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EAN : 9782807002517
196 pages
M.E.O Editions (01/09/2020)
3.29/5   7 notes
Résumé :
Deux Bruxellois qui n'auraient jamais dû se croiser lient connaissance dans d'étranges circonstances. L'un professeur de français, militant de la francité, affligé d'une phobie des oiseaux ; l'autre Flamand installé dans la capitale, collectionneur de graffitis dans les toilettes publiques et persuadé que le néerlandais est la langue du paradis, celle, primordiale, dont toutes les autres découlent. La relation difficile - mais tenace - entre l'enseignant et l'épigra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Merci à Babelio et aux Editions M.E.O. (Mode Est-ouest, maison d'édition belge) pour l'envoi de ce roman.
Ernest Dubois, prof de français rentre d'un voyage à Atlanta. Arrivé à son appartement, il constate qu'un oiseau a pris possession des lieux. Ornithophobe, Ernest doit trouver quelqu'un pour chasser cet oiseau mais il ne faut pas non plus qu'il perde la face. Donc, il ne demandera pas à sa concierge de chasser l'intrus. Il fuit et prend le métro qui tombe en panne et là, il rencontre Kommer Baert, un Flamand, en train de se faire engueuler par Madame Pipi (Fintje ou Madame Séraphine) qui le prend pour un pervers qui reste des heures aux toilettes pour dames. C'est dans ce cadre que les deux hommes se rencontrent. Ernest veut connaître les raisons qui ont mis Fintje dans un tel état. Kommer, épigraphiste amateur, relève tous les graffitis couvrant les murs des toilettes hommes et femmes d'où le quiproquo.
Cette scène n'est que le début d'un enchaînement de situations assez loufoques, avec des personnages tout aussi cocasses et très (trop) stéréotypés voire clichés.
Plusieurs sujets inhérents à la Belgique et plus spécifiquement à Bruxelles sont exprimés ainsi les problèmes linguistiques, l'indépendance de la Flandre, la minorité de Flamands à Bruxelles dont ceux-ci veulent en faire leur capitale, le multiculturalisme , la promenade du Gordel...
J'ai à coeur de défendre la littérature belge éditée en Belgique mais je n'ai pas eu le coup de coeur que j'espérais à travers cette lecture. J'ai trouvé cette histoire belge surréaliste... certes mais, je ne me suis pas sentie impliquée dans cette histoire où les clichés m'ont agacée même s'ils étaient utilisés pour les dénoncer.
Sans doute, n'ai-je pas compris les intentions de l'auteur mais ce livre, même s'il traite de la Belgique, ne m'a plu qu'à moitié et j'en suis désolée....
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Une histoire belge de Robert Massart (2020) est un roman humoristique sur la rencontre, à Bruxelles, entre un professeur de français, un néerlandais qui étudie les graffitis sur les murs des toilettes publiques, et une jeune serveuse roumaine. Une histoire loufoque sur fond de tensions linguistiques entre francophones et flamands.

J'ai aimé…
• la façon dont l'auteur joue avec la langue française et truffe son récit de belgicismes, de néologismes et de mots peu usités, pour finir par un délire étymologique quand le personnage de Kommer fait du néerlandais la langue primordiale dont découlent toutes les autres,
• l'autodérision et notamment la façon dont la phobie des oiseaux et des rats de certains personnages est utilisée comme allégorie d'une Belgique en voie de désintégration,
• les petits détails croustillants sur la vie bruxelloise à travers l'univers des « stamcafés » et leurs clients solitaires et névrosés. Tous les personnages du roman vivent à la marge et les cafés du coin sont pour eux de vrais lieux de sociabilisation.

J'aurais aimé…
• un peu moins de clichés sur les flamands et les francophones, surtout à la fin,
• des changements de points de vue entre personnages mieux balisés car parfois déstabilisants au sein d'une même scène de dialogue,
• une « Lili » un peu plus moderne et moins ingénue.

Merci à Babelio Masse critique de m'avoir permis de lire ce livre au moment de sa publication officielle en septembre 2020.
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Robert Massart a longtemps été professeur de français et cela se sent dans sa manière de rédiger avec une plume qui maîtrise à la perfection la langue De Voltaire. Constat qui ne fige pas son écriture, mais qui lui permet d'évoluer en s'imprégnant des écrivains de son époque, sans pour autant oublier les références au passé. Empreint de belgitude, ce roman donne vie à un trio de personnages caricaturaux et savoureux. En l'occurrence, un enseignant militant des belles lettres et persuadé que sa langue natale est la plus belle au monde, au point de s'engager ouvertement dans un combat permanent pour la défense du français. le deuxième est flamand, un rien flamingant, et féru de graffitis qu'on peut observer dans les toilettes publiques. Entre eux se glisse une belle Roumaine, serveuse de son état dans un salon huppé pour homosexuels. L'auteur profite de l'écriture pour faire connaître la capitale de la Belgique et … de l'Europe sous un jour loin des stéréotypes pour touristes. Avec lui, on oublie les établissements bondés de clients avides de bière et les cornets de frites, les moules et les Manneken-Pis en pain d'épices. Il préfère présenter une ville en proie à la cacophonie communautaire, où Belges du Nord et du Sud s'empoignent via leurs élus et nient l'unité nationale. Bien entendu, la causticité est ici privilégiée à la diatribe virulente.
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Un très beau livre. Et pour connaitre l'auteur (il a été mon professeur de français à la Haute école), je ne suis pas surpris de lire un récit pareil qui laisse une large place à la langue française. On se lie très vite avec les personnages de Kommer, Arlette, Lili et bien entendu Ernest. On se retrouve plongé au coeur de Bruxelles, des problèmes linguistiques, de la "gueguerre" entre les néerlandophones et les wallons. Bref, une pépite où les mots (qui ne sont plus usités dans d'autres romans) valsent merveilleusement et qu'on prend plaisir à redécouvrir. Merci Mr.
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Les personnes qui me connaissent savent que je suis amoureuse de la Belgique. Étant française je ne maîtrise pas toutes les subtilités wallones/flamandes alors merci à Babelio pour cette découverte. Des personnages attachants, une belle histoire.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La loi fondamentale de la Belgique, c’est l’uniformisation par le bas.
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