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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne connaissais pas Albator, c'est plutôt de la génération de mon père. Mais l'intégrale était disponible à la bibliothèque quand j'ai appris la mort de Matsumoto alors... Pourquoi pas.

La prémice est plutôt misanthrope :

On y trouve une Terre au climat ravagé. Les politiciens sont représentés comme des poltrons cachés sous leurs couvertures. Rien ne les dérange plus que ces gens qui viennent leur demander d'agir, de régler les problèmes, d'améliorer le sort de la population. Leur travail, ce n'est rien de plus que les levées de fonds et les parties de golf.

La Terre est menacée d'une invasion extraterrestre, et les seules personnes qui s'en préoccupent sont Albator et son équipage. Ces personnages forment une espèce de commune anarchiste spatiale autogérée. Ils sont égaux, personne n'est obligé de faire quoi que ce soit, ils peuvent quitter quand ils veulent. Cela mène à des soirées de débauche à bord de l'Arcadia.

L'équipage fait face à deux obstacles : L'invasion extraterrestre qu'ils veulent arrêter. Puis le gouvernement terrien qui fait tout pour les empêcher de nuire à l'invasion. Parce qu'une chose que le gouvernement ne tolère pas, ce sont ceux qui veulent faire progresser la société.

Et bon, tout ce que je viens de dire est bien chouette, mais ça représente peut être les 50 premières pages du manga. le problème de l'oeuvre, c'est que l'intrigue principale n'avance pas d'une miette dans les 1000 pages suivantes. Toute l'histoire est incroyablement répétitive. l'Arcadia avance, rencontre des ennemis, les bat, mais ces derniers réussissent à s'enfuir avant d'avoir divulgué la moindre information.

Et comme Albator est une histoire incomplète, on termine l'intégralité en n'ayant aucune réponse à toutes nos questions.

Aussi : Les personnages féminins sont plutôt amusants. l'Arcadia est un milieu sexiste. On y parle sans cesse de la nécessité d'être un "vrai homme". du rôle moindre des femmes à son bord. Mais chaque fois, on y voit les personnages féminins performer admirablement, mais cacher leurs talents à leurs collègues masculins pour préserver leur égo fragile.
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[critique initialement rédigée par mes soins pour Manga Sanctuary (voir lien)]

Si l'adaptation animée d'Albator a bercé la jeunesse des quarante et cinquantenaires d'aujourd'hui, il aura fallu attendre 2002, soit plus de vingt ans après la sortie du manga, pour que celui-ci arrive finalement en France. Onze ans plus tard, Kana réunissait les cinq tomes de la série dans cette grosse intégrale de plus de 1000 pages... A l'heure où j'écris ces lignes, Albator fête donc ses quarante ans.
Et force est d'avouer que le bougre n'a pas très bien vieilli...

Avant de se lancer dans l'acquisition de cette lourde brique, mieux vaut savoir que malgré l'appellation « intégrale » sur la couverture, Albator demeure une oeuvre inachevée. Et contrairement à d'autres mangas, on ne peut pas même compter sur une conclusion bricolée à l'arrache ni même « ouverte » : l'histoire s'arrête purement et simplement en plein milieu, d'un seul coup. Ceci dit, vu l'âge de l'oeuvre, on peut logiquement supposer que les acheteurs potentiels sont au courant, aussi cette critique ne tiendra-t-elle pas compte de ce « défaut ».

D'autant que des défauts, ce n'est pas ce qui manque dans Albator...

Visuellement tout d'abord, c'est évidemment très daté et, pour dire les choses comme elles sont, franchement moche, surtout au niveau des personnages. le trait a beau s'affiner sur la fin, il n'en demeure pas moins très simple voire simpliste, avec un design dont le degré de détail varie en fonction de l'importance de chacun. Ce qui n'empêche pas les visages d'être approximatifs et dénués de la moindre émotion. Mais bon, on finit par s'y faire.
En revanche, à côté de ça, Leiji Matsumoto nous offre des planches vraiment sublimes mettant en scène l'Arcadia, avec à l'occasion des décors grandioses. le vaisseau se retrouve régulièrement mis en valeur sous tous les angles possibles et fourmille de détails.
Bref, on ne lira clairement pas Albator pour ses graphismes.

Le scénario alors ? Pendant plus de mille pages, Albator et ses compagnons parcourent l'espace en long, en large et en travers à la poursuite de l'armada sylvidre qui menace la Terre, tout en découvrant peu à peu qui sont réellement ces mystérieuses ennemies. Ennemies qui ont une tendance fort pratique à venir d'elles-mêmes à la rencontre de l'Arcadia, notamment à chaque fois que les protagonistes achèvent une discussion plus ou moins importante ou se retrouvent sans rien à faire. D'un bout à l'autre, c'est totalement cousu de fil blanc, aucune transition n'est naturelle, qu'il s'agisse des rebondissements comme des révélations. A peine une alerte est-elle terminée que paf ! en voilà déjà une autre, avec comme par hasard un personnage, ennemi ou allié, pour faire des révélations avant de disparaître... Toujours au rayon des facilités, les allusions ultra-répétées au « pseudo-mystère » qui entoure l'Arcadia, que tout le monde aura percé à jour dès le début, mais qui revient régulièrement sur le tapis au cas où le lectorat serait un peu neuneu.

Bon. Si ce n'est pas l'histoire, ce sont les personnages alors ? Eh bah non, même pas. Leur profondeur varie entre celle de la flaque d'eau et de la coquille vide, avec d'un côté Albator et son passé tourmenté (le beau gosse emo *before it was cool*), de l'autre les sidekicks humoristiques qui ne servent à rien ou presque (Yattaran n'apparaissant presque que pour dire qu'il est occupé sur ses maquettes, la docteur, la cusinière...). En parlant des femmes, elles sont d'un bout à l'autre reléguées soit au statut de plantes vertes (*private joke inside*), où on leur rappelle que leur rôle est de tenir la maison, soit d'ennemies. Mais la palme revient à Tadashi, ne possédant même pas de véritable poste au sein de l'équipage, qui n'est là que pour que le lecteur découvre l'Arcadia et vive l'histoire à travers ses yeux...

Bref, tout ça, ça fait quand même beaucoup.
Cependant, il faut tout de même reconnaître que l'odyssée des pirates de l'espace possède un charme certain, un petit côté « Indiana Jones » avec cette quête de réponses qui nous emmène d'un bout à l'autre de l'univers, avec en toile de fond un enrobage philosophique assez présent sur la nature humaine, la liberté, l'inter-dépendance entre les espèces... c'est très bien intégré et jamais lourd. Alors oui, la narration est maladroite, les personnages superficiels et les péripéties mal amenées, cependant, il est un truc qui fonctionne du tonnerre : le dépaysement. On laisse le cerveau sur la table de chevet et l'on se laisse embarquer aux côtés de ces joyeux drilles qui, lorsqu'ils ne se battent pas, passent leur temps à roupiller, bouffer et picoler à leur guise.

Enfin, malgré ses défauts, Albator reste une oeuvre qui a marqué l'histoire aussi bien du manga que de la SF et qui, pour ça, mérite toujours d'être découverte.
Lien : https://www.sanctuary.fr/avi..
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En japonais, "Sensei" signifie « celui qui était là avant moi, qui est garant du savoir et de l'expérience d'une technique ou d'un savoir-faire », en résumé un maître ou un professeur. C'est également le nom de cette très belle collection chez Kana qui accueille désormais l'anthologie d'un maître mangaka et une des oeuvres les plus célèbres du manga en France : Capitaine Albator de Leiji Matsumoto !
Albator, c'est 1082 pages de pur bonheur graphique : un dessin dépouillé, un trait sobre, un noir et blanc maîtrisé, des pleines pages d'immensite intersidéral au service d'une histoire simple. Les humains de la planète Terre ne voit pas venir un danger imminent : l'invasion de la planète Terre par les sylphides, des femmes plantes qui se confondent à la population et au paysage. A bord de l'Atlantis, Tadashi, Kei, Mimé et Albator traquent ces ennemies au quatre coins de la galaxie, donnant vie à des scènes de combat restées dans les mémoires (surtout télévisuelles). Pourtant - le lecteur le découvrira à la lecture - Albator est une oeuvre inachevée qui laisse un goût de trop peu.
Matsumoto n'est pas l'homme d'une seule histoire, loin de là ! Albator n'est même pas son chef d'oeuvre : au Japon, Galaxy express 999 est une série culte à côté de Capitaine Albator. En France, cependant, c'est la série animée inspiré par le manga qui a porté aux nues Albator. La découverte de cette anthologie est à déguster comme une madeleine de Proust.
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J'ai apprécié l'histoire et le scénario. Ce n'est pas le problème. Mon souci est que l'oeuvre est restée inachevée et que même si je voulais la fin, je ne l'aurai pas... même pas en lisant le reboot Capitaine Albator dimension voyage puisqu'il repart de zéro tout en modifiant le récit. Alors que c'est Leiji Matsumoto lui-même qui est à l'origine de cette reprise. Donc, déçue...
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