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Citations sur Un Siècle de Peinture Française, 1820-1920 (8)

Au moment où débutait le romantisme, le genre du paysage était à peu près abandonné en France. Il était considéré comme indigne de « la grande peinture ». Le dogme fondamental de l'École étant que le beau est le résultat des proportions parfaites dont le nu humain est le symbole, le paysage n'était tout au plus admis que comme fond conventionnel aux figures. L'œuvre d'art était une composition abstraite, faite à l'atelier, et on ne pensait même pas à étudier le plein air. On le voyait, sans songer à en faire un sujet de tableau. On était absorbé par le désir de styliser, d'arranger, de faire joli ou majestueux, selon les sujets, sans se préoccuper de la vérité.
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La vie, l'oeuvre, le caractère d'Ingres se présentent avec une parfaite cohérence, et à quatre-vingt-neuf ans, Ingres put mourir avec l'orgueilleuse certitude de ne s'être jamais contredit. Cependant, il a fallu la fin de la peinture romantique, la déchéance misérable de l'art académique et l'évolution de l'impressionnisme pour permettre à la critique contemporaine d'apercevoir nettement le sens et les conséquences de l'oeuvre d'Ingres.
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Pourtant le prestige de Rome était si grand qu'on s'habitua en France à accepter aveuglément tout ce qui venait d'Italie comme le code même de la beauté. Nos gothiques étaient depuis longtemps considérés comme des barbares tout au plus curieux. La sensibilité et le génie septentrionaux n'étaient pas même soupçonnés.
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L'Ecole de Rome a été fondée au XVIIe siècle. En réalité elle a répondu à un besoin né dès le XVIe siècle, époque à laquelle les peintres, sculpteurs et architectes de la seconde Renaissance italienne vinrent en France et, sous la protection des Médicis, fondèrent une sorte d'académie dont l'école de Fontainebleau fut le prototype. La conception hiérarchique d'un corps d'enseignement officiel de l'art répondait bien à l'autocratisme. L'idéal de l'Ecole fut analogue à celui de la littérature, alors admiratrice des Grecs et des Romains, au point de considérer la « Renaissance » de leur culte comme une nécessité, comme un triomphe sur la « Barbarie » représentée parles gothiques et les primitifs.
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En opposant, avec violence et illogisme, l'art et l'es-¬ thétique d'Ingres à l'art et à l'esthétique de Delacroix, la critique a commis une erreur qui a profité à l'académisme. Si, au lieu de considérer Ingres comme un soutien de l'Ecole qu'attaquaient les romantiques, la critique l'avait considéré sous son véritable jour, elle aurait reconnu que le réalisme d'Ingres était aussi ennemi de l'Ecole que le romantisme de Delacroix, et, au lieu d'opposer deux maîtres, elle les aurait réunis dans une même condamnation de la peinture officielle.
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Mais auparavant il convient de rejeter la double erreur qui a trop longtemps consisté à considérer Ingres comme un adversaire irréductible de Delacroix et comme le défenseur de l'esthétique davidienne contre le romantisme. D'abord, Ingres est né dix-neuf ans avant Delacroix, et au moment où celui-ci débutait au Salon de 1822 avec Dante et Virgile aux enfers, Ingres avait déjà établi sa renommée par des chefs-d'oeuvre comme la Thétis, l'OEdipe, et maints portraits. Ensuite, les élèves de David eux-mêmes voyaient en leur ancien condisciple un révolutionnaire remontant aux primitifs italiens et aux réalistes français avant de se laisser hypnotiser par Raphaël.
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Les dates sont utiles pour faire comprendre la transition d'un siècle à l'autre, pour montrer le prolongement des temps monarchiques sous le Consulat, l'Empire et la Restauration.
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C'est un moment des plus curieux ; en peinture comme en littérature, les transitions sont également subtiles. Les peintres du temps de Louis XVI avaient fini par tomber dans le maniérisme, l'allégorie galante, le libertinage, tout en conservant l'attrait d'une technique très solide et savante. La Révolution a été injuste et brutale envers eux. Elle les a enveloppes dans le discrédit, le mépris et la haine qu'elle vouait au régime déchu. Elle les a traités en valets complaisants de ce régime.
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