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sur 520 notes
Oui, Michael Tolliver est vivant, et il en est le premier surpris. En ce début de millénaire, il a 54 ans et est séropositif depuis une vingtaine d'années. Réchappé de l'hécatombe qui a fait tant de victimes parmi la communauté homosexuelle au début des années 80, il sait qu'il n'est jamais qu'en sursis, et ressent d'autant plus le bonheur d'être en vie. Et d'être amoureux. Il a enfin rencontré son prince charmant en la personne de Ben, 20 ans plus jeune que lui, et ils filent le parfait amour. Autour d'eux, gravitent certains de leurs amis de longue date, tels Brian et sa fille adoptive Shawna, et bien sûr Mme Madrigal, toujours vivante elle aussi et désormais vénérable octogénaire. S'il y a une légère ombre au tableau, c'est celle projetée par la (très conservatrice) famille de Michael, qui n'a toujours pas accepté son homosexualité, et encore moins son mariage avec un homme aussi jeune. Mais la mère de Michael est mourante, et elle appelle son fils auprès d'elle en Floride, peut-être en vue d'une réconciliation ? Presque au même moment, Anna Madrigal aurait elle aussi bien besoin de l'assistance de son fils de coeur. Un fameux dilemme pour Michael. Ou pas...

Publié 20 ans après le volume précédent ("Bye bye Barbary Lane"), cet épisode (sans doute en partie autobiographique) est assez différent, innovant avec une narration à la première personne par Michael. Plutôt qu'une succession de saynètes virevoltant entre de multiples personnages hauts en couleurs et péripéties rocambolesques, il est davantage centré sur le couple Ben/Michael, ce dernier revenant sur le passé et livrant ses réflexions sur leur vie commune et l'amour en général. Les personnages sont moins nombreux, l'ambiance est plus posée, l'insouciance des années 70-80 n'est plus. Ce qui n'empêche pas Michael de donner à cette sorte de "mémoires" le même ton humoristique, ironique ou même salace. Un brin nostalgique, ce tome de retrouvailles avec Michael et sa famille "logique" (par opposition à sa famille biologique) réussit une fois de plus le dosage impeccable entre tendresse et causticité.
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Armistead Maupin a osé relever le défi d'écrire un tome 7 (et un tome 8 mais la n'est pas la question) dans la continuité des six premiers tomes de ses célèbres Chroniques de San Francisco. Rien d'exceptionnel sauf que l'on retrouve les personnages vingts ans après.
Durant les 190 premières pages, j'avais du mal a rentrer dans l'histoire. Et puis l'action se met en route enfin.
De plus, l'auteur nous avait habitué a des chroniques ou courts chapitres qui nous permettait de suivre différents personnages et il me semble que la narration était faite à la troisième personne. Ici le narrateur est Michael et l'histoire n'est centré que sur lui. J'ai, depuis le début, toujours beaucoup aimé ce personnage alors ça ne m'a pas trop dérangé mais celui m'a juste un peu dérouté.
J'ai apprécié retrouver les personnages qu'on n'a suivie, c'est toujours un plaisir de voir ce qu'ils deviennent malgré ça il me laisse une drôle de sensation. Moi qui n'est que 24 ans je suis encore dans l'état d'esprit des premiers tomes : l'insouciance (même si en 2012 on l'est un peu moins que dans les années 1970 je pense), les amis, faire la fête.... Dans ce tome, on découvre que les personnages sont devenus sérieux, mature, font le constat de leur vies et éprouve certains regrets. Ils sont confrontés à la maladie, a la mort, aux ruptures amoureuses.... A l'approche des soixante ans, on éprouve sans doute de la nostalgie quand on repense a nos vingts ans mais moi quand je lis ce genre de livre a 24 ans j'éprouve de la peur de vieillir.
Maintenant j'espère juste que le tome suivant sera un peu plus gai.
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Une petite chronique rapide pour ceux qui comme moi auraient lu, adoré ou dévoré les six premiers tomes (et à l'origine les seuls) des Chroniques de San Francisco et n'auraient pas noté que vingt ans après Bye bye Barbary Lane, Armistead Maupin avait fait un retour avec Michael Tolliver est vivant. J'avais pourtant dévoré les six premiers, sans avoir jusqu'alors envie de savourer ce retour. Il a fallu que je voie et que j'écoute Armistead Maupin à Saint-Malo (lors de l'enregistrement du Temps des écrivains que vous pouvez d'ailleurs réécouter, c'est un délice de l'entendre discuter avec Dany Laferrière) où il était venu parler de son livre de mémoires Mon autre famille pour avoir envie d'attraper ce roman en bouquinerie et de le lire dans la foulée.

Michael Tolliver a donc survécu aux années sida, perdu beaucoup de ses camarades, et a rencontré celui qui est devenu son mari. le roman entrecroise les vingt années passées et son présent dans les années 2010 au moment où s'opposent une fois encore sa famille biologique et sa « famille logique ». le terme employé par l'auteur pour parler de sa famille de coeur. Sa mère, qui n'avait jamais accepté son homosexualité, vit en effet ses derniers jours en Floride au moment même où sa grande amie Anna Madrigal est mourante à San Francisco.

Vif et riche en dialogues, ce roman se lit d'une traite, et même si on avait un peu oublié les personnages, la mémoire revient vite. J'avoue que j'adore l'humour plein de doubles sens, un soupçon salace, de Michael Tolliver, qui est ici le narrateur, contrairement aux Chroniques racontées à la troisième personne. Malgré sa philosophie plutôt optimiste, Michael Tolliver est à un âge où l'on se retourne quelque peu sur sa vie, à l'image sans doute de son auteur, et c'est pour nous l'occasion de savoir comment il a occupé les années suivant l'époque de Barbary Lane, tout en suivant ses moments de vie présents.
Pour moi, les retrouvailles sont plaisantes, et je lirai certainement les deux volumes qui ont par la suite prolongé encore la série, à moins que je ne me tourne vers les mémoires de l'auteur.
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Quel plaisir de retrouver Mouse le héros des Chroniques de San Francisco! Alors bien sûr il a pris de l'âge. La bedaine s'est installée, il prend du Viagra, se sent dépassé par les moeurs de la jeunesse...Mais il est heureux en ménage avec le jeune Ben et a toujours le même sens de l'humour. C'est un bonheur d'avoir des nouvelles de la petite communauté de Barbary Lane: Brian, Shawna, Madame Madrigal et la trop peu présente Mary Ann. J'avais peur que ce soit le volume de trop mais fanchement je me suis laissée prendre dès les premières lignes dans l'ambiance de San Francisco. Je le conseille à tous ceux qui comme moi ont dévoré Les Chroniques.
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Michaël Tolliver est vivant
Armistead MAUPIN

Oui il est vivant, malgré sa séropositivité, et il a 50 ans.
Il n'est plus avec Thack mais marié avec Ben (une vingtaine d'années plus jeune que lui).
Anna Madrigal est maintenant octogénaire mais toujours aussi vive d'esprit malgré son attaque qui l'a obligée à vendre Barbary lane pour n'être plus qu'une simple locataire.
La petite Shawna est devenue une drôle de jeune femme qui pour rendre crédible son job de journaliste n'hésite pas à « tester » ses sujets d'articles...
Michaël et Ben sont un couple homo libéré qui n'hésite pas à coucher à droite et gauche, séparément ou ensemble d'ailleurs !
Et la mère de Michaël mourante lui laisse une sacrée décision à assumer ainsi qu'un secret jusqu'à là bien gardé.
La deuxième attaque de Mme Madrigal réunit tout ses « enfants » auprès d'elle, même Mary Ann.

Un style très différent des 6 autres romans et je suis certaine que cette histoire d'amour avec un homme beaucoup plus jeune est inspirée d'Armistead lui même et du couple marié qu'il forme avec Christopher.
Beaucoup de sexe dans ce volet, des scènes très imagées et j'imagine le côté sulfureux pour le début des années 2000...
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Chronologiquement, il se situe vingt ans après le dernier volume des "Chroniques de San Francisco". Ces six volumes retraçaient de manière romanesque, et même rocambolesque, les aventures de la communauté homosexuelle de San Francisco dans les années 70 et 80. Traduits en français dans les années 85 si je ne me trompe pas, ces romans ont été lus par des milliers de lecteurs qui ont alors découvert le 28 Barbary Lane, Anna Madrigal et bien sûr Michael Tolliver. Ils étaient alors jeunes, beaux, découvraient que l'on pouvait afficher son homosexualité et même sa transsexualité, et le monde était à eux. Puis ce sont les années Sida, les désillusions et les tragédies.



Dans ce livre, très autobiographique puisque Maupin a une soixantaine d'années, Michael a cinquante-quatre ans, beaucoup de ses amis sont morts. Heureusement il vient de rencontrer Ben, qui a vingt ans de moins que lui mais avec lequel il noue une relation solide, d'ailleurs ils se marient. Pourtant sa famille n'a toujours pas bien accepté sa manière de vivre, et quand il apprend que sa mère est mourante, ce n'est pas simple d'y aller avec Ben par rapport à sa mère mais aussi par rapport à son frère, sa belle-soeur et son petit neveu.


Ce livre est très différent des Chroniques. Même si l'on aperçoit de temps en temps des personnages de celles-ci (amis, enfants d'amis, vagues relations, ..), le livre est essentiellement centré sur le personnage de Michael, et les questions qui se posent à lui sont graves et, à mon avis, universelles. Bien sûr il est question d'un couple homosexuel, mais il est surtout question d'amour, de fidélité, de tendresse, de vieillesse, de mort,... Quelles sont les valeurs que l'on choisit de privilégier, quels sont les véritables liens qui nous attachent à la famille et aux amis proches ?

Heureusement Maupin nous surprend avec ses traits d'humour que l'on avait découverts dans les Chroniques et l'on se surprend à rire tout haut alors que l'on était terriblement ému quelques instants avant. Vraiment un très beau livre qui touchera sans doute particulièrement la communauté homosexuelle mais aussi bien sûr tous les aficionados des Chroniques !
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J'avais hâte de lire la suite, après avoir dévoré il y a quelques années les autres tomes des Chroniques de San Franciso... J'ai été plutôt déçue, le livre a du mal à démarrer, j'ai trouvé certains passages plutôt scabreux et tout a fait inutiles. J'ai dû me faire violence pour ne pas lâcher avant la fin... grand bien m'en a pris, les 100 dernières sont plus riches et intéressantes que les 195 premières. J'hésite à me ruer sur le dernier de la série "Mary Anne en Automne"...
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Michael Tolliver est vivant! Et ça c'est une sacrée belle nouvelle! J'ai quasiment terminé les chroniques de San Francisco et celui-ci diffère des précédents dans l'écriture : ici c'est Michael qui parle à la première personne et les dialogues ne sont plus autant présents. C'est dommage car c'est ce que je préférais dans les tomes précédents (en précisant que cela s'était déjà vu dans le tome précédent).

C'est donc un récit à la première personne. La quatrième de couverture ne reflète pas totalement l'histoire et nous indique la fin du roman, c'est vraiment dommage.
Michael a échappé à sa mort certaine du Sida, et s'est marié avec un p'ti gars bien sympa. Divine idylle! Son père est décédé et sa mère est en maison de retraite. Elle est bientôt en fin de vie et Michael se demande s'il est opportun de la visiter avec son mari que personne ne connaît dans sa famille.
Anna Madrigal est toujours là, elle a déménagé et s'est créé une nouvelle communauté.
Bryan et sa fille sont aussi de passage dans l'histoire.
Mary Ann elle est de l'autre côté des USA et on en entend pas trop parler.
L'ambiance elle, est différente. Nous ne sommes plus dans les joyeusetés des années 70-80 d'avant Sida mais bien au début des années 2000. C'est franchement moins joyeux. Mais ce n'est pas la faute de l'auteur, mais bien de notre époque.

Bref, pas le meilleur tome mais je ne regrette pas de l'avoir lu. Nous suivons tout de mes l'évolutions de nos personnages préférés. En tout cas, moi ça me va, je n'hésiterais pas à lire la fin de cette chronique. Bonne lecture.
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Mickael Tolliver nous fait l'effet d'un vieux dinosaure. Nous sommes désormais au début des années 90, il cohabite avec le VIH et est toujours sous traitement. Tout le monde suit son chemin. Mickael a un nouvel associé et vit en couple avec Ben, de vingt ans son cadet. Thack est désormais de l'histoire ancienne.
Cela fait un moment que Mary Ann vit sur la côte est et ne donne quasiment plus de ses nouvelles. Brian songe à partir en camping car à travers le pays, seul. Shawna est grande, elle a désormais 23 ans et se lance dans l'écriture (blog + livre) sur la sexualité après avoir testé de nombreuses expériences.
Dans ce nouveau titre (la série initiale devait s'arrêter à 6 romans), c'est un roman et non plus une série de chroniques, un roman centré sur Mickael. Son père est décédé depuis de nombreuses années (18 ans) et sa mère est désormais en fin de vie. Mais c'est à ce fils si éloigné, celui dont elle a toujours rejeté l'homosexualité, qu'elle fait appel pour ses dernières volontés. L'occasion de revoir sa famille pratiquante et si ‘'dans e droit de chemin ‘'. Un vrai choc des cultures.
En parallèle, Madame Madrigal, la mère de coeur de Mickael, a des ennuis de santé. Cruel dilemme. Doit-il choisir d'accompagner sa mère biologique qui l'a rejeté ou sa mère de coeur auprès de laquelle il vit depuis 30 ans ?
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Quelle bonne idée et quelle belle surprise de réunir à nouveau les habitants attachants de Barbary Lane !
L'humour et la légèreté sont toujours présents, mais teintés de maturité, de politique aussi, on sent que l'auteur a vieilli et aiguisé sa réflexion.
Et une nouveauté: cette fois on parle vraiment de sexe!
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