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Citations sur Hel (75)

S'agit-il d'une simple coïncidence, ou bien sommes-nous en présence d'un genre de lien..
Je ne sais pas, un genre de chaînon manquant entre la vie et les contes? Qu'en penses-tu?
Elizabeth songea à son exemplaire de La Reine des Neiges caché sous la remise du jardin et au sentiment de culpabilité qu'elle avait éprouvé lorsqu'elle l'avait dissimulé là-bas. Elle ne rougit pas. Elle était trop fatiguée pour rougir.
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De l'autre côté de la fenêtre, la neige tombait de plus en plus dru, comme si le ciel était
résolu à les faire taire, coûte que coûte. Et une silhouette se tenait immobile au milieu du court de tennis, en robe d'été blanche, avec un sourire triomphant sur son visage qui aurait glacé d'effroi Elizabeth et Laura si jamais elles l'avaient vu.
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[...] ... Derrière elle, elle entendit son père crier :

- "Lizzie ! Elizabeth ! Sors de la piscine ! Sors de la piscine !"

Mais elle ne se retourna pas. Elle avait entrevu quelque chose bouger, juste sous la surface de la glace. Quelque chose de pâle ; quelque chose de grisâtre. Quelque chose qui dodelinait et pivotait lentement.

- "Lizzie !" l'appela son père.

Il était beaucoup plus près maintenant, et sa voix était presque hystérique.

- "Lizzie, surtout ne bouge pas !"

Mais à présent, Elizabeth dégageait frénétiquement la neige sur la surface de la piscine, et essuyait la glace avec ses mains gantées, encore et encore, tel le conducteur d'une automobile roulant à vive allure qui essaie éperdument de voir à travers son pare-brise embué.

Une fois la glace essuyée, elle s'immobilisa, et regarda fixement, et ne dit rien. Parce que c'était une fenêtre ... une fenêtre par laquelle Elizabeth apercevait un autre monde, sombre et atrocement froid. Une fenêtre à travers laquelle elle apercevait sa soeur Peggy, noyée. Sa peau était aussi blanche que du lait, ses yeux grands ouverts, ses lèvres bleu pâle. Ses cheveux bouclés flottaient et la doublure de fourrure autour de son capuchon flottait, lentement et paresseusement, comme si c'étaient des algues, ou des anémones de mer de l'Arctique. ... [...]
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[...] ... [Elizabeth] regarda vers la maison. Toujours aucun signe de papa. Elle allait devoir trouver Peggy toute seule. Elle n'avait pas envie de le faire. Elle était certaine que Peggy s'était noyée, et elle était terrifiée à l'idée que la glace [de la piscine] se brise sous elle, et qu'elle se noie, elle aussi, avant que papa ait eu le temps d'arriver. Mais elle savait qu'elle devait le faire. Peggy s'agrippait peut-être au rebord de la glace, sous la neige, et que ressentirait-elle pour toujours si elle n'avait pas tenté de la sauver ?

Se tenant à l'échelle le plus longtemps possible, Elizabeth s'avança lentement sur la surface de la piscine. La neige avait presque trente-cinq centimètres d'épaisseur ; elle lui arrivait jusqu'aux genoux et dépassait le haut de ses bottes.

Elle lâcha l'échelle et entreprit de glisser doucement vers la dépression dans la neige où les empreintes de pas de Peggy disparaissaient. Elle s'aperçut qu'elle fredonnait la chanson de Pooh à voix basse. "Plus il neige (lala-lala), plus ça continue (lala-lala), plus la neige (lala-la) continue de tomber."

Elle entendit la glace gémir ... un grincement étrange, comme deux morceaux de verre brisé frottant l'un contre l'autre. Elle fit halte, les bras écartés pour garder son équilibre. Elle était presque arrivée à la dépression dans la neige, et si la glace s'était brisée ici, alors elle pouvait très bien se briser à nouveau.

Elle dégagea la neige avec ses bottes, puis elle s'agenouilla et continua de la dégager avec ses gants. Juste au-dessous des flocons de neige, l'eau clapotait, déjà glacée ; elle ressemblait plus à un pudding au tapioca grisâtre qu'à de l'eau. Elle dégagea précautionneusement la neige tout autour du trou dans la glace et la glace ne faisait pas plus de soixante-dix centimètres d'épaisseur. ... [...]
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— Toi, moi et Laura, nous avons le même problème à régler, dit-il. Nous avons enterré nos morts, mais nous ne leur avons pas encore donné le repos éternel.
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Andersen était un Scandinave. Vous savez, le genre sombre et mélancolique. La Reine des Neiges s’inspirait de l’une des filles de Loki, la grande incarnation nordique du mal. Loki était l’équivalent de Satan pour les Scandinaves. Il les terrifiait tellement qu’ils ne lui faisaient jamais de sacrifices, et ne construisaient pas de temples en son honneur, au cas où il serait apparu pour les remercier. Sa première épouse s’appelait Braises et sa deuxième épouse Cendres. Encore aujourd’hui, lorsque les Danoises entendent le feu crépiter dans leur cheminée, elles disent que c’est Loki qui bat ses enfants.
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Laura était l’une des plus jolies filles du collège. Avec ses cheveux blonds bouclés, son corsage en broderie anglaise et sa jupe plissée à rayures roses et vertes, elle était l’élégance même.
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Elle retourna dans sa chambre et la petite fille en blanc se tenait devant la fenêtre. Elle ne disait rien, ne bougeait pas du tout. Margaret ne distinguait pas son visage, mais les premières lueurs blafardes de la lune brillaient sur sa robe, et sur ses cheveux, si bien qu’ils scintillaient, entourés d’un halo argenté. (...)

— Que veux-tu ? Es-tu réelle ? (...)

La petite fille parla. Sa voix était haute et claire, et pourtant bizarrement accentuée. Chaque mot était appuyé avec force à la fin, presque comme si c’était un enregistrement passé à l’envers.

— Je suis venue te voir, maman.
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Il y avait longtemps de cela, Miles était tombé amoureux. Mais c’était tellement lointain que cela semblait presque s’être passé au Moyen Age, un passé doré de chevalerie et d’idylles romanesques. Elle s’appelait Jennifer et il avait été tellement blessé, lorsqu’elle l’avait éconduit, que ses os avaient été douloureux pendant des mois. A présent, chose incroyable, c’était à peine s’il se souvenait d’elle. Des cheveux blonds à travers lesquels la lumière du soleil semblait toujours briller, des yeux bleus comme des bleuets, un rire sonore, et c’était tout. La beauté illusoire, là aussi !
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— J’ai consulté d’autres ouvrages sur ce sujet, ajouta Miles. Apparemment, il existe des moyens permettant d’exorciser quelqu’un dont la conscience imaginative vous persécute. Des gens ont essayé ces moyens, de temps à autre.
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