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Critique de coffret


Je n'ai pas du tout aimé la façon de traiter le sujet. Je suis toujours à la recherche de vécus personnels exprimés avec recul. "Ce que je fais de ce qu'on a fait de moi", quelque chose comme ça.

Ici je m'attendais à de l'humour qui aurait prouvé que le sujet est digéré mais qu'il n'en reste pas moins problématique, car la grossophobie existe (même si le mot est souligné de vaguelettes rouges). le format BD est grandement responsable de mon a priori sur le style, car j'avais beaucoup apprécié celle de Sophie Lambda sur un autre sujet.

Si le thème de À volonté : Tu t'es vue quand tu manges ? me concerne, je suis totalement hermétique au message que le livre tente de faire passer et que je pourrais résumer par "les autres sont des méchants, on est gros(ses) mais aimez-nous quand même".

Se positionner en victime revient à faire porter la faute à l'autre. Et si il n'y avait pas de faute ? L'autre aime ou n'aime pas, et qu'il soit fortement orienté dans ses goûts parce qu'il est réceptif aux tendances d'opinions n'y change rien. Je n'ai jamais compris la volonté de s'imposer à l'autre dans le but qu'il finisse par nous aimer. Quoi espérer de sincère dans ce cas ?

Il aurait été bien plus intéressant d'exprimer ce que ce rejet de la part de l'autre a conduit les autrices à développer d'elles-mêmes, au lieu de produire ce catalogue de réflexions pas très agréables mais sans aucune analyse ou commentaire (à part, je le disais plus haut, que ce sont des méchants). Ou bien de s'interroger sur l'intérêt d'être apprécié(e) ou pas par un parfait inconnu voire par le monde entier.

La beauté physique est un affaire de chiffres, de dimensions, de proportions, de symétrie, d'écarts. Quand on n'entre pas dans les cases de la beauté universelle, il me semble plus serein de s'y faire le plus vite possible et de ne pas s'attendre à ce qu'on nous laisse passer, alors que le feu est vert, pour notre jolie silhouette et notre sourire charmant.

Quant aux moqueries et à la bêtise des gens (souvent en groupe d'ailleurs, seuls se sentiraient-ils aussi facilement autorisés à ces remarques déplaisantes, on peut se poser la question), chacun son fardeau.

Je m'attendais donc à me reconnaître dans ce livre, mais ça n'a pas été le cas et dès le début je n'ai eu qu'une seule envie : ne pas le garder.
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