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Brice Matthieussent (Traducteur)
EAN : 9782246708414
341 pages
Grasset (28/03/2007)
3.79/5   29 notes
Résumé :

Dans l'Ouest américain, au lendemain de la guerre de Sécession. Echouée au milieu de nulle part, sous un soleil aux relents de mort, une maigre garnison de soldats, démobilisés, démoralisés, oubliés par l'histoire. Ils attendent la relève, qui ne vient pas. A leur tête, le major Robert Cutter, mélancolique et tourmenté, s'efforce de maintenir un semblant d'ordre et d'humanité parmi ses troup... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Avec ce roman, le mythe du rêve américain en prend un sacré coup, et nous aussi par la même occasion. le major Cutter est à la tête d'une garnison qui n'a presque plus que le nom, tant ces soldats semblent plongés dans une détresse abyssale. le fort se trouve dans un endroit ou toute vie semble avoir décidé de plier bagage. Sous un soleil harassant, ces hommes abandonnés, affamés attendent un illusoire signe du destin. Et pourtant, la garnison s'anime lorsque que deux jeunes femmes sont reprises à une tribu indienne. L'une d'elle est prostrée, plongée dans une folie intérieure qui va être l'annonciateur d'une terrible descente vers les abimes. Qu'est 'il arrivé à Abigail Buwell ?
Un roman qui vous prend aux tripes avec une force narrative absolument incroyable. Un récit hallucinant au milieu du mal et de la folie des hommes, à l'image de ces soldats bloqués dans ce fort et pourtant si arrogants et bestials dans leurs comportements envers les tribus indiennes. Mélanie Wallace intègre d'une façon magistrale son décor, dans ce désert ou la chaleur, l'espace, l'immobilisme et le désespoir sonnent comme autant d'obstacles pour retrouver la moindre dignité humaine.Wallace nous donne un roman puissant sur la perte, la peur de l'autre, éprouvant, angoissant mais d'une grande beauté formelle. Un long cri sans espoir de réponse.
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On dit, parfois, d'un animal qu'il a été rendu à la vie sauvage lorsqu'il est abandonné ou parce que, se trouvant perdu, il retrouve ses instincts. Délaissant ses repères domestiques, il adopte un comportement primaire. C'est ce qui arrive aux personnages de ce western « Sauvages » de Mélanie Wallace.

Nous sommes dans le fort 2881. Il se trouve sur la frontière, ultime bastion entre le monde civilisé et celui des indiens. A l'origine, chargé de protéger une piste empruntée par les colons, il a perdu cette mission avec l'arrêt du passage des chariots. Sollicitée par deux colons, la troupe va récupérer chez les indiens deux femmes blanches enlevées, il y a quatre ans de cela. L'une d'elle est la femme d'un des colons et l'autre, la belle-soeur du deuxième fermier. Cette dernière, Abigail Buwell est habillée à l'indienne et semble avoir perdu l'usage de l'anglais. Arrivée sur un cheval indien, l'équidé refuse qu'on l'approche, la protégeant ainsi que le bébé qu'elle porte.

Commandé par Robert Cutter (clin d'oeil au général Custer ? adversaire des indiens et qui perdra la vie à Little Big Horn), le fort baigne depuis des mois dans le désespoir. Sans nouvelle de l'état-major et sans ravitaillement, le fortin tombe dans le délabrement. Robert Cutter, lui-même, est démuni, ne faisant plus régner la discipline dans ce bateau-fort à la dérive.

Robert et Abigail sont des êtres marqués par le destin. On découvre leur histoire par des projections temporelles, en avant ou en arrière. Mélanie Wallace réussit admirablement à nous intéresser à ses personnages. Cette femme et cet homme partagent la perte de tout repère sociétal. Ils ne se reconnaissent plus dans le mode de vie américain, ils se sentent abandonnés. Ces cabossés de la vie sont devenus sauvages, incompris des autres. Et, à la fin de ce très beau roman, nous pouvons nous demander qui abrite la sauvagerie, Robert et Abigail, ou ceux qui les jugent.

Mon premier roman Far west et je le conseille. Je suis surpris du peu de lecteurs de ce livre qui vaut pourtant le détour.
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Passionnée par la culture amérindienne, toujours avide d'en apprendre plus sur leur Histoire, j'essaie de découvrir un maximum d'oeuvres de tout type mettant en avant les Amérindiens, que ce soit d'une manière négative ou positive.

La plupart des romans que j'ai lu sont plus "positifs", d'autres négatifs à l'encontre des peuplades amérindiennes, cela dépend du point de vue, et puis, certaines tribus étaient plus violentes que d'autres. Ici, ils sont dépeints assez négativement.

Deux femmes, Constance et Abigail, ont été sauvées des indiens et emmenées dans un fort dirigé par le Colonel Cutter. L'une d'entre elle est heureuse, ayant vécu sa captivité comme un enfer mais la seconde a été arrachée à la vie qu'elle appréciait, à ses proches, sa nouvelle famille. Ce lien avec sa tribu demeure grâce à la présence de son cheval qui ne la quitte jamais et grâce à l'enfant qu'elle porte. La vie au camp pour cette femme, ce colonel et ses hommes va être immensément dure. Ils sont les oubliés, qui vont vivre dans des conditions de vie épouvantables. Ils vont devenir les fantômes de ce camp et y voir les pires choses. le pire étant que tout cela sera reproché à Cutter, qui souffrira d'un procès.

On en apprend plus sur la vie d'Abigail, au compte goutte. Vers la fin d'ailleurs, lorsqu'elle arrive à se confier à Cutter et seulement à lui car un lien se sera tissé.

Le récit est très dur, sombre. Il y a des passages décrits qui sont très glauques (ça m'a donné des frissons de par la violence des mises à mort). Imaginer la chose était insoutenable. C'est un drame, il n'y a pas d'autres mots pour décrire un tel récit. Ce que vivent les personnages et même les animaux ne me laisse pas indifférente.

J'ai eu énormément de mal avec le style d'écriture. C'est très particulier. Il n'y pas de démarcation entre dialogues et narration (pas de tirets...). C'est un imbroglio et donc dur de s'y retrouver, de savoir quand quelqu'un parle ou qui parle. En fait, le découpage n'est vraiment pas terrible.

Le rythme est très lent. Il ne se passe pas grand chose et j'ai peiné à entrer dans l'histoire. Il aura fallu le témoignage d'une des deux femmes enlevées puis sauvées pour que mon intérêt soit piqué au vif et malheureusement, il faut bien attendre une centaine de pages pour que ce soit plus intéressant.

En bref, mon avis est assez mitigé. C'est surtout l'écriture avec laquelle j'ai eu le plus de mal, c'était très spécial. Et il faut le dire, le contenu était très très très dur.
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Romancière américaine, Melanie Wallace est arrivée tard en littérature.
Son premier roman "Sauvages" (Grasset, 2007), a reçu un très bel accueil de la critique et du public.
La parution de son second ouvrage "La vigilante" confirme qu'elle est une voix forte et singulière de la littérature contemporaine.

Dans l'Ouest américain, au lendemain de la guerre de Sécession, l'avant-poste 2881 dirigé par le major Robert Cutter, sombre dans le chaos. Une maigre garnison de soldats démobilisés, démoralisés, accablés par un soleil de plomb, attend une relève qui ne vient pas. Les vivres manquent, les hommes dépérissent et l'autorité du major s'effrite.
Cette torpeur est troublée par l'arrivée de deux femmes, arrachées aux indiens par une expédition sanglante.
Le décor est planté pour instiller au lecteur le parcours de 2 vies fracassées au destin encore plus sombre que ce qu'elles ont déjà traversé.
Robert Cutter et Abigail Buwell n'ont rien en commun mais tellement à partager.
Au travers des lettres de Cutter à son épouse et de "flash-back" sur la vie d'Abigail Buwell, le lecteur est plongé dans la noirceur la plus dense de l'âme humaine.

Une oeuvre sombre, dure, sans concession. Les horreurs sont décrites sans fioritures.
Cutter et Buwell ont traversé les épreuves les plus terribles de l'existence et - à défaut de vivre - s'accrochent à la mort (...)
Un incroyable roman, puissant, qui nous interroge sur l'âme humaine, la douleur, la solitude parmi les hommes.
Un coup d'essai pour un coup de maître.
Précipitez vous sur ce chef d'oeuvre de la littérature américaine.
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un fort perdu au delà de nul part, un commandant perdu dans son passé, il écrit à sa femme....
une réfugiée enceinte seule errante avec son cheval suite à la destruction du camp indien dans lequel elle vivait, elle est blanche, repoussée de tous.
Entre cet être perdu et le commandant du fort s'engage alors une relation qui les conduira tous les deux vers leur destin..... un superbe roman signé Mélanie Wallace! on plonge dans un univers "sauvage". Page après page Mélanie Wallace nous trace la vie d'hommes et de femmes reclus dans un fort "en survie"!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
[...] le fait est que cet endroit devait lui servir de transition dans son retour à la civilisation, alors qu'elle a été abandonnée à elle-même. Tout comme - le médecin marque une pause, hésitant à achever sa phrase, la terminant malgré tout - nous autres. [p. 177]
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A l'aide de son couteau, elle nettoie et gratte de son mieux sa robe pour en ôter le placenta, elle découpe une pièce de sa jupe, y rassemble la matière sanguinolente, replie les coins de la pièce en daim et repousse le tout loin d'elle, après quoi elle reprend le nourrisson dans ses bras. Si elle vivait parmi les sauvages, il y aurait un nettoyage rituel, un petit feu d'herbes parfumées, des femmes prépareraient des bols fumants de glands médicinaux mélangés de suif et de pemmican, comme pour la naissance de son premier enfant. Elle bannit le souvenir de cette autre naissance, du lieu de cette naissance, elle l'oblige à la quitter, à disparaître dans le vide qui est en elle. Elle ferme les yeux, écoute le bruissement de l'animal, les gestes de l'homme noir qui s'active près du rouan, elle trouve de la consolation dans les coups de marteau de Cole, le courant d'air de ses soufflets et le sifflement brûlant du métal.
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Bien : je suis un homme. Mal : je suis de moins en moins l’homme que j’ai cru être. Bien : je suis vivant. Mal : je ne connais plus la différence entre la vie et la mort. Bien : je commande un avant-poste sur la frontière. Mal : je commande un avant-poste sur la frontière
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