déchirer le pays à la fin du 20e siècle. Une page de la Grande Histoire à travers celle d'une famille. La réussite de ce roman est de rendre ainsi toute cette Histoire vivante et compréhensible malgré la complexité du pays, mosaïque de cultures et de religions, partagé entre luttes internes et convoitises des pays voisins.
Dans un interview, Jacqueline Massabki a indiqué avoir mûri ce roman pendant dix ans aux termes desquels elle l'a écrit en collaboration avec un journaliste français… le résultat est là : on a l'impression de lire une histoire vraie qui, hélas, s'arrête avant les évènements récents.

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Le seul bémol de ce roman serait que le récit s'arrête en 1976 alors qu'on a pourtant envie, à travers l''attachement aux personnages (de toutes confessions), de continuer à comprendre un peu mieux la guerre du Liban. Une magnifique découverte!
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livre qui m'a beaucoup aidé a comprendre le Liban
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Lu il y a de très nombreuses années je l'ai retrouvé aujourd'hui au hasard de mes fouilles chez Oxfam cette fois. Je me souviens que j'avais vraiment beaucoup aimé ce livre qui retrace les tiraillements d'une famille Française au Liban. Je ne peux pas en dire plus, le temps est passé et n'en reste qu'un très bon moment de lecture.
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J'ai beaucoup hésité quant à la note finale que j'allais attribuer à ce roman. En effet mon avis est très mitigé. A savoir que je me suis profondément ennuyée jusqu'à la moitié du livre (il fait 600 pages, les 300 premières ont été une torture). J'ai d'ailleurs failli abandonner plus d'une fois, mais bon, je suis tenace, et finalement je ne regrette pas.

Plusieurs raisons à cela. D'abord le style de l'auteur et sa plume, je n'ai pas du tout accroché, je les ai trouvés ternes, ennuyeux, fades, les descriptions trop longues, trop détaillées et surtout trop inutiles. Pourtant j'aime les longues descriptions, quand je les trouve belles et qu'elles me transportent. Ici avec les paysages du Liban, de l'Orient, avec l'horreur de la guerre, la misère ou au contraire l'opulence, il y avait pourtant matière .

Ensuite, les personnages. Il sont nombreux tout au long du roman, mais le récit suit une trame bien précise, la vie de François le Bruel, le protagoniste, et donc de ses connaissances et de son entourage. Oui mais voilà, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. L'auteur les voulait hétéroclites, je les ai trouvé fades également. Seul le personnage de Marwane a réussi à m'émouvoir et me faire vibrer (j'y reviendrai plus loin).

Malgré tout il y a des choses que j'ai aimé. A savoir que le roman est avant tout un incroyable document historique, précis, impartial, à l'image de son protagoniste François, la paix et la tolérance incarnées malgré les horreurs du conflit. le lecteur est plongé au coeur de la guerre dans une réalité stupéfiante, et l'intrigue est menée telle qu'il ne parvient pas non plus à prendre parti (en tout cas moi je n'ai pas pu choisir mon camp). François incarne la mixité également, à l'image de son pays, mixité du coeur, mixité des convictions religieuses, partage de positions, ses 4 enfants de par leur engagement ou leur mariage appartenant tous à un camp différent. Il y a la guerre autour…et François flotte au milieu sans parti pris.

ATTENTION SPOILER
Enfin j'y reviens, le personnage de Marwane m'a bouleversée, son destin tragique, sa fougue, son calme glacial, sa personnalité tourmentée mais exaltée. Mais surtout son intérêt au roman. Il est l'incarnation de la rédemption, la preuve que l'amour est plus fort que la haine. Son évolution tout au long du roman est déterminante. S'il représente la force, le pouvoir, la haine, le Masculin dans son état brut, la passion le transformera et ébranlera tout ce à quoi il croit. Il le dira lui-même : « Pour une femme ». Car Lorraine incarne sa rédemption, la douceur, la tolérance, la Féminité à l'état pur. Elle est parvenue à apprivoiser la bête sauvage. Et sans efforts.
La déclaration de Marwane dans les dernières pages du chapitre « Passions » assoit la victoire de l'Amour et de la tolérance sur le désir de destruction : Marwane ne veut plus tuer, et il ne tuera plus, il préfèrera mourir lui-même plutôt que d'accepter ce changement en lui.

Et surtout la fin du roman, sublime dans sa définition du subliminal, si belle, si digne d'une tragédie grecque !!
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A l'instar du roman d'Amin Maalouf "les désorientés", "la mémoire des cèdres" nous plongent sans concession dans le grand désastre provoqué par la guerre au Liban. Marthe et François le Bruel ont élevé leurs quatre enfants dans une harmonie quasiment parfaite et la guerre va séparer et opposer ces enfants devenus adultes, mariés et parents à leur tour, parce qu'ils ne partagent pas les mêmes opinions et ont choisi des voies différentes, sous le regard impuissant et meurtri de Marthe et François. le roman permet de mieux comprendre les origines de cette guerre fratricide...

Un roman fort et puissant qui se lit sans effort malgré ces 598 pages.
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J'ai eu envie de rajouter ce magnifique roman, lu il y a déjà pas mal d'années.... mais qui reste un souvenir de lecture fort et qui permet de comprendre les déchirements du Liban, à l'intérieur même des familles
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L'épopée tragique d'une perle du Moyen-Orient : ce qui advint au Liban de 1905 à 1976 et les conséquences tragiques pour le Moyen-Orient jusqu'à nos jours. L'influence néfaste des grandes puissances coloniales de l'époque ; l'hypocrisie des discours religieux et la haine qu'ils génèrent contre l'autre qui est différent ; la tragédie des Palestiniens expulsés de chez eux par des colons juifs en manque de vengeance contre les nazis et contre le monde entier qui fut passif devant leur tragédie ; les industriels d'une avidité cruelle et sans âme ni état d'âme , de toutes nationalités, qui s'enrichissent et comptent les cadavres des innocents ; les camps de réfugiés entassés qui perdent tout espoir et humanité au point de devenir des machines à tuer ...
Et dans toute cette détresse et toutes ces ignominies (ô combien actuelles dans divers coins du globe), quelques hommes et femmes - peu, trop peu : ils ne font et ne feront jamais le poids contre les hommes et femmes dégénérés par la haine et l'avidité - qui envers et contre tous et tout ont encore un coeur humain et n'hésitent pas au péril de leur vie à tendre la main aux plus faibles, aux blessés, aux trahis, aux délaissés. le pouvoir de l'amour, aussi, qui permet, si pas de guérir des blessures, de (re)prendre conscience de la réalité et de mettre fin à la spirale infernale au prix de sa propre vie (ce que fit Marwane) ...
Un roman qui nous explique ce qu'est le drame du Moyen-Orient, transposable aux quatre coins du globe, malheureusement ...

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très beau livre fort, toujours d'actualité, malheureusement !
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