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EAN : 9782917559840
311 pages
Editions Baker Street Editions (18/11/2020)
3.94/5   9 notes
Résumé :
Alors qu'il avait immigré, adolescent, à New York pour fuir les pogroms de sa Russie natale, Alexander Til retourne à Petrograd à la veille de la révolution d'Octobre. Il s'engage dans le mouvement bolchevik, dans l'espoir de transformer la Russie en une société libre et égalitaire. Commence alors un périple mouvementé, qui le voit prendre part à chaque séquence de la grande révolution : idéaliste enflammé, il devient bientôt le témoin horrifié des atrocités perpétr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ces trois auteurs sont universellement connus, et leurs textes aussi. Alors, était-il justifié de les rééditer alors que l'on peut les trouver un peu partout sur papier et même en version numérique gratuite ?

Oui, car ces textes sont accompagnés de ces bonus indispensables permettant de mieux situer l'oeuvre dans un contexte lié à l'époque de leur parution ou dans des analyses ultérieures. Surtout que si le Horla est une des références constamment présentée comme l'une des oeuvres majeures De Maupassant, il ne faut pas oublier que cette nouvelle connu trois éditions, dont la première est intitulée Lettre d'un fou, et que la plupart du temps, c'est la troisième version qui prime.

L'homme sans souffle d'Edgar Allan Poe, le Horla, précédé de Lettre d'un fou de Guy de Maupassant et le tour d'écrou de Henry James ont en commun d'avoir été écrits et publiés au XIXe siècle, et d'être considérés comme des classiques de la littérature fantastique et leurs auteurs ont eu des points communs.

Mais à nom avis personnel, plus que du fantastique, ces quatre textes – en incluant Lettre d'un fou - relèvent surtout de l'angoisse, et j'ajouterai de l'angoisse impressionniste. le fantastique en effet y est présent mais vu par le (ou la) narrateur car ces nouvelles sont rédigées à la première personne, et donc on peut considérer que les impressions vécues, ressenties, sont enfuies dans des esprits légèrement perturbés, ou plus.

Et l'on pourrait même parler dans le cas de ces narrateurs qui expriment leur peur, leur angoisse, leurs appréhensions, leurs visions personnelles d'événements qui ne se produisent qu'à leur seul contact, qu'ils sont atteints de paranoïa.

L'homme sans souffle d'Edgar Allan Poe est inclus dans l'ensemble qui porte le titre de Contes grotesques. Et il s'agit bien d'une nouvelle qui semble être une farce, mais pas pour le narrateur, qui le lendemain même de ses noces, entreprend d'agonir d'injures sa femme. Hélas, le souffle lui manque alors il l'embrasse, la caresse. Il ne manque pas d'air ! Mais ce souffle qui l'a quitté lui manque et il va connaître, au cours des pérégrinations qui l'entraînent pour retrouver sa respiration, car malgré tout il vit encore, la mort justement, son enterrement auquel il assiste de l'intérieur, sa résurrection, dans une sarabande infernale propre à couper le souffle. Cette nouvelle est résolument placée sous le signe de l'humour noir, et parfois, à cause de certains jeux de mots, j'ai pensé à ce grand manipulateur du vocabulaire que fut Raymond Devos.

Dans le Horla, de Guy de Maupassant, nous découvrons le narrateur lequel qui, du haut de sa demeure de la Bouille, s'intéresse au mouvement des bateaux, notamment un navire brésilien, remontant la Seine. Peu à peu il sent autour de lui une présence, tenace, qui déplace les meubles, boit les verres d'eau et de lait qu'il dispose dans sa chambre. Lorsqu'il veut se regarder dans une glace il est surpris de constater que le miroir ne lui renvoie aucun reflet.

Contrairement à Noëlle Benhamou, qui présente cette nouvelle, je pense que cette présence invisible ressemble fort à ce mal hérité de sa mère qui était dépressive, à la mort de son frère devenu fou, conjugué à la syphilis contractée dans sa jeunesse, et décèle un début de paranoïa.

Enfin, dans le tour d'écrou d'Henry James, une longue nouvelle ou petit roman, la présence d'entités n'est plus invisible car elle se manifeste sous forme de visions que perçoit la gouvernante de deux jeunes enfants. Elle a été recrutée par l'oncle de Miles, dix ans, et de Flora, sept ans, pour remplacer l'ancienne gouvernante madame Jessel, décédée de façon inexpliquée. Cette nouvelle gouvernante, une jeune fille de vingt ans, tout droit sortie du presbytère de son père, a été reçue à Londres par l'oncle et tuteur, celui-ci lui indiquant que ce sera la première et dernière fois qu'ils se rencontreront. Elle se rend donc dans le château que possède cet oncle célibataire et fait la connaissance de madame Grose, l'intendante, et des enfants. Miles vient d'être renvoyé de son école pour un motif qui n'est pas défini. Les deux enfants sont charmants, aimables, de véritables petits chérubins. La gouvernante aperçoit un jour une forme de spectre en haut d'une des deux tours de la demeure, et d'après les renseignements qu'elle peut obtenir, il s'agirait de Peter Quint, un ancien valet décédé accidentellement. Cette vision s'incruste dans l'esprit de cette gouvernante et elle voit aussi bien Quint que madame Jessel à diverses reprises. Pourtant il semble bien qu'elle seule peut les apercevoir. A certaines reprises, Miles, tout autant que Flora, peuvent se montrer désobéissants, reprenant aussitôt leur petit air angélique.

Cette histoire est consignée dans un manuscrit rédigé à la première personne, manuscrit lu au cours d'une réunion entre amis. Or cette gouvernante le fut également celle de la soeur de l'homme qui lit le manuscrit, vingt ans auparavant. Et la présentation de la réunion et les informations données par ce lecteur, qui pourraient être une sorte de prologue, je l'ai relue après avoir terminé la lecture de la nouvelle. Et certaines indications qui y sont contenues apportent un nouvel éclairage que je n'avais pas saisi lors de la lecture de ce prologue.

Cette nouvelle encensée par tous, je l'ai trouvée longue et ennuyeuse, quelque peu bavarde. Des digressions qui affadissent l'angoisse qui s'en dégage et monte progressivement, certes, mais il y a beaucoup de non-dits et elle est enveloppée d'une sorte de brouillard. de plus, la façon qu'ont les gamins de s'exprimer ne me semble pas conforme aux réparties que peuvent avoir des enfants de dix et sept ans, même s'ils peuvent se montrer roués et prolixes. Ce sont des dialogues entre adultes qui sont rédigés, et non pas des propos ou des réponses à des questions manquant de précisions. Des allusions plus que des affirmations. Mais ce n'est que mon ressenti. Quant à l'épilogue, il est soudain, brutal, et inattendu.



Il y avait dans l'air des bruits et des silences, d'indicibles rumeurs évocatrices, qui me rappelaient, avec assez d'exactitude pour que je la saisisse de nouveau, l'impression que m'avait donnée l'atmosphère de cette soirée de juin où pour la première fois j'avais aperçu Quint au sommet de la tour, ou de cet autre moment où, après l'avoir à la fenêtre, j'étais sortie en vain à sa recherche, en scrutant les buissons.



Sommaire :

Charles Baudelaire : Edgar Poe, sa vie, ses oeuvres.

Edgar Allan Poe : L'homme sans souffle. Traduction d'Emile Hennequin. Illustrations de Pancho.



Préface.

Noëlle Benhamou : le Horla de Maupassant : histoire d'une possession.

Lettre d'un fou.

Guy de Maupassant : le Horla. Illustrations de William Julian-Damazy.



Jean Pavans : Note du traducteur.

Henry James : Extrait de la préface.

Henry James : le tour d'écrou. Traduction de Jean Pavans. Illustrations de Pancho.

Postface.

Jean Pavans : Quand James dîne avec Maupassant.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Le 9 novembre dernier est paru aux Editions Baker Street Invisibles visiteurs, ouvrage qui reunit pour la première fois trois fictions fantastiques, trois histoires de fantômes : L'homme sans souffle d'Edgar Allan Poe, le Horla de Guy de Maupassant et le Tour d'Ecrou d'Henry James. Ces fictions sont accompagnées des textes critiques de Charles Baudelaire, de Noëlle Benhamou et de Jean Pavans et les illustrations signées de Pancho et William Julian-Damazy.

Ces trois textes sont réunis pour la première fois : les contes, « L'Homme sans souffle » d'Edgar Allan Poe « l'homme aux nerfs relâchés », alors jeune auteur, « le Horla », de Guy de Maupassant fasciné par la peur et ses effets, et le roman obsédant « le Tour d'écrou » de Henry James qui vouait une grande admiration à Maupassant.

Ces grands succès populaires, histoires de fantômes, histoires de fous et de psychoses, sont illustrés en noir et blanc par William Julian-Damazy...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Merci à Babelio et aux éditions Baker Street.
Une bonne idée de regrouper trois grands auteurs classiques de la littérature fantastique pour ce recueil. Chacune des nouvelles est accompagnée d'un texte d'introduction par des spécialistes de l'auteur ainsi que des illustrations de Pancho.
Pour moi trois textes inconnus « l'homme sans souffle » d'Edgar Allan Poe, « la Horla » de Guy de Maupassant et « la tour d'écrou » d'Henry James.
Le premier texte de quelques pages est un conte, une farce à l'humour noir. La horla un texte que l'on ne présente plus, j'ai beaucoup appréciée cette angoisse qui monte crescendo jusqu'à la folie, Maupassant a su trouvé le rythme, le ton juste. Bon la dernière nouvelle La tour d'écrou reconnu pour être un chef d'oeuvre, j'ai apprécié le début de la nouvelle les personnages, l'intrigue se mettent en place mais que je le suis ennuyée à cette lecture c'est long, long, pour moi à en devenir pénible. Je suis certainement passé à côté de ce texte, je reconnais que je ne suis pas une lectrice du fantastique c'est pour cette raison que je voulais lire ce recueil et j'en ressort quand même satisfaite.
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Que peut-il bien y avoir de plus excitant, au coeur de l'hiver, que de s'effrayer avec quelques histoires de fantômes ? Aussi propices à Noël qu'elles ne le sont à Halloween, les légendes de revenants et autres historiettes horrifiques se racontent à voix basse tandis que tout le monde se pelotonne au coin du feu. Une scène tirée d'une image d'Épinal? Peut-être bien. Mais c'est aussi sur cette scène que s'ouvre "Le tour d'écrou", célèbre court roman d'Henry James, histoire dans l'histoire racontée à un auditoire fasciné, sagement installé devant la cheminée. Mais comment un auteur réaliste comme Henry James a-t-il accouché de l'histoire de fantômes la plus célèbre au monde, encore aujourd'hui? Non contente de rééditer ce texte sublime sous une toute nouvelle traduction, les éditions Baker Street répondent à cette question en insérant le texte de James au milieu d'autres récits et nouvelles, articles et commentaires, qui recontextualisent l'émergence de ce conte gothique et profondément dérangeant.


Dérangeant. C'est probablement le terme à retenir pour définir cette anthologie qui cherche à cerner à travers le XIXème siècle l'apparition du fantastique dans son sens littéraire premier, à savoir un genre qui s'attache à distiller des éléments inexpliqués, incompréhensibles, dans la trame de la normalité. Dérangeants, donc. Afin de mieux montrer la plasticité de cette mouvance, le recueil propose trois nouvelles plus ou moins connues mais uniques à leur façon : la première, "L'homme sans souffle", est une oeuvre de jeunesse d'Edgar Poe ; la seconde, "Le Horla", est la version retravaillée d'une nouvelle De Maupassant ; et enfin, la troisième est bien évidemment "Le tour d'écrou" d'Henry James, création on ne peut plus aboutie.

Trois auteurs, trois façon d'aborder le fantastique et de se le réapproprier, voire d'influencer ses confrères. Poe, qui s'érigera en grand maître du frisson, signe avec "L'homme sans souffle" une brève fantaisie quasi vaudevillesque qui pourrait faire rire si elle n'était pas aussi macabre (mais d'ailleurs, bien que macabre, elle prête réellement à sourire) : un homme privé de souffle comme par magie part à sa recherche mais, considéré comme mort dès qu'il s'endort dans la voiture qui constitue la première étable de son voyage, le pauvre est condamné à subir le triste sort qu'on réserve aux cadavres. Ni mort ni vivant, le héros est baladé d'un lieu en à l'autre et son étrange condition devient le ressort à des péripéties toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres. Nous sommes au début du XIXème siècle et on n'est déjà pas loin d'un conte à la Burton ou de l'hilarant film "La mort vous va si bien" de Robert Zemeckis!

Un univers entier sépare cependant ce premier texte des deux seconds, qui posent les bases dramatiques et stylistiques solides au genre fantastique en insinuant un élément majeur : le doute. Maupassant, auteur probablement aussi réaliste que James, sert avec "Le Horla" (sa première version, sa réécriture, mais aussi des textes intermédiaires qui ont amélioré son jet définitif, à la façon de "Lettre d'un fou", également présent dans cette anthologie) une situation qui glace littéralement le lecteur. Son narrateur, persuadé d'être hanté par une force maléfique, entame un périple afin de comprendre l'origine de son mal et comment s'en délivrer. Possession ou folie, l'auteur ne se prononce pas et laisse planer le doute jusqu'à une fin ouverte encore plus terrifiante et malaisante que si quelque présence occulte s'était vue confirmée...

Dès lors, et même si l'intrigue est différente, il apparait en effet que la virtuosité psychologique du Horla n'a pu qu'inspirer Henry James pour son chef-d'oeuvre. Tenter de capturer la vérité du "Tour d'écrou", ce serait comme essayer de retenir de l'air en mouvement et d'en comprendre la nature. En s'attaquant au genre fantastique tout en conservant une écriture digne du réalisme, l'auteur ne laisse aucune échappatoire : tout semble si vrai, si concret, si réel, que le lecteur ne peut que boire les paroles de la narratrice, cette jeune bonne d'enfant persuadée que les deux petits dont elle a la charge sont harcelés par des esprits venus les hanter de leur perversité. le brio du livre tient essentiellement à ce qui n'est pas nommé : aux points de suspension, aux phrases jamais finies, au pouvoir de suggestion, bref, à cet angle-mort dans lequel l'auteur laisse le lecteur projeter ses propres horreurs.


L'effet de gradation suscité par la lecture consécutive de ces trois textes confirme ce que revendiquent les commentaires, préfaces et postfaces de cet ouvrage : il est cruellement important de continuer à se faire peur.

En bref : Une anthologie furieusement bien pensée et agrémentée de textes analytiques pertinents. On alterne plaisir de lecture et réflexion littéraire au fil des différentes nouvelles, lesquelles nous font vivre et comprendre l'avènement du genre fantastique et des ghost stories, entre terreur froide et psychologie. Les autres auteurs parfois évoqués dans les commentaires nous laissent espérer une suite à ce recueil, pour poursuivre un peu plus la découverte et les frissons à travers des pays et les époques.
Lien : http://books-tea-pie.blogspo..
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Invisibles visiteurs réunit trois auteurs majeurs du XIXè siècle; l'aîné des trois étant le nord-américain Edgar Allan Poe (1809-1849), puis par ordre chronologique de naissance, l'américano-britannique Henry James (1843-1916) et Guy de Maupassant (1850-1893). Dans ce livre figurent trois nouvelles du genre fantastique, assez connues.



L'HOMME SANS SOUFFLE d'Edgar Allan Poe

Cette nouvelle était inédite lorsque Charles Baudelaire entreprit de traduire cet auteur américain en1856, puisqu'elle ne parut qu'en 1879. Elle fait partie des Contes du grotesque et de l'arabesque publiés en 1840. Poe estimait que la terreur provient de l'esprit de chacun.

Dans cette nouvelle il y a un mélange surprenant de terreur et de dérision. Terreur quand le lecteur comprend qu'il a affaire à un mort, passablement estropié, d'ailleurs. Et dérision car l'histoire de cet homme qui perd le souffle le jour de ses noces et qui traite son épousée de tous les noms d'oiseaux…pour ensuite se moquer de lui même et des autres…c'est résolument une nouvelle originale avec beaucoup de références de culture générale.

LE HORLA de Guy de Maupassant

Dans l'oeuvre De Maupassant règne souvent une tendance au pessimisme, et surgit souvent le thème de la dépression et de la paranoïa, peut-être le fruit de sa maladie. Cette longue nouvelle fantastique et psychologique parut en 1886 et fut remaniée en 1887.

Un homme écrit un journal où il explique sa possession par un esprit qui le dérange jusqu'à la folie et qu'il nomme le Horla; cet homme fera tout pour l'apprivoiser ou le chasser, jusqu'à la folie. C'est intéressant de constater toutes ces données médicales d'époque que Maupassant inclut dans le texte: il suivait les cours magistraux du Pr Charcot à La Salpêtrière.

C'est une histoire qui fait peur car on suit pas à pas la perte de la raison de cet homme et son apogée par un acte terrible. L'écriture de Maupassant est d'une grande qualité et le texte a été illustré par Julian-Damazy, excellent. L'oeuvre a été adaptée deux fois pour le cinéma.



LE TOUR D'ÉCROU de Henry James

Le Tour d'Écrou est une oeuvre à part, considérée par certains comme l'un des chefs d'oeuvre de James, une histoire de fantômes, un récit fantastique narré à la première personne par la préceptrice de deux enfants qui est la seule à percevoir des choses étranges au manoir et le lecteur vient à douter assez vite sur l'état mental de cette jeune personne quelque peu « exaltée » : fabulation? hystérie?, folie?, poids des responsabilités?, burn-out syndrome? (pour faire moderne), perturbation de l'histoire précédente sur un psychisme fragile? Ce n'est pas une histoire banale de fantômes mais plutôt une histoire de fantasmes très personnels, une histoire menée avec maitrise par James car elle abonde en non-dits et c'est au lecteur de se creuser les méninges pour interpréter le texte.

Un riche propriétaire paye les services d'une jeune institutrice pour s'occuper de l'éducation d'un neveu (10 ans) et d'une nièce (5 ans) dont les parents sont décédés. Il installe ce petit monde dans un magnifique manoir, isolé à souhait, où ils seront servis et choyés mais où rapidement la préceptrice aura des visions étranges. Il faut dire que la précédente éducatrice ainsi qu'un serviteur du manoir ont eu une affaire qualifiée de « perverse » et que les enfants en ont subi probablement quelques retombées. le lecteur ne saura jamais le fond de l'affaire et le doute surgit même sur l'innocence innée des enfants.

C'est un livre sournoisement ambigu, d'une noirceur certaine sous des aspects de digressions sans fin de la part de la narratrice. L'oeuvre a été adaptée pour le cinéma, la TV et même pour l'opéra. Des trois lectures, c'est ma préférée.

Mes remerciements à Babelio et aux Éditions BakerStreet pour cette agréable lecture.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
14 juillet. - Fête de la République. Je me suis promené par les rues. Les pétards et les drapeaux m’amusaient comme un enfant. C’est pourtant fort bête d’être joyeux, à date fixe, par décret du gouvernement. Le peuple est un troupeau imbécile, tantôt stupidement patient tantôt férocement révolté. On lui dit : « Amuse-toi. » Il s’amuse. On lui dit : « Va te battre avec le voisin. » Il va se battre. On lui dit : « Vote pour l’Empereur. » Il vote pour l’Empereur. Puis, on lui dit : « vote pour la République. » Et il vote pour la République.
Ceux qui les dirigent sont aussi sots ; mais au lieu d’obéir à des hommes, ils obéissent à des principes, lesquels ne peuvent être que niais, stériles et faux, par cela même qu’ils sont des principes, c’est-à-dire des idées réputées certaines et immuables,en ce monde où l’on n’est sûr de rien....(Pages 82 et 83)
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Lettre d’un fou de Guy de Maupassant
Je vivais comme tout le monde, regardant la vie avec les yeux ouverts et aveugles de l’homme, sans m’étonner et sans comprendre. Je vivais comme vivent les bêtes, comme nous vivons tous, accomplissant toutes les fonctions de l’existence, examinant et croyant voir, croyant savoir, croyant connaître ce qui m’entoure, quand, un jour, je me suis aperçu que tout est faux. (Page 59)
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Il y avait dans l’air des bruits et des silences, d’indicibles rumeurs évocatrices, qui me rappelaient, avec assez d’exactitude pour que je la saisisse de nouveau, l’impression que m’avait donnée l’atmosphère de cette soirée de juin où pour la première fois j’avais aperçu Quint au sommet de la tour, ou de cet autre moment où, après l’avoir à la fenêtre, j’étais sortie en vain à sa recherche, en scrutant les buissons.
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Videos de Edgar Allan Poe (58) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edgar Allan Poe
Dans ce deuxième épisode enregistré juste avant le Festival d'Angoulême, Aurélien et Emile font un point sur le superbe travail de l'artiste Peach Momoko avant de vous parler de leurs nouveautés préférées du mois de février.
Titres abordés :
• Demon Days (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/demon-days-fmh23044-fr02.html) (Marvel Manga) de Peach Momoko • Demon Wars - Edition régulière (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/demon-wars-fmh24002-fr02.html) et édition collector (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/demon-wars-fmh24002vc-fr02.html) (Marvel Hors Collection) de Peach Momoko • (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/daredevil-echo-qu-te-de-vision-fmh23007-fr02.html) Silver Surfer : L'obscure clarté des étoiles - Edition Noir & Blanc (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/silver-surfer-edition-noir-blanc-fmh24004-fr02.html) (Marvel Prestige) de Ron Marz et Claudio Castellini • Cyberpunk 2077 : Les rêves de Night City (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/cyberpunk-2077-les-r-ves-de-night-city-fcybe006-fr02.html) de Bartosz Sztybor, Filipe Andrade & Alessio Fioriniello • Daredevil T01 : Connaître la peur (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/daredevil-t01-fmd24013-fr02.html) (Marvel Deluxe) de Chip Zdarsky, Marco Checchetto, collectif
Recommandations :
• Emile : Les intégrales Punisher (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=punisher+int%C3%A9grale) en prévision d'une prochaine émission... • Aurélien : le Clan des Poe (https://www.akata.fr/series/le-clan-des-poe) de Moto Hagio (Editions Akata)
Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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