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3,9

sur 240 notes
Cette BD muette qu'a voulu me faire découvrir ma fille,

Un exercice difficile et fascinant à travers un univers de contrastes blancs/noirs.

L'espace temps et l'interprétation de séquences, nombreuses, des instants
suspendus, fractions de secondes de la vie, en reflets.

Jeux de miroirs !

Zooms brefs, images à saisir, y revenir pour

Something !

Nothing !

Je ne sais si j'ai aimé ou non, mais l'ai feuilletée à plusieurs reprises,
intriguée par cet univers que je découvrais et qui interroge.
On y découvre à chaque fois un indice supplémentaire ; une intrigue qui s'imbrique comme un puzzle.

Très étrange !
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3 secondes, c'est le titre de cet album tout à fait original que son auteur, Marc-Antoine Mathieu, a conçu chez Delcourt en 2011. Il le présente comme une « oeuvre hybride pensée à la fois en version papier et en numérique ». Effectivement, après le papier (ou avant), le lecteur peut parcourir la version numérique sur le site de Delcourt (avec un code d'accès donné dans le livre).

Personnellement, la version numérique* m'a un peu laissée de marbre et quelque peu déçue, par contre la bande dessinée est absolument fascinante et représente une expérience unique de lecture.

De quoi s'agit-il ? « Cet ouvrage se propose de relater la trajectoire de la lumière dans une petite portion d'espace-temps », à savoir trois secondes. Et c'est fou comme plein d'évènements peuvent subvenir durant ces trois secondes, car le regard du dessinateur choisit un angle, l'agrandit pour nous permettre d'en saisir tous les subtilités, souvent cachées. Mais en agrandissant la focale, une autre image se trouve imbriquée, et ainsi de suite. Marc-Antoine Mathieu utilise toutes les surfaces susceptibles de faire réfléchir la lumière et donc l'image : les miroirs bien entendu mais aussi les objectifs d'appareils photos, les lunettes, les caméras de surveillance, les montres et j'en passe, son imagination se révélant très fertile à cet égard.

Ainsi, d'images en images, plusieurs intrigues se croisent et parfois se rejoignent. Il serait notamment question d'un match de football (sans doute truqué), de ministres (peut-être) corrompus, d'une galerie d'art très courue, d'un meurtre…

C'est donc un album très inventif qui laisse totalement libre le lecteur : à lui d'en délimiter les cadres, quoique ici aucune limite n'est imposée, bien au contraire. Chacun peut s'inventer son histoire, relier les fils entre eux, couper les indices, tout comme le souhaite son auteur. A l'aide de miroirs et de reflets, les images se répondent les unes aux autres, sans que nous soyons influencés par des bulles de textes. Au final, une bande dessinée passionnante qui fait exploser nos habituels codes de lectures et qui séduit également par la beauté des dessins, leur rigueur formelle, la finesse des angles mais aussi la part d'ombre qui les habitent et que l'auteur sublime, fatalement.

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Ce livre étrange au graphisme sec et détaillé, en noir et blanc raconte une histoire qui dure 3 secondes, avec des effets de reflets qui se reflète dans un reflet qui se reflète... comme des poupées russe. Et l'intrigue, c'est comme un jeu, une énigme qu'il faut reconstituer en cherchant les détails dans les images. Une idée très originale et ludique, pas tout à fait une bande dessinée, plutôt comme un flip book qui d'ailleurs est remonté en film sur le site des éditions Delcourt
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Oeuvre étrange, un livre muet, à peine quelques manchettes de journaux et des affiches pour se repérer, à vous de reconstituer l'histoire, l'histoire de ces 3 secondes à l'aide de zoom de surfaces réfléchissantes en surfaces réfléchissantes. Un livre assez fascinant.
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Il m'a fallut un peu plus de 3 secondes pour parcourir une première fois ce livre, qui est un objet assez original... est ce vraiment une BD ?
Dès l'apparition des premiers personnages j'ai pensé à cette toile de Jan van Eyck, représentant un couple, et au derrière eux accroché au mur un miroir..... qui évidemment présente la scène d'un autre point de vue.
J'ai toujours été impressionné par ces exercices de mises en abîmes, et là je dois avoué que je suis servie.
Maintenant il me reste à reprendre ces 3 secondes pages par pages tranquillement, pour résoudre l'énigme
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Un album « nouvelle génération » ? Il semblerait ! Parler de cet album ? Exercice difficile parce que justement il innove, donc de comparaisons possibles. C'est en cela qu'il est intéressant. Pour le reste, je suis loin du coup de coeur même si j'ai conscience de tout le travail qu'il a fallu pour le finaliser.

Un univers de contrastes, de noirs & blancs très tranchés. Un jeu d'ombres et de lumières permanent. On découvre chaque scène grâce à une vue d'ensemble puis, par un effet de zoom permanent, le champ de vision zoom sur un élément du décor (de type miroir, cuillère, caméra…). Cette surface réfléchissante renvoie donc le reflet de la scène sous un autre angle de vue. On commence par deviner l'ensemble avant que l'image devienne plus précise et ne cible de nouveau sur un autre élément réfléchissant… Marc-Antoine Mathieu utilise des univers-gigognes pour se déplacer dans l'univers infini des mondes reflétés… Au terme de l'album, on a une vision d'ensemble d'une intrigue, de ses différents protagonistes (décideur, observateur) et de ses répercussions (à l'échelle de l'individu et de la société).

Un album interactif puisqu'il nous invite à enquêter sur une intrigue politico-économico-sportive (je vous renvoie au pitch du quatrième de couverture qui introduit mon article). Je me suis prise au jeu de la récolte des indices durant les 69 pages de l'ouvrage, cherchant à savoir à quel détail s'intéresse MAM pour choisir un autre angle de vue. On manipule l'album, on le retourne, on scrute les coupures de presse quand elles sont une image-reflet… l'album aurait pu être un immense palindrome si une césure en milieu d'album ne nous projetait pas dans une transition originale avant de redécouvrir les scènes de la première moitié d'album défiler dans le sens inverse, mais ce situant 3 secondes après la scène décortiquée. Les personnages ont interagit sur un décor qui reste figé.

Une nouvelle fois, Marc-Antoine Mathieu intègre de nombreuses références dans ses décors. Oeuvres d'Art, personnages médiatiques… les clins d'oeil sont nombreux. Il suffit de repérer Eric Cantonna derrière un hublot pour compléter la liste des anagrammes repérés dans les coupures de presse (comme ce Renato Nacci du synopsis).

Le tout est assez fluide, l'oeil du lecteur est guidé dans cette lecture très cinématographique de l'univers. La version papier m'a donné l'impression d'un flip-book dont on aurait arraché puis les pages sur une même feuille. Si je trouve cet ouvrage intéressant, j'étais assez dubitative de ma lecture. Restait le site de la série à découvrir. Une vidéo reprend à la case près le contenu de l'album. Si je suis restée assez extérieure à la version papier, ce n'est pas le cas de la version numérique. La possibilité nous est laissée de moduler la vitesse de la vidéo, de faire marche arrière, de zoomer. C'est assez jouissif et très prenant.

Une lecture dans laquelle le lecteur s'implique.

Les deux expériences cumulées (papier et écran) rendent la lecture atypique. C'est innovant et cela ouvre des perspectives intéressantes. MAM est-il placé en orbite ?
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Il m'a fallu bien plus de 3 secondes pour lire ce petit chef d'oeuvre de Marc-Antoine Mathieu (moui, un peu facile sur ce coup-là ;) ), mais quel enchantement ! En même temps, ce n'est pas une surprise pour moi, il fait partie de mes auteurs fétiches.
Dans une folle succession de zooms, nous appréhendons une scène et son évolution sur 3 secondes. C'est peu sur l'échelle du temps et pourtant, tant à décrire. Marc-Antoine Mathieu nous laisse par un truchement fort ingénieux découvrir une multitude de détails, nous livrant une enquête policière, teintée de corruption, de protection de témoins et de football. Tous ces thèmes que j'annonce dans le désordre, car sa BD est, elle, admirablement construite et coordonnée. A nous lecteur de chercher les indices, de démêler le vrai du faux (j'ai même sorti mon miroir de poche pour mieux comprendre certaines cases...).
Une BD à lire plusieurs fois, à lire en famille ou avec des amis, à partager quoi !
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Avec ces Trois secondes, Marc-Antoine Mathieu offre une de ces performance dont il est presque devenu coutumier.
j'avoue qu'évoluer à la vitesse de la lumière, donne un cachet assez unique à la lecture de cet étrange album.
Chaque tableau/case est figé dans une glaçante instantanéité, à la quelle le noir et blanc offre toute sa force et son impact.
Curieusement, et pour mon cas personnel, l'enquête et sa solution me passionnent moins que l'élaboration graphique du livre.
Mais où s'arrêtera Marc-Antoine Mathieu?
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23h10. Un homme, aux yeux agrandis par une frayeur sans nom, tient à bout de bras son portable : sur l'écran, un SMS s'affiche, qu'il vient de recevoir. Dans son dos, un autre homme, qui semble déterminé, braque un revolver sur le premier. Tout va se jouer en 3 secondes, dans un jeu de reflet qui semble pourtant s'étirer à l'infini.

Un récit condensé dans un temps infinitésimal que Marc-Antoine Mathieu, auteur de génie, s'amuse à étirer au long de 80 pages, dans un graphisme noir et blanc déserté par les bulles, mais où les mots ne sont pas forcément absents : des journaux ou affiches peuvent en être porteurs.
Le procédé employé ici consiste en d'interminables jeux de miroirs, la lumière se reflétant de points en points. Des zooms se déploient, d'un point à un autre, amenant une démultiplication de l'espace, à l'infini, là où le temps du récit est pourtant infinitésimal.

« 3s » peut se lire comme une véritable enquête policière : Marc-Antoine Mathieu glisse quelques indices, çà et là, invite le lecteur à émettre des hypothèses, le mène en bateau, jusqu'à un dénouement, …, sur fond de magouilles footballistiques.

Une version numérique complète utilement la version papier sur le site des Editions Delcourt. La BD papier défile, case après case, amenant une certaine cohérence d'ensemble, redonnant un fil conducteur qui manquait – peut-être – à une lecture sur un support papier. J'ai pu encore améliorer ma compréhension de certains événements, même si d'autres m'échappent toujours. L'internaute peut contrôler le temps du défilement, l'accélérant ou le retardant à volonté.

Un procédé habile, celui des jeux de miroirs, mais qui peut, à la longue, lasser le lecteur par son déploiement interminable. Une expérience papier-numérique particulièrement originale, à découvrir !
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G.E.N.I.A.L ! Tout d'abord on ne peut qu'être admiratif et impressionné par cet album. L'idée est extrêmement originale. La conception a sûrement demandé à Marc Antoine Mathieu des heures de travail et de "réflexion". 3 secondes, titre de l'album, c'est la durée de temps que raconte l'album. Une histoire d'affairisme dans le milieu du football, de révélation de matchs truqués et d'hommes politique compromis, d'une tentative d'assassinat, d'un attentat terroriste. Nous sommes un grain de lumière qui rebondit de miroirs en surfaces réfléchissantes et nous découvrons au fur et à mesure du parcours de ce photon la scène autour de cette tentative d'assassinat. La construction de la bande dessinée allonge ce temps de 3 secondes à notre temps de lecture et passe la scène dans un ralenti extrême, comme figée. Chaque détail compte pour comprendre ce qu'il se passe et qui sont ces personnages que nous découvrons au fur et à mesure des plans.
Une construction de l'histoire qui nous oblige à parcourir très lentement les vignettes, les décortiquer, les ausculter. Nous oblige à comprendre quel est l'angle de vue, revenir en arrière pour revoir une scène précédente et découvrir un détail jusque là passé inaperçu.
Malgré le travail évident et certainement énorme de préparation de l'album, on se laisse prendre par l'histoire et la volonté de comprendre.
En parallèle et de manière détournée, l'auteur nous invite à une petite réflexion métaphysique sur le temps et la relativité.
A lire impérativement pour ceux qui aiment découvrir des démarches originales et intelligentes.
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