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Claire Brunet (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070387212
216 pages
Gallimard (24/05/1996)
3.97/5   96 notes
Résumé :
La comtesse de Mascaret se montra sur le perron juste au moment où son mari, qui rentrait, arriva sous la porte cochère. Il s'arrêta quelques secondes pour regarder sa femme, et il pâlit un peu. Elle était fort belle, svelte, distinguée avec sa longue figure ovale, son teint d'ivoire doré, ses grands yeux gris et ses cheveux noirs; et elle monta dans sa voiture sans le regarder, sans paraître même l'avoir aperçu, avec une allure si particulièrement racée, que l'infâ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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C'est toujours du Maupassant, c'est toujours aussi bien écrit, jamais désagréable, mais je trouve que le dernier recueil constitué du vivant de l'auteur est un peu décevant, notamment par rapport au recueil précédent, La Main Gauche, que j'avais trouvé vraiment excellent.
Ici, des nouvelles de bon niveau, dans la moyenne, mais aucune qui m'ait particulièrement suscité un émoi mémorable. Comme si l'auteur était à bout de souffle, qu'il avait fait le tour de ce qu'il avait à nous dire, pas de ces fulgurantes "Madame Baptiste", "Toine", "L'ivrogne", "La ficelle", "Le retour", "Deux amis", "Le parapluie", "Le père Mongilet", "Nos anglais", "une vente", "La morte" et tant, tellement d'autres qui m'avaient tellement ravies dans les recueils précédents.
Pour ce recueil L'Inutile Beauté, j'attribuerai une mention spéciale à la nouvelle "Le noyé", mêlant régionalisme normand, cruauté et fantastique.
Les autres sont bien, mais sans le petit plus qui fait palpiter. Cependant, si vous ne connaissez pas les autres recueils de l'auteur, vous prendrez plaisir à découvrir son style et sa maîtrise du genre au travers de ce recueil. Considérations encore une fois toutes personnelles car ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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He bien, homme comment rendre inutile la beauté de ta femme, Guy Maupassant à travers son personnage le comte de Mascaret a résolu le problème dans la nouvelle l'inutile beauté, c'est de la rendre simplement pondeuse. Aussi le comte de Mascaret dont la jalousie est taillée comme une aiguille, en onze années de mariage, fait pondre à sa femme sept gosses...

Hé bien femme comment mettre un terme à ce statut de pondeuse et donner une bonne raclée à la jalousie de votre mari, c'est de lui faire savoir qu'un des enfants n'est pas le sien. C'est bien ce à quoi la comtesse s'est engagée avouant à son mari qu'un des enfants n'est pas un Mascaret, seulement, elle affirme ne pouvoir dire lequel, ni donner le nom de son amant...cela a permis à la comtesse de reprendre souffle, de raffiner sa beauté pendant six ans car pour son mari, elle était devenue une espèce de peste qu'il ne faudrait pas approcher...

Une petite nouvelle qui se lit d'un trait mais elle ne fait vraiment pas partie du fort De Maupassant et j'ai trouvé inutile la partie où ça philosophe entre deux amis
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Est-ce parce que c'est le dernier que ce recueil de nouvelles De Maupassant laisse paraître plus qu'ailleurs cette gravité que ressentent les gens qui ont beaucoup vécu, ou qui vont mourir ? Quoiqu'il en soit, il m'a touchée de manière plus profonde que les autres, d'autant plus que les thèmes abordés y sont présentés de manière passablement troublée :

Trouble de la paternité, thème des trois premières nouvelles dont j'ai particulièrement apprécié les deux premières : la tension présente dès les premières lignes dans « l'inutile beauté », histoire d'une femme, symbole de l'opposition de l'esprit humain à la bestialité, qui se rebelle face à ce mari qui l'enferme depuis dix ans dans des maternités successives ; « le champs d'oliviers », qui rappelle par son thème « Un fils (Contes de la bécasse) qui met en scène les retrouvailles d'un père devenu prêtre et de son fils devenu voyou dans un face à face sanglant.

Trouble de la féminité aussi, à travers le soupçon de l'adultère dans « l'épreuve », la fascination d'un visage (« Un portrait »).

Les recueils De Maupassant n'étant jamais unicolores, un peu de fantastique, de gaudriole et de cruauté viennent pimenter l'ensemble, mais gravité, trouble et profondeur restent à mes yeux les colorations dominantes de ces textes, que j'ai, une fois de plus, savourés.
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IL ne s' agit pas d' une critique mais de la réparation d' une méprise.
Je viens de rédiger un commentaire sur la nouvelle de Guy de Maupassant
intitulée : "L' Inutile Beauté "mais au lieu de spécifier qu' il s' agit d' une
critique j' ai cliqué sur citation ce qui fait que j' ai 194 critiques et non 193.
Merci pour votre compréhension, Aouatef
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Bien que l'on retrouve dans ce recueil les thèmes et le ton que, dans mon souvenir d'écolière on retrouve dans les autres recueils de nouvelles De Maupassant, j'avoue que la lecture de celui-ci m'a moins emballée que je ne le pensais.
Bien entendu, j'ai adoré le style, la façon de "croquer" les personnages avec tact et brio, néanmoins je n'ai pas été bluffée par cette lecture, mais je pense que cela vient du fait que je ne suis plus habituée à lire des nouvelles ; en effet, les chutes me paraissent toujours abruptes, alors que c'est justement cela le principe de la nouvelle !!!

Je trouve que la nouvelle éponyme de ce recueil n'est pas la meilleure, j'ai préféré "Mouche, souvenirs d'un canotier", où une jeune femme se retrouve enceinte d'un de ses cinq amants... Drôle, improbable et en même temps vibrante de modernité, cette nouvelle m'a vraiment rappelé cet esprit XIXème de Maupassant, à la fois social et caustique, réaliste et farfelu...

Bref, une lecture toujours agréable pour le style et pour cet esprit inimitable !
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
C' est vers 1890 que Guy de Maupassant a écrit " L' Inutile beauté", il s' agit en
réalité d' un recueil contenant un ensemble de nouvelles telles que : L' inutile
beauté- Le champ d' olives-Mouche-Le Noyé-L' Epreuve-Le Masque-Un portrai
-L' Infirme-Les Vingt-cinq francs de la Supérieure-Un cas de divorce-Qui sait ?
Et c' est la première nouvelle du recueil qui donne le titre éponyme du livre .
Toutes les nouvelles citées ci-dessus ont leur importance mais je vais focaliser
et centrer mon commentaire sur la première nouvelle du recueil c' est à dire :
" L' Inutile Beauté ".
Dans cette nouvelle, il s' agit de la comtesse de Mascaret, femme très belle
et fringante qui est mariée depuis onze ans et a sept enfants .Elle est toujours dans la plénitude de sa beauté et elle veut vivre sa vie comme toute femme sans être tenue à concevoir des enfants et toujours des enfants ! Elle en a marre de cette vie alors un jour pour se venger de son
jaloux mari, elle va avec lui à une église, fait une prière et puis fait face à
mari et elle lui déclare : " IL y a un des onze enfants qui n' est pas de toi ! "
Et, lui dit, encore : " Tu ne sauras jamais lequel de tes enfants n' est pas de toi ni qui est son géniteur ! "
Alors devinait que sera l' état d' esprit de ce mari violent et jaloux ?
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- Il est incompréhensible que cette femme-là ait eu sept enfants ?
- Oui, en onze ans. Après quoi, elle a clôturé, à trente ans, sa période de production pour entrer dans la brillante période de représentation, qui ne semble pas près de finir.
- Les pauvres femmes !
- Pourquoi les plains-tu ?
- Pourquoi ? Ah! Mon cher, songe donc ! Onze ans de grossesses pour une femme comme ça ! Quel enfer ! C'est toute la jeunesse, toute la beauté, toute l'espérance de succès, tout l'idéal poétique de la vie brillante, qu'un sacrifice à cette abominable loi de la reproduction qui fait de la femme normale une simple machine à pondre des êtres.
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Mon Dieu, les gens pudiques vont s'indigner beaucoup! Pourquoi? Quelle est la courtisane en vogue qui n'a pas une dizaine d'amants, et quel est celui de ses amants assez bête pour l'ignorer? La mode n'est-elle pas d'avoir un soir chez une femme célèbre et cotée, comme on a un soir à l'Opéra, au Français ou à l'Odéon, depuis qu'on y joue les demi-classiques. On se met à dix pour entretenir une cocotte qui fait de son temps une distribution difficile, comme on se met à dix pour posséder un cheval de course que monte seulement un jockey, véritable image de l'amant de cœur.
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– Les pauvres femmes !
– Pourquoi les plains-tu ?
– Pourquoi ? Ah ! mon cher, songe donc ! Onze ans de
grossesses pour une femme comme ça ! Quel enfer ! C’est toute la jeunesse, toute la beauté, toute l’espérance de succès, tout l’idéal poétique de vie brillante, qu’un sacrifice à cette abominable loi de la reproduction qui fait de la femme normale une simple machine à pondre des êtres.
– Que veux-tu ? c’est la nature !
– Oui, mais je dis que la nature est notre ennemie, qu’il
faut toujours lutter contre la nature, car elle nous ramène sans cesse à l’animal. Ce qu’il y a de propre, de joli, d’élégant, d’idéal sur la terre, ce n’est pas Dieu qui l’y a mis, c’est l’homme, c’est le cerveau humain. C’est nous qui avons introduit dans la création, en la chantant, en l’interprétant, en l’admirant en poètes, en l’idéalisant en artistes, en l’expliquant en savants qui se trompent
mais qui trouvent aux phénomènes des raisons ingénieuses, un peu de grâce, de beauté, de charme inconnu et de mystère.
Dieu n’a créé que des êtres grossiers, pleins de germes des maladies, qui, après quelques années d’épanouissement bestial, vieillissent dans les infirmités, avec toutes les laideurs et toutes les impuissances de la décrépitude humaine.
Il ne les a faits, semble-t-il, que pour se reproduire salement et pour mourir ensuite, ainsi que les insectes éphémères des soirs d’été. J’ai dit « pour se reproduire salement » ; j’insiste.
Qu’y a-t-il, en effet, de plus ignoble, de plus répugnant que cet acte ordurier et ridicule de la reproduction des êtres, contre lequel toutes les âmes délicates sont et seront éternellement révoltées. Puisque tous les organes inventés par ce créateur économe et malveillant servent
à deux fins, pourquoi n’en a-t-il pas choisi d’autres qui ne fussent point malpropres et souillés, pour leur confier cette mission sacrée, la plus noble et la plus exaltante des fonctions humaines.
La bouche, qui nourrit le corps avec des aliments matériels, répand aussi la parole et la pensée. La chair se restaure par elle, et c’est par elle, en même temps, que se communique l’idée. L’odorat, qui donne aux poumons l’air vital, donne au cerveau tous les parfums du monde : l’odeur des fleurs, des bois, des arbres, de la mer. L’oreille, qui nous fait communiquer avec nos semblables, nous a permis encore d’inventer la musique, de créer du rêve, du bonheur, de l’infini et même du plaisir physique avec des sons ! Mais on dirait que le Créateur, sournois et cynique, a voulu interdire à l’homme de jamais anoblir, embellir et idéaliser sa rencontre avec la femme. L’homme, cependant, a trouvé l’amour, ce qui n’est pas mal comme réplique au Dieu narquois, et il l’a si bien paré de poésie littéraire que la femme souvent oublie à quels contacts elle est forcée. Ceux, parmi nous, qui sont impuissants à se tromper en s’exaltant, ont inventé le vice et raffiné les débauches, ce qui est encore une manière de berner Dieu, et de rendre hommage, un hommage impudique, à la beauté.
Mais l’être normal fait des enfants ainsi qu’une bête accouplée par la loi.
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Oh ! Regardez les yeux bleus des femmes, ceux qui sont profonds comme la mer, changeants comme le ciel, si doux, si doux, doux comme les brises, doux comme la musique, doux comme des baisers, et transparents, si clairs qu'on voit derrière, on voit l'âme, l'âme bleue qui les colore, qui les anime, qui les divinise.
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Vidéo de Guy de Maupassant
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