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EAN : 9782873860523
205 pages
Racine (17/09/1996)
4.13/5   15 notes
Résumé :
Lire ou relire Arthur Masson, c'est se plonger dans un bain de jouvence, de bonne humeur et de sagesse terrienne.

Pour le plaisir de ceux qui aiment la bonne littérature de terroir centrée sur la vie quotidienne d'un village wallon, les récits tragi-comiques contés avec avec humour et tendresse - où la saveur du patois relaie le bon usage d'un excellent français - et les personnages hauts en couleur s'affrontant dans les situations cocasses ou émouvan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La parenthèse de la guerre s'est refermée, et la vie normale reprend ses droits dans le village de Trignolles. On ne fera aucune allusion aux événements agités des dernières années, et les personnes qui ne se sont pas excellemment comportés pendant ceux-ci disparaissent du récit.

On suivra principalement deux récits : un inspecteur scolaire sévère qui voudra imposer le français et les bonnes manières des villes aux enfants, mais qui sera vaincu par la bonhommie des habitants et la vie paisible du village (et un peu aussi par la beauté des filles du cru, il faut bien le reconnaître) ; et les premières amours du fils de Toine, avec les interventions familiales pour valider les choix des enfants et mettre un peu d'ordre et de bon sens dans les rêves des tourtereaux.

Avec ce quatrième volume, on revient à l'essence de la série – humour, découverte du terroir et jeu avec la langue française –, avec cependant une pointe de nostalgie. le temps passe, le monde change, les protagonistes qu'on connaît depuis le début prennent de l'âge, et sont plus concernés par les cérémonies d'enterrement que celles des baptêmes et des mariages. Mais on sort toujours du livre avec le sentiment d'avoir passé une bonne journée entre amis.
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Dans ce petit village franco-belge d'après guerre, Arthur Masson crée des personnages à la 'Don Camillo', le gros maire bienveillant mais pas très malin Toine Culot, sans cesse taquiné par son vieux secrétaire malicieux et bon-enfant T. Déome, le maître d'école plein de bon-sens, Monsieur Dardenne, et le terrible inspecteur Chardon qui se laissera séduire par cette ambiance de village ...et par Marie, la nièce de l'aubergiste, et puis les mésaventures du brave Molonzef, fils de Toine et de sa flamande épouse Hilda, dont le service militaire remplaça la graisse par quelques muscles et épousera la petite Augusta du catéchisme.

Ça sent le vécu, c'est inventif, agréable à lire avec quelques dialogues en wallon (avec traduction), inégalable pour narrer une plaisanterie!
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Plonger vous dans une bonne humeur en lissant Toine en famille.
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Arthur Masson a écrit ainsi une série de livres racontant la vie de Toine Culot, typique ardennais. Dans ce livre, Toine Culot devient chef de familles.

Le livre est écrit en français, mais les expressions wallonnes s'y glissent et ajoute une note charmante à ce livre déjà très amusant.
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Génial et très bien écrit, comme tous les Toine Culot. C'est la vie de tous les jours que l'auteur décrit, dans un petit village des ardennes. On rit ou on pleure d'émotion selon les évènements, comme dans les autres tomes. Là, il y notamment la visite de l'inspecteur d'académie.... et le centenaire d'un personnage redoutable, l'oncle de Toine. A ne pas rater.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Marie, qui s'était dirigée vers la cuisine, en revint avec une sorte de grand saladier, une bouteille et une boîte de sucre scié. Elle déposa le tout au milieu de la table. Et aussitôt, elle fit avec le sucre, sur le fond du saladier une sorte de maisonnette cubique, sur laquelle est versa un demi-litre au moins de bon cognac. Après quoi :
— Occultation ! commanda l'hôtelier. Et il donna un coup de pouce à l'interrupteur.
Une allumette flamba que le bonhomme approcha du saladier. Et aussitôt, il en jaillit une flamme plus belle qu'un arc-en-ciel. Elle était bleue, avec des rougoiements brefs et des torsades vertes. Et toutes ces couleurs se reflétaient sur les visages des assistants, leur donnaient un aspect de diablerie assez comique. Parfois, le brûlot semblait près de s'éteindre, mais aussitôt il se ranimait, cependant que s'écroulait la maisonnette de sucre et qu'un parfum merveilleux embaumait toute la salle.

Tous les assistants observaient un silence recueilli, semblaient assister à un rite à la fois auguste et délectable.

Lorsque s'éteignit la dernière flammette du brûlot et que le sucre ne forma plus qu'une pâte affaissée au fond du saladier, on ralluma le lustre, et l'hôtelier mélangea le tout au moyen d'une petite louche, cependant que sa nièce Marie, une fois encore, revenait de la cuisine avec une grande cafetière brûlante. Elle remplit les tasses aux tiers d'un moka très noir. Et le brûlot fit le troisième tiers.
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Un Namurois – il s'appelait Zante – rencontre un des ses copains, celui-là prénomé Gustin.
Zante a l'air fort soucieux. Gustin s'informe :
— Qwè c'qui tu m'fais là pou in mouzon ? Tu r'chones à in homme qu'aureut pierdu s'quin-zain-ne.
De son parler lent, Zante explique :
— Dji fais dè l'dépression.
— Dè l'dépression ?
— Oyi, dj'ai des noirès idéyes.
— Tu divreus d'distraîre.
— Aveu qwè ?
— Bé, tu pourreus d'djà v'ni aveu mi à l'chorale.
— Chorale ? Qué chorale ?
Et voilà le Gustin qui explique l'affaire à son copain Zante. Sa chorale, c'est une société d'amateurs fondée il y a peu. Elle tient ses réunions chez Titine, patronne d'un petit café confortable et bien chauffé où la bière est fraîche. Il lui raconte qu'à chaque séance, le président d'honneur offre à boire aux chanteurs. Après quoi, c'est le tour de chaque des membres du comité qui sont huit. Et presque chaque fois aussi, le maïeur, qui est mélomane, vient faire une apparition dans le cabaret de Titine avec deux ou trois conseillers communaux. Et chacun encore y va de sa tournée...
Étonné, peut-être aussi affriolé, le Zante pose l'objection bien naturelle :
— Mais, nom di djo, quand c'qu'on tchante, d'abôrd, dins t'chorale ?
— Bé, en r'vènant, tins !
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