Emmanuel Matateyou/5
2 notes
Résumé :
« La mer des roseaux » est un voyage dans la société africaine des années 2010. L'auteur embrasse l'ensemble du continent au travers de multiples situations de vie quotidienne, mettant en scène plusieurs personnages dans des lieux géographiques différents. On retrouve en toile de fond, quelques grands thèmes ayant trait d'une part à la condamnation du tribalisme et d'autre part, à la défense de la culture africaine face aux mutations induites par les nouvelles techn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Afrique, années 2010
Le minibus d'Hombré assure une liaison routière qui dessert de nombreuses villes. Durant tout le trajet, quelques problèmes techniques vont le contraindre à des pauses plus ou moins longues, l'occasion pour les passagers de discourir sur la société africaine des années 2010.
En parfaite synchronisation au trajet, le récit entame un voyage sur l'ensemble du continent africain par le biais d'anecdotes personnelles des voyageurs, de contes, de situations de la vie quotidienne qui mettent en scène des représentations vraies ou exagérées de la société. En filigrane des thèmes prédominants tels que la pollution, la polygamie, le tribalisme, les aprioris entre ethnies, le sida, la politique véreuse, la domination occidentale… Néanmoins, un point de réflexion majeur se dégage, celui de la réappropriation d'un pays qui a été colonisé dont même la langue officielle n'est pas celle du peuple.
Tel un conte, l'écriture s'inscrit dans la volonté de retranscrire les nuances, complexités et spécificités du peuple africain dans ses langages, dans ses traditions et dans ses cultures.
Bercé par des nombreuses situations de la vie quotidienne, le lecteur est happé dans ce voyage et suit les tribulations des personnages dans ce voyage en Afrique.
Une très belle fresque à découvrir.
Lien : https://www.instagram.com/ne..
Le minibus d'Hombré assure une liaison routière qui dessert de nombreuses villes. Durant tout le trajet, quelques problèmes techniques vont le contraindre à des pauses plus ou moins longues, l'occasion pour les passagers de discourir sur la société africaine des années 2010.
En parfaite synchronisation au trajet, le récit entame un voyage sur l'ensemble du continent africain par le biais d'anecdotes personnelles des voyageurs, de contes, de situations de la vie quotidienne qui mettent en scène des représentations vraies ou exagérées de la société. En filigrane des thèmes prédominants tels que la pollution, la polygamie, le tribalisme, les aprioris entre ethnies, le sida, la politique véreuse, la domination occidentale… Néanmoins, un point de réflexion majeur se dégage, celui de la réappropriation d'un pays qui a été colonisé dont même la langue officielle n'est pas celle du peuple.
Tel un conte, l'écriture s'inscrit dans la volonté de retranscrire les nuances, complexités et spécificités du peuple africain dans ses langages, dans ses traditions et dans ses cultures.
Bercé par des nombreuses situations de la vie quotidienne, le lecteur est happé dans ce voyage et suit les tribulations des personnages dans ce voyage en Afrique.
Une très belle fresque à découvrir.
Lien : https://www.instagram.com/ne..
Citations et extraits (1)
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Le minibus de marque Toyota Hiace était garé au bas de la colline avant le pont sur le Ndé. Les passagers sortaient un à un en grommelant, qui des injures, qui des paroles de malédiction à l'endroit de celui qui était à l’origine de cette pénible crevaison. Comme s’il y avait eu une entente tacite entre ces derniers, les femmes se dirigèrent en amont du champ de maïs qui était en bordure de la route, et les hommes prirent la direction opposée.
Le chauffeur du minibus était un quadragénaire trapu, avec un chenu bien lisse. Son surnom connu de tous était Hombré. Il faisait la ligne depuis deux décennies et avait connaissance des faits étranges qui
meublaient régulièrement la vie des chauffeurs de car. Il était gentil et fumait beaucoup. Dès qu’il était au volant de sa voiture, il adoptait une attitude de responsable. Quand un passager faisait du bruit ou
cherchait à l’entraîner dans une conversation futile, Hombré lui indiquait un message écrit en rouge et affiché sur une pancarte derrière son siège: «Interdit de parler au chauffeur».
Le chauffeur du minibus était un quadragénaire trapu, avec un chenu bien lisse. Son surnom connu de tous était Hombré. Il faisait la ligne depuis deux décennies et avait connaissance des faits étranges qui
meublaient régulièrement la vie des chauffeurs de car. Il était gentil et fumait beaucoup. Dès qu’il était au volant de sa voiture, il adoptait une attitude de responsable. Quand un passager faisait du bruit ou
cherchait à l’entraîner dans une conversation futile, Hombré lui indiquait un message écrit en rouge et affiché sur une pancarte derrière son siège: «Interdit de parler au chauffeur».
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