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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jane Austen qui mène l'enquête, voila un pari osé ! J'avais déjà découvert ce genre de roman avec un ouvrage de Gyles Brandreth qui mettait en scène le célèbre Oscar Wilde ou encore Joanna Challis qui elle avait choisi Daphné du Maurier qui m'avait beaucoup plu et ici j'ai la même impression.
Malgré quelques longueurs dans la narration, Jane Austen mène l'enquête avec beaucoup de perspicacité et Sherlock Holmes n'a qu'a bien se tenir.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue et être plongé dans le procès de ses deux personnages que tout accuse mais qui sont et on le sait depuis le début innocent. le livre est très bien documenté et on découvre les moeurs de l'époque ainsi que quelques détails sur la vie de Jane Austen.

Stephanie Barron a une très belle plume, une écriture magnifique qui donne encore plus de poids au roman.

Jane Austen à Scargrave Manor est le premier tome d'une saga que j'ai très envie de découvrir et que je recommande pour tous les "fans" de la célèbre romancière anglaise.
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Jane Austen fait partie de ces auteurs que j'aime d'amour et est une des seules pour laquelle je tente de lire, non seulement toute son oeuvre, mais également tout ce qui se fait autour. Et autant vous dire qu'autour de Jane Austen, il y a un paquet de trucs plus ou moins bons qui sortent tous les mois (oui oui, côté littérature anglo-saxonne, la grande Dame inspire toujours, 200 ans après avoir vécu !). Bref, Stephanie Barron fait partie des nombreux écrivains s'étant inspirés, plus ou moins largement, des écrits ou de la biographie de l'anglaise et en est, pour le moment, au onzième titre sur le sujet ! Jane Austen à Scargrave Manor est le premier de la série mettant en scène Jane Austen… en tant que détective ! Après tout, pourquoi pas ?
Dans sa préface, Stephanie Barron nous explique que ce roman est né de la découverte, chez des amis à elle, de manuscrits et lettres rédigés par Jane Austen elle-même ! Après quelques recherches sur internet, mon soupçon s'est confirmé : tout cela n'est que fiction. L'auteure s'amuse et nous offre un texte sorti entièrement de sa propre imagination. Et pour la petite anecdote, Stephanie Barron - de son vrai nom Francine Mathews - aurait apparemment travaillé comme analyste de la CIA pendant quatre ans !
Après cette mise en bouche, vous vous demandez toujours si j'ai aimé ou non ma lecture ? Et bien oui, j'ai apprécié. Je n'ai pas adoré mais j'ai été assez conquise pour envisager de lire le tome suivant dès que j'en aurai l'occasion.

Ce sont clairement les longueurs de la première moitié du texte qui pourraient entacher mon appréciation finale. En effet, il faut bien attendre la deux-centième page pour que l'enquête se mette véritablement en place. Avant cette limite qui correspond grossièrement, dans le fond, au début du procès, Stephanie Barron met en place son intrigue, son contexte et les personnages qui y évoluent. Je comprends ce choix et ne suis pas foncièrement contre, mais un peu plus de « peps » n'aurait tout de même pas été de refus. En revanche, une fois l'enquête vraiment lancée et Jane Austen pleinement investie de sa mission, le suspense est bien présent et les pages se tournent toutes seules : le lecteur veut connaître le nom du coupable et le mobile !
Le déroulement de l'enquête va donc exponentiellement. Au début, un seul homme trouve la mort et on pense celle-ci naturelle puis, par la suite, les évènements étranges se multiplient ainsi que les cadavres. Sans être vraiment extraordinaire, j'ai trouvé l'énigme plutôt bien trouvée et menée. Je me suis laissée entraîner aux côtés de Jane Austen et j'ai suivi la résolution avec beaucoup de curiosité. le nom du coupable et les explications du forfait sont amenés petit à petit. Tout cela m'a paru plausible et a réussi à me convaincre.

A part une ou deux scènes que j'ai jugées plutôt ridicules (dans ses relations avec un certain personnage et lorsqu'elle croise un « fantôme »), je trouve que Stephanie Barron s'est assez bien imprégnée de la biographie de Jane Austen et parvient à la mettre en scène de façon vraisemblable. Grâce à son esprit que beaucoup qualifie de vif, je n'ai aucun mal à l'imaginer dans la peau d'une « détective », observant et scrutant son entourage à la recherche du moindre indice, comprenant avant tout le monde l'assemblage du puzzle. Je pense que l'auteure connait bien la biographie de son héroïne mais également l'oeuvre de celle-ci puisqu' elle intègre des références aux romans de Jane Austen. Ces clins d'oeil sont amusants et agréables à retrouver pour ceux ayant lu son oeuvre.
De toute façon, il me semble qu'il faut avoir un minimum de « connaissances » sur Jane Austen et ses romans pour se lancer dans la lecture de cette série, sinon, même si l'enquête est divertissante, elle perd tout de même beaucoup de son intérêt. En effet, Stephanie Barron fait des parallèles entre ses personnages et ceux, célèbres, de son héroïne détective et installe un contexte très similaire aux romans de la Dame. On retrouve donc l'indispensable bal, les occupations féminines autour des broderies, la jeune demoiselle superficielle, la mère cherchant à tout prix à marier sa fille ou encore le jeune officier beau parleur. L'ensemble est bien construit et plutôt immersif. Je n'ai pas eu beaucoup de mal à être transportée dans ce manoir de Scargrave, auprès d'une Jane Austen détective en robe empire.

Comme dans la plupart des romans de l'anglaise (Persuasion, Orgueil et préjugés, Emma…), les personnages sont nombreux et leurs relations très enchevêtrées. La lecture des premières pages n'est alors pas très aisée (au début je confondais les deux frères Hearst) mais on s'habitue vite à la généalogie particulière de ces familles anglaises du début du XIXe siècle. Et c'est un parallèle supplémentaire que l'on peut faire avec les récits ayant inspirés Stephanie Barron, ce n'est donc pas un point complètement négatif.

L'ensemble du roman est écrit sous forme de journal intime, exclusivement du point de vue de Jane Austen. C'est assez agréable de pouvoir s'imaginer suivant les pensées de cette auteure que j'apprécie tant et même si, je sais qu'il s'agit d'une fiction, j'ai apprécié découvrir les réflexions et réactions de la romancière, ici transformée en détective.
Stephanie Barron a tenté de copier le style de Jane Austen et si, pour plusieurs éléments, elle s'en approche assez, dans l'ensemble, j'ai trouvé qu'il manquait quand même beaucoup de l'ironie mordante de mon auteure féminine favorite. Disons que même si l'action n'est pas ce qu'il y a de plus présent dans l'oeuvre de celle-ci, le style a quelque chose de « vivant »… Pour moi, les livres de Jane Austen ne sont pas du tout ennuyeux, ils ont une sorte de « peps », quelque chose d'unique. Ici, chez Stephanie Barron, je n'ai pas retrouvé cet élément, j'ai plus eu une impression de « mollesse » (surtout dans la première moitié). Ce n'est pas mal écrit, pas du tout, mais ça manque d'un je ne sais quoi.


On peut parfois reprocher la référence d'un livre à Jane Austen, souvent dans un but commercial mais ne rendant pas du tout hommage à l'auteure. Stephanie Barron n'a pas produit un chef d'oeuvre mais le lien à l'une des plus célèbres romancières anglaises n'est pas usurpé. « L'esprit Jane Austen » est, dans l'ensemble, bien respecté, et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les réflexions de l'héroïne détective, malgré une première partie de roman un peu longue.
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Dans la préface Stephanie Barron (aka Francine Mathews qui s'est crée ce nom de pour cette série) nous raconte que l'on a découvert de nouveaux écrits de Jane Austen ainsi que des lettres. Elle propose de les retranscrire et les restaurer pour le public.

Dans ce premier épisode, qui se déroule en fin d'année 1802, Jane Austen rend visite à une amie, Isobel, récemment mariée à un comte. A la suite du bal donné en l'honneur de son épouse, Lord Scargrave meurt des suites de violents maux de ventre. Jane Austen trouve cela suspect et mène alors son enquête.

Bien évidemment ce n'est qu'une fiction. Cependant, certains éléments font bien partie de la biographie de Jane Austen même s'il y en a assez peu. La mention de certaines personnes de sa famille, comme Cassandra, permettent, selon moi, de "légitimiser" l'implication de Jane Austen dans un tel roman.

Les romans policiers ne m'attirent guère en général même si j'en ai déjà lus quelques uns. Cependant, je me suis laissée entraîner jusqu'au bout à découvrir qui pouvait être l'assassin. C'est très bien écrit et bien tourné. Je ne regrette pas d'avoir commencé cette série. C'est distrayant même s'il est difficile d'imaginer Jane Austen comme étant l'auteur de ces mots. Disons que j'ai lu ce roman comme si elle en racontait l'histoire mais pas en tant que protagoniste.
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« Lorsqu'une jeune dame du monde désargenté a le bon sens de répondre favorablement à l'affection qu'elle inspire à un aristocrate d'âge avance, veuf et pourvu en outre d'une belle situation financière,, l'on observe en général que l'union est fort intelligemment assortie pour les deux parties »

Décembre 1802, Jane Austen vient tout juste de refuser la proposition en mariage d'Harris Bigg-Wither. Afin de fuir la déception familiale, elle accepte de participer aux réjouissances données en l'honneur du mariage de son amie Isobel Payne et de Lord Scargrave.

Mais le drame n'est jamais loin…Et dans la nuit, le nouvel époux succombe à des douleurs intestinales. Très vite, on soupçonne un empoisonnement. Surtout lorsque des lettres anonymes accusent la veuve et l'héritier de s'aimer en secret et d'avoir complote cet assassinat.

Afin de soutenir son amie, Jane Austen décide de mener l'enquête…

Stephanie Barron, une romancière américaine, a imaginé toute une série de romans policiers dont l'héroïne n'est autre que Jane Austen. Vous connaissez mon amour pour cette auteure. Je n'ai donc pas pu résister à la tentation…

Dans ce premier volet, Jane, elle-même, sous la forme d'un journal intime, nous parle des incidents dramatiques dont elle a été le témoin quelques six mois auparavant.

« Ma plume est ma plus fidèle confidente, elle passe en revue les passions et les déceptions qui m'étreignent et que je n'ose même pas partager avec Cassandra, ma soeur ainée. »

J'ai bien apprécié ce choix de structure narrative car je trouve qu'il donne plus de dynamisme à l'intrigue. de plus, on partage mieux les émotions de Jane et les difficultés rencontrées par son amie Isobel Payne.

Cette dernière, comme beaucoup de jeunes femmes de peu de fortune de son époque, a été contrainte d'épouser un homme riche, de plus de vingt ans son ainé. Une arcane de l'histoire qui permet de rappeler la précarité du sort des demoiselles de bonne famille et le courage récent qu' a montré Jane Austen en refusant une union qui lui aurait assure un confortable avenir.

Comme la veuve est jolie et ne laisse pas indifférent l'héritier du titre, des soupçons se portent sur eux, dès que la mort par empoisonnement de feu Lord Scargrave est confirmée. Et redoublent quand un autre cadavre est découvert…

L'engrenage judicaire se met alors en marche. Un moyen pour le lecteur d'apprendre comment les enquêtes étaient menées au 19eme siècle et comment la noblesse était jugée par ses pairs lors d'un procès exceptionnel à Londres. Toutes ces scènes de comparution m'ont beaucoup intéressée.

De même, j'ai été très sensible à tous les détails qui nous sont donnés, au fil des pages, sur la vie quotidienne, la condition des femmes, le sort des cadets de bonne famille…

A ce talent de reconstitution de Stephanie Barron s'ajoute celui de forger une intrigue policière bien ficelée. Jusqu'au bout elle nous mène de fausse piste en fausse piste…Et je ne me doutais pas du suspect final.

Elle crée également une Jane Austen qui m'a semblé fidèle à l'idée que je me faisais d'elle. Une femme vive, intelligente, pleine de compassion et parvenue à un tournant de son existence…

Autour d'elle gravitent des personnages tour à tour émouvants, attachants, pittoresques voire ridicules, souvent échos de ses créations littéraires. Je n'ai pu m'empêcher par exemple de rapprocher Tom Hearst de Wickham ou Fanny Delahoussaye de Lydia Bennett.

Bref, vous l'aurez compris : Jane Austen à Scargrave Manor constitue un très bon polar historique. Je pense que je ne tarderai pas à me lancer dans la suite des aventures de cette romancière transformée en détective.
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C'est un plaisir de retrouver l'univers de Jane Austen, qui plus est dans un roman policier! Cette histoire respecte assez bien le "personnage" de l'écrivain, où du moins l'idée qu'on peut s'en construire d'après le peu d'informations biographiques que l'on possède à ce jour. Je vais sans hésiter lire les autres !
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En grande fan de Jane Austen, ce livre m'intriguait, voir une de mes autrices préférées mêlée à une enquête avait l'air fortement intéressant. D'autant plus que l'autrice joue vraiment le jeu, et fait vraiment comme si c'était Jane Austen qui écrivait ces lignes.

Jane Austen est invitée par son amie Isobel à un bal, mais tout se passe mal parce que le comte meurt de façon subite et même si le médecin dit qu'il s'agit d'une mort naturelle, Jane a des doutes. Quelqu'un aurait très bien pu assassiner le comte. Mais qui et pourquoi ? Jane qui est très observatrice va se poser beaucoup de questions et en poser aussi autour d'elle afin de mieux comprendre ce qui a pu se passer ce fameux soir. Et ce ne sont pas les suspects qui manquent.

L'écriture est très bien maîtrisée, on a vraiment l'impression de se plonger dans la tête de Jane. Les personnages qui gravitent autour d'elle ont tous un caractère différent, et on a des petits clins d'oeil sur les histoires que Jane écrit. On rencontre aussi des gens que Jane fréquentait réellement dans sa vie, comme sa famille et certains de ses amis, ce qui apporte une touche de crédibilité au roman, et qu'on peut penser que Jane a vraiment vécu ces aventures.

Seulement, je suis mitigée avec le personnage de Jane, chacun a une façon de la voir différente bien sûr et je ne la connais sans doute pas assez bien, mais dans le roman elle m'a paru par moment assez frivole et ça m'a un peu dérangé. C'était un peu ennuyant de la voir se comparer sans cesse aux autres, genre « elles ont des plus belles robes que moi ».

Malgré quelques longueurs, j'ai été très surprise du dénouement et des événements. Je m'étais déjà imaginé qui pouvait être l'assassin et j'avais faux sur toute la ligne. Donc j'ai été contente de me faire surprendre.

Au final, c'était plutôt une bonne lecture et j'ai très envie de découvrir d'autres enquêtes de Jane Austen.
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Jane Austen est venue passer les fêtes de fin d'année avec son amie Isobel Payne, devenue Lady Scargrave par son mariage depuis peu. Son époux, le comte de Scargrave, est bien plus âgé qu'elle. Alors qu'il donnait un bal en l'honneur de sa jeune épouse, il meurt subitement, quelques jours avant Noël. Très vite les soupçons se tournent vers Isobel et le neveu du comte, à qui cette mort pourrait bien profiter. Mais Jane est convaincue de l'innocence de son amie et va entreprendre de démêler l'écheveau de cette affaire en étudiant avec attention chaque personne alors présente à Scargrave Manor.

Je vais le dire d'entrée : j'ai beaucoup aimé, et j'ai mis tous les tomes déjà traduits en français dans ma wishlist. Parlons d'abord du côté Janéite de la chose. Pour quelqu'un qui vient d'achever la lecture de tous les romans austeniens et qui s'en désespère, c'était vraiment très agréable de retrouver Jane Austen de cette manière. Un avant-propos nous explique que l'auteure, Stephanie Barron, a retrouvé dans les papiers d'un couple d'amis des manuscrits de Jane Austen, ses journaux, où elle racontait cette désastreuse aventure de Scargrave Manor, et qu'elle s'était contentée de les faire publier. Bien entendu, c'est faux, mais cela nous permet de nous immerger dans l'histoire avec délices (Choderlos de Laclos avait également prétendu que les lettres de ses Liaisons dangereuses étaient vraies, il s'agit d'un procédé littéraire assez fréquent). J'ai senti, dès le début, combien Stephanie Barron aimait et admirait Jane Austen, et ça me l'a tout de suite rendue très sympathique et m'a encouragée dans ma lecture. Au fil du roman, on entendra parler de Cassandra sa soeur, de George Austen père, de Cassandra Austen mère, de son frère Henry et de son épouse, et également cousine, Eliza de Feuillide, et de quelques autres encore. Retrouver tous ces noms qui me sont familiers depuis ma lecture de la biographie de Claire Tomalin m'a fait plaisir, surtout pour Eliza, qu'on voit un peu plus que les autres. le récit est à la première personne, c'est Jane qui raconte, et elle parle peu d'elle. Il y a une allusion à sa brève histoire avec Tom Lefroy, certains de ses goûts comme la marche à pied ou la musique sont mis en avant, son mépris des inconvenances et de la sottise aussi. Dans l'ensemble, elle est assez effacée, car elle est toute tournée vers la résolution de l'affaire qui la chagrine beaucoup puisqu'elle touche de très près l'une de ses très chères amies. J'aimerais que dans les autres tomes sa vie soit davantage exploitée, qu'elle parle plus de sa nouvelle vie à Bath (l'histoire se déroule fin 1802 début 1803, au moment où la famille a quitté Steventon pour Bath, Jane a alors 27 ans) et de son entourage proche. Mais ce sont là des reproches assez minimes.

Sur l'intrigue policière en elle-même, je ne suis pas bien difficile, lisant peu de policiers à la base. Des plus fins connaisseurs que moi diront peut-être que c'était bof, pour ma part j'ai trouvé ça bien. Dès le début je voulais savoir qui était l'assassin, et certaines révélations m'ont étonnée. Je n'avais pas deviné qui c'était avant d'être très proche de la fin. On suit de toutes façons les réflexions de Jane Austen, c'est elle qui nous aiguillonne. J'aime mieux les policiers sans tout notre attirail moderne, donc suivre une enquête et les rouages de la justice au début du XIXème siècle en Angleterre m'a beaucoup plu ! Mon goût pur l'histoire a également été satisfait dans une certaine mesure, car on était alors dans une trêve dans la guerre contre Napoléon. le contexte historique était donc bien respecté, ainsi que tout le contexte social. de ce point de vue-là, on voit bien que Stephanie Barron a fait des recherches pour ne pas raconter de bêtises, et j'apprécie ça.

Parlons un peu des personnages autre que la narratrice pour finir. J'ai beaucoup aimé Fitzroy Payne (c'est pas pour rien qu'il est censé ressembler à Darcy !) et Lord Harold Trowbridge, qui est très surprenant. À l'inverse, Madame Delahoussaye et sa fille Fanny m'ont beaucoup déplu. J'ai également eu beaucoup d'animosité envers Marguerite, la bonne. le personnage de William Reynolds était sympathique et permettait d'en apprendre plus sur la conduite des affaires criminelles. Isobel était assez attachante, ou alors j'ai simplement suivi le mouvement quand la narratrice dit qu'elle lui voue une profonde amitié. Chacun avait son caractère, peut-être pas toujours assez fouillé, mais intéressant. J'étais contente d'apprendre leurs petits secrets au fur et à mesure, et j'étais parfois bien surprise (je suis un peu naïve aussi, hein).

Tout ça pour dire que oui, c'était bien, oui, je veux les autres tomes !
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Jane rend visite à son amie Isobel Payne qui vient d'épouser Lord Scargrave. Si sa nouvelle situation est des plus avantageuses, Isobel semble pourtant anxieuse et malheureuse. Il n'en faut pas plus pour éveiller la curiosité de notre chère Jane et lorsque Lord Scargrave meurt brutalement, elle aura fort à faire pour sauvegarder la réputation de son amie et la défendre contre les mauvaises langues qui trouvent la mort du Lord bien opportune.

Etant fan de Jane Austen ET de romans policiers, j'ai tout naturellement pensé que ces livres étaient fait pour moi. Et imaginer Jane Austen en détective curieuse n'est pas bien difficile en soi.

Pour ce qui est du côté policier, je n'ai pas été déçu: j'adore l'époque et le pays qui se prêtent parfaitement aux énigmes et aux mystères, et l'intrigue est originale et bien ficelée. Si ça ne vaut pas un Anne Perry selon moi, ça mérite quand même le titre de "bon roman policier", d'où la note que je lui ai attribué.

En revanche, si j'avais du noter uniquement en fonction de l'intêret pour une Janeite, j'aurais sans doute été plus sévère. La Jane que l'on retrouve ici me paraît une pâle copie de notre Jane adorée. Elle est un peu trop effacée, j'oserais presque dire timorée. J'ai trouvé son caractère peu approfondi, le personnage est traité de façon assez superficielle. Cela s'arrange un peu au fil des pages, peut-être aussi parce que l'on est pris dans l'intrigue.

N'étant que le premier tome d'une longue série, je me dis que Stéphanie Barron a sûrement voulu se laisser de la marge pour faire évoluer son personnage et je vous en reparlerai sûrement après avoir lu les suivants dans lesquels je plongerai tout de même avec plaisir. Je ne veux pas donner une impression trop négative de ce livre que j'ai apprécié mais il est certain que si vous n'aimez pas particulièrement les romans policiers et que vous ne vous intéressez qu'au côté Jane Austen, vous pouvez passer votre chemin sans regret.
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