AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 137 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une vieille carcasse de voiture… un centre d'accueil pour les enfants: un univers où chacun de ces esprits grandissant manque cruellement de l'affection de ses parents et s'efforce de se construire malgré tout.
Commenter  J’apprécie          40
Chroniques tendres et portraits touchants, dans un foyer pour jeunes en difficulté.
Nostalgie de l'enfance et de l'adolescence...
Commenter  J’apprécie          40
(Review de la série complète)

J'avais bien envie découvrir le travail de T. Matsumoto et j'avais pu voir quelque part que Sunny était une bonne oeuvre pour commencer sa bibliographie.
Sunny est un manga de genre tranche-de-vie en 6 tomes où l'on va suivre le quotidien d'un foyer pour enfants, foyer où la carcasse d'une vieille Nissan Sunny a donné son nom au manga. J'appréhendais un peu au début de "passer à côté" de quelque chose dans ce titre : soit le dessin, soit les personnages, soit le scénario… Mais, en fin de compte, pas de craintes car j'ai accroché à tout. Il m'a fallu quelques pages seulement pour me faire au style de Matsumoto qui, disons-le, n'est pas commun. Je l'ai même bien apprécié, car ça fait du bien de lire des mangas où les traits, les expressions, sont moins conventionnels. La mise en page a aussi quelques surprises en réserve, même si j'ai l'impression que c'est assez sage (par rapport à ce que pourrait faire Matsumoto).
En dehors de la forme, le fond m'a fait passer par un tas d'émotions différentes et, à la fermeture du T6, j'avais quand même une boule de nostalgie et de regret dans la gorge (en 6 tomes et 2 semaines de lecture, oui, oui !). J'ai pas encore l'impression d'avoir quitté les petits (et moins petits) monstres du foyer, j'ai encore plein d'images, de sons, de regards en tête. Et je trouve ça très chouette, que cette oeuvre ait cet impact visuel sur ma mémoire, à défaut d'un scénario grandiloquent (c'est pas vraiment ce qu'on recherche non-plus sur ce genre de thématique). J'ai l'impression que cette oeuvre pourrait se lire à plusieurs âges : celui des enfants du foyer, petits, pré-ados ou ados, celui des jeunes adultes (le petit-fils du directeur, l'amie de Kenji…) qui me concerne et celui des adultes plus âgés qui pourront s'identifier aux adultes qui s'occupent des enfants du foyer. Des catégories d'âges qui se confrontent et s'emmêlent, mettent en scène les liens intergénérationnels et les étapes pour passer d'un âge à un autre. le point fort de Sunny, c'est que malgré la position plus forte de quelques personnages (Haruo, Sei…), on a le droit à un tour d'horizon de la plupart d'entre eux (Kiiko, Adachi, les 2 frères…). Il devient donc difficile de ne pas s'attacher à tous ces garnements qui courent, hurlent, virevoltent et chantent au fil des pages. Leurs histoires personnelles sont plus ou moins dramatiques, graves ou solubles, mais chacun aura un statut défini à la fin de la série. Bref, j'aime trop les gosses habituellement (dans la fiction ou en général héhé), mais là je dois reconnaître qu'ils ont été traités avec brio. Pas de fioritures, pas de pitié, une grande justesse, une bande de gamins abandonnés et pourtant pas délaissés. Comme j'ai souvent un faible pour les relations parents-enfants traités en profondeur, j'ai beaucoup accroché à cet aspect !
Pour conclure, je dirais que c'est une oeuvre universelle pour peu qu'on se donne la peine de s'adapter au dessin de Matsumoto et de s'intéresser au genre de la tranche-de-vie.

Lien : https://littcentcinquante.wo..
Commenter  J’apprécie          20
Il s'agit de ma seconde participation au prix de la BD d'Angoulême, organisé chaque année par Priceminister, et ce fut encore une fois une expérience très positive ! Pourtant, en feuilletant l'ouvrage à la réception, ce n'était pas gagné. Les dessins relèvent de la vieille école et les visages sont d'un trait si simple qu'il en paraît presque enfantin. Je pense malheureusement que ce point (conjugué au prix assez prohibitif de l'ouvrage) aurait suffi à me décourager de tenter l'aventure par moi-même, et ça aurait été bien dommage !

Taiyou Matsumoto explore le quotidien d'un foyer mixte abritant des orphelins de tout âge et de tout horizon. Pour ce faire, il s'inspire de sa propre expérience passée et même s'il avoue lui-même avoir édulcoré certains aspects de cette vie en communauté, il dresse un portrait réaliste et percutant de ces jeunes en manque de repères, d'affection et de stabilité. le mangaka n'aborde que rarement les raisons ayant amené ces enfants au foyer. Ils ont tous une histoire différente, mais ils partagent pourtant un point commun : la vieille voiture Sunny qui trône au milieu du jardin. Si Haruo, le petit rebelle insolent qui aime chaparder les lunettes de soleil de ses aînés, se raconte au volant de l'engin mille histoires dont il est le grand héros, d'autres y viennent pour fumer en douce ou partager des magazines pornographiques. Quant aux filles, elles s'y réfugient comme dans un confessionnal pour évoquer leurs secrets les plus intimes. On trouve également entre ces murs Tarô, un garçon présentant un handicap mental, et Junsuke qui cherche en classe à s'intégrer aux enfants des maisons - ceux qui ont une famille et une vie normale - malgré sa morve au nez, ses manières de pie voleuse et son jeune frère lui collant aux basques.

Tout ce petit monde va accueillir Sei, un petit binoclard renfermé qui en est encore à fantasmer un retour parmi les siens. Les gamins du foyer vont lui faire visiter les lieux et lui enseigner les règles régentant cette communauté pour le moins hétéroclite, mieux que n'aurait pu le faire le directeur souvent alité. Malgré les chagrins et les menus conflits entre habitants de la maisonnée, il s'en dégage une réelle symbiose. Les titres originaux des chapitres plantaient le décor dès les premières pages et nous plongent dans des tranches de vie où de petits évènements (pas toujours aussi anodins qu'il n'y paraît) se succèdent pour nous montrer avec pudeur et nostalgie comment chaque orphelin gère l'abandon, le silence et la solitude. Ce premier tome est parsemé de non-dits très touchants, et derrière une rythme indolent se cachent des trésors d'humanité. Une oeuvre qui mérite assurément d'être connue !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
Commenter  J’apprécie          20
Ce tome 1 augure une série originale et intéressante qui nous plonge dans le quotidien d'un foyer pour enfants. La série oscille entre tâches quotidiennes, interrogations et angoisses mais la part belle est faite à l'imaginaire des enfants, qui ont basé leur QG de jeu dans une vieille voiture sunny. Cette série au dessin précis et beau est lisible par tous de 7 à 97 ans !
Commenter  J’apprécie          10
Sunny est la nouvelle série du génialissime Taiyou Matsumoto. L'auteur d'Amer béton et de Ping Pong puise dans ses souvenirs d'enfance, en orphelinat, pour relater le quotidien d'un centre pour enfants forcés de grandir sans parents.

Le premier volet de cette chronique douce-amère emmène le lecteur dans les années 1970 afin d'y faire la connaissance des membres de ce foyer situé en pleine campagne, qui accueille des jeunes qui ne peuvent plus être élevés auprès de leurs parents. Si Haruo, Sei, Junsuke, Shôsuke, Kenji, Kiiko, Taro, Megumu et les autres ont des raisons diverses pour expliquer leur présence à l'orphelinat (une mère malade, un père alcoolique, …), ils partagent cependant tous le sentiment d'avoir été abandonnés. Heureusement, perdue au fond d'un terrain vague, l'épave d'une vieille voiture abandonnée permet aux jeunes de s'évader de cette réalité pesante. Une fois installés à bord de la vieille « Sunny », ils peuvent laisser libre cours à leur imagination et s'évader…

Délicatement, par petites touches, le mangaka brosse le portrait d'une galerie de personnages marqués par ce délaissement. Un pot de Nivea qui fait penser à l'odeur maternelle, un trèfle à quatre feuilles qui pourrait accélérer le rétablissement d'une mère hospitalisé… tant de petits détails parsemés au fil des chapitres, qui permettent de saisir les sentiments de ces gosses séparés de leurs parents. Empli de tristesse et de mélancolie, le récit se veut également positif. Ne cherchant pas à uniquement dépeindre la noirceur, Taiyou Matsumoto laisse suffisamment de place à la lumière et à l'espoir. Même dans un orphelinat, la vie réserve de beaux moments et vaut la peine d'être vécue…

Profondément humaine et touchante de sincérité et d'authenticité, cette nouvelle oeuvre du mangaka s'annonce donc très prometteuse… surtout que visuellement, c'est à nouveau un immense plaisir de retrouver le style personnel et immédiatement identifiable de Taiyou Matsumoto (Printemps bleu, Amer béton, Frères du Japon, Ping Pong, Number 5, Gogo Monster). On sent qu'il croque ses personnages avec grande affection… et les quelques planches en couleur sont somptueuses.

Vivement la suite de cette saga que l'auteur prévoit de terminer en six volumes.

Un tome que vous pouvez retrouver dans mon Top du mois, dans mon Top manga de l'année, ainsi que dans la Sélection Officielle du Festival d'Angoulême 2015.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          11


Lecteurs (288) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1452 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}