En 1649 à Amsterdam Henrickje Stoffels, toute jeune paysanne de vingt ans, entre au service du grand maître de la peinture : Rembrandt. Dans l'ombre de Geertje, fidèle servante, elle est chargée de préparer les repas du chef de maison, de Titus son fils ainsi que les élèves du maitre. La femme du peintre, Saskia, est décédée depuis sept ans, ainsi que deux des trois enfants. Très vite la jeune fille va devenir la maitresse de Rembrandt et celui-ci trouve en cette servante illettrée une lueur d'espoir qui éclaircit enfin les deuils depuis trop longtemps endurés.
Mais cette relation n'est pas sans provoquer la jalousie de Geertje et les réprobations du bon bourgeois de service.
La narration du point de vue de Henrickje donne une vraie sensibilité à cette oeuvre, parfois même nous ne sommes pas loin de la volupté. L'écriture tout en douceur et en délicatesse vous plonge dans cette époque tourmentée du XVIIe siècle. Un portrait émouvant et touchant des personnages parfois sans scrupule et non dénués de cruauté. Je l'avais déjà lu en 2004 mais mon manque de cerveau ainsi que la fiche du livre disparu m'a fait reprendre ce livre à la bibliothèque. Bien m'en a pris car cette lecture est super intéressante historiquement et le rythme du récit laisse peu de place à l'ennui.
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Henrickje Stoffels, servante au service de la famille Rembrandt, devient la maîtresse du peintre après la mort de son épouse. Bien qu'elle soit illettrée, Henrickje lui apporte un amour profond qui l'aide à surmonter la douleur du deuil. Mais c'est sans compter la cruauté de la société d'alors qui considérera qu'Henrickje n'st qu'une putain. Dans ce très beau roman, la vie de cette petite paysanne trop belle et trop dévoué à un maître qu'elle idolâtre est remarquablement bien retracée. On y perçoit aussi toute la cruauté des préjugés de la société de l'époque
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C'est de la façon que vous jugez que vous serez jugé vous-même.