"Heureux les simples d'esprit" : il a raison, Pierre de penser cela en voyant son père rentrer tranquillement sur son bateau de pêche, au Havre....
Pierre, 30 ans, le tourmenté,
Pierre jaloux de son "petit" frère Jean ;
Pierre, plein de ressentiments ;
Pierre plein de rancune ;
Pierre plein de remords...
Pierre, qui a découvert que sa mère a fauté, il y a 25 ans.
Avec son caractère sombre, face à Jean
qui s'fait jamais d'mousse :
Ma pomme,
c'est moi...
J'suis plus heureux qu'un roi
Je n'me fais jamais d'mousse.
Sans s'cousse,
Je m'pousse.
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Que va t-il se passer ?
Les jaloux sont dangereux.
On a peur pour Jean, le frère ;
on a peur pour Louise, une mère comme on n'en fait plus de nos jours,
une petite dame discrète qui fait de la tapisserie ;
on a même peur pour Pierre.
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J'adore le style simple, très fluide de Guy de
Maupassant, un voisin, puisque je suis moi-même né à Sainte Adresse, sur la falaise qui domine
Le Havre où se déroule ce drame (?) familial. Mon grand père, d'la boulange, m'a souvent emmené ( "Vous voulez pas un p'tit commis ?" )dans la belle rue de Paris, où déambule Pierre, une des seules rues anciennes qui reste après les bombardements US en 44-45 , le boulevard François premier où marche la famille Roland, reconstruit depuis la guerre par Auguste Perret ( beurk-son style, pour moi ! ), la rue d'ingouville où Pierre va voir son ami pharmacien, rue près de l'hôpital
Flaubert où j'ai fait un stage... et enfin, le boulevard Albert Premier, sorte de promenade des Anglais, bordé de guinguettes où l'on peut manger d'excellentes moules-frites ! ... Boulevard qui monte d'ailleurs vers la côte de Sainte Adresse où habitaient mes parents, la dite côte abritant la petite maison de la jolie jeune veuve, Madame Rosémilly.
Sans parler de la digue nord, où va réfléchir Pierre, et où j'allais repirer les embruns.
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Bref, un bon
Maupassant, où je me suis retrouvé en terrain connu, un livre très fluide, sans aucune comparaison avec le Turenne de
Jean Béranger ; mais ce n'est pas le même sujet non plus, LOL !