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sur 201 notes
A l'époque coloniale anglaise, vraisemblablement au 19ème siècle, une jolie et insouciante jeune fille de la bonne société londonienne accepte d'épouser sans amour, sous la pression familiale, un homme dont elle ne connaît rien, sinon qu'elle devra le suivre à Hong Kong, où il occupe un poste de médecin-biologiste. Là-bas, elle ne tarde pas à devenir la maîtresse du sous-secrétaire colonial, éblouie par la séduction et l'aisance mondaine de cet homme marié, qui contrastent tant avec ce qui lui paraît la terne et ennuyeuse austérité de son mari. La liaison découverte, abandonnée par son amant, Kitty se retrouve contrainte de suivre son glaçant époux dans une région chinoise dévastée par le choléra : une épreuve à hauts risques, au cours de laquelle Kitty va subitement mûrir et découvrir qui ils sont vraiment, elle et son mari.


Exotique à souhait, cette histoire nous plonge un siècle et demi en arrière, dans le monde étriqué et replié sur lui-même de la colonie occidentale totalement étrangère à la vie et à la culture locales : à Hong-Kong, les Britanniques de l'époque recréent leur société en miniature, hiérarchisée et corsetée, sûre de sa supériorité sur la « sauvagerie » locale. Lorsque Kitty débarque du haut de ses vingt-cinq printemps, seulement soucieuse de son apparence et de ses amusements, supposée jouer son rôle d'épouse auquel rien ne l'a préparée, sa naïveté est la proie facile et rêvée du premier séducteur aux apparences flatteuses. La désillusion sera amère, mais le drame aura tôt fait de lui apprendre brutalement les réalités de la vie.


Tout met en lumière le décalage des personnages vis-à-vis de la réalité, qu'il s'agisse des colons, littéralement « repiqués » sur cette terre étrangère, et surtout de Kitty, frivole oie blanche propulsée sans préambule de la protection paternelle à celle de son mari. Les deux seuls protagonistes réellement ouverts au mode de vie local sont contraints de s'en cacher : Walter, le mari, se retranche derrière sa réserve, et le seul occidental à avoir une épouse chinoise vit caché.


Somerset Maugham nous dépeint par ailleurs un tableau peu flatteur du mariage dans la bonne société de l'époque : unions arrangées, au mieux heureuses en intérêts, elles sont surtout un carcan insupportable, où seuls les veufs se retrouvent heureux et soulagés de leur liberté. Les femmes en sont à la fois victimes et responsables : écartées du monde durant leur éducation et réduites aux soins de leur apparence, puis de leur mari, et enfin de leurs enfants, elles s'ennuient, se compromettent comme Kitty, ou s'aigrissent comme sa mère. Kitty, au moins, parviendra peut-être à reprendre son destin en main et à devenir elle-même, au prix d'un apprentissage dramatique et douloureux qui aura fait tomber les façades et les faux-semblants.


Avec ce qui m'a semblé une fin plutôt abrupte, cette histoire assez courte m'a presque plus fait l'effet d'une longue nouvelle que d'un roman. L'écriture est belle, sobre et classique, les personnages et les ambiances rendus avec une grande justesse et de manière très visuelle, pour une peinture douce-amère du mirage des conventions sociales d'une époque.

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Sublime, poignant, destructeur, entêtant...Magnifique !!

La passe dangereuse retrace avec brio et sensibilité l'histoire d'une reconquête amoureuse, sous le Soleil de l'Orient et la menace du choléra. Cette épopée romanesque analyse avec finesse la psychologie et les rapports d'un jeune couple anglais totalement dépareillé qui, plongé au coeur d'une région ravagée par l'épidémie, va peu à peu apprendre à se connaître et à s'estimer...

La belle Kitty s'est mariée avec Walter, médecin-bactériologue, pour la simple raison qu'elle ne supportait plus sa mère ni l'idée de voir sa soeur cadette mariée avant elle. Elle vit désormais en Chine et elle s'ennuie, méprise son mari parce qu'il ne lui apporte même pas de renommée au sein de la société coloniale, et pense qu'elle mériterait mieux. Elle prend un amant, un homme athlétique, séduisant, que tout le monde admire… mais il est marié. Néanmoins elle reporte sur lui tous ses espoirs : lui seul est digne d'elle, lui seul peut lui garantir un avenir plus reluisant.
Mais Walter découvre cette liaison et met son épouse écervelée devant ses responsabilités : ou elle l'accompagne à Mei-Tan-Fu pour affronter une épidémie de choléra et une mort certaine, ou ils divorcent et sa réputation de femme sera à jamais ternie. Devant la cruelle déception de voir son amant se défiler, Kitty n'a d'autre choix que de suivre Walter, mais reste insensible, aveugle à la détresse de ce mari blessé.

Drame, mais également peinture, à travers cette histoire d'amour contrariée on découvre l'époque, les questions de colonisation, de culture, de religion auxquelles sont confrontées les protagonistes. Alternant les moments contemplatifs et les conflits internes et externes, on se prend d'affection pour ce médecin amoureux d'une femme à laquelle il s'est marié trop vite, et cette femme, amoureuse déçue, déracinée et inutile dans un environnement hostile où la solitude et l'inactivité sont ses pires travers. En elle-même, c'est une romance magique, menée par deux personnages se laissant guider par la fragilité que le monde, dans ses réalités pragmatiques, les force à observer. L'histoire de ces deux êtres voués à se haïr m'a beaucoup touchée car elle s'éloigne subtilement des sentiers battus de l'amour pathétique dont je ne suis absolument pas partisane...

A lire et à déguster, c'est un roman assez court mais il faut vivre pleinement chaque émotion pour en comprendre le message... Walter est subtil, touchant et empreint d'une force mentale extraordinaire. Sa compagne représente avec brio la jeune londonienne blasée dont le bonheur n'est que reporté, jamais atteint, par des agissements plus sordides les uns que les autres. Elle est ingrate, naïve et égoïste. Cette timidité, cette haine injuste, ce fardeau de fausses responsabilités qui en condamne d'autres véritables. le monde se voit bercé d'illusion, tandis que certaines réalités, pour ne pas prendre âme en une tragédie implacable, ne demande qu'à être jugées. Comme des pages, les lettres qui formaient l'amour disparaissent. Ici en revanche, l'amour reste, demeure enfoui, et enfin se libère par un simple progrès de la compréhension et de l'écoute d'autrui. Alors si tout n'est qu'affaire de réalité intelligible, rationnelle, trop dénuée de sentiments spontanés, cette passe dangereuse est une oeuvre incroyablement optimiste. En entendant bien ce qu'autrui nous offre à écouter, simple pour l'amour son chemin sera à trouver.

La passe dangereuse ; c'est un périple où les hommes se cherchent, se perdent et se retrouvent, dans l'ironie et la beauté de la vie.
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En ces temps-là le mariage, pour une jeune fille, était une obligation. Alors quand sa jeune soeur décide de convoler, Kitty prend un mari un peu au hasard, elle ne l'aime pas mais avec le temps ? Lui n'est pas forcément beau, il est bactériologue et son métier les entraîne en Chine. L'ennui et la distance qui désunissent ce couple feront prendre un amant à Kitty, un beau parleur bien fait de sa personne, que les dames anglaises du coin s'arrachent. Mais son mari s'en apercevra et pour lui faire prendre conscience du peu de sérieux de son amant, lui proposera un marché : soit elle se marie avec lui, soit elle part au fin fond de la Chine, son mari ayant accepté un poste de médecin pour soigner des victimes du choléra. Là-bas Kitty se découvrira une autre personnalité.
Parfois de simples événements vous transforment et Somerset Maughan nous en décrit les mécanismes dans ce roman bourré d'humanité. Il nous révèle les dessous de la Chine des années vingt, la vie rude des peuples et celle qui les un peu moins pour ceux qui les exploitent. le sacrifice des soignants que rien n'arrête pour le bien de tous les peuples. Un roman tout en douceur avec une écriture presque féminine, faite d'émotion et de sensibilité.
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J'aime beaucoup Somerset Maugham.
La raison en est d'une part à l'ambiguïté de son prénom : est-ce un homme ? est-une femme ? ... et à la prononciation de son nom (que de meilleurs anglophones que moi prononcent "moooooooo" dans un long beuglement assez dissonant)
Après avoir vu "Le voile des illusions" avec Naomi Watts et Edward Norton, j'ai voulu lire le court roman ont il avait été tiré.
Roman ô combien exotique dont l'action se passe à Hong Kong dans les années 20. Kitty et Walter Lane y forment un couple mal assortie : lui est un austère médecin colonial, elle est une jeune femme frivole. Elle le trompe avec un beau diplomate moustachu. Moitié par vengeance, moitié par mortification, son mari décide d'accepter une mission dangereuse au coeur de la Chine dans une région infestée par le choléra. Il y perdra la vie mais il y sauvera son couple.
« la passe dangereuse est l'histoire d'une métamorphose » : celle de Kitty, jeune fille indolente, vite et mal unie à un homme dont elle accepte la demande en mariage pour échapper à sa famille, victime consentante du charme donjuanesque d'un amant de pacotille. Son départ avec son mari en voyage à l'intérieur de la Chine a des airs d'enterrement. Mais il y découvrira à la fois l'abnégation d'un homme qu'elle avait sous-estimé et aussi, et surtout, ses propres ressources intérieures insoupçonnées.
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Certains écrivains, c'est bien connu, furent totalement snobés par leurs contemporains et connurent une grande gloire posthume. Mais il y en a d'autres pour qui ce fut totalement l'inverse : riches et honorés de leur vivant, totalement oubliés quelques décennies plus tard. Somerset Maugham n'en est pas encore là, mais il est certain que la notoriété de celui qui fut l'un des écrivains les plus lus de l'entre-deux-guerres décline lentement et sûrement. C'est d'ailleurs par pure hasard que je suis tombé sur ‘La passe dangereuse'.

Nous sommes dans la concession britannique de Hong-Kong, aux alentours de 1920. Kitty Fane, jeune et très jolie femme fraichement débarquée d'Angleterre, y a suivi son mari récemment épousé. Elle ne l'aime pas, ce Walter Fane, et elle ne l'a jamais aimé. Il est bactériologiste – peu importe en quoi ça consiste, visiblement ce n'est pas très prestigieux. Il danse mal, sa conversation est ennuyeuse, il ne pratique pas le polo ; bref il est épouvantablement rasoir. Mais voilà, elle vieillissait – 25 ans déjà ! – et sa petite soeur, pourtant beaucoup moins jolie et spirituelle, venait tout juste de se caser avec le fils d'un baronnet. Alors quand ce bonnet de nuit lui a soudain déclaré sa flamme, ma fois elle n'a pas fait la fine bouche.

Aussi, en arrivant à Hong-Kong, Kitty ne s'est pas franchement sentie coupable de commencer à tromper son terne mari avec le jeune et bel adjoint du chef de la légation, promis à un grand avenir, toujours vêtu avec élégance et à la moustache impeccable. Tout s'effondre le jour où son époux les surprend. Il lui offre alors un marché en apparence honnête : soi elle convainc son amant de divorcer pour l'épouser, soi elle retourne chez sa mère divorcée et humiliée… Soi elle l'accompagne dans une ville chinoise où le choléra fait des ravages et où il vient de demander de partir en tant que médecin.

Derrière ce canevas un peu vaudevillesque, le grand talent de Somerset Maugham consiste à nous plonger totalement dans la tête de Kitty, puis de même dans celle de Walter. On voit le monde à travers leurs yeux, on comprend leur logique et leur façon de fonctionner, en fonction de leurs éducations et de leurs expériences. de même il nous immerge dans cette Chine qui n'est pas vraiment une colonie, pas vraiment un état souverain, archaïque ou intemporel, on ne sait pas trop. Une poignée d'Européen s'y décarcasse pour sauver des vies, pendant que les légations mènent leur petite vie de mondanités et de parties de polo.

Beaucoup de psychologie dans ce livre, et une impressionnante analyse sociale. Une excellente surprise, et un écrivain dont je compte bien approfondir ma connaissance.
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La passe dangereuse de Somerset Maugham, lu dans le cadre du challenge Solidaire 2023

Si j'ai beaucoup lu pratiquement toutes les nouvelles de Somerset Maugham, je ne m'étais jamais risquée à lire un de ses romans, pourtant aussi réputés que ses nouvelles. La passe dangereuse est un court roman (moins de 200 pages).

Ma première impression après avoir lu quelques pages de ce roman écrit en 1925 : c'est la version anglaise de Madame Bovary de Gustave Flaubert, dont l'action se passerait à Hong Kong, alors colonie britannique. Kitty, une jolie écervelée a épousé à vingt-cinq ans Walter Lane, un bactériologiste timide, peu charismatique et plus âgé qu'elle simplement pour ne pas rester vieille fille après que sa jeune soeur se soit fiancée avantageusement. A Hong Kong, elle devient rapidement la maîtresse de Charlie Townsend, un haut fonctionnaire marié et promis à un bel avenir. Quand il découvre son infortune, le mari trompé imagine une vengeance terrible.

Si les grandes romancières anglaises du XIXème siècle, Jane Austen en tête, pensaient que la vie de leurs héroïnes se terminait avec le mariage, Somerset Maugham lui pense que le mariage n'est pas une fin en soi, mais le début de nouvelles aventures. Sous le soleil des tropiques, le tempérament flegmatique britannique se trouve mis à mal par les passions et les désirs.
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Une poignée en porcelaine qui tourne sur une porte fermée à clé. Une heure, en plein milieu de journée qui n'est pas celle habituelle du retour du mari. La frayeur qui terrorise Kitty au bras de son amant. Somme toute une découverte d'adultère tout à fait classique, nette et sans équivoque pour le mari trompé, même s'il s'en retourne sans rien dire… Deux jours s'écouleront, glacials, avant qu'il ne décide de la suite à donner face à cette découverte.

L'auteur nous fait alors considérer les bases mouvantes de ce couple. Pour devancer sa soeur cadette qui vient de se fiancer, pour enfin répondre à l'envie impérieuse de sa mère de la voir quitter le foyer au plus vite, Kitty s'est finalement mariée sans amour, sans même une once d'intérêt, à Walter, un bactériologue pas bien grand, à l'air grave presque hautain, exagérément courtois, dépourvu d'humour et de naturel mais très épris d'elle. Ce mariage lui a surtout permis de fuir sa famille pour suivre Walter en mission à Hong Kong.
Mais Kitty pensait bien mériter mieux et n'éprouve que dédain, agacement et mépris envers son époux. Même sa condition n'est pas assez élevée dans cette colonie et la perception qu'il n'est qu'un subalterne l'exaspère. Alors lorsqu'elle a rencontré l'élégance, le charme, l'attrait lumineux des beaux yeux de Charles Townsend, elle ne pouvait que succomber, follement, sans aucun scrupule.

On pencherait à détester cette Kitty, à s'apitoyer sur Walter, mais c'est loin d'être aussi simple que cela dans ce petit roman finement psychologique et profondément humain.
La sagacité de Walter donnera à sa femme un ultimatum dont il connaît l'issue avec certitude et les mènera vers Mei-tan-Fu où sévit une terrible épidémie de choléra. L'attitude glaciale de son époux se manifestera dans son regard fuyant, son économie de mots et la totale absence de sourires. Elle sera confrontée à la mort dès son arrivée avec le départ d'un cercueil qui croisera ses porteurs terrifiés.
Dans cette description d'adultère et de ses cruelles conséquences, l'auteur s'est attaché plus étroitement à l'évolution de Kitty. Maniant un style simple mais percutant, il montre avec perfection le renversement d'impressions chez la jeune femme. Dans son exil, elle apprendra à juger plus justement les autres, dont son Charlie tant adoré, et à se détailler elle-même. Son mépris changera de camp « Jadis, elle méprisait Walter ; maintenant elle se méprisait elle-même. »

L'amour de Walter que l'on découvre dans les dialogues bouleverse, alors que chez Kitty, c'est la douleur et les conséquences d'être aimée.
Le contexte et les lieux, bien que discrètement esquissés, n'en demeurent pas moins prégnants : la supériorité coloniale des anglais utilisant les porteurs, les coolies, l'amah, l'abnégation des religieuses se portant volontaires dans les orphelinats de ces contrées chinoises éloignées, la honte et la disgrâce d'un divorce chez une femme…

C'est un très joli roman, sur la tragique ascendance que certains êtres exercent sur le destin des autres, sur les heurts de personnalités dissonantes et surtout, cernée par la peur et la mort causées par le choléra, sur l'éveil de sentiments et d'aspirations nouvelles qui se font jours chez Kitty.
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Surtout connu comme nouvelliste, Maugham a aussi écrit un certain nombre de romans.
Comme souvent sinon toujours celui-ci bénéficie de sa connaissance de l'extrême orient. Assez court, il en dit beaucoup, en peu de pages, sur l'âme humaine.
Ma lecture de ce roman a été : comment un manque d'amour maternel réel pousse une jeune femme Kitty à se marier sans amour. Parce qu'elle est moins aimée que sa jeune soeur, que celle-ci pourtant moins belle va se marier avant elle, elle accepte sans amour la demande d'un jeune homme amoureux d'elle. le couple part en Chine où Walter doit exercer en tant que bactériologiste. Mais un scientifique n'est rien dans ce monde des expatriés et de plus Walter exprime peu ses sentiments et ne correspond en rien à l'attente de Kitty qui rêve d'une relation passionnée. Aussi répond-elle aux avances de Charlie, la coqueluche des dames de la colonie. Mais son époux le sait-il ou pas ?
Le doute n'est plus permis lorsqu'il lui enjoint de le suivre à Mei-tan-Fu où sévit une épidémie de choléra qu'il désire soigner et étudier. C'est le début d'une évolution des sentiments au sein de ce jeune couple. Dans cette confrontation qui aura le dernier mot ?

Challenge ABC 2015-2016
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J'ai littéralement dévoré ce court roman de Maugham. C'était ma première rencontre avec l'auteur et certainement pas la dernière. On fait la connaissance de Kitty qui a épousé Walter Lane, plus pour avoir un mari que par réelle affection. Walter est un homme qui ne s'exprimme pas beaucoup, les sentiments encore moins. le roman est centré sur Kitty, sur ses sentiments. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'au début, elle n'est pas franchement sympathique.Elle est futile et égoïste. Cela ne la gène pas de tromper son mari et elle s'imagine que Townsend acceptera sans réfléchir de divorcer et de l'épouser. Tout au long du roman, Kitty doit faire face à des épreuves qui vont la faire grandir et mûrir. Et c'est une autre Kitty que l'on rencontre à la fin du roman.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Walter également. On ne le voit qu'à travers les yeux de sa femme, mais on devine un homme intelligent, sensible et profondément amoureux de sa femme.
Le roman permet de découvrir les ravages du choléra en Chine. Kitty découvre brutalement la mort et la maladie. La fin n'est pas un happy end et je trouve que cela correspond tout à fait au reste du roman. Dans ce village meurtri par la terrible maladie, à la fin "c'est le chien qui mourut" (dernière phrase de "The Elegy on a Mad Dpg" de Goldsmith). Et cela résume assez bien l'histoire.
J'ai adoré. J'ai eu un coup de coeur pour le livre et pour l'auteur.
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Hong Kong, années 1920. Walter découvre que sa femme Kitty est infidèle et, par vengeance, l'oblige à le suivre en Chine, où il doit aider, en tant que bactériologiste, à combattre une épidémie de choléra.

J'avais acheté ce roman dans une bourse aux livres uniquement parce qu'il se déroulait en Asie et que l'édition était jolie (je vous montre une édition qu'on peut trouver, mais la mienne était une jolie édition reliée). Je n'avais aucune idée de ce dont il allait être question. J'aurais peut-être dû me renseigner avant, parce que ç'a été un gros flop 😆

Si la description de Hong Kong et de la Chine à l'époque est intéressante, la seule qualité réelle que j'ai trouvé à ce livre, c'est sa brièveté. S'il avait été plus long, je l'aurais abandonné.

J'ai trouvé les personnages insupportables et leurs actes débiles. Kitty épouse un homme qu'elle méprise parce que sa mère veut qu'elle se trouve un mari et qu'elle-même veut absolument se marier avant sa jeune soeur. Walter épouse une femme qu'il sait frivole, pas intelligente et intéressée, avec la certitude qu'elle ne l'aime pas, très vite après leur rencontre. Il l'emmène à l'autre bout du monde où elle n'a rien à faire de ses journées et est livrée à elle-même. Et quand leur couple se casse la figure, ce qui était prévisible, la solution est d'aller vivre au milieu d'une épidémie de choléra. Je ne vous raconte pas ce qui se passe ensuite (ça, c'est juste le début), sérieusement, ils méritent tous leurs ennuis, non? 😆

L'auteur fait un effort pour travailler la psychologie de ses personnages, mais si l'héroïne est représentative de l'idée qu'il se fait des femmes, ce n'est vraiment pas brillant. Elle n'a aucun très de caractère qui permette de s'identifier un minimum à elle ou de compatir à sa situation. C'est juste une idiote égoïste et sans jugeote. le héros ne vaut pas mieux.

Je n'avais pas beaucoup d'attentes, mais j'espérais quand même mieux de cette lecture. Seul le contexte asiatique et historique m'a semblé un minimum intéressant. Dommage.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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