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EAN : 9782930607078
Dessert de Lune (29/10/2014)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
De la prune à la lune

J’aurais bien vécu pour des prunes,
Mais mes pruniers n’en avaient point.
Alors j’ai décroché la lune
Pendue comme une prune au loin.
Quand je revins avec la lune,
J’en fis une tarte à maman :
’est moins bon que la tarte aux prunes
Et ça jaunit longtemps les dents.
Maintenant que la nuit est brune,
Que nous reste-t-il, sinon rien ?
Le ciel n’aura pas plus de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce premier livre de poésie-jeunesse de Jean-François Mathé est placé sous le signe de la fantaisie, d'une fantaisie qui prend racine dans le réel. Car il a le sens de l'observation. Mais c'est aussi quelqu'un qui connaît bien les mots et sait parfaitement les utiliser : ainsi le mot nuage qu'on trouve dans un poème où il est question de thé et de lait... On apprécie également ses calembours douteux (comme tous les calembours !) ; ainsi la moralité d'une de ses fabulettes se réduit-elle à ces deux mots (tout à fait justes pour un général mort dans un lit d'hôpital), « Mort alité » ; ou la mie (qui n'est pas une copine !). Une fantaisie qui se manifeste aussi dans ces rimes absentes : « L'accident dans un bruit de tôle » fait penser à un bruit de ferraille ! de façon générale, Jean-François Mathé joue avec les mots en fin de vers même quand la rime est absente: le poème intitulé«Sans enfants»est construit sur une fausse rime en sse quasiment muette mais le groupe de lettres sse est à chaque vers précédé d'une voyelle différente. de même dans le poème « Ce que je dois à mon papa » où le poète fait rimer cosaque, pastèques, Amérique et breloques... pour le plaisir de l'oeil qui repère les lettres que. Ailleurs, « le Corbard et le Reneau » est un pastiche de la célèbre fable de la Fontaine, c'est jubilatoire à souhait et la moralité est réjouissante : les adultes qui ont subi La Fontaine à l'école (où il est devenu synonyme de récitations) vont sans doute se réconcilier avec le célèbre fabuliste. Mais Jean-François Mathé sait être sérieux à l'occasion : « Noémie et Léa » est une belle leçon contre le racisme tandis que « le temps » parle pudiquement de la mort... Si l'adulte doit rester un enfant, Jean-François Mathé prouve avec ce petit recueil que la poésie pour enfants peut aussi être lue avec profit par les plus grands...
© Lucien Wasselin in Textures
Petit format à glisser dans la poche, beau papier, belles illustrations colorées et de la poésie tout plein, pour les enfants jusqu'à 103 ans.
En poésie, on voyagera, « Nos rêves sont les seuls voiliers/Que le tour du monde désire » on voguera sur le Nil, même si c'est « sur un lit, /Moitié face, moitié profil, /Bloqué par un torticolis. » On appréciera le petit déjeuner servi par l'hôtesse de l'air « Un croissant de lune/Dans un bol de thé. /Et si l'on est sage, /Avec notre thé/ On aura du lait, / mais juste un nuage. ».
On ne manquera pas de comprendre l'étonnement du chien à qui on ne donne jamais sa langue et
qui ne voudra pas avoir pour copain le rouge-gorge qui « n'aide à rien, il fait le beau/ Et quand je l'ignore, il babille. ».
Ces grains de fables s‘écoulent au fil des pages, tantôt moelleux, tantôt croquants, souvent drôles et portés par des courants d'air de joyeuse impertinence, car le vent ne renonce pas « à enseigner la liberté/À tout ce que l'on tient en cage », mais également mêlés de quelques pointes de cruauté, quand par exemple sous la dent, le grain cachait un petit ami : trop tard on l'a avalé !
On croisera toute une faune d'animaux et d'humains, on se moquera bien volontiers du général vertical qui est mort alité, on aura un brin de tristesse pour le petit garçon qui ayant peur de perdre sa maman qui embrasse un nouveau papa, tandis qu'il tourne sur le manège, voudrait qu'elle ait Toujours à son bras/Un seul papa d'bois. D'ailleurs la jalousie est un vilain défaut et dans le poème en pot la victime n'a pas de pot. Et en parlant de pot, vous en apprendrez aussi sur le triste mariage de la poule au pot.
On saura de même qu'il ne faut même pas confier ses secrets à l'ombre, « Elle est l'intérieur d'une oreille » mais on pourra cependant déplorer qu'il soit encore question de découverte de l'Amérique avec Christophe Colomb, car qu'en pensent donc les
« découverts » ? Alors que l'auteur ne manque pas de dire pourtant dans un autre
poème, à propos d'un autre sujet, que « Tout ça c'est l'Histoire,/Ses sombres saisons, /Ses fers, ses prisons,/Ceux qui s'en font gloire. »
© Cathy Garcia, La Cause Littéraire, novembre 2014
Jean-François Mathé vient de publier son dix-septième recueil de poésies. Particularité  : il s'agit d'un ouvrage de littérature-jeunesse qui s'adresse aux enfants à partir de 8/9 ans. Ce n'est pas la première fois  : l'auteur thouarsais avait déjà produit un recueil en direction de ce public jeune (en plus des quinze livres de poésies tout public publiés par les éditions Rougerie). Ce dernier livre, paru chez l'éditeur belge Les Carnets du Dessert de Lune, dans la collection « Lalunestlà », est illustré de dessins colorés que l'on doit à Charlotte Berghman.
Comme pour l'ensemble de sa production, « il s'agit de poésie lyrique. Les thèmes tournent autour de l'affectif. Ce sont des états d'être. On pourrait qualifier cette écriture de poésie à voix basse ». Qu'il écrive en direction des enfants ou des adultes, l'auteur n'utilise pas un vocabulaire réservé à une élite. Pas besoin de dictionnaire, donc, pour apprécier la pertinence des expressions et la fluidité des tournures.
La poésie et l'humour n'étant pas incompatibles, Jean-François Mathé joue avec les mots pour le plus grand plaisir du lecteur. En témoigne ce tout petit poème intitulé « Éducation » extrait de ce dernier ouvrage  : « A mon perroquet, avec patience, j'ai appris à ne répéter que mes silences ».
© La Nouvelle République, 25 novembre 2014
Humour-Vie quotidienne. Des observations fines et décalées sur notre monde :
«L'hôtesse de l'air/Tient un restaurant/Au-dessus du vent/Dans le ciel très clair.//C'est bien agréable/D'être ses clients,/On mange en volant,/Sur d'étroites tables ». Des observations espiègles et amusées : « le vent dans les cheveux des filles/Est comme une main de coiffeur,/Coiffeur un peu fou et gaffeur/Qui ébouriffe et entortille ». Des poèmes variés sur le rouge-gorge, les langues de chat (l'expression et les biscuits !), tout emprunts de tendresse, d'humour et de jeux de mots. Vous rirez au poème «La terreur des moucherons»: «Des moucherons je suis/Le bourreau, la terreur,/Aucun ne me fait peur... j'arrive,/ Et c'est Fort Alamo,/Azincourt, Waterloo !/Que pas un ne survive ! ». Vous découvrirez les morales du loup et de l'agneau, de la poule au pot, du corbard et du reneau !
L'auteur réussit à transmettre au lecteur le souffle de vie et de liberté qui l'anime. Il fait mouche par sa fantaisie joyeuse. Un petit livre précieux du fait aussi des illustrations de Charlotte Berghman, petites miniatures pleines d'esprit et d'à propos. © Odile Bonneel in InterCDI
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Vidéo de Jean-François Mathé
Jean-François Mathé .Portrait de l'écrivain Jean-François Mathé, Prix du livre en Poitou-Charentes, réalisé par les Yeux d'IZO.© Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes - 2011
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