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Coup de coeur pour ce premier tome d'une série policière qui se déroule au début du XX ième siècle en Inde...

On est à Bombay en 1916, et la jeune Perveen Mistry a commencé des études de droit, elle est la seule jeune fille dans l'amphi et ses congénéres masculins lui en font baver, c'est le moins qu'on puisse dire...
On est en 1921, désormais Perveen est avocate , mais n'a pas le droit de plaider à la cour (c 'est réservé aux hommes ! ). Elle travaille dans le cabinet de son père et bosse sur les dossiers. Mais un jour , elle repère une faille dans laquelle elle pourrait s'engouffrer, être utile : une succession épineuse ( un homme est mort laissant trois épouses qui ont peut- être signé un papier sans savoir de quoi il retourne, l'une d'elle étant analphabète). Ces veuves du quartier de Malabar Hill, étant d'une confession qui leur interdit tout contact avec la gent masculine, aucun avocat homme ne pourra les aider ). le jackpot pour Perveen !

Si vous cherchez un roman policier plein d'action ou de suspens , oubliez Les Veuves de Malabar Hill, mais si vous aimez les romans historiques hyper bien documentés , alors vous savourerez ce livre...Une plongée délicieuse dans l'Inde des années 20, ses moeurs, sa cuisine, ses coutumes, ses religions. Vous aurez l'impression d'y être...
Comme moi, vous serez sûrement indignés par le sort réservé aux femmes, et vous n'en croirez pas vos yeux ...
La jeune Perveen est attachante, très moderne, volontaire et forcément féministe... Pour cette histoire , l'auteur s'est inspiré de deux personnes réelles, la première , Cornelia Sorabji qui a étudié le droit à Oxford et la deuxième Mithan Jamshed Lam, première femme inscrite au barreau de Bombay. En refermant ce livre qui nous offre un portrait fascinant de l' Inde du début du vingtième siècle, on est forcément admiratives face à de tels parcours, quel courage , il leur a fallu ...
Un premier tome dépaysant, hyper intéressant et palpitant... le deuxième n'est pas encore sorti en France...
Pour ce voyage, le masque Covid n'est pas recommandé.
Embarquement immédiat porte B ( B comme Babelio ;-)
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Perveen Mistry, après avoir réussi brillamment ses études de droit à Oxford, a rejoint le cabinet d'avocat de son père, mais, en attendant son inscription au barreau de Bombay qui doit valider son inscription et qui ferait d'elle la première femme avocate en Inde, elle prépare les dossiers pour son père, notamment les affaires familiales. A l'occasion de la succession d'Omar Farid, un musulman qui laisse trois veuves et qui a désigné comme mandataire de famille, Faisal Mukri, l'ancien comptable dans la fabrique de tissu du défunt, Perveen remarque que, dans les documents qui prévoient le versement du mahr des trois veuves (don de l'époux pour la survie de ses femmes) dans un wacq (un fonds de charité) pour la construction d'une madrassa, les écritures de deux signatures sont identiques et que la troisième veuve a signé d'un X. Perveen décide de rencontrer les trois veuves, qui vivent cloîtrées dans la zenana, la partie de l'habitation réservée aux femmes pour leur exposer les conséquences de cette décision et obtenir leur consentement éclairé. Les premières discussions avec les veuves confirment les doutes de Perveen mais le meurtre de Mukri dans la zenana va donner un nouveau sens à l'enquête de la jeune avocate...Arguant du fait que des femmes musulmanes ne peuvent s'adresser à des hommes - même policiers-, Perveen va pouvoir enquêter en collaboration avec la police, sur le meurtre et les manoeuvres de Mukri.

Un coup de coeur pour ce roman, aussi didactique sur les traditions indiennes que bien mené du point de vue de l'enquête policière. Sujata Massey plonge le lecteur dans l'Inde des années 1920, en mettant en lumière la première femme avocate en Inde. Son héroïne a réussi des études à Oxford, est Parsie et, grâce à sa qualité de femme et de proximité de rites religieux avec la religion musulmane, va pouvoir se rendre dans des lieux interdits aux hommes et apprivoiser des femmes soumises à un mandataire peu scrupuleux. Les veuves de Malabar Hill est un roman où l'enquête aborde les femmes musulmanes en Inde mais qui décrit également la condition de la femme parsie, tout autant soumise à la famille de son époux, que l'on découvre avec l'expérience du mariage de Perveen pour le meilleur et surtout le pire...
Les veuves de Malabar Hill est un coup de coeur, autant pour l'intrigue que pour le contexte qu'il évoque, la narration de Sujata Massey est érudite et intelligente.
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Une heureuse découverte cette série de romans policiers mettant en scène une avocate indienne en 1921. Sujata Massey s'est inspirée de Cornelia Sorabji qui fut la première avocate indienne en 1920.

Perveen travaille avec son père mais c'est lui qui plaide, n'ayant pas elle-même encore le droit de le faire et s'occupe des dossiers. Les droits des femmes sont encore très restreints et l'Inde est toujours sous domination britannique.

De réguliers retours en arrière racontent la vie de Parveen depuis le jour où elle commencé ses études de droit et c'est astucieusement intégré dans le roman pour que ça ne soit pas inopportun. Sa meilleure amie est une anglaise rencontrée lors de ses études en Angleterre et dont le père diplomate est en poste à Bombay.

Pour aider son père à gérer une succession où le décès du mari a laissé 3 veuves, musulmanes vivant recluses dans le zenana exclusivement accessible aux femmes, Parveen va les rencontrer et les aider à faire valoir leurs droits de veuves.

En plus du roman policier puisque meurtre et violence il y a, c'est aussi une description fidèle de l'Inde féminine des années 20, plus particulièrement chez les parsis. Des coutumes barbares persistantes aux recettes délicates, en passant par la situation des femmes, Sujata Massey nous emmène au coeur de ces vies, même s'il est bien évident que nous côtoyons la bonne société indienne ou anglaise. Parveen est une jeune femme décidée et sympathique mais qui semble avoir un peu trop vite oublié toutes les haines que son comportement peu susciter.

J'ai eu un peu de mal avec le style au début mais l'histoire est suffisamment accrocheuse pour que je me laisse aller à profiter de ce voyage temporel, en programmant le suivant bientôt ! Merci à la lectrice (dont j'ai oublié le nom et j'en suis désolée) qui m'a recommandé cette lecture !

Challenge Mauvais Genre 2022
Challenge Pavés 2022
Pioche Polar avril 2022 de Celise
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J'ai beaucoup aimé Les Veuves de Malabar Hill, un beau roman qui nous propose une immersion dans le Bombay des années 1920 avec son foisonnement de cultures, de langues, de religions qui se sont ajoutées au fil des migrations sans jamais vraiment se mêler.

L'intrigue se concentre particulièrement sur la place des femmes dans les différentes cultures, y compris parmi les Anglais, et l'on se rend compte que tous les prétextes sont bons pour limiter leur liberté : diktats religieux, nécessité d'être protégées, etc.

Le style de Sujata Massey m'a bien plu. Son écriture est agréable et elle gère parfaitement le suspense dans ce récit qui alterne entre deux époques de la vie de l'héroïne. L'intrigue démarre tranquillement, presque un peu trop même ; puis la tension monte, aux deux périodes, alors que la situation s'assombrit : secrets, menaces, meurtres, maltraitances, isolement,...

J'ai donc passé un très bon moment avec ce livre qui est autant un roman policier que le portrait d'une jeune femme qui parvient à s'extraire, au moins un peu, de la condition ordinaire des femmes en Inde au début du XXème siècle.
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Cette série met en scène une avocate de Mumbai dans les années 1920. le premier livre de la série présente Perveen-Mistry, une jeune femme déterminée et indépendante, qui se retrouve plongée dans une affaire de succession complexe impliquant des veuves musulmanes. Perveen est confrontée aux circonstances suspectes entourant la mort du mari et aux questions concernant la légalité de la succession. Elle se lance dans une enquête pour comprendre la vérité et résoudre le mystère qui se cache derrière les événements. Ce roman explore les thèmes de l'injustice, des traditions patriarcales et des luttes des femmes pour leur autonomie et leurs droits. Perveen est déterminée à aider les femmes marginalisées et à démêler cette affaire. le récit offre un aperçu détaillé de la vie à Bombay dans les années 1920, avec des descriptions de la société, des coutumes et des lieux emblématiques de l'époque. L'histoire mêle habilement le mystère, l'intrigue et les éléments culturels. Une véritable immersion dans la culture indienne de l'époque.
Lien : https://www.babelio.com/list..
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Challenge plumes féminines 2023 – n°36

LC effectué en compagnie de Sandrine à qui je l'avais pioché. J'ai trouvé ce roman à Noz récemment, je ne connais pas du tout cette auteure. le résumé a su m'intriguer avec l'Inde du début du 20ème siècle sur la 1ère avocate indienne.

Le début est intéressant car on découvre Perveen, son travail, son passé proche et son environnement. L'auteure alterne passé et présent en nous précisant à quelle date se déroule les différents évènements. En revanche, malgré l'intérêt de la culture indienne et ses subtilités du début du 20ème siècle, j'ai trouvé le début un peu long et l'enquête annoncée dans le résumé tarde à se lancer. D'autant plus qu'on bascule sur le passé de Perveen au lieu d'avoir une enquête en bonne et due forme. On y découvre ainsi les us et coutumes des familles Parsi en ce qui concerne les femmes, elles étaient vraiment considérées comme des objets par leurs belle-familles, le médecin, … Les moeurs entourant les règles (ou menstrues), le fait de tomber enceinte et les maladies vénériennes montrent à quel point leur monde était arriéré… Ça se déroule au début du 20ème siècle, ce n'est pas si loin que ça surtout quand on sait que le système des castes n'est toujours pas aboli. du coup, j'ai lu ces passages en diagonale tant ils me donnaient la nausée. Il m'aura fallu beaucoup de patience pour arriver au bout de cette lecture (1 mois et demi) avec beaucoup d'arrêts. Perveen est intrigante mais le style de l'auteure est très lent, elle prend tout son temps pour nous expliquer tous les détails de la vie de Perveen, passé comme présent. On sait ainsi qu'elle a créé ce personnage d'après différentes femmes indiennes de caractère qui sont devenues les premières avocates d'Inde au début du 20ème siècle. Bon, l'enquête est bâclée mais on en apprend un peu plus sur les moeurs indiennes de cette époque.

Comme vous l'aurez compris, je ne peux pas dire que c'est une excellente découverte mais plutôt une bonne lecture. Perveen reste le fil conducteur de cette histoire entre son passé et son présent, avec quelques bribes d'enquête policière. Si vous êtes amateurs de la culture indienne, je vous conseille donc de découvrir Perveen et le 20ème siècle en Inde en sa compagnie. Pour ma part, si je trouve la suite, peut-être que je me laisserai tenter à retrouver Perveen et son boulot d'avocate.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Mon rythme de lecture et mon rythme d'écriture diffèrent grandement. Qu'à cela ne tienne : voici ma chronique sur Les veuves de Malabar Hill, premier roman policier mettant en scène Perveen Mistry.
Nous sommes dans les années 20, nous sommes en Inde, pays qui est toujours à l'époque, il est bon de le rappeler, sous domination anglaise. Perveen a d'ailleurs étudié à Oxford, d'où elle est sortie diplômée. Elle a même gagné au cours de ses études une amie, Alice, amitié que ses parents ne voient pas forcément d'un bon oeil, les parents d'Alice non plus. L'on saura dans le cours du roman pourquoi elle n'a pas pu poursuivre ses études en Inde. Elle ne peut pas plaider, elle n'en a pas le droit, par contre, elle peut travailler dans le cabinet de son père, avocat reconnu : elle l'aide à préparer ses dossiers, à faire des recherches. Un jour pourtant, il semble qu'elle pourra, non pas plaider, mais exercer véritablement. Un des clients de son père, Omar Farid, vient de mourir – de mort naturelle. Ses trois veuves ne peuvent avoir de contact avec des hommes qu'à travers le jali, un mur grillagé qui, dans leur logement, sépare le quartier des hommes du quartier des femmes. Quand je dis « contact », je devrai plutôt dire « elles ne peuvent parler ». Aussi Perveen propose-t-elle de les aider, pour gérer la succession qui ne s'avère pas des plus faciles. Comme si la situation n'était pas déjà épineuse, l'homme qui devait veiller sur elle, cet homme de confiance, est assassiné dans la maison de Malabar Hill. Qui peut avoir commis ce crime ? Pourquoi ? Surtout, les trois veuves et leurs enfants se retrouvent désormais sans protection. La police mène l'enquête mais, sans trop en dévoiler, ne se défie pas assez des apparences, et surtout, peine à comprendre les contraintes liées à la pratique de la purdah.
Parallèlement, certaines parties du roman, nettement délimitées, nous renvoient cinq ans en arrière, quand Perveen était encore une jeune fille assez naïve. Oui, quand on lit les premiers chapitres, on peine à le croire. Et pourtant…. ces retours dans le passé nous font mesurer le chemin qu'elle a parcouru, les embûches qu'elle a dû surmonter, et les liens qui existent encore entre son passé et son présent. Être sur ses gardes, ne pas tomber dans des pièges, ne pas céder à une fausse compassion – Perveen a encore des combats à mener pour se libérer de ce passé.
Les veuves de Malabar Hill n'est pas un thriller sanglant. Je le qualifiera plus volontiers de « roman policier historique », qui nous en apprend énormément sur cette société indienne des années 20, notamment sur le sort qui était réservé aux femmes. Je pense que certains passages feront bondir littéralement le lecteur, du moins, je l'espère. Mesurer le chemin parcouru ne signifie pas nécessairement la fin des combats – voir la situation actuelle des femmes en Inde.
L'épaisseur du livre ne doit pas faire peur, parce qu'il est vraiment très prenant. J'ai eu envie de savoir ce qu'il allait advenir pour Razia, la première épouse, et sa fille unique Amina, aussi vive qu'elle est attachante, pour Sakina, la seconde veuve, mère de trois enfants dont un fils, le seul fils d'Omar Farid, pour Mumtaz enfin, dernière épouse, musicienne de son état, la seule à ne pas avoir d'enfant, celle dont la situation est la plus précaire. Bien sûr, j'ai eu envie aussi de savoir comment Perveen allait aider l'enquête à avancer, comment elle allait aider les trois veuves, ne serait-ce qu'à préserver le peu de droit qu'elles ont.
Un roman à découvrir.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Perveen Mistry est une jeune femme indienne appartenant à la communauté parsie de Bombay, ces descendants de Persans zoroastriens venus s'installer en Inde au VIIè siècle de notre ère.

Elle est aussi la seule avocate de la ville - nous sommes au tout début des années 1920 - et travaille dans le cabinet juridique de son père.

Un des clients de celui-ci étant récemment décédé, il doit s'occuper de sa succession. Mais l'homme, musulman, avait 3 femmes et 4 enfants, et ses femmes sont des purdanashins - des "femmes du rideau" - qui vivent enfermées dans la maison, sans pouvoir avoir contact avec aucun homme, hormis ceux de leur propre famille.

Perveen propose donc à son père d'aller rencontrer elle-même les veuves pour leur expliquer les différentes modalités de l'héritage.

Mais peu après, le mandataire de la famille - un homme qui partageait la maison avec les veuves depuis le décès du mari pour se charger des affaires courantes que leur réclusion empêchait d'effectuer - est assassiné. Perveen, qui découvre le corps, se sent désormais tenue de mener l'enquête pour démasquer l'assassin.

Les veuves de Malabar Hill est un roman plaisant qui n'est pas sans rappeler les enquêtes de l'inspecteur Wyndham et du sergent Banerjee de Abir Mukherjee, si ce n'est que l'action se déroule cette fois à Bombay et non à Calcutta.

Mais la période historique - les années 20 - est la même. Les intrigues policières d'Abir Mukherjee sont cependant plus solides que celles de Sujata Massey; et le contexte politique mieux décrit et plus développé. Mais il est vrai que le Calcutta des années 20 était plus avancé dans les revendications indépendantistes de l'Inde que le Bombay de la même époque.

Pour avoir un troisième regard sur l'Inde des années 20, dans la troisième grande ville du pays, je ne saurai trop conseiller la découverte de Crépuscule à Delhi de Ali Ahmed, qui n'est pas cette fois un roman policier, mais un livre à l'écriture enchanteresse dont je recommande chaudement la lecture (comme je l'avais fait dans la critique de ce même livre).

En ce qui concerne Les veuves de Malabar Hill, c'est un roman très agréable, offrant à la fois un voyage dans le temps et dans l'espace, et également la découverte des Parsis et de leurs habitudes de vie.
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Premier tome d'une nouvelle série policière se déroulant en Inde au début du 20ème siècle très réussi.

Perveen Mistry jeune femme parsie élevée dans une famille tout à la fois traditionnelle et moderne rève de devenir avocate et de travailler dans le cabinet d'avocat de son père. En réussissant ses examens, elle serait alors la toute première femme avocate en Inde. En attendant, elle travaille aux côtés de son père en préparant les dossiers puisqu'elle n'est pas encore autorisée à plaider.

A l'occasion d'une étude successorale auprès des veuves d'Omar Farid, Perveen se prend d'affection pour ces femmes qui vivent recluses du monde comme le veut la tradition pendant la période de deuil.
La mort suspecte du mandataire de la famille va entraîner Perveen dans une enquête difficile. Ces veuves qui vivent ensemble depuis des années et qui affichent une entente cordiale sont-elles sincères ? Perveen a eu l'occasion d'affronter le mandataire précédemment et elle sait que cet homme pouvait être violent. Cette mort a t-elle un lien avec la succesion ou est-elle l'oeuvre d'un rodeur ou d'un voleur ? Perveen devra gagner la confiance des veuves et des enquêteurs pour mener à bien son enquête.

L'autrice a intégré une double temporalité permettant de découvrir les années d'études de Perveen, ses doutes et ses choix. Une partie de ce retour arrière m'a paru un peu longue car Perveen était enfermée dans des traditions sévères et j'avais hâte qu'elle se rebelle.

J'ai aimé les personnages attachants, l'intrigue très bien orchestrée et l'univers proposé par l'autrice. Les traditions religieuses, la place des femmes dans la société orientale du 20ème siècle, l'indépendance et l'ouverture d'esprit des parents de Perveen.

Je lirais avec plaisir le 2ème tome.
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Bombay, 1921. En plein British rule, Perveen Mistry assiste son père, en qualité de juriste, dans un quartier cossu de la ville, à majorité parsie. Alors que sa meilleure amie Alice, rencontrée à l'université en Angleterre, débarque avec ses parents, elle met le nez dans une affaire plus complexe qu'il n'y paraît, puisque 3 veuves musulmanes qui vivent recluses avec leurs enfants sollicitent son aide pour la succession...

Heureusement que ce n'est pas noté "une enquête de Perveen Mistry" car celle ci se révèle intéressante mais s'étire trop en longueur à mon goût. La force de ce roman réside dans la construction du personnage de Perveen, qui, après certaines épreuves quelques années auparavant, est devenue une femme indépendante et surtout dont l'opinion et le travail acharné sont valorisés par son père. Elle est d'une aide précieuse à Razia, Sakina et Mumtaz, en dépassant les clichés sur ce gynécée et en essayant d'étudier leur cas au regard du droit et des coutumes musulmanes. Intrépide, franche, industrieuse, elle est également très attachante. Ainsi les pages s'enchaînent extrêmement vite, d'autant plus que l'auteure nous donne à voir un instantané de Bombay telle que la ville pouvait être dans les années 1920, les traditions (parfois barbares) qui se heurtent à la modernité, les petits plats et boissons préparés selon les communautés, et en creux la domination anglaise qui commence à déranger. La place des femmes, peu importe leur religion, est également très importante dans ce roman, et j'ai découvert la minorité parsie, donc l'ensemble est vraiment plaisant.
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