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Ce tout premier roman de Graham Masterton est paru il y a presque 50 ans maintenant et déjà on y trouvait ce qui fera son succès plus tard, c'est à dire du suspense, de la peur voire de la terreur et une vieille légende en toile de fond.
Tout commence avec une jeune fille qui vient consulter un médecin à l'hôpital car elle a une sorte de grosseur suspecte qui pousse sur sa nuque.
On fait rapidement la connaissance d'un faux voyant, qui va se retrouver mêlé à cette histoire, et nous voilà rapidement plongés dans une intrigue assez difficile à croire, car elle met en scène un vieux sorcier indien mort il y a plus de 300 ans.
J'ai beaucoup aimé ce roman d'horreur, qui nous est proposé avec deux fins, la fin originale et une fin écrite plus tard, à destination du public américain.
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"Manitou", paru en 1975 aux Etats-Unis, est le roman qui lança la carrière de Graham Masterton. Pour un premier roman, c'est plutôt une réussite. Alors c'est vrai, Masterton c'est d'abord un faiseur de série B, un honnête artisan du gore biberonné à la mythologie, adepte du surnaturel qu'on pose là plutôt que des longueurs littéraires mettant en scène les ressorts psychologiques d'un Stephen King.
Mais là n'est pas vraiment la question, non ? La littérature de genre obéit à des codes mais s'y conformer ne veut pas nécessairement dire qu'on a du talent. Pour autant, s'y conformer ne veut pas dire non plus qu'on n'en a pas. C'est d'ailleurs peut-être plus difficile de réussir l'exercice du "passage obligé" avec talent quand moults auteurs vous ont précédé.

Mais je m'égare, et pour revenir sur "Manitou" je peux dire haut et fort, après en avoir lu un certain nombre aujourd'hui, qu'il est mon roman préféré de l'auteur. D'abord parce que le duo de personnages principaux, Harry Erskine (sympathique voyant de pacotille qui ne croit pas aux esprits) / Singing Rock ("homme-médecine" indien du XXème siècle) fonctionne à merveille. Ensuite parce que la mythologie (amérindienne) proposée par l'auteur est judicieusement choisie, dans le sens où elle permet une dimension réflexive entre passé et présent, entre L Histoire et l'histoire, même si cette dimension reste sommes toute minime, le but du récit étant bien sûr le divertissement. Mais ça permet quand même à l'auteur d'imaginer une menace (le maléfique sorcier indien Misqamacus) un brin plus complexe, dans ses motivations, que d'ordinaire. Et puis, enfin, Masterton étant Ecossais, il n'est pas assujetti à une potentielle culpabilité qu'aurait pu ressentir un auteur américain à utiliser un "méchant indien", car méchant, Misqamacus l'est vraiment, et il ne se gêne pas pour le dire. Il ne se gêne pas non plus pour lui opposer un indien parfaitement intégré, aux allures de businessman.

Au final, on a affaire à un roman vraiment fun. L'auteur y met en place la recette qu'il réutilisera peu ou prou à chaque roman : gore explicitement détaillé, explication surnaturelle de la menace et références à la pop culture (et puis aussi un peu de cul, même s'il n'y en a pas ici). Il parait qu'il existe deux fins différentes à l'histoire, celle de l'édition anglaise et celle de l'édition américaine. Pour ma part c'est la version anglaise que j'ai eu et franchement elle vaut le détour ^_^
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Je vais peut être me faire détester des personnes qui ont adoré ce roman, mais je tiens tout de même à partager mon avis sur cette lecture que je viens de terminer.

J'ai aimé le début de l'histoire où l'on découvre le personnage de Karen Tandy, une jeune femme atteinte d'une tumeur au cou qui semble bouger par moment et ne fait que grandir de jour en jour. Les médecins sont stupéfaits en constatant qu'ils n'ont jamais vu ce type de cas.
Faisant d'atroces cauchemars chaque nuit, Karen fait appel à monsieur Erskine, un homme se prétendant voyant, pour qu'il l'aide à en savoir d'avantage sur ce qu'il lui arrive. Ils vont alors devoir affronter la vengeance d'un vieux sorcier indien qui ne rêve que d'épouvantables massacres.

Plus l'histoire avançait et plus elle faisait appel au fantastique. Certaines situations m'ont parfois parues un peu saugrenues en ayant l'impression de lire un "chair de poule".
Par contre j'ai trouvé le personnage principal (Harry Erskine) attachant, par le fait qu'il n'ait rien d'un héros ordinaire. de plus, il raconte l'histoire à la première personne, ce qui à mon avis nous rapproche un peu plus de sa psychologie.
L'écriture de l'auteur était par moment maladroite, avec quelques expressions répétitives. Mais peut être que cela est dû à la traduction.
Ce premier roman de l'auteur date des années 70 et je pense que si je l'avais lu plus tôt, il ne m'aurait pas donné cette impression d'avoir mal vieilli.
Il y a par contre certains passages que j'ai aimé le fond de l'histoire est assez intéressant puisqu'il s'agit d'une vengeance des indiens envers l'homme blanc pour ce qu'ils ont subi dans le passé.

C'est un roman que je ne relierai pas mais qui me laissera cependant quelques souvenirs pour l'originalité de son histoire.
J'ai encore dans ma PAL le deuxième tome "La vengeance du Manitou", qui je l'espère, aura ce petit côté gore qui ne m'a pas déplu dans ce premier tome.
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On attend d'un roman horrifique qu'il propose un récit addictif et ludique générateur de sensations fortes. Et c'est bien ce que nous sert Graham Masterton avec son "Manitou".

Le récit ne brille pas par sa profondeur ni par son écriture (somme toute assez basique) mais ne manque pas d'atouts.

En premier lieu, son personnage principal est une grande réussite. Avoir choisi comme héros d'une histoire surnaturelle un voyant sans véritable pouvoir, totalement lucide sur son gagne-pain, est une idée originale et astucieuse qui apporte une touche d'humour fort appréciable. Ajoutez à cela qu'il est bien caractérisé et attachant et vous obtenez un personnage que l'on suit avec plaisir.

L'autre bonne idée de Masterton est de proposer une variation originale au thème très classique de la possession en faisant de l'esprit démoniaque un amérindien venu se venger des hommes blancs. Cela donne au récit une dimension ethnique plaisante et lui permet également d'atténuer son aspect manichéen. En effet, si on ressent pleinement la nécessité vitale de se débarrasser de Misquamacus, on comprend malgré tout ses motivations et son désir de vengeance.

Prenant, le roman de Masterton l'est assurément, grâce à une entrée dans le vif du sujet dès les premières pages et à un récit mené à un rythme trépidant. L'intrigue avance à toute vitesse, ne perd pas de temps en d'inutiles digressions. L'auteur va à l'essentiel et fait de "Manitou" un agréable moment de lecture très divertissant aux multiples péripéties. le lecteur aura droit à de nombreux passages riches en sensations, une intense séance de spiritisme, des scènes sanguinolentes de bon aloi, de la magie, des créatures tout droit sorties d'un Lovecraft... C'est peu dire que ce "Manitou" est généreux !

Il s'agissait de mon premier Masterton et il ne fait aucun doute, après ce bon moment passé en sa compagnie, que ce ne sera pas le dernier.

Challenge Petits plaisirs 43
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*** Un "petit" Manitou***


Graham Masterton est un auteur bizarre et tellement irrégulier ! Chez lui, soit le roman est excellent ou alors ... à jeter dans un coin, et, c'est pas la première fois que ça m'arrive avec lui.

Avec le premier volet de la saga Manitou : Bigre !! Plus de 250 pages de "prières Indiennes" à répétition ... bahhh faut en vouloir !
Pourtant, ça avait bien commencé cette horreur de tumeur de la pauvre fille qui grossissait à vue d'oeil et qui bougeait en la touchant ... (enfin, ça avait bien commencé pour le lecteur qui avait envie d'une ambiance très très morbide ! Pas pour la pauvre fille !...); Puis, l'horreur de la répétition et du "je tourne en rond - pirouette, cacahuète !" ... L'auteur qui devait "absolument" faire un 250 pages minimum et tant pis si le lecteur s'emm... !

Une saga ? Arghffff sans moi !
Manitou retourne d'où tu viens !
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Quand on commence à découvrir un auteur et que ses romans nous plaisent bien, difficile de ne pas poursuivre la plongée dans son univers. C'est pourquoi j'avais hâte de lire un autre roman de cet auteur dont la plume glaçante est fascinante. Si celui-ci a un peu moins fonctionné avec moi (il faut dire que c'est son premier roman donc ceci peut expliquer cela), je n'en ai pas moins frissonné, été dégoûtée aussi, mais surtout j'ai eu envie de découvrir rapidement la fin.

D'ailleurs en parlant de cette dernière, deux fins différentes nous sont proposées dans cet ouvrage. L'une d'elles est celle avec laquelle est paru le roman la toute première fois et la seconde est une fin qu'il a réécrite pour la parution poche de son roman. Je dois dire que je suis bien contente qu'il l'ait réécrite car la première version est bien en-dessous de ce qu'il a pu nous proposer dans d'autres romans, alors que la seconde amène la fin que nous pouvions attendre de sa part.

Concrètement, Manitou, il faut le lire ou pas ? Si on apprécie l'auteur et ses récits, je dirais oui car il nous permet de voir que même à ses débuts, la qualité du style est déjà totalement présente. Après, j'ai largement préféré "Démences" ou "Le Portrait du Mal", donc ce n'est peut-être pas le premier que je conseillerais. Malgré tout, tout le côté légende indienne est fascinant et vraiment bien amené et rien que pour cela, il vaut la peine d'être découvert.

Du côté de la part horrifique, il n'y a rien à redire non plus, car comme toujours avec cet auteur, il faut avoir l'estomac bien accroché. L'idée de possession m'a beaucoup plu, tout comme les incantations et les théories autour des manitous. Après, ce qui est légèrement plus pénible, ce sont les discussions à rallonge entre les protagonistes... Mais en même temps, il faut bien prendre le temps d'expliquer au lecteur ce qui se passe et ce qui risque d'arriver, donc difficile de savoir s'il aurait pu faire autrement.

Pour finir, j'ai beaucoup apprécié les raisons pour lesquelles Misquamacus revenait parmi les vivants. En elles-mêmes, elles constituent déjà une bonne part du côté horrifique de l'histoire. Imaginez si cela se produisait vraiment ? Avec toutes les vengeances méritées, il y en aurait des morts sur Terre… C'est donc la partie plus réflexive du roman et qui permet aussi de replonger dans un passé peu glorieux de "l'Homme Blanc" (passé qui n'est malheureusement pas si dépassé que ça si nous observons les événements qui se déroulent de par le monde…).

En bref, j'ai passé un bon moment avec ce livre entre frissons et dégoût, même s'il n'est pas mon préféré. A vous de vous faire votre propre avis, mais ce n'est pas le premier à lire de l'auteur.
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"Le faiseur d'épouvante" et "Manitou" sont deux titres différents pour la traduction du roman "Manitou" de Graham Masterton. Un ancien sorcier amérindien revient à la vie, d'une drôle de façon. Et, bien sûr, veut se venger des hommes blancs qui ont quasiment éliminé son peuple.

Ma découverte avec Graham Masterton, le grand maître de l'horreur, et du fantastique. Dans mon cas, je me suis mis à délaisser Stephen King, que je trouvais, à ce moment, trop prolixe, pour plutôt suivre Masteron et son imagination débordante souvent alimentée des légendes de plusieurs pays.

Un excellent roman fantastique, et d'horreur, basé sur des légendes amérindiennes, par le grand-maître actuel du fantastique.

J'ai adoré, bien sûr.
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Premier livre de la série Manitou, et extraordinaire roman, mélange d'horreur, de magie noire et de suspense.
Chaque nuit, Karen faisait d'épouvantables cauchemars. Chaque matin, la tumeur qui déformait son cou était un peu plus grosse. Une tumeur inopérable qui laissait les médecins perplexes et qui bougeait imperceptiblement, comme s'il y avait eu quelque chose de vivant sous la peau...
Comment un rêve peut-il se transformer en tumeur qui devient un foetus et donner naissance à un être humain ?
Mais pas n'importe quel être humain... un sorcier indien revenu du fond des siècles et entend bien se venger de manière monstrueuse.
Ne dormez plus jamais. Qui sait ce qui peut arriver...
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Qui est ce GRAHAM MASTERTON ?

Celui dont vous avez peut-être entendu parler par
le prestigieux prix qui porte son nom, Masterton.
Qui récompense une oeuvre fantastique et fantastique
Mais encore. C'est un auteur écossais de plus d'une trentaine de roman (de 1975 à 2010), à caractère fantastique/horreur. Il est né en 1946. Il a été Journaliste, éditeur du magazine pour adulte MayFair et de l'édition britannique de Penthouse. Et les lecteurs attendent avec impatience son prochain roman.


La trilogie Manitou
Graham Masterton

MANITOU 1
Tome 1: Manitou
(pocket 1990/réimpression 2003 Fleuve Noir)
The Manitou (1975)

À l'hôpital des soeurs de Jérusalem, NY, le docteur Hugues est consulté par un collègue pour un cas particulier. Celui de Karen Tandy qui présente une tumeur sur la nuque. Il préconise après une batterie de tests, une intervention chirurgicale d'urgence prévue le lendemain, car la tumeur bouge.
Le même jour, plus tard dans la journée, le médium charlatan et sympathique Hary Erskine reçoit la même Karen en consultation. Elle évoque un cauchemar récurrent et d'une précision à faire peur. Hary doit admettre que même si les faits et images s'avèrent étranges, il doit se résoudre à appuyer les dire de la demoiselle et confirmer que tout est authentique. Peu rassuré, il commence sa recherche dans l'occulte, le spiritisme. Il va de surprise glauque en surprise qui l'éloigne des arnaques de faux prédicateur. La médecine et le surnaturel se rencontrent. L'implacable puissance de la magie indienne prend forme sous l'impulsion d'un Manitou très ancien, l'initiateur du cauchemar moderne, Misquamacus.
Un succès instantané, une révolution d'époque qui pousse à l'adaptation cinématographique (un blockbuster, un gros succés). C'est très imagé, tout en action, explosif, moins danse et approfondi que la plupart des ses livres qui suivront. Très commercial, peut-être calculé d
ans ce sens, et qui profita peut-être de la frayeur resté en mémoire par le film « L'exorciste » (1973, de William Peter Blatty). Pas mal du tout pour la découverte de l'auteur. Il y a des maladresses (on dirait que c'est souvent le cas pour les grosses ventes, l'histoire pète et on balance sans freins ; mais les défauts sont visibles : réutilisation de mêmes mots souvent... cela casse la profondeur d'instant qui demande de la patience).
Bourré d'imagination, c'est indéniable. C'est amusant, plein de suspens, et c'est aussi effrayant pour l'époque (quoi que maintenant, il y en a qui flipperait encore).
Une fin alternative est proposée. Elle n'apparaît en français que 25 ans après la publication américaine en grand format. Cette proposition est tout aussi bien, elle est moins explosive et plus nuancée, je préfère.
Une très bonne lecture, très rapide, pour découvrir ce qui a lancé la carrière de l'exceptionnel Graham Masterton. C'est dans ce premier livre qu'il dévoile l'influence de H.P. Lovercraft sur ses récits. Il utilisera une de ses créatures (le poulpe ou Cthulhu).
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Un premier volet qui tient toutes ses promesses ! Manitou est le premier roman de Masterton et à ce sujet, ça se voit, il ya quelques maladresses qu'on ne trouve pas dans ses autres romans, mais ces petits défauts donnent du charme. le même charme que l'on trouve dans chaque bon premier roman. Avec Manitou, à l'époque, Masterton a dû passer pour un possible grand auteur d'horreur en devenir. Ce qui l'est aujourd'hui. Dans ce premier volet, il y a tout ce que j'aime et le Grand Ancien n'est pas sans rappeler le Grand Cthulhu, d'ailleurs même s'il ne l'écrit pas, Masterton ne cache pas ici l'hommage détonnant à Lovecraft. du bon, même si certains passages manquent de profondeurs, mais faut-il rappeler que Masterton avait écrit ce roman en une semaine ? Une belle performance pour un roman de qualité !

Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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