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Critique de sandrine57


Quand Robert Doolan reçoit une lettre d'Allemagne lui annonçant la mort de son ami Eckermann, ses souvenirs le ramènent quelques trente années plus tôt. Encore jeune alors, il était allé passé quelques mois à Weimar pour y apprendre l'allemand et s'imprégner de la culture du lieu. le hasard avait voulu qu'il assiste à l'incendie du théâtre de la ville, celui-là même que Goethe avait dirigé pendant très longtemps. Son amitié avec Eckermann lui avait permis d'approcher le grand écrivain au moment où il se désolait de cette terrible perte qu'il pensait annonciatrice de sa propre fin, mais se réjouissait aussi à l'idée de concevoir un nouvel opéra.

Un roman délicieusement érudit dans lequel Jean-Yves Masson, par l'intermédiaire d'un témoin inventé mais privilégié, nous convie aux côtés d'un Goethe, déjà âgé mais toujours enflammé. On y découvre un homme cultivé, passionné, plein de projets et grand amateur d'opéras. C'est l'occasion aussi de redécouvrir Eckermann, trop souvent réduit au rang de secrétaire du grand homme, alors qu'il était un ami, un confident et surtout le dépositaire de l'oeuvre colossal de l'écrivain.
Un livre au charme volontairement désuet qui décrit comme si on y était la belle ville de Weimar, alors capitale du Grand Duché de Saxe-Weimar, mais aussi la campagne alentours et la maison de Goethe où l'on assiste à une représentation clandestine de la flûte enchantée dont Goethe tentait d'écrire la suite.
Une belle lecture, à découvrir même si l'on a jamais lu Goethe, ne serait-ce que pour apprendre à le connaître et profiter de la jolie plume de Masson qui a su si bien décrire l'homme et son époque.
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