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EAN : 9782847424072
192 pages
PASSAGE (10/01/2019)
3.45/5   55 notes
Résumé :
Harper aurait pu avoir une autre vie. Il a grandi à la frontière, entre deux mondes. Il n'est pas tout à fait un torero raté. Il n'est pas complètement cowboy. Il n'a jamais vraiment gagné gros, et il n'est peut-être pas non plus le fils de Robert Redford. Il aurait pu aussi ne pas accepter d'y aller, là-bas, dans les montagnes de la Sierra Madre, combattre des vaches qui ressemblent aux paysans qui les élèvent. Et tout ça, pour une dette de jeu.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Chapeau bas à Jean-Baptiste Maudet, écrivain, géographe, qui dès son premier roman Matador Yankee, se voit décerner le Prix Orange 2019 ! Prix, à mon avis, bien mérité.
Harper, mèches blondes et yeux bleus a grandi à la frontière du Mexique et des États-Unis et se fait appeler soit Juan, soit John, selon le côté où il se trouve. Sa mère, mexicaine qui vit en Californie, n'a jamais voulu lui parler de son père parti après sa naissance. Pas vraiment cow-boy, il aurait aimé devenir un grand torero. Mais les combats menés dans des arènes mexicaines de second plan et les rodéos ont eu raison de sa jeunesse et lui ont surtout laissé bosses, cicatrices et douleurs.
Pour rembourser une dette de jeu contractée auprès d'une mère maquerelle, une seule solution va s'offrir à lui : retrouver Magdalena, la fille du maire de ce village de la Sierra Madre, perdue dans les bas-fonds de Tijuana. Notre matador yankee ou gringo torero va donc tout tenter pour la ramener à ses parents.
Un roman coloré, pittoresque et original à souhait que Matador yankee ! Jean-Baptiste Maudet fait preuve d'une belle imagination tout au long du livre. J'ai beaucoup apprécié la description des trois vaches qu'affronte Harper dans une ambiance survoltée et notamment l'analyse psychologique dont celui-ci fait preuve vis-à-vis d'elles. Ne remarque-t-il pas, en effet que l'une d'entre elles doit souffrir de strabisme et " ...s'approcha de la vache et se fit bousculer volontairement pour qu'elle le renifle à défaut de le voir." Mais que dire ensuite, lorsqu'il va partir avec Miguel, frère du maire et qu'ils vont embarquer avec eux Adela et son grand-père pour rechercher la belle Magdalena dans Tijuana !
Nous assistons à un road-movie riche en références cinématographiques où les péripéties s'enchaînent. Les scènes peuvent être burlesques, tendres, souvent démesurées mais tellement visuelles. Que cela n'empêche pas de penser qu'il s'agit d'un roman noir, où selon que l'on naît d'un côté de la frontière ou de l'autre, la vie n'est pas la même. Ce récit situé autour de cette frontière entre Mexique et États-Unis, nous connecte à l'actualité. Il serait un scénario tout prêt pour un beau film, Harper, ne se prétend-il pas d'ailleurs être le fils de Robert Redford ?
Après cette lecture, je n'ai qu'une hâte, celle de découvrir le deuxième roman de Jean-Baptiste Maudet : Des humains sur fond blanc qui vient de paraître en ce début d'année !

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La carrière autrefois prometteuse du matador américain John Harper s'est effilochée dans la poussière des arènes mexicaines, entre alcool, dettes de jeu et fréquentations douteuses. L'une d'elles va l'entraîner bien plus loin qu'escompté, à la recherche d'une fille perdue dans les bas-fonds de Tijuana.


S'amusant à entrelacer les pastiches cinématographiques en une étonnante combinaison aussi nostalgique que burlesque, l'auteur nous entraîne dans un récit d'aventure où se mêlent les codes du western, du road trip et du film d'action : images et ambiances y sont soigneusement étudiées, et, restituées avec un grand souci visuel et filmique, prennent clairement le pas sur le réalisme, somme toute assez souvent fantaisiste, de l'histoire.


Mélange des genres, le récit se construit aussi sur la confrontation de deux mondes, cristallisée en la personne de Harper : tantôt Juan, tantôt John, cet Américain blond né aux Etats-Unis de mère immigrée mexicaine, a choisi un métier bien plus prisé au sud qu'au nord de la frontière. Pendant que sa mère trime la peur au ventre pour parvenir à s'incruster en Californie, lui n'est au Mexique que « Mr Gringo Torero » qui, à chaque corrida, risque sa vie pour un public dont le coeur bat presque plus pour ses vaches que pour lui.


L'écriture est agréable et bien tournée, pourtant, il m'a manqué juste assez de plaisir de lecture pour ne pas parvenir à m'y absorber totalement : faute de partager la même fascination pour le cinéma hollywoodien, je ne me suis sentie que secondairement intéressée par le jeu des pastiches et suis restée sur ma faim d'une histoire plus réaliste, dans un Mexique par ailleurs admirablement rendu. Quoi qu'il en soit, ce premier roman démontre le talent littéraire de Jean-Baptiste Maudet, dont j'attendrai avec curiosité le prochain ouvrage.

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Je sors de la lecture de ce roman avec une impression mitigée. Pourtant, Jean-Baptiste Maudet m'a emmené sur les pas de John Harper, mi- torero, mi- cow-boy, qui vit une aventure complètement folle dans ce Mexique où la violence et la mort rôdent à chaque carrefour.

Matador yankee est le premier roman d'un auteur qui est géographe. Sa description très réaliste de la frontière américano-mexicaine me rappelle cette exposition, à la Fondation Carzou de Manosque où Bernard Plossu détaillait ses photos prises côté étasunien comme du côté mexicain, chaque fois mises en parallèle. Seulement, ces photos ont été prises entre 1965 et 1985. Or, tout a bien changé depuis et pas en bien !
Ce que décrit Jean-Baptiste Maudet est beaucoup plus actuel, même s'il ne donne pas de date. Il y a un mur, des réfugiés qui s'agglutinent à Tijuana pour tenter de passer la frontière, des hélicoptères US qui rôdent et John Harper, né à Los Angeles, blond aux yeux bleus, doué pour la tauromachie mais dont la vie est un échec complet.
L'auteur m'a plongé dans cette misère où l'argent et la drogue attirent ces hommes noyant leurs échecs dans l'alcool. Tout part de cette ville de Tijuana où Antonio est le gardien d'arènes à l'abandon. Son ami, Harper ne torée plus car la corrida a perdu son attractivité et ce n'est pas moi qui m'en plaindrai ! Les conquistadors espagnols avaient dû imposer cette coutume barbare, un des nombreux cadeaux faits aux autochtones avec les maladies…
Pour qu'Antonio lui éponge une énorme dette, Harper accepte d'aller toréer dans un village perdu dans la montagne, village dont le maire est le père de Magdalena qu'Antonio veut épouser. Les parents de la fille ne veulent pas de lui pour gendre mais Harper est chargé de leur remettre un cadeau de la part du prétendant…
Difficile d'en dire plus car tout va dégénérer et se transformer en une aventure de plus en plus rocambolesque avec d'autres protagonistes comme Miguel, le frère du maire, Adela et son grand-père, sans oublier la terrible Roberta qui tient un établissement plutôt louche où Harper a perdu beaucoup d'argent au jeu.
J'ai bien aimé l'aventure, les situations et les descriptions de la vie mexicaines, toujours par petites touches mais je suis resté sur ma faim à plusieurs reprises car j'espérais mieux. L'amour aussi est présent, révélant quelques surprises et un espoir fou.
Pour finir, l'auteur rappelle la fin de Butch Cassidy et de Sundance Kid poursuivis par les sbires de l'agence Pinkerton mais, pour cela, je conseille vraiment de lire Les Mémoires de Butch Cassidy, Mort ou Vif, de Roger Martin (éditions Dagorno).

Malgré tout, je reconnais que Jean-Baptiste Maudet trouve là une manière élégante, pleine de mélancolie, pour terminer l'odyssée de son Matador yankee, John Harper, qui pense être le fils caché de Robert Redford. D'ailleurs, les allusions au cinéma jalonnent ce roman qui a créé la surprise en décrochant le Prix Orange du Livre 2009, un bel encouragement pour l'auteur.
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A moins qu'il ne s'agisse que d'un hasard chanceux, il est plutôt malin d'écrire un livre dont l'un des thèmes enflamme l'actualité internationale. Tout au long de Matador yankee, l'auteur, dont c'est le premier roman, explore la question de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Tout oppose ceux qui naissent en deçà et au-delà de la ligne : l'identité, l'histoire, les traditions, les psychoses… Jusqu'aux spectacles ludiques d'affrontement de l'homme et du taureau — ou du toro —, une passion largement partagée, mais déclinée d'un côté en corrida, de l'autre en rodéo.

Le personnage principal est bien placé pour le savoir. Il se fait appeler Harper, un patronyme américain. Selon le côté de la frontière où il se trouve, il dit se prénommer John ou Juan. Sa mère, une Mexicaine installée depuis longtemps en Californie, n'a jamais rien voulu lui dire sur son père, envolé quelques mois après sa naissance. Avec ses mèches blondes et ses yeux bleus, Harper se trouve une ressemblance avec Robert Redford, ce qui l'autorise à penser et même à prétendre qu'il pourrait en être le fils.

En dépit d'une éducation typiquement américaine nourrie au western, Harper a toujours rêvé de devenir un grand torero. Sa jeunesse s'est perdue entre quelques combats menés dans des arènes mexicaines de second plan et des rodéos de kermesse au Nevada ou au Colorado, vécus en compagnie de soiffards jouant aux cow-boys. Côté mexicain, les coups de corne lui ont laissé des cicatrices spectaculaires ; côté américain, les plaies et bosses récoltées lors des chutes l'ont quelque peu déglingué. Des douleurs qu'il s'efforce d'oublier dans l'alcool, comme le souci que lui inspire une dette importante accumulée auprès d'une mère maquerelle au regard et à la férocité de panthère.

A partir de là, les péripéties vont s'enchaîner, implacables… le synopsis rappelle étonnamment celui du dernier roman de Michael Farris Smith, le Pays des oubliés, que j'ai lu et critiqué tout récemment. Une coïncidence, en fait. Comme si les paumés du deep south étaient tous voués à la même malédiction !

Les références de l'auteur, Jean-Baptiste Maudet, sont plutôt cinématographiques. Elles sont nombreuses, Hollywood n'étant pas loin. Un faux médecin porte une moustache triste qui le fait ressembler à un acteur de cinéma muet. Les paysages de la Sierra Madre et un trésor mystérieux pourraient ressusciter Humphrey Bogart. Des béquilles et des bandages de blessures évoquent la guerre de Sécession vue par Sergio Leone. Un vieux type armé d'un colt de western et dont les cheveux sont serrés par un bandana à la manière de Geronimo, flingue un à un, comme dans Tarantino, des tueurs à la poursuite de Harper. Et ce dernier lui-même pourrait choisir une fin heureuse auprès de la très belle star féminine de l'histoire. Mais peut-être préférera-t-il prolonger indéfiniment son road-trip à travers le continent. A moins que tout ne s'achève par un sacrifice expiatoire à la Butch Cassidy et le Kid… Redford for ever !

A moins encore qu'il ne soit attaché à son identité de poor lonesome cow-boy. Chacun ses références !

A l'instar d'Harper, qualifié de matador yankee ou de gringo torero, tous les personnages du livre sont un peu « barrés ». Matador yankee est un roman noir, dans le genre burlesque. Les intrigues sont surprenantes, certaines péripéties bouffonnes ou démesurées, à la limite du vraisemblable.

Le livre recèle des qualités littéraires peu apparentes à la première lecture. L'auteur a adopté un mode de narration complexe, comme un puzzle dont deux ou trois pièces ne seraient pas données en même temps que les autres et qui ne viendraient éclairer certains épisodes restés obscurs que plusieurs dizaines de pages plus loin. La lecture exige donc de prendre son temps. Il n'est pas inutile de relire certains chapitres avec du recul. C'est aussi l'occasion de découvrir des traits d'humour inattendus et décapants qui avaient pu échapper d'entrée.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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C'est bien hors des sentiers battus que nous entraîne Jean-Baptiste Maudet dans son premier roman. «Matador Yankee» raconte le périple d'un torero américain entre Mexique et États-Unis, entre habit de lumière et misère noire.

L'histoire ne le dit pas, mais ils ne doivent pas être très nombreux les Américains toréadors. Harper est l'un des derniers représentants de cette profession qui ne nourrit plus vraiment son homme. Aujourd'hui, il rend dans un petit village mexicain où la fête annuelle ne saurait se passer sans un spectacle dans les arènes.
Dans un bus brinqueballant et le long de routes poussiéreuses, il a le temps de réfléchir à ses rêves de gloire, au souvenir des heures de gloire qui drainaient le tout Hollywood de ce côté de la frontière. «Son père avait connu Orson Welles, Rita Hayworth, Ava Gardner, Frank Sinatra et collectionnait les photos des vedettes qui aimaient se montraient aux arènes en compagnie des grands toréros de l'époque.»
Aujourd'hui quelques retraités nostalgiques, «obèses ou rabougris», viennent grossier les rangs des autochtones pour des corridas la confrontant à des vaches fatiguées plutôt qu'à des taureaux aux naseaux rageurs et lui rapportant à peine de quoi faire bouillir sa marmite. «Cette situation n'était pas inconfortable, elle permettait de ménager de grands moments d'indifférence au monde et de liberté, sans qu'aucun fil ne le rattache à une autre existence.»
À moins qu'il ne se berce d'illusions, car la vie ne l'a pas ménagé, comme en témoigne les cicatrices sur tout son corps. Frôlé par la mort à plusieurs reprises, il ressemble à ses cow-boys qui ont fait la gloire d'Hollywood. Sa gueule de malfrat en fait le candidat idéal pour une mission risquée, retrouver la fille du maire du village du côté de Tijuana, essayant de grappiller quelques dollars pour rembourser une dette de jeu.
Jean-Baptiste Maudet fait appel à tous les ingrédients du road-trip pour construire sa chronique d'un monde en voie de disparition. La pègre, les dettes d'honneur, le sang et la mort, un trésor de guerre et, bien entendu, la femme qu'il faut essayer d'extirper d'une spirale infernale. Il y a du Thelma et Louise dans la virée de Harper et Magdalena, mais il y a aussi l'émergence d'un monde plus dur, plus violent. Au bout de la route, le géographe qu'est Jean-Baptiste Maudet nous aura dépeint le paysage d'une autre Amérique, de celle de Trump qui fait la chasse à toutes sortes de marginaux et dans laquelle un Gringo Torero n'a quasi aucune chance de survivre.


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critiques presse (1)
LeMonde
08 janvier 2019
Etre mené(e) par le bout du nez par un nonchalant qui sait manier la cape, sans avoir le temps de respirer même quand c’est lent.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
– Vous verrez, rien d’embêtant. Simplement, il n’y aura que vous à l’affiche demain, car les autres ont eu un empêchement. Ils n’ont pas pu franchir le col, sûrement à cause des éboulements sur la route, ou pire. Les gens tombent souvent dans les ravins par ici. Rassurez-vous, ce ne sont pas toujours les mêmes.
L’homme était content de son astuce. Il la répéta à voix basse pour s’assurer qu’elle faisait rire et reprit sur le même ton.
– Une année, nous sommes restés sans personne. Ils étaient tombés, tous les passagers du bus, écrabouillés dans cette boîte en fer, un roulé-boulé jusqu’à la rivière, trente-cinq morts.
Il marqua un temps d’arrêt.
– Non, je plaisante, simplement du retard, une crevaison, deux jours de retard et pas moyen de prévenir qui que ce soit. Alors on a décalé la fête. Exceptionnellement, on s’arrange.
La piste redevenait chaotique, les ravinements plus profonds, et rien ne semblait désormais freiner le flot des mots.
– Du coup, vous n’aurez qu’un seul taureau, on vous a gardé le plus gros et quelques vaches. Mais ne vous inquiétez pas, il y a probablement des gens au village qui seront prêts à vous aider d’une manière ou d’une autre. Et le maire va tout faire pour vous mettre à l’aise. Le maire, c’est mon frère, Don Armando. Et s’il y a un problème, je suis là, je suis médecin et chirurgien.
L’Américain préférait pour l’instant ne rien relever et ne comprenait pas comment son chauffeur, quelles que soient ses qualifications, parvenait à conduire le corps de profil, ne quittant pas des yeux son passager.
– On ne connaît pas votre nom. Comment vous appelez-vous ? Gringo Torero, c’est mon idée. On l’a écrit sur les affiches. Il faut prendre les choses avec le sourire ici, sinon vous allez mourir d’ennui. C’est important que vous ayez un nom, comme ça les gens pourront vous soutenir ou vous insulter, vous comprenez ?
– Je m’appelle Juan. Mais mon nom de torero, c’est Harper. Pour les précipices, j’ai voyagé de nuit, je n’ai pas vu grand chose.
– Juan, soyez le bienvenu. Moi c’est Miguel. J’ai un fils qui s’appelle Juan, comme vous. Et un autre qui s’appelle Miguel, comme moi. C’est amusant non ? Juan, c’est le petit. Ils vivent à Hermosillo maintenant, avec leur mère. Ne croyez pas tout ce que les gens du village vous disent. Ils sont particuliers, c’est la montagne.
– Je connais un peu la région.
– On a modifié les affiches pour signaler qu’il ne restait plus que vous. Les villageois sont déçus, c’est toujours plus amusant quand vous êtes plusieurs à vous tirer la bourre. Ne vous attendez pas à des merveilles, les gens sont pauvres ici, mais ils ont besoin de vous. Personne ne vient jamais nous rendre visite, il y a toujours une excuse, toujours un truc qui va de travers.
Tout en bloquant le volant entre ses cuisses, Miguel lui tendit une carte de visite plastifiée et tapota sur sa photo en souriant.
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Depuis longtemps les plantations de marijuana ne suffisaient plus à atténuer la misère et on avait beau sacrifier des taureaux, le maïs et le bétail de Cerocachi n'avaient plus rien de concurrentiel. L'agriculture familiale de la Sierra Madre ne pesait plus face aux arrangements économiques mondiaux auxquels personne là-haut ne comprenait rien, le maire karateka pas plus que les autres.
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La jeune République mexicaine à peine libérée de la tutelle espagnole n'avait pas pesé lourd face à l'arrivée des Américains. Cette "intervention", que les Mexicains eux-mêmes n'osaient pas appeler une guerre, les avait pourtant dépouillés d'un tiers de leur territoire. La Californie, l'Arizona, une partie du Nevada, de l'Utah, du Wyoming, le Nouveau-Mexique, le Texas avaient bien été mexicains avant que les Étasuniens ne s'en emparent.
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La jeune République mexicaine à peine libérée de la tutelle espagnole n’avait pas pesé lourd face à l’arrivée des Américains. Cette « intervention », que les Mexicains eux-mêmes n’osaient pas appeler une guerre, les avait pourtant dépouillés d’un tiers de leur territoire. La Californie, l’Arizona, une partie du Nevada, de l’Utah, du Wyoming, le Nouveau-Mexique, le Texas avaient bien été mexicains avant que les Étasuniens ne s’en emparent.
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Harper mettait toujours du temps pour s'habituer à l'altitude. Un mal de crâne progressait par à-coups, au rythme des battements de son cœur. Il ne parvenait plus à faire entrer assez d'oxygène dans ses bronches. Harper se sentait comme une truite asthmatique dans des sables mouvants.
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Vidéo de Jean-Baptiste Maudet
À l'occasion du festival de Nancy "Le livre sur la place" 2022, Jean-Baptiste Maudet vous présente son ouvrage "Tropicale tristesse" aux éditions le Passage. Rentrée littéraire automne 2022.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2641403/jean-baptiste-maudet-tropicale-tristesse
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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