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EAN : 9782070406364
591 pages
Gallimard (29/08/2002)
3.67/5   545 notes
Résumé :
Alice, une adolescente de 12 ans, se présente au commissariat d'Amsterdam, une vidéo à la main, et demande à parler d'urgence à l'inspectrice Anita Van Dyke. Elle lui apprend que sa mère est une meurtrière comme le prouve la cassette. En la visionnant, l'inspectrice découvre "le premier assassinat filmé de sa carrière."
L'enquête commence mais Alice, pourtant sous la protection de la police, s'échappe et se cache dans la voiture d'Hugo qui fait partie d'un ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 545 notes
un polar palpitant dans la pure tradition, sombre et tendu. qui met en scène avec punch et émotion un héros sympa. le monde des
films pornographiques avec
des morts réels et ici décortiqué dans toute sa face noire et cruelle.et le duel entre Hugo et la mère d, Alice sera sans merci.un polar qui n'a rien à envier aux productions américaines.👍
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Encore un roman lu en quatrième vitesse (road-roman oblige), qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Car même si l'on avale les pages au même rythme que le héros enfile les kilomètres, il ne reste pas grand chose de cette lecture au final. Au risque de me faire lapider par les thuriféraires de Dantec, je n'ai rien lu de révolutionnaire dans ce pavé là.
Quelques passages un rien trashouille pour choquer le bourgeois et faire grimper les ventes, de grandes théories sur notre joli monde pour faire intelligent, mais cette poudre aux yeux ne fait pas illusion, on est simplement ici dans une oeuvre de genre, un polar nerveux et violent aux personnages caricaturaux.
Ni catastrophique, ni transcendant La Sirène rouge est un divertissement honnête qui gagnerait à s'assumer un peu plus. On a en effet la désagréable sensation que l'auteur cherche à prouver absolument son intelligence, en voulant à tout prix donner un aspect philosopho-géopolitique à ce vaste champ de bataille, comme s'il reniait ce personnage qui défouraille à tout va sans le moindre état d'âme. Sauf que Rambo qui philosophe, au mieux c'est drôle au pire tout le monde s'en fout.
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La couverture est magnifique. Qui est cette fille au manteau rouge courant dans une forêt de bouleaux ?
Cela promettait un bon thriller surtout quand l'auteur est classé avec Grangé, King et Chattam.
Mais je peux dire que ce roman est loin de In tenebris ou L'empire des loups. J'ai constaté dans cette course "folle" de la platitude.
Un roman qui se lit vite et s'oublie aussitôt. Il manquait une âme à ce récit.
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Dantec Maurice G. [Georges] (1959-2016) – "La sirène rouge" – Gallimard/Folio-policier, 2016 (ISBN 978-2-07-078435-6) – cop. 1993

C'est à l'occasion de son récent décès que j'ai découvert le nom de cet auteur qui m'avait jusque là échappé : il eut alors droit à des kyrielles d'articles dans la presse bien-pensante gôcho-bobo, malgré ses prises de positions plus ou moins fantaisistes cataloguées "de droite". Je n'étais guère enthousiaste à la vue des diverses biographies publiées, mais bon, je me résolus tout de même aller y voir par moi-même.

Je ne sais si ce roman policier reflète vraiment l'ensemble de son oeuvre, mais il fit à tout le moins l'objet d'une adaptation cinématographique qui – semble-t-il – connut un certain succès. le roman est construit selon les règles aussi classiques que strictes de la thématique du couple de fuyards (un homme, une enfant, tous deux dans le camp des gentils) pris en chasse tant par la police que par des très très méchants-vilains, adeptes et réalisateurs de "snuff-movies". L'écriture est trépidante à souhait, l'intrigue bien menée, rien à redire, ça fonctionne, bien que le tout relève du domaine du hautement invraisemblable (quoique).

L'auteur tente cependant d'insérer cette problématique dans le contexte plus global de la guerre atroce qui – à l'époque de l'écriture de ce roman – déchire l'ex-Yougoslavie et voit les Serbes exercer des violences nazies sur les populations civiles des territoires ravagés. A plusieurs reprises, l'auteur vitriolise les belles âmes des gentils pays européens qui ne cessaient (telle E. Guigoux) de demander aux belligérants de s'envoyer des bisous, désarmant les uns (bosno-croates) pour laisser les autres (serbes extrémistes) massacrer à qui mieux mieux (cf. pp. 208, 283-285, 395).

La thèse centrale du roman est exposée dans les pages 439-440, dans lesquelles l'auteur fait un lien entre ces nantis se régalant de l'ignoble violence des snuff-movies et cette guerre épouvantable dans les Balkans :
"L'enfer s'était déplacé. Non, il proliférait, comme un virus. [] L'Europe succombait à ses virus, le monde occidental moderne à ses limites, montrant là son vrai visage, annonciateur d'un crépuscule redoutablement tangible, encore une fois. le visage ambivalent du yuppie cannibale et humanitaire."

C'est là que le bât blesse.
D'abord parce que – comme nous l'apprend Wikipédia – rien ne prouve que les "snuff-movies" soient autre chose qu'une légende urbaine. Nul ne peut douter qu'il existe hélas des gens suffisamment dérangés mentalement pour se régaler d'en voir d'autres mourir dans d'atroces souffrances : depuis l'empereur romain Néron et les gladiateurs, jusqu'aux camps d'extermination nazi en passant par l'Inquisition, l'histoire est remplie de ces exactions commises rien que sur le territoire européen : et la liste devient quasiment infinie si l'on ajoute le reste du monde !
Mais que des gens se filment en train de commettre ces atrocités, pour ensuite diffuser ces films à prix d'or, n'aurait jamais pu être prouvé à ce jour : les ignobles atrocités commises par les par l'État Islamique bénéficient pleinement de la complicité des médias toujours avides de sensationnalisme, d'une diffusion aussi massive que gratuite via le Web, et sont sensées servir une guerre de civilisation et non des instincts particuliers (ce point là mériterait d'âtre approfondi).

Un auteur comme Dantec aurait pu orienter son propos justement vers ces gens (comme les dignitaires serbes, héritiers de leurs homologues nazis) ; ce qui eût été plus convaincant... Autre piste tout aussi épouvantable : à l'époque de l'écriture de ce roman, plusieurs instances avaient déjà prouvé que certains enlèvements crapuleux visaient purement et simplement à alimenter le trafic d'organes, ce qui collerait mieux avec l'explication finale terminant ce récit.

Du point de vue romanesque, le récit tient vraiment la route ; il n'en va pas de même du point de vue documentaire et insertion dans les réalités qu'il prend lui-même à témoin.
Dommage.
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« Si la cause est bonne, c'est de la persévérance. Si la cause est mauvaise, c'est de l'obstination »

C'est sur cette citation de Laurence Sterne que j'attaquerais cette chronique de la Sirène Rouge de Maurice Dantec. Souvenez-vous, il y a peu de temps sur Acheron tombait l'avis mitigé du roman Les Racines du Mal du même auteur, récit aussi étrange qu'attirant, mais qui avait tout de même suscité chez moi un intérêt particulier malgré une rédaction qui étalait pléthore de théories socio-mystico-religieuse rendant l'appréhension de la bête difficile. J'avais par la même occasion dévoilé mon sadomasochisme latent dans les commentaires, en promettant l'arrivée d'une seconde chronique du Monsieur, car je sentais bien que derrière toute cette masturbation cérébrale un truc c'était produit avec le style Dantec, et comme votre serviteur est un homme de parole me voici devant mon écran quelque temps après avoir refermé La Sirène Rouge. Alors persévérance ou obstination ? Réponse avec la chronique de ce premier roman qui lui valut le prix du meilleur roman francophone en 1994 (Trophées 814).

La Sirène Rouge

Alice est une jeune fille exceptionnelle de par sa maturité et son intelligence. du haut de ses douze ans, elle paraît en avoir beaucoup plus. Enfin c'est ce que la plupart des gens pensent, et surtout l'inspecteur Anita von Dick qui voit débarquer la fillette au commissariat, calme, posée, une cassette vidéo à la main. Alice annonce sans détour que sa mère tue des gens devant une caméra et qu'elle s'amuse à filmer ses exécutions. Une enquête est ouverte, et Alice est gardée sous surveillance. Mais un problème de taille intervient. La mère, gâtée sur l'échelle sociale brouille les pistes pour gagner du temps et fini par s'évaporer dans la nature. Elle enverra un hit squad redoutable et armé jusqu'aux dent pour récupérer Alice coûte que coûte.

Hugo Toorop, lui, vie dans la clandestinité la plus totale empruntant nom d'usage sur nom d'usage depuis son retour de Yougoslavie où il a vu de ses yeux les pires atrocités durant la guerre où il faisait partie de l'organisation Liberty Bell. C'est en réintégrant sa voiture qu'il tombe sur une Alice apeurée qu'il décide d'aider. La petite veut quitter sa Hollande natale pour aller au Portugal retrouver son père. C'est alors que commence un road trip sanglant ponctué par des gun fight musclés, de l'action en pagaille et un rythme soutenu.

Les snuff movies, voilà un sujet qui m'emballe, surtout sachant de quoi l'auteur est capable. C'est donc corps et âme que je me lance dans la lecture de la Sirène Rouge et je dois dire qu'au final je suis assez satisfait. Loin d'une lecture aussi rude que Les Racines du Mal, dès les premiers chapitres le livre s'annonce comme un polar noir qu'on prend plaisir à lire. Globalement le livre nous dévoile une intrigue basique, mais possédant tout de même un atout majeur : du rythme. Exit les quelques moments de stagnation où Dantec arrive avec ses délires philosophiques qui seront les prémisses de son style si particulier, nous suivons les personnages à travers l'Europe, d'Amsterdam au Portugal en passant par la France l'Espagne et l'Allemagne. Dantec nous met dans le bain des pays traversés et nous dépeint l'ambiance de l'air marin, des vagues et du sable chaud avec tout le talent que l'on lui connaît. L'histoire est bien ficelée et les scènes de baston/fusillade nous font rester cramponnés au bouquin, de ce côté-là, donc, pas de soucis.

C'est en cherchant vraiment la petite bête (je suis là aussi pour ça vous me direz) que quelques petits défauts font leurs apparitions. En effet, même si le style d'écriture de Dantec reste assez fluide sur ce roman, il n'en reste pas moins que, parfois, il est difficile d'adhérer complètement à cette morale, au final, assez simpliste et à ses personnages caricaturaux. Que ce soit avec l'histoire personnelle d'Hugo ou bien de la relation entre Alice et sa mère, Dantec traite entre autres de la lutte entre le bien et le mal, l'élitisme, la politique, sujets traités avec une certaine légèreté énervante quand on connaît le bonhomme, alors rajoutez à ça une romance plus que prévisible (et amenée de manière assez grossière) entre deux personnages vous obtiendrez un ZoSKiA dubitatif qui ne comprend pas forcement où l'auteur veut en venir, d'autant plus que certaine thématique présente ici, seront abordées dans le roman suivant...
Ceux qui connaissent bien Dantec et qui apprécie l'auteur pour ses élucubrations philosophiques ne tomberont pas de leurs chaises avec ce roman qui doit être lu pour ce qu'il est, un polar tendu et costaud, qui a d'ailleurs été adapté à l'écran avec Jean-Marc Barre (Le Grand Bleu) dans le rôle d'Hugo et Asia Argento (XXX, L'armée des Morts) dans celui de van Dicke. Alors certes, les bases de ces théories à rallonges sont bien présentes ici, mais ne viennent en rien ralentir le rythme du récit comme c'était le cas dans Les Racines du Mal. 

Je terminerais simplement par un avertissement concernant les snuff movies, le sujet fait simplement office de toile de fond et ne se présente en aucun cas comme un élément majeur du roman, alors si comme moi vous cherchez le grand frisson avec son lot de détails scabreux, passez votre chemin et regardez-vous l'un des seuls films potables de Nicolas Cage, 8 Millimètres (Mimo, ça, c'est pour ta pomme).

Alors persévérance ou obstination ? Je dois avouer que je m'en cogne, l'idée était de voir simplement si Dantec était fait pour moi sur le plan littéraire et je dois dire que La Sirène Rouge a passé le test sans encombre. Malgré ça, je pense que celui-ci sera mon dernier de l'auteur, car au vu des critiques concernant ses autres livres, j'avoue que la suite ne me fait pas franchement envie et je préfère rester sur une bonne image, dommage, car dans le fond, sorti de tout cet étalage inutile d'idées farfelues, Dantec sait faire tourner les pages aux lecteurs dans les moments d'action les plus intenses. La Sirène Rouge est loin de révolutionner le genre, mais s'impose comme un roman direct, nerveux, un brin téléphoné, mais efficace et, au pire, si jamais l'histoire vous intéresse, mais que la flémingite vous foudroie, vous pourrez toujours vous tournez vers le film qui résume plutôt bien l'idée du livre, à vous de voir…

Zoskia


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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Anita lui fit comprendre d’un soupir à quel point les administrations pouvaient se révéler d’absurdes machines dévouées aux dieux de l’inertie
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Anita vit le sourire que le commissaire réprimait. Ne lui avait-il pas dit un jour : « Faites gaffe Anita, les gros requins des étages supérieurs détestent les gens intelligents et brillants comme vous… Ne leur donnez jamais l’impression que vous leur faites la leçon…» ?
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Rester flou, tout en donnant une information. « Rappelez-vous : la finalité de toute information c’est d’en camoufler une autre, bien plus importante. 
.../...
Il ne voulut pas perdre de temps pour manger, aussi avala-t-il un autre comprimé, avec le Coca. Les amphétamines sont des armes de régime indépassables. Tant que vous en prenez la faim est effacée et elles peuvent ainsi vous faire maigrir à en mourir.
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Nous ne sommes encore qu’une poignée mais nous allons nous étendre, nous aussi, comme un virus. Un anti-virus, en fait, contre le retour de la barbarie et du totalitarisme, vous voyez, ici, déjà, puis, sans doute, un peu partout dans le monde… — Vous êtes complètement fous, avait-elle jeté en éclatant de rire. La rhapsodie de son rire flûté avait eu raison de tout et il avait éclaté de rire à son tour. — Oui, avait-il admis, nous sommes de véritables cinglés. Nous pensons que la liberté et le mensonge sont des virus rivaux, nous croyons que la littérature, la biologie et l’astrophysique sont des armes de pointe dirigées contre l’anti-pensée, contre le délire totalitaire, quel qu’il soit, quelle que soit sa couleur, brune, ou rouge si vous voyez ce que je veux dire. — Bon dieu, vous êtes encore plus atteints que je ne le pensais…
.../...
L’enfer s’était déplacé. Non, il proliférait, comme un virus. Comme les deux gosses britanniques de février, qui avaient supprimé de manière abominable un môme de deux ans. Lorsque cette information lui était parvenue, à Sarajevo, par Zladtko Virianevic, lorsqu’il avait appris ce meurtre d’enfant commis par d’autres enfants donc, cela avait éclairé l’univers tout entier. L’Europe succombait à ses virus, le monde occidental moderne à ses limites, montrant là son vrai visage, annonciateur d’un crépuscule redoutablement tangible, encore une fois. Le visage ambivalent du yuppie cannibale et humanitaire… Ce qu’il savait d’Eva Kristensen suffisait maintenant pour dessiner un monstrueux portrait psychologique. Femme d’affaires branchée dans les milieux de la finance internationale, de la mode, de la pub et du vidéoclip le jour, elle réalisait des films interdits la nuit. Tortures et assassinats en direct-live, sur de la bande magnétique. Avec son niveau de pouvoir elle avait pu accéder à une échelle grandiose, sur le plan de la quantité, comme sans doute aussi de la qualité des films. Il était certain qu’elle faisait de généreuses donations à de nombreuses fondations.
.../...
— Permets-moi de te demander une précision, tu es en train de me dire qu’Eva Kristensen produisait régulièrement ce genre de films et que tu dirigeais une équipe chargée de faire disparaître les corps, c’est ça ? L’homme eut une vague grimace triste, un peu crispée. Et il hocha la tête en silence. Putain, se disait Hugo. Ça y était, un croisement entre le management hollywoodien et l’administration nazie des camps de la mort avait vu le jour, en cette fin de vingtième siècle. Ça ne l’étonnait même pas, remarquait-il, une sorte de chose visqueuse rampant dans son estomac.
.../...
Ce qui importe, ce n’est même pas d’être le plus fort, mais le survivant.   BERTOLT BRECHT, Dans la jungle des villes.
.../...
— Je n’arrive même pas à t’en vouloir, Alice, c’est étrange… C’est vrai que tout n’est pas de ta faute… Je ne me suis pas assez occupée de toi… J’ai laissé toute cette éducation humaniste et égalitariste pervertir ton esprit…
.../...
— J’ai commis une grossière erreur en ne prenant pas en charge ton éducation moi-même. Je t’aurais enseigné les véritables mystères de la vie. Je t’aurais fait découvrir l’extase de la fusion transpsychique… le rituel du sang, le Saint-Graal… Tu ne dois pas t’en faire, Alice, avait alors murmuré sa mère. Rien ne peut nous arriver… notre généalogie est spéciale, nous… je t’expliquerai plus tard, quand nous serons loin d’ici, je t’expliquerai pourquoi nous appartenons à une race supérieure, faite pour dominer l’humanité dans un futur proche.
.../...
— Ce qu’il faut comprendre, d’abord, c’est que tuer est un art… Et que seule une élite peut y parvenir, évidemment. Le monde est une réserve de chasse pour l’aristocratie du XXIe siècle. Ceux qui seront chargés d’exterminer toute cette masse grouillante qui se dénomme pompeusement humanité…
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Alice savait que cette journée qui s'achevait refermait un livre entier de son existence. Elle n'était que le premier mot sur une page solitaire, qu'une tempête s'apprêtait à balayer, comme une vulgaire feuille tombée de l'arbre.
C'était ça son pressentiment. L'intuition que le ciel s'éclaircissait pour donner un second souffle aux éléments. Elle en était sûre, quelque chose allait souffler sur la ville. Une tempête.
Et cette tempête, c'est cela qui la faisait trembler et frissonner, cette tempête prenait le visage de sa mère.
Sa mère qui devait certainement être en colère.
Très en colère.

(Page 39)
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— Maman…
Quelque chose s’effondrait en Alice. C’était comme si sa mère disparaissait en tant que telle, définitivement. L’ultime noyau d’amour se volatilisa, comme une roche pulvérisée par la dynamite, dans un éblouissement de douleur mentale. Tu n’es plus ma mère, pensait-elle, la glotte bloquée, comme asphyxiée par un gaz intérieur… Tu es la Chose. Tu es devenue…
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J’ai commis une grossière erreur en ne prenant pas en charge ton éducation moi-même. Je t’aurais enseigné les véritables mystères de la vie. Je t’aurais fait découvrir l’extase de la fusion transpsychique… le rituel du sang, le Saint-Graal… Tu ne dois pas t’en faire, Alice, avait alors murmuré sa mère. Rien ne peut nous arriver… notre généalogie est spéciale, nous… je t’expliquerai plus tard, quand nous serons loin d’ici, je t’expliquerai pourquoi nous appartenons à une race supérieure, faite pour dominer l’humanité dans un futur proche.
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Le monde réel n’était pas aussi docile que les jeux d’enfants auxquels elle se livrait encore, dans la solitude de sa chambre ou du grenier. On n’y transformait pas aussi facilement quelques poupées et décors de papier en château de princesse florentine ou en navire magique de quelque fée marine d’inspiration celtique. Ici on était dans le monde dur et concret des adultes. Avec le bruit des fax et des machines à écrire. Avec l’éclairage du néon. Et avec des problèmes.
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