AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marguerite18


Lu ce roman de Mauriac qui n'est pas des plus connus et, à mon sens, pas de la meilleure eau, mais qui m'a tout de même intéressée.
Au début de l'ouvrage, Léonie Costadot, mère de Gaston, Robert et Charles, obtient de Lucienne Révolou, dont elle vient d'apprendre que le mari, notaire, est ruiné, une reconnaissance de dette personnelle pour les fonds confiés à son époux. le jour même, le notaire Oscar Révolou -dont le fils aîné de Léonie, Gaston, a chipé la maîtresse - se suicide et sa famille, composée de sa veuve et de ses enfants Julien, Rose et Denis, s'établit dans sa propriété de Léognan, à quelques kilomètres de Bordeaux. L'aîné, Julien, réagit à la ruine familiale et à la mise au ban de la bonne société bordelaise en se réfugiant dans la neurasthénie. Il se prétend souffrant et ne quitte plus sa chambre. Rose, bien que durement atteinte par la situation qui semble rendre impossible son union projetée avec Robert, accepte de bon coeur un emploi de demoiselle de magasin dans une librairie. Denis, encore collégien, est étroitement lié d'amitié avec Charles, qui compose un long poème, Cybèle et Atys, dont les strophes font parfois écho au roman. Sa mère et Rose s'emploient à débrouiller les affaires paternelles, avec l'aide du clerc Landin. Léonie ayant abandonné sa fortune à ses enfants, pour se dédouaner de sa démarche envers Lucienne Révolou qu'ils n'avaient guère apprécié, Robert, ainsi mis en mesure d'entretenir un foyer en poursuivant ses études de médecine, renoue avec Rose mais finit par l'abandonner car son activité salariée l'amène à se négliger quelque peu et elle ne l'attire plus guère. Après l'aveu du désamour De Robert, Charles - épris en secret de Rose - la ramène chez elle bouleversée. le régisseur de la famille Révolou, Cavailhès, s'associe à celle-ci pour exploiter le domaine qui retrouve sa prospérité. Denis, recalé au bac, noue une liaison avec la fille du régisseur Irène, plus par sensualité que par amour, lui fait un enfant et l'épouse en secret. La cohabitation entre Irène et Rose, la première semblant jalouse de la complicité qui unit la seconde à son frère Denis, s'avère des plus difficiles.
Le clerc Landin a fait preuve d'un dévouement sans limite à l'égard du notaire Oscar Révolu, qui négligeait ses affaires et dont l'étude n'aurait pu fonctionner aussi longtemps sans cet appui. Pourtant, après le décès de son patron, il découvre un agenda de celui-ci retraçant des réflexions selon lesquelles il représentait à ses yeux l'incarnation du mal, l'immonde, ce qui semble être aussi le point de vue du romancier. Landin, qui, monté à Paris, collaborait à des journaux à scandale, finira assassiné. J'ai eu bien du mal à entrer dans ses vues qui reflètent un catholicisme fort daté. de même, je m'étonne que l'auteur ait vu dans la tendresse discrète qui unit Rose et Charles une attirance incestueuse.
Il me semble que Mauriac a eu du mal à maîtriser la multiplicité des personnages et des points de vue, de sorte que l'oeuvre n'emporte pas une pleine adhésion.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}