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Critique de mosaique92


J'ai vécu quelques années dans un pays d'Afrique subsaharienne qui abritait une importante communauté libanaise que j'appréciais. Dans les cinémas, les actualités étaient consacrées en grande partie au Liban ; les images me faisaient rêver de ce pays surnommé alors la “Suisse du Proche-Orient”… Petit à petit, le Liban a sombré dans la guerre, puis une occupation déguisée et, plus récemment, a été déclaré en faillite ; la situation semble inextricable : au pays du cèdre, du miel et de l'encens « il n'y a place que pour les guerriers, les militants, les marchands d'armes... » disait le cinéaste libanais Maroun Bagdadi dans les années 80' ; on pourrait ajouter les magouilles politiques au tableau.
Je voulais savoir quelle était la genèse de ce désastre, pourquoi ce pays qui semblait tout avoir s'est effondré. Quoi de mieux qu'une libanaise qui a vécu les tragédies successives de son pays ? Alors j'ai extrait ‘'La mémoire des cèdres'' de ma PAL « un grand roman qui, de l'aube du siècle à la déchirure finale, nous fait revivre et comprendre le destin du ‘'Pays du Cèdre'' » (4e de couverture ; l'éditeur parle du 20e siècle).

Un français, François le Bruel, part au Liban au milieu des années 1920, y trouve l'amour et y fonde une famille à travers laquelle le lecteur va vivre tous les évènements qui vont déchirer le pays à la fin du 20e siècle. Une page de la Grande Histoire à travers celle d'une famille. La réussite de ce roman est de rendre ainsi toute cette Histoire vivante et compréhensible malgré la complexité du pays, mosaïque de cultures et de religions, partagé entre luttes internes et convoitises des pays voisins.
Dans un interview, Jacqueline Massabki a indiqué avoir mûri ce roman pendant dix ans aux termes desquels elle l'a écrit en collaboration avec un journaliste français… le résultat est là : on a l'impression de lire une histoire vraie qui, hélas, s'arrête avant les évènements récents.

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