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EAN : 9782130589297
264 pages
Presses Universitaires de France (26/03/2011)
1/5   1 notes
Résumé :
L’Europe se trouve aujourd’hui en position d’accusée, souvent par les Européens eux-mêmes, du fait de sa prétention à l’universalité, de sa supériorité proclamée et de son arrogance intellectuelle. Qu’elle n’ait pas toujours été fidèle à ses principes, lors de la colonisation des autres peuples, ne met pourtant pas en cause sa légitimité. La critique de l’Europe n’est en effet possible qu’à l’aide des normes juridiques et des principes éthiques qu’elle a diffusés ch... >Voir plus
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L'auteur plaide en faveur de l'Europe devant des jurés et une partie adverses convaincus de sa culpabilité et travaillant à son effacement de l'Histoire. Pourtant, tout indique que nier l'Europe, c'est nier le monde. En effet, l'Europe a inventé toutes les sciences et techniques, elle s'est construite sur une capacité unique à créer des concepts ; s'appuyant sur la raison, la forme de culture qu'elle a développée est universelle et supérieure à toutes les autres et, si son expansion s'est produite de manière violente, ce serait faire un anachronisme que de l'en condamner. Ainsi, le sentiment de culpabilité qui étreint l'Europe mine son rapport au monde et justifie à tort son élimination de l'Histoire. Aussi, faut-il immédiatement stopper cette tendance nihiliste, humiliante et destructrice à l'humilité et à la contrition pour réaffirmer haut et fort les valeurs européennes et imposer à nouveau leur supériorité au monde.

C'est donc l'autorité qui porte le discours de Mattéi, aussi bien sur le fond (refus de la critique historique, affirmation de la supériorité de "l'accusée") que sur la forme (Mattéi parle trop fort : il faut s'accrocher pour "entendre" ses propos ; innombrables arguments d'autorité par une profusion de références qui servent davantage à étayer un propos que mettre en valeur une opinion).
Malheureusement, Mattéi ne mentionne pas les travaux de JM Ferry dont l'éthique reconstructive est pourtant une réponse à son refus de la critique historique. On ne dégage pas non plus dans cet essai de définition claire de ce qu'est l'Europe, qui n'est pas circonscrite, sinon dans son passé. Ainsi, à ne percevoir aucun principe applicable pour l'avenir mais encaissant la virulence d'un discours puissant, on ne retient de la lecture que l'emphase de valeurs tenues péremptoirement pour supérieures et intangibles vis-à-vis d'un extérieur accusé de ne pas les avoir adoptées, sinon de les comprendre. L'Europe est universelle, mais les propos de Mattéi le sont moins. Cela ressemble fort à du nationalisme, un nationalisme européen en quelque sorte.
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