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Avant, on était gros et on le vivait plus ou moins bien, on assumait ou non son corps, on encaissait ou non des réflexions venant d'inconnus, de ses proches, du corps médical ou professionnel, mais désormais, on a inventé la grossophobie et ça permet de vendre des livres sur un sujet qui n'intéressait personne, hormis les gros eux-mêmes.
Je trouve dommage qu'il faille qu'un sujet soit à la mode pour faire parler de lui.
Cette bande dessinée permet à deux femmes, Mathou et Mademoiselle Caroline, de s'exprimer sur ce qu'elles ressentent face à la société et aux regards des autres sur leurs corps.
La nourriture est à la fois un plaisir et une source de culpabilité et de grande souffrance pour ces femmes qui jamais ne se font plaisir, tant le regard des autres sur leur corps et leur vie leur pèsent, car beaucoup de gens se croient autorisés à faire des commentaires désagréables sur leurs poids, alors qu'ils ne les connaissent même pas, mais le surpoids est encore perçu comme quelque chose de négatif, de dégradant, qui montre que la personne est faible, sans volonté, bref, tout un tas de clichés qui ont la vie dure.
Cette bande dessinée ne prétend pas apporter de solutions, ni face au surpoids, ni face aux préjugés ou aux propos déplacés, mais elle permet de donner la parole à deux femmes et de peut-être aider d'autres personnes à prendre conscience que leur corps n'est d'une partie de ce qu'ils sont et qu'un corps qui ne correspond pas aux normes de la société ne fait pas de vous une mauvaise personne.
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On ne va pas avoir votre taille en rayon. », « T'as de la chance d'être grosse, au moins t'existes. » Tu as passé tes vacances en graisse?… Les journées de Mathou et Mademoiselle Caroline sont remplies de ces petites phrases, certes parfois anodines mais toujours assassines à propos de leur poids

N'en pouvant plus de ces moqueries, et clichés contre les personnes de forte corpulence ( clichés que la récente émission de M.6 a réactivé), la piquante autrice de BD Mathou , qu'on aime bien à Baz'art et sa complice de régime Mademoiselle Caroline ont décidé ensemble de réunir dans une BD réalisée à 4 mains.

A volonté, tu t'es vu quand tu manges ? », publié aux éditions Delcourt retrace donc toujours avec une dérision qui en fait tout le sel(!) le parcours du combattant de ceux et celles qui ne font pas une taille 36 et nous montre en évitant tout manichéisme à quel point la grossophobie suit les personnes en surpoids partout où elles vont.

Arborant en préface une observation fine et intelligente de Gabrielle Deydier qui a raconté son parcours dans le livre « On ne naît pas grosse » et dans le film « On achève bien les gros », cette BD qui recentre une journée les moqueries et parcours du combattant de ces deux copines de régime afin de montrer aux lecteurs comment ces regards en coin et phrases pas si anecdotiques que cela peuvent être mal percues par les personnes concernées et leur pourrir totalement la vie

On prend énormément de plaisir aux traits de crayon et l'humour et aux situations pleines de vérité de Mathou et de Mademoiselle Caroline !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une BD agréable à lire sur un thème essentiel : la grossophobie et comment la société par des images, des mots et des comportements pousse au régime de maigreur mais certains passages m'ont fait tiquer.
Ici abordée par l'humour.
Après les habitués des auteures retrouveront un peu toujours la même chose qu'elles abordent dans leurs oeuvres respectives.
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Deux autrices de talent s'unissent pour dénoncer la grossophobie.
Soyons honnête, je partais avec un très fort mauvais a priori. Certes, j'adore plus que tout mademoiselle Caroline et ses oeuvres précédentes mais le sujet de la grossophobie est tellement souvent mal traité que j'étais persuadée que la lecture de cette bd allait m'agacer. Et, pas cool, ce fut le cas. Sauf, bonne nouvelle, la dernière page. J'aurais envie de rebondir sur absolument chaque bulle tant je trouve les textes pleins de faussetés. Mais on va faire court. Pourtant, tout part mal dès le début avec la présentation des kilos annoncés "en trop". Déjà, c'est poser, ou admettre comme tu veux, que trop il y a. Que norme il y a. Bref, tu entres toi-même dans la grossophobie. Ensuite, les scènes sont clichées car, oh grand scoop, le problème ne vient pas des médecins ou des amis. Il vient des cons. Pause lecture : on pourrait me stopper net en me disant "oui mais toi tu es mince". Ah, ce talent de faire de la maigrophobie pour attaquer de la même manière que l'inverse. Fin de la pause. Les gens sont cons donc. le médecin est un con comme il l'était avec moi quand il m'a dit "ohla à moins de 40 kgs, vous n'aurez jamais d'enfant" (bim, si, connard). Les amis sont des cons sur les rondeurs du visage qui rajeunissent comme lorsqu'on m'a dit "oui mais toi tu as plus de rides car les maigres ça marque plus vite". Et en boutique, les petites tailles ne sont pas non plus présentes. Et on pense aussi que je vais refuser un chocolat car on est persuadé que je suis au régime perpétuellement. Bref, la grossophobie dénoncée dans cette bd cible en réalité uniquement les remarques des abrutis, qui sont tout aussi cons quand tu es mince. le vrai problème s'il en est un réside donc à la dernière page : le poids gêne les gens qui se trouvent "trop" gros. Tiens, revoilà le trop. Et c'est donc un autre sujet mais qui n'est que très peu abordé ici. Pour moi, le livre tape donc à côté.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La grossophobie n'est pas un sujet très courant dans la bande dessinée. A ma connaissance sur le surpoids on peut trouver "Mon gras et moi" de Gally ou "Moi en double" de Mademoiselle Navie et Audrey Lainé. le point commun entre ces bd est qu'ils sont autour de témoignages de femmes. Les femmes fortes sont plus jugés que les hommes. Même si la tendance commence tout légèrement à tourner. Un homme qui a du ventre est un homme qui profite de la vie. La femme, elle est plus fainéante, se laisse aller et bien entendu est moins intelligente. Des gens croient encore que l'intelligence ce trouve cachée dans les bourses et dans l'aptitude à uriner debout. Ben non. Des siècles de lavage de cerveaux perdurent encore à notre époque. Simone de Beauvoir l'avoir dit : "“Le principal fléau de l'humanité n'est pas l'ignorance, mais le refus de savoir.” Un bien triste constat qui se fait avec la montée des nationalistes. Les gens jugent en se croyant meilleur, supérieur car eux font plus partie d'une norme et par conséquent se font mieux voir. Il va falloir changer les normes et accepter la diversité comme une richesse. En attendant, être gros est un défi au quotidien. Il faut apprendre à se blinder et parfois trouver les bonnes réparties à dire au bon moment. Souvent cela ne sert à rien, mais qu'est-ce que cela peut faire du bien à sa conscience. Mademoiselle Caroline et Mathou donnent un témoignage authentique qui peut donner à réfléchir. Pour certaines, elles se retrouveront dans les péripéties, des situations vécues ou/et des phrases discriminantes. Pour d'autres, cela sera peut-être une prise de conscience sur le regard qu'elles peuvent porter sur la différence et devenir plus tolérantes. Pourquoi pas lire "On ne naît pas grosse" de Gabrielle Deydier qui fait une intelligente préface à cette bd?
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Mathou est une de mes personnes préférées au monde – dans la catégorie des personnes que je ne connais pas en vrai, mais dont le travail me touche, me donne la pêche et surtout l'énergie pour affronter le monde. A chaque fois que sort un de ses albums, je suis en joie (#groupie) et évidemment j'attendais avec impatience la sortie de A volonté, sa bande dessinée coécrite avec Mademoiselle Caroline. J'étais très curieuse d'avoir cette bande dessinée entre les mains, d'autant que les deux autrices et illustratrices n'ont pas la même façon de dessiner. Je me demandais donc comment allait se marier leur travail.

Mademoiselle Caroline est autrice et illustratrice, elle tient le le journal d'en haut de Mademoiselle Caroline. Je l'ai découverte grâce à Mathou et j'ai eu l'occasion de lire La lose, Carnets d'aventures ordinaires, inspiré de son quotidien. Et franchement, cet album m'a encore plus donné envie de lire A volonté.

Dans A volonté, sous-titré Tu t'es vue quand tu manges ? Mathou et Mademoiselle Caroline racontent leur quotidien de femmes rondes : les remarques choquantes, les interventions soi-disant bienveillantes (mais absolument pas demandées), les galères comme celle de trouver le bon manteau dont les boutons ne vont pas sauter au moindre mouvement… Bref, tout un tas de moments de malaise que l'on peut éprouver quand la balance affiche quelques kilos de trop.

Après avoir terminé A volonté, je l'ai immédiatement relu. J'ai trouvé Mathou et Mademoiselle Caroline bien courageuses de raconter ce que j'aurais, moi, essayé d'enfouir au fond de ma poche pour oublier au plus vite. Et ça fait un bien fou. En deuxième lecture, j'ai pensé qu'il serait bien qu'il n'y ait pas que les rondes qui lisent A volonté et que ceux et celles qui se permettent de faire des remarques comme « nan, mais c'est pas grave, vous avez un beau visage » ou « nan mais comment tu fais ? Moi je prends 200 grammes et j'ai envie de me tuer » se mettent plutôt un coup de pelle en pleine tronche réfléchissent à deux fois avant de parler.

Ce qui est super chouette, c'est que cet album est plein de bienveillance – exactement comme je m'y attendais. Et qui sait ? Peut-être aidera-t-il certains et certaines à apprivoiser leur corps, ou au moins à être plus doux avec.

A volonté, ça énerve un peu aussi : tout serait tellement plus sympa si chacun se mêlait de ses affaires au lieu de vouloir s'immiscer dans les assiettes ou dans la garde-robe des autres.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Les clichés sur les grosses, les moqueries et autres remarques dites comme ça en passant, sans mal hein!! mais qui poignarde ... c'est ce que l'on découvre, redécouvre pour celles et ceux qui ont déjà vécus ce genre de situations. Que ce soit lors de faites et gestes ou alors de la manière de s'habiller, se comporter ... voilà ce que doivent supporter les personnes qui ne font pas une taille 38 voire 40.
Cet album regroupe toutes ces situations dans lesquelles nous culpabilisons parce que l'on décide de se faire plaisir au restaurant, gérer le regards des autres et leurs soi-disant "c'est pour ton bien" .... STOP laissez nous vivre !!!!
Et j'aime cet album pour cela, il montre les régimes que l'on s'inflige pour entrer dans la norme, le sport que l'on s'oblige à pratiquer tout en faisant face aux regards des autres quand quelques petits morceaux de nous s'agitent d'avantage quand on court... Bref il est aussi question de complexe et évidemment de maladies cardio-vasculaires qui nous guettent ou au contraire partir dans l'excès de la perte de poids.

Cette album, fruit d'une collaboration de deux illustratrice est merveilleux, vision de ce que la société moderne a à offrir aux femmes rondes. J'ai pris plaisir à retrouver les avatars de ces deux jeunes femmes: attachants et amusants, mais les scènes ne le sont pas toutes. On ressent le mal-être et la discrimination, le jugement et les coups bas.
Voilà un ouvrage à faire lire, peut-être qu'à un moment on prendra aussi en compte l'amour propre des autres avant de parler à leurs places et pour leurs biens.
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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Une bande dessinée qui aborde avec beaucoup de justesse un sujet de plus en plus mis en avant ces derniers temps : la grossophobie. Mademoiselle Caroline et Mathou, les deux auteures, sont deux femmes en surpoids. Alors oui elles tentent de donner le change en souriant, en mettant des vêtements colorés, en étant « rigolotes » mais bien souvent le coeur n'y est pas car elles font face aux moqueries ou aux commentaires se voulant positifs et finalement tout autant destructeurs des autres. Quel que soit leur problème de santé, les médecins commencent systématiquement par leur dire de maigrir (la palme revenant au médecin qui va jusqu'à suggérer un avortement parce que des jumeaux avec un tel poids de départ et un problème à la colonne vertébrale ça ne va pas être possible !). Les « copines » sympas qui disent les envier parce qu'elles assument alors qu'elles-mêmes ne supportent pas de prendre un kilo ou celles qui leur disent qu'elles ont de la chance parce qu'elles ont de beaux seins en raison de leur surpoids… Ça n'est clairement pas simple d'assumer son surpoids dans la société actuelle qui ne valorise que la minceur. Les gros sont toujours associés à un manque de volonté. « Ils ne font pas d'effort ». Mademoiselle Caroline a raconté dans une bd précédente (je commence lundi) tous les régimes qu'elle a subis. Elle a fait beaucoup d'efforts pour finalement toujours reprendre plus qu'elle n'avait perdu. Ce que j'ai aimé dans cette bd c'est que les deux auteures ne cachent pas leurs difficultés comme elles le résument très bien à la fin : « au fond on aurait aimé vous dire qu'on est grosses et qu'on s'en fout, qu'on s'aime comme on est et que tout va bien…mais c'est pas vrai ». C'est cette sincérité qui rend la bd touchante. Elle est aussi pleine d'humour et de couleurs ce qui ne gâche rien !
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Cette bd traite de la grossophobie. Elle évoque toutes les réflexions, les allusions et les petites phrases mesquines faites à l'égard des personnes en surpoids.
Elle évoque par la même occasion le ressenti de ces victimes de grossophobie : culpabilité, honte, voir isolement.
Caro et Mathou, les deux amies héroïnes de cette bd, sont pleines d'énergie, d'humour et d'autodérision.
Mais, attention... derrière cette carapace se cachent des souffrances bien réelles. « La grossophobie rend les gens plus gros et plus tristes ».
J'ai beaucoup aimé les dessins, gais, plein d'humour, de bienveillance et de douceur.
Bravo Caroline et Mathou pour cette chouette bd qui traite avec humour et justesse de ce sujet de société.
Brillant et percutant !
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À volonté est une BD très colorée, pleine d'autodérision et de situations cocasses, mais c'est avant tout un ouvrage qui dénonce. Avec le sourire, certes, mais qui permet à chacun de prendre conscience des injonctions qui pèsent sur les personnes grosses. Mathou et Caroline montrent à quel point elles ont dû essuyer des remarques assassines sur leur poids, fondées sur des préjugés, et elles déconstruisent les idées reçues. Elles n'occultent pas le mal-être qui peut les habiter certains matins. C'est bien que ce genre d'ouvrage existe ! La lecture est très agréable, le trait vitaminé, le message clair. En revanche, j'ai trouvé qu'elles se limitaient un peu à un « catalogue » de situations. À choisir, sur le même sujet, j'ai une préférence pour Moi en double, de Navie et Audrey Lainé.
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