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3,81

sur 534 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les douze tribus d'Hattie représentent les onze enfants et la petite-fille qu'Hattie a élevés. A travers cette saga familiale qui traverse le temps et une partie de l'Amérique, nous côtoyons l'histoire des Noirs-américains, leur lutte contre le racisme, leur grande ferveur religieuse, mais surtout nous rencontrons Hattie, une mère et une femme avec ses rêves et ses désillusions.



1923, Philadelphie. Hattie, seize ans et jeune épouse d'August, arrive pleine d'espoir et de confiance en l'avenir, de Georgie pour fuir le Sud et la ségrégation...



Même si je n'ai pas été happée par l'écriture, j'ai bien aimé la construction de ce roman découpé en dix chapitres qui pourraient se lire comme dix petites histoires indépendantes. Chaque chapitre permet de découvrir des instants de vie de l'un des enfants et de leur mère. On comprend ainsi comment cette fratrie s'est bâtie dans le manque : manque d'amour, de temps et d'argent. Mais on comprend aussi le courage de cette mère qui ne baisse jamais les bras face à la maladie, au deuil, à l'alcoolisme... Un beau portrait de femme.

Lien : http://mespetitesboites.net
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C'est l'histoire d'une femme et de sa nombreuse famille qui n'ont pas eu de chance. Mariée et maman trop tôt, mère de 2 enfants morts, d'1 enfant illégitime et d'1 enfant adoptée par sa soeur. C'est l'histoire d'une femme qui n'a pas réussi à mener sa barque comme elle voulait, par manque de soutien, qui l'a menée comme elle pouvait. Et forcément, ça laisse des traces sur la descendance...
C'est un roman qui laisse une grande impression de tristesse et de gâchis. Hattie, la mère, est vue comme une femme colérique, acariâtre et très peu aimante. Mais plus les enfants sont grands, plus ils comprennent pourquoi elle fut comme cela. Cependant, cela ne leur épargne pas désillusions, mariages et vies ratés... Ce qui ressort de cela est également un portrait très peu flatteurs des hommes noirs des quartiers défavorisés : coureurs de jupons, joueurs, ivrognes, dépensiers... Mais les noirs favorisés ne sont pas beaucoup mieux : le mari d'Alice la drogue plus ou moins aux somnifères et celui de Pearl la délaisse... Les fils d'Hattie ne sont pas épargnés. Il semble qu'il n' y ait que les femmes qui essayent, et parfois, échouent, vaincues par la solitude et le ressentiment.
C'est une atmosphère délétère, qui s'améliore un peu à la 3è génération, mais nous sommes bien loin d'un équilibre familial et émotionnel...
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Il y a Hattie. Au début de l'histoire, il n'y a qu'elle, ses soeurs et sa mère qui fuient le Sud ségrégationniste pour Philadelphie. Et au fil des ans, les tribus d'Hattie prennent vie. Elle devient mère de cinq garçons et de six filles et gardera auprès d'elle sa petite-fille. Douze enfants si différents et pourtant tous cabossés par la vie et par une Amérique qui ne permet pas aux Noirs, aux femmes, aux homosexuels, aux marginaux de trouver une place dans cette société conformiste.

Douze enfants et quasiment autant de nouvelles. Une construction bien trouvée qui permet de donner la parole aux différents personnages, comme des portraits ou des autoportraits générationnels. Mais qui ne permet pas de suivre sur la longueur les enfants d'Hattie. Et c'est le bémol de cette structuration : que deviennent Floyd, Alice, Ruthie ?
Il ne reste finalement qu'Hattie. Que l'on suivra au fil du temps, dans sa relation avec August, dans son envie d'émancipation, dans son souci quotidien de maintenir à flots sa famille quand tout manque. Hattie, forte, froide, en colère, terriblement en colère contre son mari, ses enfants. Contre elle-même surtout.

Je ressors de cette lecture troublée car il est assez rare de de ressentir aussi peu de sympathie pour le personnage principal d'un roman. Et par ricochets pour les personnages secondaires. Je suis malgré tout convaincue par la structuration du texte, que j'ai lu avec intérêt. Mais la mise à distance est trop forte pour que je puisse parler d'un coup de coeur. Un roman qui mérite malgré tout qu'on s'y attarde pour le tableau de cette Amérique du XXe siècle vu à travers les yeux d'une femme qui ne peut faire entendre sa voix.
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J'attendais beaucoup de ce livre en raison 1) de la maison d'édition 2) des critiques presse 3) des critiques sur les blogs.
Au final j'ai un peu la désagréable sensation d'être passée à côté. le personnage d'Hattie racontée par ses enfants ne m'a pas été très empathique, et j'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire de ces 12 enfants sans lien réel les unes avec les autres et décalé dans le temps.
Cependant l'histoire reste très bien écrite et est intéressante sur la condition des afro américains à travers le 20ieme siècle...
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Drôle de roman que celui-ci, ne serait-ce que par sa forme. Cela m'a un peu dérouté au premier abord, puis je me suis pris au jeu.

Le récit est constitué de morceaux de vie dont chaque enfant d'Hattie est le personnage central à des époques différentes. Des instantanés significatifs qui se répondent les uns les autres pour dresser en filigrane le portrait d'Hattie, une femme noire à la peau claire. Trop noire pour être heureuse, trop blanche pour se considérer comme les autres. Une femme qui sera mère, de nombreuses fois, qui verra ses enfants mourir, devenir malades, partir, la croire dure et froide alors que son coeur de mère déborde d'amour pour eux. Une femme qui ne sait pas communiquer. Une femme amoureuse, trahie, déçue puis résignée.

Tant de choses dites dans ses fragments et pourtant beaucoup de vide et de non-dits que le lecteur comble pour recomposer le chemin de cette jeune fille de 15 ans qui a fui la Georgie des rêves pleins la tête et qui au final vivra à demi.

Un roman envoutant, qui ne ménage pas ses protagonistes, ni le lecteur. Heureusement que ce ne sont que des instantanés au final car cela serait trop lourd à encaisser je pense. On compare souvent Ayana Mathis à Toni Morrison, il y a de ça, je pense. En tout cas, cela m'a donné envie de relire Beloved et de découvrir d'autres livres de la romancière américaine.
Lien : http://follepicarde.canalblo..
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C'est l'histoire d'une famille afro-américaine, de 1923 à 1980, dont le pilier est une femme forte, Hattie. Ce personnage est loin de la mère aimante, tendre et attentionnée à laquelle on pourrait s'attendre. Elle agit constamment en fonction des nécessités, en faisant preuve d'un très grand pragmatisme; un pragmatisme causé par les difficultés économiques et sociales de nombreux afro-américains




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J'ai acheté ce livre sur un coup de tête : il était sur une table de présentation à la librairie, j'avais besoin d'un livre à la couverture orange pour un défi, c'était Gallmester et le résumé me tentait beaucoup.
Je l'ai laissé dormir quelques années dans ma pal et j'ai fini par le ressortir pour le belgestragram challenge (couverture fleurie).
Et j'ai eu une lecture assez compliquée. J'aimais beaucoup ce que je lisais mais je n'avais pas envie de reprendre le livre une fois posé.
Je pense que mon soucis avec ce roman, c'est que je n'ai pas plus que ça accroché au style : en effet, chaque chapitre parle d'un des enfants d'Hattie, et nous la découvrons aux travers de leurs regards. Ce procédé ne m'a pas permis de m'attacher aux personnages, je me suis perdue dans le nombre d'enfants et surtout, j'ai été frustrée d'au final en apprendre très peu sur Hattie alors que c'est un sacré personnage.
Bref, une lecture en demi-teinte pour moi mais je conseille de tester pour se faire sa propre opinion, car la plume de l'autrice est très belle et le livre nous permet de découvrir une partie de l'histoire des afro-américain.
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Je ne me suis pas particulièrement régalée à lecture de ce roman, pour autant je ne veux pas en livrer une mauvaise critique : c'est un bon roman, mais il n'était pas pour moi, voilà tout. Grande amoureuse du roman choral, j'étais impatiente de découvrir cette tribu polyphonique, son histoire et ses luttes personnelles enchâssées dans les problématiques collectives... En cela, les débuts m'ont embarquée à une allure folle, notamment les trois premiers chapitres. Et puis c'est tout. J'ai vite ete lassée par la redondance des chapitres. L'alcool, le jeu, la tromperie... On tourne vite en rond avec les mêmes éléments. Alors oui, il y a des passages qui m'ont tordu le bide, m'ont révoltée. D'autres m'ont touchée, émue. Mais je me suis vite sentie lassée par un mauvais dosage des chapitres.
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Voici un roman à la construction singulière. Un roman bâti sur une femme, une mère, un repère : Hattie. Autour d'elle, une constellation : ses enfants - chaque chapitre leur est tour à tour consacré.
Un choix narratif qui permet de lever doucement le voile sur cette famille. Un roman choral bien amené... et même trop bien.
Je me suis demandée si, à trop calibrer son texte, l'auteure n'était pas un peu passée à côté de son sujet. Les espoirs perdus et la colère d'Hattie apparaissent au contact de ses enfants. Un prisme avec trop de distance.
Une fois le livre refermé, devant le puzzle reconstitué, j'ai vraiment regretté de ne pas avoir été plus touchée. Je l'ai lu sans déplaisir malgré une plume qui manque cruellement de relief.
Mais sans grande palpitation face à ces vies pourtant bien écorchées.
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A travers l'histoire d'Hattie, nous traversons l'histoire des noirs américains de 1925 à 1980. Hattie puis chacun de ses enfants puis sa petite fille nous livre un moment de leur histoire et de l'histoire contemporaine avec une grande rudesse.
L'écriture est âpre et rude comme ce qu'elle conte, c'est parfois lent.
Lecture intéressante mais qui ne m'a pas transportée.
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