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James Bond tome 1 sur 6
EAN : 9782756082691
160 pages
Delcourt (19/10/2016)
2.92/5   19 notes
Résumé :
(James Bond 1 à 6)
De retour de mission, James Bond découvre qu'une nouvelle fois les agents 00 sont menacés d'être mis sur la touche. En attendant, il doit reprendre une mission de 008 qui vient d'être récemment abattu. Une nouvelle drogue des plus agressives commence à circuler en Angleterre et Bond doit rejoindre un contact de la CIA, à Berlin, qui doit lui indiquer ou trouver les responsables de ce trafic... Mais, évidemment, les choses se compliquent trè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il n'est pas nécessaire de disposer de connaissances préalables sur le personnage de James Bond, pour pouvoir l'apprécier. Il contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2015/2016, écrits par Warren Ellis, dessinés et encrés par Jason Masters, avec une mise en couleurs de Guy Majors. La couverture du recueil a été réalisée par Masters, les couvertures des épisodes par Dom Reardon.

Comme dans tout bon James Bond qui se respecte, l'histoire commence par une scène muette de course-poursuite de 10 pages au terme de laquelle James Bond est révélé et l'ennemi est neutralisé. À Brixton, un trio de squatteurs teste une nouvelle drogue récréative qui semble avoir des effets secondaires sur la peau. de retour d'Helsinki, James Bond se rend dans les bureaux du MI6 à Vauxhall Cross, pour débriefer. Comme à son habitude, il flirte avec Moneypenny (la secrétaire) qui a du répondant. Puis il expose le résultat de sa mission à M. Ce dernier lui indique qu'il va devoir se charger d'une enquête jusqu'alors menée par 008, sur un trafic de drogue de synthèse en provenance de Berlin. Bond fait un petit tour à l'armurerie pour voir le quartier-maître (Quartermaster, surnommé Q) qui lui confie des balles de type G2R (projectile invasif).

Dès son arrivée à Berlin, Bond est pris en charge par Dharma Reach, une agente de la branche locale du MI6 qui commence à le chauffer dans le taxi qui les emmène. Dans l'agence, il fait connaissance du responsable Carney, et des agents Samira Dar & Godwin Soames. Ils le dirigent vers les laboratoires médicaux d'un certain Slaven Kurjak, un survivant d'un camp de concentration serbe.

Dans les années 2010, Warren Ellis initie plusieurs projets, certains sur des personnages existants, d'autres dont il est le détenteur des droits de propriété intellectuelle. le lecteur a ainsi le plaisir de découvrir une nouvelle incarnation de Moon Knight et de Karnak pour Marvel, de Supreme (Supreme: Blue Rose en VO) pour Image Comics, de Blackcross (en VO) pour le Projet SuperPouvoirs. Il plonge dans 2 séries indépendantes : Trees avec Jason Howard, et Injection avec Declan Shalvey. A priori, le lecteur ne sait pas trop ce qui a pu attirer ce scénariste dans ce personnage, d'autant qu'il doit composer avec la société qui gère cette propriété intellectuelle, c'est-à-dire un niveau de contrôle et d'ingérence supplémentaire.

Le connaisseur de James Bond est rassuré : les éléments principaux du mythe sont bien présents. Moneypenny est à son bureau, dans une version un peu différente de d'habitude, tout en préservant les courts échanges de flirt. M. est bien à son bureau, sarcastique comme il se doit sur les exploits et les méthodes très personnelles de l'agent 007. le lecteur voit passer l'indispensable Q, et même Bill Tanner. Bond tient mordicus à conserver son Walther P99. Il n'y a pas beaucoup de gadgets technologiques, juste les projectiles invasifs, et les prothèses cybernétiques développées par les laboratoires Kurjak. Il y a bien une femme fatale, mais il n'y a pas de partie de jambes en l'air. James Bond est dépeint comme un vrai professionnel, un peu sarcastique, sérieux et efficace. Warren Ellis le présente comme un homme dur pour qui la fin justifie les moyens, avec une conviction morale de devoir mettre un terme aux individus qui imposent leur volonté par la force et pour qui la vie humaine des autres n'a pas de valeur. Il n'oublie le goût du personnage pour le bourbon et lui offre la possibilité de déguster un verre de Pappy van Winkle de 20 ans d'âge.

Les lecteurs habitués de Warren Ellis savent que ses scripts sont très exigeants pour les dessinateurs. Il leur réserve plusieurs séquences muettes ou quasi muettes dans lesquelles les images portent toute la narration. Jason Masters est mis à l'épreuve dès la séquence d'ouverture. Les films de James Bond ont habitué les spectateurs à des séquences pré générique toutes en action spectaculaire, dans des endroits originaux. Pour le coup, la bande dessinée ne peut pas rivaliser sur le même plan, et Ellis préfère une simple course poursuite. Ce premier contact avec les dessins de Jason Masters montre un artiste soucieux de donner corps aux environnements. Il dessine de manière réaliste, avec une approche photographique, sans pour autant noyer l'oeil du lecteur dans un niveau de détail trop grand. le lecteur peut voir l'aménagement urbain, les façades des bâtiments, les matériaux et les outils de chantier. le dessinateur utilise des traits fins pour détourer les formes.

Le lecteur découvre donc un environnement réaliste et propre sur lui, avec des aplats de noir qui deviennent plus important lors de l'affrontement physique pour rendre compte de la brutalité des coups portés. La séquence d'ouverture commence par des plans éloignés, pour devenir de plus de plus serrés alors que Bond rattrape son ennemi. Effectivement, le scénariste a opté pour une ouverture très terre à terre et à échelle humaine. Masters raconte la séquence de manière claire et efficace, avec une bonne tension narrative, sans l'aide de mots pour attirer l'attention sur un détail, ou pour suppléer une faiblesse graphique.

Jason Masters représente des individus à la morphologie normale, sans musculature exagérée., avec des tenues vestimentaires ordinaires. Ses dessins participent à conserver une dimension réaliste au récit, sans verser dans l'aventure grand spectacle et les prouesses physiques impossibles. Il s'acquitte avec rigueur de ses recherches de référence pour montrer des quartiers ou des façades reconnaissables des différents endroits où se rend James Bond : Londres, Berlin, la Norvège. Tout du long, les décors sont détaillés, avec une forme de lissage. Par exemple dans un entrepôt, tous les cartons d'emballages ont exactement la même taille la même forme, et la même surface lisse et sans aspérité, sans même un marquage ou une étiquette. le recours à des aplats de noir plus importants lors des combats physiques se répètent pour donner de la consistance à la violence.

De temps à autre, Jason Masters utilise l'infographie pour ajouter un effet différent. Il peut s'agir de la reprise d'une image sur un écran de tablette, inséré par infographie, ou des dégâts causés par un projectile intrusif dans le corps d'un ennemi (sous la forme d'une radiographie). le lecteur peut regretter l'apparence un peu aseptisée des dessins (sauf pour les blessures par balle ou par un objet contondant). En revanche il admire la rigueur et la lisibilité de la narration graphique. Non seulement chaque séquence se lit toute seule, sans difficulté de compréhension, mais en plus chaque séquence muette (il y en a au moins une par épisode) se montre à la hauteur du scénariste, sans tomber dans le cliché visuel, sans jouer sur l'image qui épate (mais en restant dans l'objectif de raconter en montrant).

Warren Ellis propose donc une aventure sur fond d'espionnage. le lecteur retrouve bien cette forme d'espionnage propre à James Bond : un soupçon de géopolitique, un criminel avec des visées qui provoquent de nombreuses pertes en vie humaine, des séquences d'action bien conçue (par opposition à un simple enchaînement de postures sans logique de déplacement). James Bond est amené à se déplacer à plusieurs endroits du globe. Il fait travailler ses méninges autant que ses poings. À l'évidence, le scénariste a pris le parti de jouer sur un autre terrain que la version cinématographique. Il se tient à l'écart des femmes fatales, des gadgets technologiques qui en mettent plein la vue et des scènes d'action à grand spectacle. Il s'attache à imaginer une motivation solide pour le criminel et à créer des opposants originaux pour Bond.

Avec cette histoire, Warren Ellis et Jason Masters racontent un bon thriller, rapide et efficace, en conservant une dimension humaine et réalise aux séquences d'action. James Bond apparaît comme un professionnel un peu froid, à la détermination sans faille, un outil efficace pour le MI6. Les auteurs ne se livrent pas une relecture du personnage, encore moins à une déconstruction du genre. 4 étoiles pour un récit plaisant auquel il manque peut-être un peu d'ambition.
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James Bond, en bd ? Mais carrément...Après tout, l'agent 007 existe d'abord par le livre, avant d'exister par l'écran. Et puis il est devenu un monument de la pop culture.

Et pourtant je suis déçu par ce premier tome, alors que je l'entamai avec un a priori positif, d'autant plus que c'est Warren Ellis qui est au scénario.

En effet, ni véritablement hommage, ni réinvention, ce récit ne se situe nulle part, en quelque sorte. le personnage de Bond reste globalement fidèle à l'esprit de l'original mais l'absence de certains codes, inévitablement liés à la franchise, se ressent : James boit du bourbon et non des vodka-martini (au shaker, pas à la cuillère), il se présente en tant que 007 (et non pas "Bond, James Bond") et point non plus de jeux de séduction passéistes avec des demoiselles interlopes (on a quand même droit aux petits sous-entendus entre Bond et Moneypenny).

Là où le bas blesse c'est qu'Ellis ne propose rien à la place, se contentant de dérouler un récit d'action pu et dur, dans lequel seule la partie graphique des scènes d'action est à retenir (au contraire, les décors sont d'un laid...)

En bref, c'est vraiment pas certain que je poursuive plus avant la série, sauf peut-être pour voir si ma première impression se confirme...
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Brutal, déglingué, original : les éditions Delcourt nous promettent avec Vargr un 007 ressemblant davantage au James Bond des romans de Ian Fleming ; cette intention louable n'est pas respectée.

Le scénario concocté par Warren Ellis est simpliste. Après une introduction qui rappelle les séquences de pré-générique des films, nous découvrons une histoire plate, qui si elle ne souffre d'aucun temps mort se révèle être un prétexte pour enchaîner des scènes d'action spectaculaires. Exit le respect de l'esprit des romans donc. Si le scénario est original il ne brille ni par sa complexité ni par son intérêt et encore moins par son exotisme.

Les dessins de Jason Masters sont certes plutôt réussis, mais sans être transcendants pour autant. Les scènes d'action, nombreuses, ne sont pas fluides. Il faudra faire un effort d'attention pour comprendre plusieurs séquences. A certains moments il est même nécessaire d'insister pour saisir l'enchaînement. La mise en page est adaptée à un album consacré à la violence.

Le James Bond que l'on nous propose ressemble physiquement (à condition ne pas regarder de très près) au personnage de Fleming et il s'agit du seul point de comparaison notable. Les méchants ont manifestement bénéficié d'un travail plus poussé que les alliés de Bond. Ceux-ci ressemblent à des caricatures. le M qui nous est présenté semble être un manager administratif libéral, secondé d'un Tanner et d'une Monneypenny inspirés des films. Malgré une couverture suggestive, n'y a pas de James Bond's girl ! Restent les dialogues percutants et savoureux qui permettent de limiter la casse.

Vargr semble se complaire dans la violence, la brutalité et le sadisme. A deux reprises, 007 torture des méchants… sympa dans le genre ! Les séquences d'action à force d'être multipliées deviennent lassantes. L'usage de fonds rouge, les traînées de sang, les cadavres laissés dans un piteux état et les membres explosés au passage n'apportent pas grand-chose.

Comme tout cela ne semble pas suffisant, l'on nous propose une approche radiographique des coups portés… si l'approche est intéressante pour des apprentis soignants, l'on se demande toutefois ce qu'elle fait ici.

Il est appréciable que les éditions Delcourt aient pris le temps de traduire et de regrouper dans un seul album ces différents chapitres que l'on doit à Dynamite Entertainment. le positionnement des auteurs est en revanche décevant. Ils veulent faire croire à une adaptation de Ian Fleming alors qu'ils semblent rassembler délibérément ce que les films ont produit de pire. Vargr ressemble davantage à du Jason Bourne (version cinéma) ou à un film d'action quelconque. A lire dans cette optique donc ou à oublier.
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James Bond réintègre l'univers des comics, délaissé depuis les années 1990. Les droits ne sont plus détenus par Dark Horse mais par Dynamite Entertainment qui souhaitent revenir à un Bond plus proche des romans.

Bizarrement, le contexte est des plus modernes, à l'image des films de la saga qui ancrent toujours Bond dans l'époque où le film est produit. L'influence cinématographique est donc claire à ce niveau et s'étend jusqu'à l'apparence de certains personnages. de même, l'action est visuellement surexploitée au détriment d'un déploiement de l'intrigue.

L'élément le plus dérangeant pour moi vient de la surenchère de violence, régulièrement gratuite. Les planches mettent en relief les litres d'hémoglobines projetés, les chairs arrachées, les corps explosés. Un véritable massacre qui n'apporte rien si ce n'est la preuve d'une liberté graphique pour les auteurs. Bond se rapproche d'un Léon mais sans âme à ceci près qu'il exécute ses ennemis par choix, sans remords. Une machine à tuer dont les actes révèlent une psychologie bien sombre…
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Le célèbre espion de Ian Fleming devient aujourd'hui un personnage de comics. Il doit affronter une organisation baptisée VARGR qui déverse un fléau dans les rues de Londres.
Dans cette histoire qui n'est pas adaptée directement de Ian Fleming, on retrouve la brutalité de l'espion britannique. le personnage est loin de l'univers cintmatographique. Il est moins edulcore que sur grand écran et est dans la lignée du personnage littéraire (cynisme, alcool, brutalité,…). le sujet s'éloigne de considérations internationales et de grand banditisme. Il est question de drogue destructrice, mal qui menace la capitale. Ce choix d'une histoire plus épurée renforce les caractéristiques du personnage. Ce premier tome parvient à créer un vrai personnage de James Bond mais le méchant manque de charisme, ce qui enlève un point fort à la narration.
L'univers cinématographique de James Bond est très présent visuellement. Les dessins sont donc un peu attendus et Jason Masters joue avec cela. James Bond ou certains seconds rôles rappellent des films et des acteurs. Par exemple, Q a des faux airs de John Cleese. Les scènes d'action sont très réussies et il y a tout un jeu graphique sur la décomposition de mouvements de combat. Les mouvements de ces scènes sont très élégantes sans pour autant amoindrir la violence et la brutalité du protagoniste. James Bond est ici plus proche de l'interprétation de Daniel Craig que celle de Roger Moore.
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critiques presse (4)
BoDoi
27 décembre 2016
Aucun ingrédient ne manque à la formule magique inventée par Ian Fleming et on ne s’ennuie pas une seconde tant le dosage entre dialogues et action est équilibré.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
22 novembre 2016
Ce 007 a de la gueule, de la prestance et conserve la finesse de ses débuts.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
04 octobre 2016
Peut-être pour les fans hardcore du personnage, malgré tout ! Je pense que les autres risquent de préférer les films... !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Sceneario
05 août 2016
Peut-être pour les fans hardcore du personnage, malgré tout ! Je pense que les autres risquent de préférer les films... !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Oh James. Vous pourriez peut-être vous amuser avec ça.
- Précisément 7,5 cm de long. Parfaitement légal.
- Presque la même taille que votre petit pistolet, pas vrai ? Je suis sûre que sans lui, vous vous sentez tout nu.
- Je suis cerné par les comiques de la fonction publique aujourd'hui. Mais merci.
- Oh, et allez-vous avoir la décence d'aller brûler cette tenue dans une poubelle ?
- Je suis disposée à vous regarder ôter tout ça. Afin de m'assurer de l'éradication de ce risque sanitaire bien sûr.
- Harcèlement sexuel sur le lieu de travail.
- Mon pauvre vieux.
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Vous savez pourquoi le MI6 reste impressionnant ? Parce que la Grande-Bretagne a été la première à perdre son empire, et nous savons donc assommer des gens discrètement depuis plus longtemps que les autres.
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- Oh mon Dieu. Vous êtes un vrai officier 00.
- On dirait que vous évoquez une espèce rare qu'on ne croise que dans les contes de fées.
- Eh bien pas loin ! Je m'attendais un peu à vous voir couvert d'armes et de cicatrices.
- Désolé de vous décevoir.
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Bref et déplaisant. Dénouement heureux.
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