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Aventures au Mato Grosso est le journal de Raymond Maufrais jeune explorateur d'à peine vingt ans (qui disparaitra dans la foret Guyanaise en 1950 et dont on ne retrouvera jamais trace, alimentant les hypothèses les plus folles à son sujet: mort ? ayant rejoint une tribu d'indiens ?). Ce livre a été publié après sa disparition. Maufrais arrive au Brésil en 1946 pour y assouvir son envie d'aventure. Un soir à Rio de Janeiro il accepte un paris qui l'envoie au Mato Grosso, région intérieure du Brésil, pour y accompagner une expédition du Service de Protection aux Indiens qui se rend au près des terribles Indiens Chavantes, indiens tueurs, haïssant les blancs et qui ont massacrés des dizaines d'expéditions auparavant. Mais avant d'atteindre le Mato Grosso, Maufrais doit voyager sur des routes cahoteuses, affronter les moustiques, les tiques, prévenir le goitre. Au cours de son voyage Maufrais nous livre presque un documentaire ethnologique sur un Mato Grosso encore verdoyant mais déjà grignoté par les pionniers qui y tracent des pistes sans fin défrichent et brulent les forets pour y faire de la culture, les orpailleurs se livrant aux pires crimes au fin fond des forets pour quelques grammes d'or et de diamants et qui transforment la région en Far-West vert, la conditions des jeunes femmes y est évoquée, considérés comme les propriétés des orpailleurs, et enfin les indiens Chavantes vouant une haine tenace aux blancs qu'ils massacrent (haine due aux comportement des colons blanc au début de la conquête). Un très beau livre à lire, une magnifique description des populations locales, des coutumes, des moeurs, de la fin des indiens voués a être parqués en réserve et corrompus par l'argent et l'alcool. C'est assez rare de trouver des livres comme cela, on pourra lui reprocher peut être de créer un sentiment de terreur permanant mais n'oublions pas qu'il avait juste vingt ans quand il écrivait ces lignes. Un beau roman d'aventure et qui montre comment survivre, que rien ne doit être laissé au hasard quand on part dans ces région... "Surtout, me disait-il, tire le premier, n'hésite pas, même si tu dois te tromper, sinon c'est l'autre qui te tuera sans remord !..." + Lire la suite |