Au dessus des horizons verticaux

Tout cela commence étrangement : un bunker- Berlin 45 , Adolf et Eva…une balle chacun, un grimoire et puis retour au présent et d'étranges suicides presque maquillés en meurtre, un message. La couverture de « Au-dessus des Horizons verticaux » d' Olivier Maurel​ a ce truc hypnotique qu'on retrouve dans chaque chapitre. Chaque chapitre qui commence par une citation de l'apocalypse selon Saint Jean.
Des alternances de scènes , rapides, vives, envoutantes…tout ce que j'aime.
Bon je serai incomplet en omettant de vous parler de Zac Bechler, flic que le passé rattrape, solitaire, alcoolo, violent et déjanté…Mais on s'y attache, parce qu'il est attachant avec ses faiblesses et ses douleurs.
Et puis ce chapitre dans la prison marocaine...plongé au coeur de la violence, le sentiment d'y assister et que l'auteur s'y promène caméra au poing pour ne rien nous épargner
L'éditeur indique en quatrième de couv' que c'est un véritable page-turner….ben je dirai même plus…ce bouquin vous hypnotise et vous traine dans cette histoire sans jamais, jamais vous laisser ni le temps de souffler, ni celui de vous enfuir..un excellent moment, un excellent bouquin

J'ai terminé tard dans la nuit ce polar absolument addictif. Une fois arrivé à la moitié du bouquin, impossible de me décoller de l'histoire...première fois que ça m'arrive...étrange.
Je conseille évidemment la lecture de ce polar que l'auteur a construit comme un film. Je ne sais pas comment il s'y prend mais on vois les couleurs, on sent les odeurs, le récit est très "visuel", Maurel a un don pour cela. On pourrait penser que cet effort descriptif pourrait ralentir le rythme, il n'en est rien, bien au contraire. L'intrigue est en béton, le suspense total, le rythme tantôt effréné, tantôt envoutant de noirceur. On se surprend même, parfois, à rire.
Quand au final, je me suis retrouvé comme un con en train de chouiner....
Probablement la meilleure bonne surprise de cette rentrée polar.

Maurel Olivier – "Au-dessus des horizons verticaux" – éditions Lajouanie, 2015 (ISBN 978-2-37047-0621)

Aussi affligeant que consternant : l'auteur nous fait le coup du vieux manuscrits médiéval retrouvé dans le bunker d'Hitler, servant de support aux délires sanguinolents d'un (ou une ?) assassin(-ne) en série, combiné au sempiternel recours à l'hypnose, qui s'exerce ici même par téléphone jusqu'au Maroc !
Ce délire (au sens quasi clinique du terme) sert de toile de fond à des scènes de violence décrites avec la complaisance qui est aujourd'hui de mise chez de nombreux auteurs.
Les nombreuses séquences de type "rambo-mania" proviennent fort probablement d'un abus de consommation de ce type de nanars états-unisiens, dont plusieurs sont d'ailleurs cités au fil du récit.

Qu'un auteur se vautre ainsi dans les scènes violentes et sanguinolentes n'a hélas plus rien pour nous surprendre, c'est très à la mode. Qu'il mobilise un langage ordurier d'une vulgarité nauséabonde est hélas tout autant à la mode d'aujourd'hui.
Mais que la quatrième de couverture nous apprenne que cet individu, délivrant ainsi des flots d'insanités, a longtemps sévi dans les prisons comme surveillant avant de devenir sous-préfet de Cognac, voilà qui a de quoi inquiéter tout autant le contribuable que le citoyen...

Sans hésiter : direction poubelle.

Olivier Maurel nous embarque dans l'histoire de Zac Bechler, un commandant torturé à souhait et qui depuis toujours mène une vie en étant l'ombre de lui-même. Petit, son père tue sa mère et sa soeur avant de se donner la mort.

Récemment, au cours d'une affaire, il perd son coéquipier et celui qui l'abat n'est autre que celui qui a violé et torturé sa fille qui est maintenant hospitalisée et amnésique...

Seulement, la vie continue et une nouvelle affaire lui est attribuée... une affaire plus qu'atypique car ce sont des tueurs à gages qui se font assassiner, avec pour seuls indices, un crucifix en or et un message disant "J'accepte le châtiment qui m'a conduit au-dessus des horizons verticaux"... Cette phrase va faire resurgir le passé de notre commandant... Quels sont les liens entre la mort de sa famille et l'enquête d'aujourd'hui ? Tant d'interrogations qui le mèneront jusqu'à Marseille, puis au Maroc... pour enfin finir dans les jardins de Versailles.

Olivier Maurel a choisi d'introduire chaque chapitre par une citation de l'Apocalypse selon Saint Jean et nous plonge inévitablement dans l'ambiance. le ton est donné :)

"Au-dessus des horizons verticaux" est captivant, hypnotisant... Une intrigue réussie, lancée à vitesse grand V et parfaitement maîtrisée. L'auteur nous mène par le bout du nez avec une avalanche de rebondissements. Les personnages sont joliment travaillés autant sur le fond que sur la forme. On plonge dans les tourments de notre commandant d'autant plus lorsqu'il a ses crises de folie pure où il ne se contrôle quasiment plus. Notamment dans la scène de la prison au Maroc mais pas que... On fini tout de même par s'attacher à Zac malgré sa personnalité déroutante et violente.

Olivier nous déroule un film qui en impose avec des plans réalistes. Un rythme d'une lente noirceur qui peut se changer à une vitesse incroyable et vous décalque au passage. Entre le policier et le thriller mais pas que... On sent que l'auteur nous fait partager son vécu au travers de cette fiction. J'ai tout simplement adoré cette véracité.

Je n'ai qu'une hâte c'est de connaître la suite des aventures de Zac Bechler avec son prochain roman "Fallait pas..." dont vous pouvez retrouver un résumé ici.

Petit clin d'oeil à Caroline Lainé dont je salue le travail graphique sur les couvertures. Celle-ci est psychédélique et donne le vertige. Toujours en rapport avec l'histoire du livre et encore plus avec ses horizons verticaux ;)
Lien : http://livresaddictblog.blog..

Ce roman "policier mais pas que" est un des pires ouvrages qu'il m'ait été donné de lire..

Des dialogues incroyablement mal écrits qui donnent envie de pleurer, des personnages caricaturaux, une intrigue absolument pas crédible et un dénouement ridicule : tout y est !!

Je ne connaissais pas ce M. Maurel mais je lui recommande de laisser tomber cette nouvelle carrière d'écrivain..

Ceci dit c'est vrai que ça ce lit très rapidement, on a envie d'en finir le plus vite possible !