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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sans être un torero complètement raté ni complètement un cow-boy, John Harper aurait pu avoir une vie meilleure. Pour une dette de jeu, il s'est engagé à retrouver Magdalena, la fille du maire du village, perdue dans les bas-fonds de Tijuana. Il entend aller jusqu'au bout.
Original dans l'écriture et dans le texte.
Surprenant, un peu déjanté mais attachant.
Si vous voulez sortir des sentiers battus, n'hésitez pas, vous serez servis.
Ce premier roman a reçu le Prix Orange du livre 2019. Voilà qui ne me surprends pas.
Un auteur à découvrir et à suivre assurément.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Harper est le premier matador américain et il est « déchiré entre être un cowboy ou être un torero ». Blond aux yeux bleus, il est sûr d'être le fils de Robert Redford et malgré son illustre père spirituel, sa carrière n'est pas ce que laissaient présager ses débuts, lorsqu'il était une étoile montante de la corrida.
Trop dangereuse, trop décalée, trop loin de son Espagne d'origine, la corrida américaine ne peut pas rivaliser avec les fameux rodéos et Harper vivote sans grand espoir d'avenir.
Pour rendre service à un ami et payer une dette de jeu, il va partir au Mexique, au coeur des montagnes de la Sierra Madre, pour toréer à la fête du village de Cerocachi.
Avec ses nombreuses références cinématographiques, ce roman nous entraîne dans une épopée drôle et déjantée et l'on se retrouve bien calé dans le fauteuil d'une salle obscure à se régaler de ce western mexicain, dont la fin est grandiose.
Jean-Baptiste MAUDET a su, avec ce roman très original, créer une atmosphère de film à la Sergio Leone avec des personnages à la Tarentino qui m'ont réjouie de bout en bout et je me suis laissé porter par cette aventure, avec des images de paysages à couper le souffle plein les yeux et des échos de poursuites et de luttes plein les oreilles.
Du grand spectacle.
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Je ne sais pas si j'aurai déniché par moi-même cette pépite dans une librairie, je remercie donc la fondation Orange et son prix Orange du livre d'avoir mis la lumière sur ce premier roman de Jean-Baptiste Maudet.

Je ne le cache pas, j'ai beaucoup aimé ce roman. j'ai été embarqué immédiatement dans l'histoire, aux côtés de ces personnages que j'ai adoré, aussi bien Harper qui ne sait pas trop ou il en est que Miguel qui nous sert des dialogues savoureux, et tous les autres que je n'évoque pas afin de garder la surprise.

C'est bien écrit, bourré de références cinématographiques et plein d'humour avec quelques phrases mémorables que je n'ai pu résister à inscrire dans la rubrique "citations" de Babelio.

Par ailleurs, au-delà de cette histoire qui penche plutôt vers le style burlesque pour le plus grand bonheur du lecteur (pour le mien en tout cas), on effleure aussi des problématiques tout à fait dans l'air du temps comme par exemple le sujet des relations frontalières entre les États-Unis et le Mexique.

Je m'attendais peut-être à une fin un peu plus mémorable mais c'est bien pour nuancer un tout petit peu ma critique.

Un livre que je recommande absolument, c'est drôle, très prenant, avec une écriture agréable, j'ai passé un excellent moment avec cette lecture et je lirai avec plaisir les livres suivants de l'auteur !
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Mardi 4 Juin se déroulait à Paris la remise du Prix Orange du Livre 2019. J'ai eu le bonheur d'y assister et plus encore de repartir accompagnée de "Matador Yankee", le premier roman de Jean-Baptiste Maudet, lauréat. J'avoue avoir beaucoup aimé ce récit.

John Harper, ou Juan, c'est selon, est un métis né de mère mexicaine et d'un père qu'il ne connaît pas. de ses origines mexicaines, son physique n'en fait pas état. Et ses cheveux blonds lui font imaginer, espérer, qu'il est peut-être le fils de Robert Redford qu'il a tant admiré, dans le film Butch Cassidy and the Sundance Kid aux côtés de Paul Newman. John aurait pu être un grand torero. Il se débrouille plutôt bien dans les arènes. Mais il est trop intéressé par le jeu, et cette dépendance finit par lui attirer des ennuis. C'est, d'ailleurs, pour payer une dette qu'il accepte une mission très particulière dans les montagnes de la Sierra Madre.

Mes connaissances en tauromachie s'arrêtent au spectacle d'une seule corrida dans les arènes de Nîmes, il y a un certain nombre d'années et je n'ai pas la culture du western. Mais je dois avouer que l'auteur a su me cueillir par la qualité de son écriture, l'originalité de son sujet, vraiment différent de ce que j'ai pu lire en littérature française, et le côté attachant de chacun de ses personnages, des loosers, certes, mais pleins de ressources. Je me suis totalement plongée dans ce road movie. Tous les ingrédients sont en effet réunis pour transformer la lecture de ce roman en véritable addiction : le jeu, l'alcool, les jolies femmes, des histoires de famille, des pièces d'or en quantité, un doigt coupé qui macère dans… un bocal de pêches.

Les descriptions de paysages sont, par ailleurs, magnifiques : "A l'aube, des montagnes plus hautes dépassaient de la brume. Des arbres en retenaient des bribes et des chaos de roche nue venaient crouler jusqu'à la route.", celle des vaches de combat drôles et précises : "La deuxième vache était plus ronde et plus aristocratique. Elle sortit du toril en marchant tel un cerf indolent plombé de grosses fesses.", et des femmes sublimes : "Les lumières de la nuit éclairaient le vêtement de Magdalena qui devenait bleu ciel, puis vert émeraude, puis jaune safran, puis rouge sang, puis blanc à nouveau. L'étoffe ne tenait plus sur son corps que par le miracle de sa silhouette…"

Et je ne parle pas de la construction parfaitement ficelée et des nombreuses références à la fois cinématographiques et historiques. Décidément "Matador Yankee" a tout pour vous offrir un moment d'évasion savoureux.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Harper vit à la frontière entre deux mondes, Mexique d’un côté, États-Unis de l’autre. Pas vraiment cowboy, pas vraiment garçon vacher, il est devenu torero par le force des choses. Il se produit dans les arènes de chaque côté de la frontière. Il s’évade dans sa tête et s’imagine qu’il est le vrai fils de Robert Redford, son idole, surtout dans ce film où il joue avec Paul Newman, Butch Cassidy et Sundance kid. Faute de mieux, pourquoi ne pas s’inventer la famille dont on rêve.
S’il n’est pas vraiment un mauvais bougre, Harper est totalement fauché, il a contracté une forte dette de jeu et doit beaucoup d’argent à Roberta, la tenancière du bordel de Tijuana… Il vient demander l'aide de l’ami de toujours. Pour qu’Antonio éponge sa dette, il devra se donner en spectacle dans les arènes d’un village paumé de la Sierra Madre, et dire au maire du dit village qu’Antonio veut épouser Magdalena, sa fille. Mais Magdalena a disparu…
Bon, là c’est déjà embrouillé, mais ça va l’être encore plus, car ce village est peuplé d’indiens un peu sauvages, d’un maire et de sa femme tous deux légèrement hystériques, et la dette à Roberta, la disparition de Magdalena, ne sont pas aussi faciles à solutionner que ce que l’on pouvait penser de prime abord…
Impossible d’en dévoiler d’avantage… Lisez et vous serez comme moi pris par l’intrigue, les personnages, l’écriture, de ce roman qui court, respire, s’essouffle, transpire, lutte, sanglote, déteste et aime. C’est une sarabande que l’on n’a pas envie de lâcher, juste envie de savoir où part Harper… dans quel fichu pétrin il va se fourrer…
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/01/22/matador-yankee-jean-baptiste-maudet/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Frontières ! Un roman à la frontière : l'action se situe à la frontière américano-mexicaine, le héros est torero mais aussi cow-boy. Il alterne entre corridas et rodéos, entre gloire passée et misérable échec. Un roman noir aux situations et aux personnages cocasses, burlesques, un western moderne.
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Je ne saurai recommander cette lecture, tant s'y sont déjà appliqués. Je vous dirai seulement que ce livre est un peu fou, il dépote, vous entraîne là où vous ne vous attendez pas. Tout comme Harper son héro, qui n'en est pas vraiment un, un lonesome cowboy un peu hybride, torero à ses heures, fils d'une mexicaine bien trempée et de Robert Redford, peut être…. Peut être car ici rien n'est tangible et la frontière toujours un peu floue. On suit Harper, ses cicatrices, son blouson à paillettes, anti-héro désabusé d'un road movie caliente et poussiéreux, il part s'acquitter d'une dette,...Il nous emmène de Hermosillo à Tijuana, de l'arène aux bas fonds glauques à la recherche de Magdalena la fiancée du cousin Antonio. Au delà des angles cinématographiques, et d' une trame un peu barrée, un peu déjantée, il y a matière à réflexion, et la réalité n'est peut être pas si loin.
L'écriture intense, généreuse et très visuelle de Jean Baptiste Maudet nous embarquera sans ambage et au quart de tour. du fond de mon canapé, je suis partie et toujours pas revenue.
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Un livre fort documenter sur la tauromachie ; on a l'impression d'être un spectateur sur les gradins.
Harper, torero et joueur criblé de dettes arrive en bus à Cerochica pour accomplir un deal entre lui et son ami d'enfance Antonio qui a décidé de prendre à sa charge les 50000 dollars dues à une tenancière: une corrida contre l'accord d'un mariage entre Antonio et sa cousine Magdalena, fille du maire de Cerochica. Il a toujours été convenu de s'offrir des cadeaux pendant la corrida sauf que le cadeau d'Antonio s'avère être le doigt coupé de Magdalena dans un bocal de pêches. S'ensuivent des rencontres entre personnages, des amitiés et des amours, des découvertes dans la vieille arène, et une fin surprenant. Je vous laisse découvir cette pépite.
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