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Critique de palamede


En 1969, Kadhafi renverse le roi Idris, une arrivée au pouvoir saluée par les Libyens qui déchantent rapidement. Dans les années 80, la dictature mise en place est féroce vis à vis de l'opposition dont Jaballa Hisham, le père de l'auteur, un homme d'affaires prospère, fait partie. Cet homme, un meneur que son engagement politique a rendu dangereux aux yeux du régime de Khadafi, est obligé de s'exiler en Egypte. Enlevé en 1990 dans ce pays, livré à la Libye où il est emprisonné (il avait été condamné à mort par contumace) il ne fut jamais relâché, ni retrouvé après août 2011, à la chute du dictateur.

En quête de ce qui est advenu de Jaballa, Hisham Matar, accompagné de sa mère et de sa femme, est de retour en Libye. Il découvre un pays désorganisé, sans armée ni police nationales, un pays, dépendant de milices armées, habité par des forts sentiments d'espoir mais aussi d'appréhension. Sur les pas de son père, ce voyage est aussi l'occasion pour Hisham, en retrouvant les siens et en les questionnant, de se remémorer ce que fut l'histoire de la Libye, de l'occupation italienne à aujourd'hui.

La terre qui les sépare est un bel hommage d'un fils à un père disparu, tendrement aimé et respecté. Même si je lui ai trouvé un manque de rythme (je me suis endormie plusieurs fois) et trop d'introspection, ce récit venant du fils d'un opposant du raïs est un témoignage majeur pour comprendre l'impitoyable dictature de Kadhafi et les raisons de sa durée.
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