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EAN : 9782723475839
57 pages
Glénat (09/06/2010)
3.86/5   25 notes
Résumé :
Selon qu’ils soient situés sur la terre ferme, sur une île ou en pleine mer, les gardiens classent les phares en trois catégories : les paradis, les purgatoires et… les enfers ! Situé au Pays de Galles, le phare de South Stack est tellement difficile d’accès qu’il est à ranger sans hésiter dans cette dernière catégorie. Il a de plus encore aujourd’hui la réputation d’être un endroit hanté, parmi les plus terrifiants de Grande-Bretagne !

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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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De nos jours, une jeune plongeuse ramène des eaux une ceinture sur laquelle sont gravés des actes d'accusation concernant surement un meurtre.
Août 1859, en Australie. Des chercheurs d'or britanniques exploitent une mine, en quête de quelques pépites. Malheureusement, deux d'entre eux manquent d'y laisser leur peau suite à un terrible éboulement. Quelques jours plus tard, ils embarquent à bord d'un bateau qui les ramènera chez eux.
Au même moment, dans le sud-ouest de l'Angleterre, le jeune Jack Jones, gardien de phare en haute mer, sauve in extrémis l'un de ses compagnons de voyage lors d'une grosse tempête. Malheureusement, il y perd un bras. Plus question pour lui de rester gardien en pleine mer. Quelques mois plus tard, il se retrouve affecté sur le phare de South Stack, un purgatoire comme on dit puisqu'il est relié à une île. Il fait alors la connaissance du maître des lieux, un certain Henry Bowen qui semble manigancer bien des choses derrière son dos et que bien des mystères semblent entourer...

Alcante s'est inspiré de deux faits réels: d'une part, la mort de Jack Jones lors d'un ouragan en 1859 dont le fantôme hanterait encore le phare de South Stack et d'autre part, le naufrage du trois-mâts Royal Charter. A partir de là, il plante son décor sur un phare, un endroit à la fois terrifiant et étrange. Ajouté à cela un brin de fantaisie et de fantastique, on se retrouve avec un one-shot oppressant et redoutable à souhait. Plusieurs scènes s'ouvrent au début de l'album et c'est au cours de la lecture que les liens se tissent pour former un scénario prenant et parfaitement huilé. le dessin de Matteo à la fois vif, précis et sombre renforce cette ambiance fantastique et étrange, nous plongeant dans une sorte de huis-clos étouffant.

Les gardiens de l'enfer... phare-amineux!
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Les enfers, en terme nautique désigne un phare situé en pleine mer, il y a les purgatoires, situés sur une île et les paradis sur la côte. Ce vocabulaire a inspiré directement l'histoire racontée ici, ainsi que deux fait réels, le naufrage du Royal Charter ramenant d'Australie des chercheurs d'or ayant trouvé la fortune et la mort du gardien de phare de South Stark au Pays de Galles, dans la nuit du 25 au 26 octobre 1859.
Le dessin garde un aspect brut, pas totalement lisse, avec des hachures, beaucoup de contrastes, de surfaces noires, les couleurs restent discrètes, juste ce qu'il faut pour soutenir le graphisme et apporter de la lumière et de l'éclat là où il faut. Tout cela contribue à rendre l'atmosphère inquiétante, trouble, oppressante.
L'histoire est plutôt bien ficelée, le rythme, non linéaire, jouant avec différentes périodes, fait monter la pression. Et même si les histoires de magie noire et de contrat avec le diable ne sont pas trop ma tasse de thé, je me suis volontiers laissé embarquer dans cette ambiance glaçante superbement maîtrisée.
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Pour imaginer cette histoire, Alcante, l'auteur talentueux de ce magnifique album, s'inspira d'une illustration du phare de South Back, du compte rendu d'un accident mortel survenu à l'assistant de ce phare dans la nuit du 25 au 26 octobre 1859 et du récit tragique du naufrage d'un steam clipper, le "Royal Charter" drossé la même nuit sur des récifs durant la terrible tempête qui s'abattit sur la région de Holyhead Island au Pays de Galles.
De nos jours, une plongeuse lancée dans une étrange recherche, sort de l'eau bredouille, s'effraie de l'apparition d'une silhouette fantomatique et trouve, par hasard, une ceinture dont le cuir est gravé d'une terrible accusation....
C'est le point de départ d'un drame où vont se croiser les destins tragiques d'un chercheur d'or qui rentre au pays afin de, fortune faite, retrouver sa femme et son fils, d'Henry Bowen le gardien du phare devenu pour cette fiction une sorte de "Faust" maléfique, de son assistant Jack Jones un jeune garçon intrépide et de cette plongeuse inconnue dont le sort - qu'il ne faut surtout pas dévoiler - va sceller le noeud de l'intrigue.
L'auteur, magnifiquement servi par les dessins de Matteo, nous offre un album magistral, un de ceux qui trônent à la place d'honneur dans notre bibliothèque et que l'on meurt d'envie de prêter sans le vouloir vraiment, de peur qu'on ne nous le rende pas.
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Un scénario original basé sur les naufrages au large du Pays de Galle. Les dessins sont superbes, l'histoire mêle de l'ésotérisme, du fantastique et le réalisme de la vie des gardiens, un bel hommage à leur intention. de plus la fin de l'album consacre quelques pages sur l'origine des faits, le making of avec de belles illustrations.
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Les phares intriguent et fascinent tant ils apparaissent incongrus, opiniâtrement dressés et lumineux quand la mer, le vent, la pluie et le tonnerre se conjuguent avec une force démentielle, ramenant l'homme à sa petitesse native. le phare de South Stack au Pays de Galles est emblématique des lieux dantesques hantés par le vent et la plainte des morts. Sa position et son histoire ont inspiré le scénariste Didier Alcante et le dessinateur Matteo. Dans la nuit du 25 au 26 octobre 1859, le Royal Charter, trois-mâts reliant l'Angleterre à l'Australie en 60 jours, s'échoue sur un banc de sable au Pays de Galles, poussé par la tempête qui frappe les côtes britanniques et finit éventré au matin par une lame monstrueuse sous l'oeil horrifié des riverains qui assistent impuissants à l'agonie des sinistrés. Sur les 450 hommes à bord, 39 seulement survécurent. le bateau était inaccessible à seulement vingt-cinq mètres du rivage. Les mineurs britanniques de retour d'Australie avaient leurs chargements d'or accrochés à la ceinture. le poids les entraîna irrémédiablement au fond de l'eau. Aujourd'hui encore, des plongeurs espèrent trouver des pépites ou des pièces d'or provenant de l'ancien naufrage.
Le récit raconté en bande dessinée s'ancre donc sur un contexte historique véridique mais prend des libertés. le lecteur s'y perd un peu au début car plusieurs événements se produisent sans qu'il soit possible d'établir un lien entre eux. Une plongeuse aujourd'hui cherche en vain l'or englouti et trouve un ceinturon sur lequel est gravé au couteau un curieux message : « He killed them all… ». Retour en arrière, le 2 août 1859, en Australie où des mineurs se tuent à la tâche puis passage au sud de l'Angleterre, quelques jours plus tard, le 10 août 1859, lors d'une tempête où l'assistant du gardien du phare se fait broyer le poignet en tentant un sauvetage désespéré et la semaine suivante au Pays de Galles où le meurtre au couteau d'une femme a lieu. Amputé de la main, Jack Jones va quitter l'enfer (un phare en mer) pour rejoindre le paradis (un phare sur la terre ferme) mais il se retrouve au purgatoire (le phare est sur une île reliée par un pont suspendu à la terre) en compagnie d'un homme énigmatique, trouble, Henry Bowen, gardien en chef du phare, est un adepte du satanisme. L'histoire vire au fantastique avec la tempête qui se prépare et l'échouage programmé du trois-mâts, le Royal Charter. Bowen est un démon et tire toutes les ficelles en traçant un pentagramme avec le phare en son centre afin de « réaliser le sort du livre de Behemoth ».
On peine un peu à comprendre le pourquoi du comment mais le récit finit par former un tout, certes incohérent mais dont les parties se trouvent liées. le dessin n'est pas toujours convaincant, plus proche de l'esquisse, notamment dans la restitution des expressions des visages. En revanche, la mise en couleur est réussie et les cadrages apportent de l'expressivité à l'ensemble. Même si le tout se lit sans déplaisir, il n'y a là pas de quoi fouetter un chat, noir de préférence.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Selon qu'ils soient situés sur la terre ferme, sur une île ou en pleine mer, les gardiens classent les phares en trois catégories: les paradis, les purgatoires et ... les enfers!
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Le naufrage du Royal Charter entraîna la mort de 419 personnes. Nombre de mineurs coulèrent à pic, emportés par le poids de l'or qu'ils portaient accroché à leur ceinture. Les autres finirent par se noyer. (p.52)
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Regarde : un phare, c'est une érection de pierre ! D'une force ! Nous, on baise les étoiles, mon gars !!! Alors pourquoi s'encombrer d'une bonne femme, hein !?
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Pour les gardiens de phare, les phares de haute mer, ce sont "les Enfers" ; ceux sur des îles, "le Purgatoire" ; et les phares sur le continent, c'est "le Paradis"... (p.15)
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