Citations sur Chroniques de San Francisco, Tome 7 : Michael Tollive.. (18)
[...] Allez savoir pourquoi Internet a persuadé la moitié de la population mondiale de se foutre à poil pour la plus grande joie de l'autre moitié.
Ici, dans notre cher gaytto, tu ne peux pas faire trois pas sans tomber sur la silhouette étonnamment familière de quelqu’un que tu pensais mort et enterré depuis belle lurette.
Accablé à l'idée qu'il était passé à côté de certaines expériences, mon ami George décida, pour ses quarante ans, de brouter un carré de cresson à la première occasion. A l'en croire, ça n'a pas été une réussite. La dame qui s'était proposée pour cette noble initiative ayant eu l'idée de prendre une douche à la cannelle pour se rafraîchir, George éprouve désormais une aversion irréversible pour les petits pains de la même saveur. Vu qu'il bosse pour Southwest, il lui arrive d'être complètement anéanti quand lui parviennent en plein aéroport, les effluves de cannelle des Cinnabons chauds. Il y a des trucs qu'il vaut mieux éviter, il me l'a garanti
Mona avait sept bonnes années de plus que moi à l'époque, de sorte que j'avais l'impression d'être son petit frère. Aujourd'hui que j'ai passé l'âge qu'elle avait à sa mort, je suis très troublé de constater que c'est elle qui est en train de devenir ma petite sœur.
Je méditais aussi sur la douleur de l'impermanence, sur le fait que l'amour n'est jamais qu'un prêt et non la manne inépuisable dont on rêve.
Tout ce qui l'entourait lui était familier, et pourtant déconnecté de son quotidien, comme s'il s'agissait d'un lieu qu'elle aurait vu au cinéma mais n'aurait jamais visité.
Bien sûr, c'était il y a des décennies, et depuis, Irwin comme Georges W. Bush ont prouvé que même des nuls de chez nuls pouvaient réussir.
Nul ne peut se permettre le luxe d’entretenir des présupposés, quels qu’ils soient. (p. 181)
Puis j'ai porté les yeux sur mon mari et me suis rappelé pour la énième fois que sa jeunesse n'était pas contagieuse. Le voyage serait plus agréable, on est bien d'accord, mais au final, ca ne changerait pas ma destination. Il m'avait proposé un bail de trente ans, mais vingt feront amplement l'affaire. Rien que cette journée me suffisait.
Elle représente plus que je n'avais espéré.
Des gens comme toi et moi ... on sera de vieux libertins de cinquante balais dans un monde bourré de calvinistes de vingt ans ...