AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Forestelle tome 1 sur 3
EAN : 9791093950501
516 pages
Au loup éditions (16/07/2018)
4.33/5   24 notes
Résumé :
Forestelle… Un monde mystérieux où les habitants vivent dans des arbres immenses et où rôdent de dangereuses créatures. La jeune Coline s’y retrouve brutalement projetée, seule en pleine nuit au cœur de la forêt, après avoir enfilé un étrange vêtement découvert dans le double-fond d’une malle.

Alors que Coline essaie de comprendre son rôle de « Liante », sa mère, Karenn, remue ciel et terre pour la retrouver. Déterminée à rechercher sa fille perdue, ... >Voir plus
Que lire après Forestelle, tome 1 : La cité verteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 24 notes
5
9 avis
4
6 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga fantastique qui m'a juste séduite. Je remercie infiniment Au loup éditions pour l'envoi de ce livre, dont la somptueuse couverture signée Tiphs (n'hésitez pas à aller découvrir son travail tout bonnement fabuleux !) a suffi pour m'embarquer dans le verdoyant, irradiant de lumière, exceptionnel mais aussi dangereux si l'on n'en connaît pas les règles, univers de Forestelle. Sur ce, direction tout d'abord La Cité Verte ou Civerte (que cette abréviation est mignonne, vous ne pensez pas ? ♥) pour les intimes !

Ce qui m'a tout de suite immensément plu, et ce que j'ai même préféré par-dessus tout, c'est tout simplement le monde parallèle au nôtre qu'est Forestelle. En effet, j'ai trouvé cet univers extrêmement bien construit et développé. Aline Maurice a apporté un soin évident aux détails pour rendre ce monde incomparable à aucun autre incroyablement captivant et enchanteur : elle lui a ainsi donné tout un environnement, une nature avec sa faune et sa flore extrêmement diversifiées, des traditions, une hiérarchie et une histoire digne des plus grandes légendes qui lui sont propres et qui sont indéniablement fascinants à découvrir et à assimiler au fur et à mesure des pages. Dès le départ, on croit de toutes nos forces en l'existence de ce macrocosme tout ce qu'il y a de plus extraordinaire, l'on se sent véritablement appartenir à la remarquable communauté de la Cité Verte et directement concernés par ses préoccupations, par son combat pour assurer la paix et l'harmonie entre tous les peuples de Forestelle et la Terre. Avec ce livre, j'avais comme la sensation de vivre le plus ravissant et puissant des songes, qui a parfois pris des allures de cauchemar, je ne vous le cacherai pas. On peut effectivement souligner que l'autrice ne nous facilite pas la tâche, ainsi qu'à ses personnages longuement éprouvés, et que l'exploration de ces vastes et sublimes contrées est autant à couper le souffle que semée d'embûches et fortement ardue. Ce premier tome m'a fait vivre de somptueux instants d'émerveillement mais aussi de jolis moments de frayeur. En tout cas, impossible de rester de marbre face à tout ce que notre duo d'héroïnes terriennes doit affronter comme tourments et ennemis !

En parlant des deux principales protagonistes du récit, je les ai trouvées extrêmement attachantes et intéressantes à suivre. J'ai également beaucoup apprécié le fait qu'Alice Maurice n'ait pas repris le schéma somme toute classique en fantasy/fantastique de l'enfant orphelin qui doit se débrouiller par ses propres moyens en ce bas monde et dont la destinée est déjà presque toute tracée. Ici, Coline a une maman tout ce qu'il y a de plus aimante, Karenn, qui est littéralement prête à tout pour elle, et elle sait également à son très jeune âge prendre les décisions qui s'imposent et s'affirmer. Ayant moi-même une relation extraordinairement fusionnelle avec ma propre maman, je n'ai pu qu'être profondément touchée par le lien si évident, authentique et magnifique qui unit cette jeune fille, femme en devenir, et sa mère. Cependant, ce sont bien les personnages forestelliens qui sont su conquérir mon petit coeur au détriment des habitants de notre chère planète bleue, qui m'a paru le temps de ma lecture bien peu attrayante comparée à Forestelle et à son charme indéniable ! Mais je reviendrai rapidement sur ce point-là en particulier un peu plus tard. Si j'ai en effet trouvé Coline, Karenn et leur ami de la Terre et précieux allié dans ce monde aussi stupéfiant qu'hostile, Esteban, fort sympathiques au demeurant, les deux premières m'ont parfois semblé assez agaçantes à vouloir tout décider par elles-même en faisant fi des éventuels nombreux risques et de l'aide qu'on essaye de leur apporter, et le troisième m'a eu l'air de vivre un éveil au monde qui l'entoure un peu trop rapide et pas suffisamment crédible à mon goût quand on repense à sa nature bougrement taciturne et nonchalante du début. Néanmoins, j'ai conscience d'exagérer en tenant de tels propos car, au vu des circonstances souvent désastreuses et notablement troublantes, ainsi que du parcours du combattant (doux euphémisme) que doivent faire notre tandem mère-fille pour se retrouver, difficile de ne pas se montrer éminemment agressives et impatientes dans un tel contexte ! Quant à Esteban, ce dernier a su instinctivement réagir afin de s'adapter au fonctionnement d'un monde qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam mais dont il rêvait sans en avoir conscience et je ne peux au fond que l'applaudir pour cette belle preuve d'initiative. Et puis, il faut que je sache rester fidèle à mon peuple, tout de même ! Cependant, mes personnages préférés restent le très intriguant et impressionnant Sorin, à la loyauté et à la combativité sans failles (qui plus est, les personnages peu émotifs à la carapace qui se fissure me font tout spécialement fondre), ainsi que l'ensemble (enfin, excepté un personnage très peu agréable à vivre mais qui risque d'avoir un rôle prépondérant à jouer par la suite) de la famille d'accueil de Coline à Civerte que j'ai trouvé juste adorable et extrêmement chaleureuse. Je me suis sentie immédiatement comme chez moi chez eux ! Pour en terminer avec ce long paragraphe, j'ai hâte de savoir ce qu'il va advenir d'eux tous et quel visage prendra le destin de chacun !

Concernant la plume d'Aline Maurice, je l'ai trouvé absolument exquise. Elle nous emmène instantanément dans l'univers résolument magique et grandiose de Forestelle et on n'a tout simplement plus envie de la quitter quand le livre se referme. Mais ce qui m'a le plus sauté aux yeux, et ce qui fait sans aucun doute permis la richesse et la beauté de l'écriture de l'autrice, c'est que l'on sent dès les premières pages que tout vient d'elle : que ce soit la multitude d'émotions que l'on éprouve, les animaux épatants et les personnages hauts en couleur que l'on rencontre au fil du récit ou encore l'éblouissante aura de lumière qui semble émaner de chaque plante, arbre et être vivant de cette terre promise inouïe qu'est Forestelle, elle a donné à tout cela un supplément d'âme qui fait que tout prend vie sous nos yeux, tout nous semble palpable et résolument réel et nous marque à jamais. Impossible de le nier : cet univers si bien conçu et diversifié, unique, c'est le SIEN et elle a eu l'immense gentillesse de nous en ouvrir grand les portes. Je le dis en toute sincérité, on aimerait ne jamais en repartir. Forestelle, et Civerte en particulier, est devenu pour moi comme une seconde maison. Un autre aspect de la plume d'Aline Maurice qui m'a aussi beaucoup plu, c'est son utilisation récurrente du discours indirect libre dans sa narration interne. le récit alterne en effet entre le point de vue des quatre personnages principaux du récit, Coline, Karenn, Esteban et Isarn, le grand antagoniste dont je n'ai pas encore parlé jusqu'à présent, et je voulais justement éviter d'épiloguer sur son compte afin de ne pas trop vous en dévoiler. Attendez-vous juste à beaucoup, beaucoup de noirceur et de fourberie venant de cette âme tordue et torturée. Je n'en dirai pas plus, si ce n'est que ce personnage, certainement le plus difficile à cerner de tous, m'a autant fascinée qu'horrifiée et que j'ai pu, malgré ses actes somme toute ignobles et profondément dérangeants, ressentir une assez grande empathie envers lui. Je suis de nature très compatissante et sensible, que voulez-vous... Pour en revenir au roulement régulier de point de vue, j'ai trouvé que cela apportait une certaine crédibilité à l'intrigue et que cela nous rapprochait des personnages car d'avoir ainsi accès à leurs sentiments et pensées les plus intimes, cela donne un sentiment de connivence et de forte identification au lecteur à mon sens. le changement fréquent de registre rend également le récit plus vivant en l'enrichissant de différentes formes de langage et manières de s'exprimer. L'exemple le plus probant de cela est certainement le contraste flagrant crée par la façon de parler très châtiée et pompeuse d'Isarn d'un côté et le langage somme toute assez familier et relâché d'Esteban de l'autre. C'est un moyen de bien distinguer les personnalités de chacun et de rendre le récit plus proche de nous et plus intéressant encore selon moi. le dernier point qu'il me semblait majeur d'aborder et que je réservais pour la fin, c'est l'importance consacrée à la nature et tout ce qu'elle a de spectaculaire à nous offrir, en bon comme en mauvais. le message écologique fort, sous-jacent et nécessaire du récit, amené en toute subtilité, m'a de mon côté permis d'ouvrir les yeux sur tout le mal que l'on faisait à notre planète que l'on tue à petit feu. La nature majestueuse de Forestelle est aussi ahurissante qu'agressive : elle ne se laisse résolument pas faire et est tel un personnage à part entière de l'intrigue. Cela m'a rappelé que notre Terre aussi est farouche, mais elle ne fait que se défendre face à notre ignorance grandissante de jour en jour, et nous devons en prendre grand soin, la chérir comme elle le mérite, à l'image de l'amour inconditionnel et du profond respect que les habitants de Civerte éprouvent pour leur petit coin de paradis. En voilà une piqure de rappel qui nous secoue mais qui fait aussi beaucoup de bien ! Un bien qui nous rend capable de faire bouger les choses. Il faut y croire encore et toujours...

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous pencher sur ce titre enchanteur, poétique, extrêmement dynamique et passionnant qui nous propose de faire un voyage hors-du-commun en la Cité Verte de Forestelle. Je remercie une fois de plus Au loup éditions pour cette splendide opportunité qui m'a été donnée de partir à l'aventure au sein de ce monde juste époustouflant, et je dis également un grand MERCI et BRAVO à Aline Maurice pour son immense bienveillance envers ses personnages et nous-même lecteurs, ainsi que pour son talent hors du commun en termes d'écriture et de création d'univers palpitants ! Prochain arrêt dans ma formidable épopée : Préciosie ! COUP DE COeUR ♥
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
Commenter  J’apprécie          30
Forestelle nous plonge dans un monde parallèle, accessible uniquement par une poignée d'individus privilégiés, possesseurs d'un mantel. Coline se retrouve par erreur à faire le voyage vers cet univers mystérieux dont elle ne soupçonnait même pas l'existence, alors que sa mère, paniquée la voit disparaitre sous ses yeux.
Aline Maurice nous entraine à travers son roman, dans des aventures trépidantes. Entre un univers foisonnant, des personnages fouillés et des situations réalistes, elle nous entraine avec Coline dans la découverte de Forestelle. On suit Coline, mais aussi sa mère, qui cherchent l'une comme l'autre à se retrouver. On croise des personnages haut en couleurs, tous plus attachants les uns que les autres. Les créatures rencontrées sont étranges et pourtant si proches de celles qu'on connait. On change aussi régulièrement de point de vue pour suivre tel ou tel personnage.
Bref, on plonge dans un univers très construit et réfléchi et on suit une histoire, qui peut pécher par un petit manque d'originalité dans les retournement de situation mais nous offre au final un roman très plaisant à lire.
J'ai hâte d'enfiler à nouveau un mantel pour retourner à Forestelle.
Commenter  J’apprécie          150
Merci aux éditions Au loup pour cette fabuleuse découverte dans un univers parallèle en plein coeur de Forestelle. J'ai vraiment adoré ce premier tome, je me suis plongé dans la Cité verte très rapidement grâce a la superbe plume de l'auteur et aux descriptions des lieux. Je m'y voyais à la place des personnages.

Ce tome est une découverte de Forestelle, de ces lieux (principalement la Cité Verte), des personnages principaux Karenn et Coline, la mère et la fille de 12 ans, ainsi que les débuts d'un personnage mystérieux qui va probablement est une terreur dans les prochains romans. On suit principalement la mère et la fille qui se retrouvent séparés. Karenn essaye de retrouve Coline dans Forestelle (qui a été happé par le monde par erreur) mais malheureusement elle n'arrive pas au même endroit qu'elle. Tout au long du roman on change de point de vue entre les deux mais aussi avec Esteban (qui arrive plus tard) et la vision du journal intime d'Isarn qui m'a le plus intrigué. On avance doucement dans Forestelle, découvre petit à petit le passé de ce monde, les créatures magiques qui y habitent et les conflits entre les cités. Ça peux paraitre lent mais le roman mix entre les scènes d'actions et les scènes de découverte du monde. Je ne me suis pas ennuyé tout au long de ces 500 pages. J'ai hâte de découvrir ce que nous réserve la suite des aventures et notamment en apprendre davantage sur les Mantels et ces fameux Compagnons Sacrés.

J'ai aimé suivre Coline qui est plus mature que ce que l'on peut penser au début. Forestelle l'a fait murir et elle peut se débrouiller seule sans être soutenue par sa mère. Elle reste quasiment tout au long du roman à la Cité Verte et c'est grâce a son apprentissage que l'on apprend des choses sur la vie à Forestelle. Karenn à eu un passé difficile et ne veut pas perdre sa fille. Ces aventures on été bien plus dangereuse et intense que pour sa fille. Je comprends pourquoi elle ne veut pas laisser sa fille dans ce monde. Mais on fond, elle a fini par aimé les lieux et surtout les gens qui y habitent.  Esteban arrive bien plus tard, c'est un jeune geek qui est plongé dans les jeux vidéos, et son aventure dans Forestelle  va le changer, il peut enfin vivre comme dans ces jeux. Hâte de voir ce qu'il nous réserve par la suite, sera-t-il un guerrier ou un voyageur ?  J'ai adoré découvre le coté méchant d'Isarn. Le fait que l'on lit son journal intime montre son coté sensible et le besoin d'être aimé, mais cela n'empêche pas qu'il soit un peu fou et perdu dans ces choix. J'espère qu'on le suivra pas la suite et que ces expériences sur les animaux vont en faire un personnage aussi flippant que Sauron ou Voldemort ! On découvre plein de personnages secondaires qui sont tous très intéressants notamment Sorin qui est mystérieux avec un passé lourd, j'ai hâte d'en découvrir plus sur lui. J'ai beaucoup aimé Oan aussi qui a suivi Karenn pour retrouver Coline. Il est loyal et plein de ressource.

Je conseille ce roman qui a été presque un coup de coeur, j'ai beaucoup pensé à la saga Ewilan en le lisant. Tout est très bien détaillé, les personnages sont attachants et les nombreux mystères restent à découvrir. Hâte de découvrir la suite !
Commenter  J’apprécie          40
La petite histoire
Karenn rapporte chez elle une malle avec un double fond. Elle y découvre un mantel que sa fille Coline passe dès qu'elle a le dos tourné. Cette dernière se retrouve transportée dans un nouveau monde : Forestelle. L'angoisse ne fait que grandir pour Karenn qui va tout mettre en oeuvre pour passer de l'autre côté et retrouver sa seule famille. Une relation fusionnelle, un nouveau monde à découvrir...

Le contexte de lecture
Une découverte faite aux Aventuriales en septembre dernier.Le livre faisait partie de la pré-sélection du PLIB 2019.


Un mot sur l'autrice
Premier roman de l'autrice Aline Maurice qui se lance d'entrée dans une trilogie fantasy. le deuxième tome sort ce mois-ci et a pour titre Preciosie. Trop hâte de retrouver les personnages.

L'objet-livre
La couverture est signée Tiphs et entraîne de facto le lecteur dans la sylve de Forestelle. L'illustration est réussie et donne la part belle à ce monde inconnu et fascinant. A l'intérieur du livre l'on retrouve deux cartes : une de Forestelle et une autre de la Cité verte Civerte, réalisées par Mandar, très utiles pour se repérer dans ce nouveau monde.


Ce que j'ai pensé de ce roman...

L'intrigue (ambiance, thématiques, rythme, choix de la narration)
D'abord, parlons de Forestelle, j'adore l'ambiance de ce monde dominé par les arbres de toute sorte. Les cités sont rassurantes avec leurs arbrals, habitats des Forestelliens, leurs enceintes enchantées de feuilles de mauvitius, alors que la sylve sauvage abrite des animaux sauvages sanguinaires les bantyx (loup géant aux yeux orange et avec une corne sur le front), des enchanteresses adeptes de magie noire, les Sombres ou encore des brigands.
Forestelle est un personnage à part entière avec ses paysages variés (cités, prairies, mer, forêt), les épreuves qu'elle impose aux personnages.
De la magie : avec les enchanteresse, les mantels, les créatures et les végétaux aux pouvoirs spécifiques.
Nous allons suivre plusieurs personnages dans leur quête : Coline, Karenn, Esteban, Isarn, Sorin...

Les personnages
L'auteure réussit à créer une galerie de portraits impressionnante (chacun a sa place et enrichit l'univers découvert). Même sur Terre, les personnages ont leur importance et l'on s'attache à chacun.
Les relations entre les personnages sont très bien décrites : la famille est une thématique bien développée.
J'aime bien la relation parent-enfant rarement présente en fantasy où le héros est souvent orphelin où est seul au début de ses aventures en quête d'un père ou une mère, d'un passé ignoré.
Le moteur de l'histoire c'est l'envie viscérale de se retrouver pour une mère et sa fille. Ce leitmotiv précipite les deux héroïnes dans un périple semé de dangers et de rencontres étonnantes.
Karenn un personnage adulte féminin qui malgré elle va se retrouver dans un monde aux antipodes du sien, qui va l'obliger à se surpasser pour retrouver sa fille, sa raison de vivre. J'aime la fêlure profonde de ce personnage. Si au premier abord, elle nous apparaît comme une femme posée, calme dès que sa fille est en danger elle se transforme en une héroïne intrépide et téméraire.
Coline est une jeune fille assez équilibrée qui se fit beaucoup à son instinct et qui sous des dehors fragiles montre une force hors du commun.
Isarn est un personnage à la psychologie complexe ; il a un instinct de survie exacerbé presque bestial. C'est une sorte de savant fou qui recherche l'amour à tout prix.
Esteban est un geek adolescent assez nonchalant au début de ce récit qui va se révéler en découvrant Forestelle. Il est le grand-frère de l'amie de Coline, Maëlle. C'est Coline qui décide de l'emmener dans l'autre monde.
Sorin est très mystérieux, c'est un taseux au passé tragique. Mon personnage préféré dans la sylve.
J'ai beaucoup aimé le couple Oan/ Jodelle, la famille Tirin, les guérisseuses, le Conseil des Justes, Martin un liant.
Des créatures fantastiques : le compagnon sacré, l'écurlette, les bantyx et autres oursards sillonnent Forestelle et apportent tension et réconfort aux héros.

L'écriture, le style de l'autrice
Le choix d'alterner les points de vue dynamise le récit et apporte des précisions sur le monde de Forestelle. J'aime avoir le point de vue d'Isarn, sa vision très spéciale et son ressenti étoffent cette histoire de fantasy.
L'alternance des récits s'enchaînent de façon très fluide, c'est très plaisant comme lecture.
L'auteure fait preuve d'une imagination débordante avec la richesse de l'univers qu'elle nous propose, dans les moindres détails ( la vie quotidienne, les plantes, les animaux, les rites...).

C'est une lecture que j'ai beaucoup apprécié pour ses personnages très attachants et les relations entre eux, pour l'univers créé : Forestelle m'a conquise, l'écriture immersive a elle aussi fait mouche.
Lien : http://chrisbookine.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30
Malgré une couverture splendide, réalisée par la talentueuse Tiphs, on pourrait être tenté de reposer ce roman à la lecture du quatrième de couverture. En effet, celui-ci semble suggérer un énième récit initiatique où un(e) jeune adolescent(e) est projeté(e) dans un monde parallèle, où il/elle devra comprendre son rôle et trouver sa place dans ce nouveau monde magique. Mais ce serait manquer un agréable moment de lecture que de s'en tenir là et de ne pas poursuivre l'aventure Forestelle...

L'idée de base du premier roman d'Aline Maurice n'a rien d'original, je vous l'accorde. Une jeune adolescente prénommée Coline se retrouve, par erreur, propulsée dans un royaume fantastique et magique, Forestelle. L'originalité de ce premier roman vient, à mon sens, du fait que l'auteure donne la parole à une catégorie souvent oubliée par la fantasy des mondes parallèles : les parents ! Ainsi, dans Forestelle, on ne suit pas seulement les aventures de Coline, mais également celles de Karenn, sa maman, qui est bien résolue à retrouver sa fille disparue. J'ai trouvé que ce point de vue apportait vraiment un énorme plus au roman d'Aline Maurice.

En outre, nous avons affaire à un roman chorale, c'est-à-dire un roman qui est raconté de plusieurs points de vue. Nous suivons tour à tour plusieurs personnages : Coline, sa mère Karenn, un autre adolescent nommé Esteban, ainsi qu'un habitant de Forestelle prénommé Isarn (et dont le point de vue est très intéressant à suivre). À nouveau, j'ai trouvé que le fait de donner le point de vue de quatre personnages différents apportait un vrai plus à cette histoire : Aline Maurice réussit à dynamiser son récit grâce à cette diversité de points de vue. Alterner entre les différents protagonistes m'a beaucoup plu, d'autant plus que j'ai trouvé les quatre personnages attachants. On trouve également une belle palette de personnages secondaires, bien construits et intéressants, que j'espère voir développés dans la suite.

Par ailleurs, il faut également souligner la créativité et la grande inventivité de l'auteure pour la création de son monde. L'univers d'Aline Maurice regorge de bonnes idées et bonnes trouvailles qui rendent ce monde parallèle tangible et bien vivant. J'ai adoré me promener à travers l'immense sylve (forêt) aux arbrals gigantesques, aux créatures dangereuses et aux plantes magiques... Aline Maurice a en effet su inventer une faune et une flore spécifiques pour son monde, ce qui accentue encore plus le dépaysement.

Les réserves que je peux avoir quant à ce premier tome viennent en grande partie des facilités que j'ai pu ressentir face à la résolution de certaines scènes - facilités qui me semblent davantage s'adresser à un public jeune. En particulier, je pense à la progression du personnage d'Isarn. Plutôt inattendue, elle m'a paru assez radicale, avec quelques facilités. Même si j'ai adoré la voix de ce personnage, j'ai eu parfois du mal à comprendre ses motivations. En outre, j'ai ressenti quelques petites lenteurs et répétitions à certains moments du roman. Toutefois, ces réserves m'ont semblé mineures par rapport aux bonnes choses trouvées dans ce roman, et par rapport au plaisir que j'ai pu prendre à le lire.

Je lirai la suite avec grand plaisir !
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Elle déboucha sur une terrasse au pied de la façade ocre et blanche du Palais. Le souffle court, la jambe raide, elle se retourna pour contempler le paysage. Sous ses pieds se déroulait la langue de pierre des Cinq Cent Marches ondulant vers la Basse Cité. Sur sa droite, elle apercevait les Hautes Serres, non loin de la route partant vers Cyssadhée. Puis venaient les Bains et leurs cascades, ainsi que le Bois des Lumières sur un petit plateau. Face à elle s'étendait la forêt d'arbrals habités, au-delà de la place centrale et des Grandes Tonnelles, où elle avait déjeuné en compagnie de Telio, Aelide et sa collègue Laudine. À gauche, une autre voie importante se dirigeait vers une ligne claire vibrant dans l'air chaud. La mer ?
(page 112)
Commenter  J’apprécie          20
Lui faisait-elle une farce de gamine ? Cette histoire de manteau qui transportait les gens dans une autre réalité, il avait quand même du mal à gober ça. C'est qu'il en avait vu, des mondes étranges.. Il avait arpenté mille sentiers, routes et montagnes, et livré bataille un nombre incalculable de fois. Il avait vu des donjons, des mines, de riches cités, des châteaux en ruine et bien d'autres lieux encore. La plupart du temps, un avatar humain lui prêtait ses traits, mais il avait aussi revêtu les attributs d'un elfe, d'un nain, et parfois même de créatures bien moins sympathiques. On pouvait compter sur lui en cas de grabuge : il prenait sa hache, sa masse ou son épée et s'en allait taper dans le tas.
Commenter  J’apprécie          00
Si on m'avait enfoncé un poignard dans le ventre, cela m'aurait fait moins mal. Je donnerais tout pour qu'elle me regarde ainsi.
Commenter  J’apprécie          10
- Pourrais-tu croire en l'incroyable ?
- Je suis prête à tout entendre. Quant à y croire, on verra plus tard.
Commenter  J’apprécie          10
Non, ne pas pleurer ! Il fallait qu'elle soit forte encore un moment, juste le temps de retrouver Karenn, sa maman, ses bisous, son amour et toute cette tendresse qui lui manquait terriblement.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : magieVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (62) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4817 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}