C'est bientôt la fin des aventures de Chance, Ombre de Loup et Xiong Mao... Avec cet avant dernier tome, Florent Maudoux prouve qu'il est toujours capable de proposer une histoire originale, sentimentale, loufoque, sensuelle et pleine de références à d'autres oeuvres. Bien que des longueurs sont à déplorer (surtout avec le groupe d'Ange, de Funérailles, de Chance et de son père où l'histoire part un peu trop dans tous les sens...), j'ai apprécié l'ouvrage dans son ensemble. Ce qui m'a surtout plu dans l'intrigue, c'est le duo Ombre - Petit Panda qui n'ont toujours pas retrouvé la mémoire... Ces deux protagonistes apprennent à se connaître davantage et à s'accepter pour ce qu'ils sont. Ils affichent clairement leurs sentiments tout en se protégeant mutuellement. Ce couple est vraiment touchant (sans être "gnangnan"). Cette romance apporte un peu de douceur et de normalité dans la saga, ce qui est très appréciable !
L'intrigue ne se concentre pas uniquement sur Ombre et Xiong Mao qui, en plus d'essayer de sauver leur peau, tentent de reforger l'épée Claidheamor. D'autres péripéties attendent nos héros ! Tout d'abord, il y a une armée de monstres noirs (ces derniers m'ont fait songer à Kaonashi, dit le "sans-visage" dans le film "Le Voyage de Chihiro") qui a envahi la ville. Ensuite, Chance et son groupe sont partis en direction du dédale de la salle des archives pour un voyage vers l'Enfer ! (Rien que ça !) Au programme, plusieurs missions à résoudre : laisser le pouvoir de l'amour unir Psychoporn et sa compagne, ouvrir les yeux de Changelin et d'Amanite sur leurs désirs, découvrir qui est réellement Gunther, gagner un match qui tient à coeur à Sablon, aider Valk' à s'accepter, ouvrir les yeux d'Ange sur son passé, etc. Vous l'aurez compris : nos héros vont devoir s'armer de courage et de patience s'ils espèrent affronter tous ces obstacles. A travers ses épreuves, on sent que l'auteur s'est laissé allé dans ses délires. C'est vraiment du grand n'importe quoi ! D'ailleurs, certaines scènes étaient tellement absurdes qu'il était difficile de ne pas éclater de rire !
Dans ce sixième tome, l'humour est assez lubrique à tendance SM, mais cela ne me dérange pas. Il y a également un peu de violence, surtout avec Cernunnos, le pauvre père de Chance, qui prend bien cher... Surtout lorsqu'on lui écorche à vif le visage ! Berk ! On le plaindrait presque... Ou pas ! Par ailleurs, la beauté des illustrations me fait toujours autant rêver... Les pages colorisées et celles en noir et blanc sont très réussies. Je trouve que l'auteur maîtrise davantage son style (surtout au niveau des décors que je trouve plus travaillés). Prendre son temps pour regarder chaque planche est toujours aussi passionnant ! A chaque relecture, j'ai l'impression de voir des éléments ou des petits détails qui m'avaient échappés... Enfin, les clins d'oeil, toujours aussi nombreux, m'ont fait sourire. J'ai apprécié la présence de Chopper de One Piece, Spiderman, les répliques à la Terminator, les super-robots de Power Rangers, les Trasnformers, ... Que d'imagination ! Cela fait un sacré mélange. Peut-être trop ? J'avoue que l'ensemble est un peu fouillis...
Bon... Ne possédant pas le dernier tome, je n'ai plus qu'à prendre mon mal en patience et attendre que la médiathèque achète la suite... En attendant, je vais aller jeter un coup d’œil aux critiques du tome sept... E. C.
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Loufoque, débridé, sans queue ni tête, remplissage facile... C'est principalement mon ressenti à la lecture du tome 6 des aventures des amis de la F.E.A.H. ...
On démarre avec ces créatures noires qui envahissent tout dans "notre monde". Elles sortent des Enfers, et donc les plus courageux, ou intrépides, voire inconscients, partent explorer les Enfers. Pendant ce temps, Scipion accompagné de la demi-soeur de Xiong Mao poursuit celle-ci qui essaie de retrouver sa mémoire avec Ombre. On suit donc en parallèle 3 pistes.
Les scènes dans les Enfers accumulent l'humour potache cher à l'auteur, les feintes à deux balles... OK ce n'est pas neuf, mais à la longue, cela m'a usé. Je suis sûr que beaucoup y trouvent leur compte, mais trop is too much en ce qui me concerne. Cela m'a arraché un demi-sourire parfois. Je le reconnais. Sinon, ces scène sont répétitives. A chaque niveau d'Enfer, c'est re-belote... tout tourne autour d'un camarade du groupe, et il faut affronter sa vision de l'Enfer ou résoudre un problème en lien avec cette vision. Par exemple, Gunther qui est en fait une ... fille, et pense être l'enfant du Flying Dutchman... jusqu'à ce que l'on trouve qu'il est le fils de Spider Man... ou plutôt d'un corps sans peau dont on ne voit que les muscles... Bref, déjanté... à 100 % pur porc...
Même le parcours de Xiong Mao et d'Ombre n'a pas réussi à me dérider. Aux prises avec les créatures de la forêt, ils finissent par se faire rattrapper par les créatures noires et par Scipion (qui disparaît suite à une invocation de Funéraille...). Déjanté... assurément. Mais décousu aussi. On a le sentiment que Maudoux pompe sur le Disque-Monde pour le côté "un peu de tout et beaucoup de n'importe quoi", mais mal maîtrisé. On ne crée pas une histoire en empilant les petites anecdotes. Et le récit global s'en ressent.
Au final, j'ai tourné les pages de plus en plus vite. le dessin est somptueux, même s'il est moins érotisant dans ce volume. Et quand il y a de la couleur, c'est assez souvent bien vu, mais assez caricatural... comme le "tout au rose" quand on est dans la romance, etc.
Moins de goodies en fin de volume aussi. Je n'ai pas pu me départir du sentiment que l'auteur se fixe (ou se voit imposer) des impératifs de production et que le niveau ne suit pas. Au final, 149 pages assez creuses, qui n'ajoutent rien (ou presque) aux personnages.
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Très très chouette tome.J'allais écrire que ce tome est sacrément chouette, mais, il faut être lucide, il est "simplement" au niveau du reste de la série : drôle, impressionnant, émouvant, inattendu, .... bref, tout ce qu'il faut pour plaire.Et comme d'habitude, si Chance fait ce qu'elle peut pour nous aguicher, la vraie belle plante de cette série reste Xiong Mao, grâce à un dessin qui sait la mettre en valeur ... bon, pas qu'elle évidement, mais il paraît évident qu'elle est clairement le personnage central de la série. Et ça me plaît.Vivement le septième (et hélas) dernier tome.
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Avant-dernière occasion de replonger dans l’humour, la fantaisie et le superbe graphisme d’une série hors-normes, car elle les rassemble toutes, pour mieux les détourner !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
L’imagination débordante de Florent Maudoux est un fait incontestable, il embarque ses personnages dans une aventure diabolique. Tout s’emboîte comme un puzzle, la dernière pièce est annoncée pour le septième opus, et on le regrette presque déjà tant cette série est excellente.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
- C'est la vérité ou encore des mensonges ?
- Sache que je ne dis que la vérité... Détournée, enjolivée, sublimée... Mais ce n'est que... la vérité. Un bon mensonge ne se construit que sur des bases bien réelles, très chère.
- Merci pour cette belle leçon de vivre, papa... Et si tu allais nous chercher à boire... PAPA.
- Mais bien sûr , ma très chère pipistrelle.
- PAPA !
- Pipis...
- PAPY !
- Pipi.
- POPO !
- Silence ! Vos chamailleries d'ordre scatologique sont stériles.
(Chance, Cernunnos, Funérailles).
Tout mensonge contient sa part de vérité. À force de se repasser une scène en tête, on finit par en embellir les angles. De fil en aiguille, on en vient à se tricoter une version altérée de la réalité.
-Mon nom c'est Chance! Chance! Pas Pipistrelle: Chance!
-Je suis ton père. Je te nommerai comme il me siéra.
-Okay "Toxic Vador", tu veux jouer à ce jeu.
"Pendant toutes ces années, j'ai cru être la carcasse d'un Apollon et voilà qu'on me dit que je suis une Vénus. [...] Tu sais que les femmes ont un risque accru d'ostéoporose et de dès la ménopause ! Si j'avais su, je me serais gavée de produits laitiers ! [...] Toi et moi, on est toujours potes, hein ? On continuera les virées dans les bars à strip-tease, les organisations d'enterrement de vie de garçon, ..." (P 49)
"Non mais je rêve ou vous parlez à une volaille ?
- Non tu ne rêves pas, je murmure à l'oreille des corbeaux. En fait, je suis jaloux de ta relation charnelle avec les créatures ophidiennes alors j'ai ressenti le besoin d'avoir un animal sale à aimer. (P 47)
Cette semaine, la librairie Point Virgule vous présente trois BD policières très différentes qui vous prouveront qu'on peut mener des enquêtes palpitantes tout en arborant des styles graphiques décapants.
- Dans la tête de Sherlock Holmes, 2 tomes, Cyril Lieron & Benoit Dahan, Ankama, 14,90€
- L'été Diabolik, Smolderen & Alexandre Clérisse, Dargaud, 21€
- A Short Story, Run & Florent Maudoux, Label 619, 19,90€