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Marie-Claire Bancquart (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070301348
272 pages
Gallimard (07/09/2006)
3.73/5   40 notes
Résumé :

Ce recueil posthume, publié en 1900, réunit des récits de Maupassant parus dans les journaux entre 1882 et 1887 (surtout en 1883). Ils se présentent sous des formes très souples, billets d'humeur, anecdotes, nouvelles.

Certains donnent à rire ou à sourire : ainsi ceux qui concernent le " bourgeois ", que l'auteur place dans des situations inattendues, voire cocasses. Mais d'autres mettent en scène des êtres à la sensibilité blessée par la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Avec "Le Père Milon et autres nouvelles", voici le second recueil posthume dont personne ne sait trop dire qui a effectué le choix de nouvelles, mais pour lequel on se doute qu'il y avait à l'époque (en 1900) un motif purement commercial.
Deux des nouvelles étaient inédites, "Après" et "Le colporteur" qui donne son nom au recueil.
Pour ma part, je trouve ce recueil moyen pour du Maupassant mais tout de même meilleur que "Le père Milon" évoqué plus haut. On ne peut pas dire qu'il y ait vraiment une ou deux nouvelles qui nous marquent et qui se démarquent clairement comme c'est à peu près toujours le cas dans les recueils constitués par l'auteur de son vivant, mais il y a tout de même un certain niveau de qualité générale qui rend l'ouvrage finalement assez homogène, si tant est que l'on puisse parler d'homogénéité à propos de ce genre de recueil.
J'ai un petit faible pour "Jadis", "La Serre", "Fini" et "Après".
Dans "Jadis", une vieille grand-mère du XVIIIème siècle compare l'époque de libertinage assumé qu'elle a connu dans son siècle avec celle de fausse pudeur que s'apprête à vivre sa petite fille au XIXème. Maupassant nous livre une certaine vision des relations hommes/femmes pas inintéressante.
Dans "La Serre", plus que la chute assez convenue, c'est le ton et la prose De Maupassant qui m'ont réjoui. Une femme essaie, via l'artifice de la serre, de re-dynamiser la vie sexuelle de son couple, qui était tombée bien bas...
Avec "Fini", l'auteur se livre à une réflexion sur le temps qui passe et les beautés qui se fanent et changent d'épaules de génération en génération.
Enfin, "Après", est une émouvante et lucide confession d'un abbé rentré dans les ordres car ne se sentant pas de taille à affronter la violence ordinaire de la vie et des peines qu'immanquablement elle sème sur le chemin de chacun. À méditer, sachant que c'est probablement une des toutes dernières, voire, LA toute dernière nouvelle que Guy de Maupassant ait écrite avant de finir sa vie dans une lente agonie due à la syphilis.
Le livre comporte vingt nouvelles en tout et, pour conclure, n'est pas le plus savoureux de l'auteur mais se laisse lire sans déplaisir, en tous les cas, c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Quels sont mes bonbons préférés dans ce paquet de friandises que sont tous les recueils de nouvelles De Maupassant ?
Sans l'ombre d'un doute, celles qui ont trait à la vieillesse, au temps qui passe comme à celui qui apporte le recul et la sagesse.
Ainsi « Jadis » qui voit une vieille femme se remémorer la joyeuse liberté des amours galants de sa jeunesse, loin des passions corsetées qui font l'époque de sa petite-fille ; ou encore « Fini », troublant récit dans lequel le comte de Lormerin prend conscience que son temps est bientôt révolu dans le double spectacle de son ancienne maîtresse et de sa fille, en tout point semblable à cellequ'il avait jadis connu. Celle enfin nommée « Après », la plus mélancolique, confession d'un vieil abbé qui reconnait sans regret avoir choisi la robe pour ne pas affronter le monde et ses souffrances, pour lesquelles il n'était pas fait.
D'autres bonbons plus amers parlent de mort et d'horreur, d'autres frais et pétillants chantent l'amour : pas de doute, nous sommes bien chez l'ami Guy !
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Le Colporteur
Un petit drame conjugal, un drame d'un mari colporteur cocu, raconté sur un ton de quelques pas de danse, ce n'est là qu'un petit souvenir d'un promeneur solitaire...toujours bonne à lire, la nouvelle, avec notre papa Maupassant
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Cet auteur me passionne depuis qu'ado j'ai lu le Horla. Je trouve qu'il a un ton si juste, un style si pur, des trames parfaites ! Moi qui fuit souvent ce genre littéraire, je raffole des nouvelles De Maupassant.


Celles-ci ne sont pas ses meilleures, mais elles sont cependant bien agréables à lire. On y parle d'amour, on y parle d'adultère, on y parle de maladie, on y parle d'Auvergne, de Côte d'Azur et du pays De Caux bien sûr !


Ce fameux pays De Caux dont Maupassant est originaire et qui est présent dans une grande partie de son oeuvre. Je ne peux le traverser lorsque je vais en bord de mer vers Dieppe sans penser à lui, à chaque bocage, à chaque ferme isolée rencontrés. Il fait aussi parti de mon enfance et c'est un écho particulier que je ressens pendant la lecture quand il évoque cette belle campagne !


Je sors de cette lecture avec l'envie de continuer à fréquenter Maupassant et je ne tarderais pas à relire un des recueils déjà en ma possession.

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On imagine que… on voudrait que… Et ce que l'on tient pour vrai n'est bien souvent que le repaire de l'illusion…

Maupassant dénoue et détisse sans relâche les fils et la grande toile du réel à travers ce recueil de courtes nouvelles posthumes, avec un rare sens de l'observation qui dénote une certaine empathie pour la victime trompée ou trahie sans faire l'impasse sur sa propre cruauté (« un farceur ») et sans lésiner sur les remarques caustiques à propos des femmes ; remarques qui ne font que dévoiler et relayer un fond de misogynie librement assumé à l'époque (« lettre trouvée sur un noyé » et « mes vingt-cinq jours »).
Un style clair, fluide et précis. Toujours un plaisir de lecture.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il murmura, défaillant : « Il y a quelqu’un ! » Puis il reprit ses sens, s’affermit, et, soulevé tout à coup par une formidable colère de propriétaire dont on a violé la clôture, il prononça : « Attendez, attendez, vous allez voir » Il s’élança vers le secrétaire, l’ouvrit, prit son revolver, et se précipita dans l’escalier. Sa femme éperdue le suivait en criant : « Gustave, Gustave, ne m’abandonne pas, ne me laisse pas seule. Gustave ! Gustave ! » Mais il ne l’écoutait guère ; il tenait déjà la porte du jardin.
Alors elle remonta bien vite se barricader dans la chambre conjugale.
Elle attendit cinq minutes, dix minutes, un quart d’heure. Une terreur folle l’envahissait. Ils l’avaient tué sans doute, saisi, garrotté, étranglé. Elle eût mieux aimé entendre retentir les six coups de revolver, savoir qu’il se battait, qu’il se défendait. Mais ce grand silence, ce silence effrayant de la campagne la bouleversait.
Elle sonna Céleste. Céleste ne vint pas, ne répondit point. Elle sonna de nouveau, défaillante, prête à perdre connaissance. La maison entière demeura muette.
Elle colla contre la vitre son front brûlant, cherchant à pénétrer les ténèbres du dehors. Elle ne distinguait rien que les ombres plus noires des massifs à côté des traces grises des chemins.
La demie de minuit sonna. Son mari était absent depuis quarante-cinq minutes. Elle ne le reverrait plus ! Non ! certainement elle ne le reverrait plus ! Et elle tomba à genoux en sanglotant.
Deux coups légers contre la porte de la chambre la firent se redresser d’un bond.

LA SERRE.
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-Tais-toi grand-mère, je t'en supplie.
Et, à genoux, les larmes au yeux, elle demandait au ciel une grande passion, une seule passion éternelle, selon le rêve nouveau des poètes modernes, tandis que l'aïeule, la baisant au front, toute pénétrée encore de cette charmante et saine raison dont les philosophes galants emplirent le 18ième siècle, murmura :
- Prends garde, pauvre mignonne; si tu crois à des folies pareilles, tu seras bien malheureuse.
(Jadis)
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Nous sommes habitués, presque tous, à prendre généralement les apparences pour les réalités, et à tenir les gens pour ce qu’ils se donnent ; et bien peu possèdent ce flair qui fait deviner à certains hommes la nature réelle et cachée des autres. Il résulte de là, de cette optique particulière et conventionnelle appliquée à la vie, que nous passons comme des taupes au milieu des événements ; que nous ne croyons jamais à ce qui est, mais à ce qui semble être ; que nous crions à l’invraisemblance dès qu’on montre le fait derrière le voile, et que ce qui déplaît à notre morale idéaliste est classé par nous comme exception, sans que nous nous rendions compte que l’ensemble de ces exceptions forme presque la totalité des cas.
(Cri d'alarme)
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Tout mon rêve serait d’avoir une chambre avec mes meubles, mes livres, de petites choses qui m’appartiendraient et auxquelles les autres ne pourraient pas toucher. Et je n’ai rien à moi, rien que ma culotte et ma redingote, rien, pas même mon matelas et mon oreiller ! Je n’ai pas quatre murs où m’enfermer (...) Comprenez-vous ça, vous, un homme qui passe toute sa vie sans avoir jamais le droit, sans trouver jamais le temps de s’enfermer tout seul, n’importe où, pour penser, pour réfléchir, pour travailler, pour rêver ? Ah ! mon cher, une clef, la clef d’une porte qu’on peut fermer, voilà le bonheur, le voilà, le seul bonheur !
(La question du latin)
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Elle sait pourtant qu’elle va mourir, qu’elle ne verra point le printemps, que, dans un an, le long de la même promenade, ces mêmes gens qui passent devant elle viendront encore respirer l’air tiède de ce doux pays, avec leurs enfants un peu plus grands, avec le cœur toujours rempli d’espoirs, de tendresses, de bonheur, tandis qu’au fond d’un cercueil de chêne la pauvre chair qui lui reste encore aujourd’hui sera tombée en pourriture, laissant seulement ses os couchés dans la robe de soie qu’elle a choisie pour linceul.
(Première neige)
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